vendredi 26 juin 2015

2015 Les Pyrénées


Le mercredi 27 mai 2015
La chariote est allée au garage en vue de réparer la clim bien malade depuis de nombreux mois. Elle y est restée un mois au grand dam du mécano qui devait (normalement) tenir le devis annoncé. Depuis, nous avons été pris dans les préparatifs du mariage de Bubu, dans les investissements suite à la vente de Tauleigne et nous ne sommes plus partis depuis le Portugal en mai 2014 si ce n’est le séjour en Belgique pour les vins.
Le mercredi 27 mai nous prenons la route un peu avant 10 heures pour nous arrêter chez Marie : achat des pizzas pour le premier jour. En même temps, Marianne constate un oubli : son polair. Demi-tour et redépart vers 10h15. Le temps est radieux, la météo des prochains jours est exceptionnellement positive pour chez nous mais elle est plus réservée pour les Pyrénées dès lundi prochain.
Volontairement, nous ne prenons pas l’autoroute et voguons calmement en direction de Mourèze (34).
Mourèze est un cirque rocheux dans lequel se trouvent de nombreuses concrétions dolomitiques de toute beauté. Nous choisissons d’y faire une balade annoncée d’une heure que nous torchons en un peu plus de trente minutes. Mais il faut dire que nous dépassons des gens qui prennent le temps de se poser pour admirer le paysage, casser la graine à quatre heures, boire un coup, alors que nous avançons uniquement d’un bon pas ne nous arrêtant que pour les photos.
A la sortie de la balade nous prenons cependant le temps de déguster un Tonic à la terrasse ombragée d’un petit bistro.
Nous avons observé le four vieux, un platane bien restauré en maçonnerie, d’étranges sculptures et avons terminé par un petit sentier poétique qui nous présentait des poèmes essentiellement africains.
Nous logeons sur place au prix de 6 la nuit.
Photos 9622 à 9654
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jeudi 28 mai 2015
Nuit calme malgré la proximité de la route.
Nous partons vers 10 heures, direction Minerve. La route est sympa.
Nous nous arrêtons à Olargues et visitons la tour du XI°S ainsi que les alentours. Il y a à boire et à manger. Nous ne souhaitons pas manger sur le parking de la voie verte pas très sympa et faisons un brin de route avant de trouver un coin d’ombre. Dégustation de nos traditionnels croque-monsieur du deuxième jour.
A Minerve, nous y étions déjà arrêtés, mais pas sous ce beau soleil. Nous en profitons pour nous stationner correctement (2€) et visiter le village jusqu’au pont naturel, passage fait par l’eau en forme de grotte sous la roche. Tout est très joli. Nous y restons un bon bout de temps.
La suite est moins rose : affaire de grands routes. Il faut bien rejoindre le camp de base initialement prévu à Trouillas, mais changeons pour Thuir, arrêt France Passion axé sur les fruits et jus de fruits. Mais le vin est bon et comme Alex m’a donné le feu vert, nous prenons un carton d’un bon rouge de caractère.
Logeons à Thuir France Passion.
Photos de 9655 à 9685
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vendredi 29 mai 2015
Nuit chaude, coqs très en avance.
Modifions un peu l’itinéraire prévu pour visiter à nouveau sous le soleil un très beau village, surtout son château : Castelnou.
Mangeons sur place à midi : wok de volaille pâte de cury brocolis. Profitons également des abricots achetés la veille.
En route quelques courses et le plein chez Intermarché.
L’après-midi est moins rose. La petite route qui serpente dans la montagne ne nous mène pas qu’à Saint-Marsal. Elle nous dirige également vers la pluie. Arrivés à destination, nous prenons une fine ondée qui nous retient de visiter le village.
Nous envisageons immédiatement de prendre la météo le soir et de rectifier l’itinéraire si cela reste possible, peut-être en direction des châteaux cathares, quitte à revenir aux Pyrénées si le temps redevient clément.
Photos 9686 à 9715.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Samedi 30 mai 2015
Bonne nuit, plus fraîche que la précédente.
La météo est capricieuse. Il est vraiment nécessaire d’avoir du soleil pour bien profiter des visites. Nous décidons de modifier l’itinéraire pour nous rapprocher des châteaux cathares où la météo semble meilleure pour les trois prochains jours.
En chemin, nous nous arrêtons à Prunet et Belpuig où nous visitons la petite chapelle de la Trinité vraiment pleine de charme, alors que rien ne l’annonçait. La porte d’entrée est très travaillée et présente de beaux verrous. Le Christ en croix est remarquable de simplicité et de style.
Un peu plus loin, nous arrivons au prieuré de Serrabone. Très beau style tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Les sculptures en marbre sont hors du commun. La pierre, très brute, donne un charme au bâtiment.
Nous arrivons à Eus, plus beau village de France que nous visitons. Quelques jolis passages voûtés. L’église vaut la visite. Nous n’y restons guère car un conservateur intercepte les visiteurs pour leur expliquer avec moult détails les raisons de la richesse du Christ en croix jusqu’à décrire les causes pour lesquelles on ne voit plus bien les ongles des doigts de pieds…
Le prieuré de Marcevol à Arboussols nous surprend dès l’arrivée. La façade rectiligne met en avant le porche d’entrée en trois marbres différents. Par contre, le tour est très vite fait à l’intérieur.
La journée se termine par une petite merveille : les Orgues à Ille sur Têt. Le soleil est de la partie et nous profitons pleinement de ces colonnes, ces demoiselles coiffées de toute beauté. L’appareil photo a de la réserve, fort heureusement.
Arrêt chez France Passion à Maury. Dégustation de vins appellation Maury. Peu ordinaire. Achetons qq bouteilles pour Alex et nous.
Photos de 9716 à 9835.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dimanche 31 mai 2015
Bonne nuit, calme.
Nous roulons relativement peu pour arriver à Duilhac-sous-Peyrepertuse. Le parking est à l’aplomb du château de Peyrepertuse. Après avoir avalé des boulettes à la liégeoise avec des pommes de terre rissolées, nous décidons de monter à l’ascension du château, à pieds s’entend. Mais non sans avoir visité le village sa fontaine et son église.
Nous prenons la route à deux heures pile et quelques minutes après, nous constatons que nous avons oublié le GPS. Mais nous n’avions de toute manière pas enregistré la balade. Nous nous dirigeons à vue vers le château par un étroit sentier cependant balisé de rouge et blanc et par endroit de jaune fluo également. Arrivé à une intersection, alors que nous étions persuadés de devoir prendre à droite, une flèche marque le sol nous indiquant de ne pas emprunter cette voie. Etrange. Trois mètres après l’intersection, un panneau indique le château à droite, mais il n’y a pas d’autres voies à droite que celle que nous venons de franchir. Nous continuons, nous disant bien que nous retomberons sur nos pattes à un moment ou à un autre. Le sentier continue, mais devient de plus en plus raide. Cette raideur n’est pas un réel obstacle. La difficulté vient plutôt de son revêtement de petits cailloux sans réelle accroche. Ce qui risque à chaque pas de décrocher. Au sommet de cette raideur, la route. Et le fléchage suit maintenant cette route. Rien de bon en fait. Ce n’est pas notre souhait de nous balader sur du tarmac. Qu’à cela ne tienne, nous arrivons au but. Sans grande hésitation, nous décidons de reprendre un billet d’entrée pour ce site hors norme que nous avions déjà visité en 2008 à l’occasion de la tournée des châteaux cathares. Il faut encore vingt minutes pour arriver dans l’enceinte du château. Le soleil, qui nous a dardés de ses rayons durant toute la montée est maintenant caché par d’épais nuages. Et il nous manque pour de belles photos. Nous regrettons amèrement la présence de containers dans l’enceinte du château. Mais travaux obligent. Du sommet, nous remarquons le tracé des chemins qui montent de Duilhac. Et en effet, celui qui était barré nous semble bien être celui que nous aurions dû prendre. Le fléchage nous a fait faire un détour parfaitement inutile.
Pour redescendre, nous décidons de suivre le tracé que nous avons repéré du sommet. Il est effectivement plus direct mais parfaitement scabreux. Très raide par endroit, il dérape et les risques de chutes sont nombreux. Nous arrivons cependant à bon port avec les mollets qui flageolent un peu. Mais la balade était vraiment belle.
Photos 9836 à 9861.
 
 
 
 
 
 
 

Lundi 1° juin 2015
En partant le matin après vidanges et plein d’eau, il n’y a qu’un pas pour être à Cucugnan. Cette ville est célèbre pour les films et les livres qui en parlent, surtout de son curé. Le moulin a été remis en activité et un boulanger s’est installé cuisant son pain au bois. Nous en avons acheté un petit au levain pour manger ce soir. 8€ le kg. Rien d’autre de très spectaculaire dans le village.
Nous nous arrêtons à l’Abbaye Saint Michel de Cuxa où nous mangeons des pâtes au pesto rouge. L’abbaye est belle, certes, mais le tour en est assez vite fait. Rustique, la visite en vaut la peine. Toujours peu de soleil pour les photos d’extérieur.
Enfin, nous arrivons à Villefranche de Conflent. Ce nom provient du fait que les tisserands installés autrefois dans la ville ne payaient pas d’impôts sur leurs activités qui ont aussi fait la réputation de la ville. Mais Villefranche a été fortifiée par Vauban. Un escalier de mille marches mène à la forteresse qui domine la ville 180 mètre plus haut. Nous visitons la ville, toujours sans soleil, mais aussi sans pluie. Et décidons de prendre un billet pour la citadelle. Le gars de l’accueil nous informe aimablement que pour un modique supplément, nous pouvons profiter d’une navette. Ce que nous faisons sans trop hésiter. Le pilote du 4X4 est un peu bourru. Il nous donne nettement l’impression de l’avoir dérangé pour nous conduire. Il n’est pas très doué sur cette route chaotique et pierreuse mais qui demande juste un cross-over et non un 4X4. Il nous dépose et la charmante hôtesse nous accueille nous remettant la documentation pour le site particulièrement intéressant. Jamais nous n’avons vu autant de si beaux verrous concentrés en si peu d’espace et de temps. L’appareil photo n’en a fait qu’une bouchée. Ici, tout est fortifié, tout est sujet à défense, ce qui n’a pas empêché la citadelle d’être prise sans combat…
La descente s’effectue par l’escalier de mille marches. Impressionnant. Les mollets, les genoux sont mis à rude épreuve. C’est chancelant que nous arrivons en bas. Et après avoir traversé la ville en étudiant la position de nos muscles endoloris, deux marchent viennent nous rappeler sauvagement que nous venons d’en descendre mille. Nous adoptons la démarche de handicapés et ce malgré nous.
Nous reprenons la route et nous arrêtons à une aire fléchée  à Vernet-les-Bains un peu avant celle prévue. Elle présente des emplacements particulièrement étroits, mais il y a possibilité de vidanger. Et comme la météo est capricieuse, nous ne savons pas encore si nous roulerons demain.
Photos de 9862 à 9949
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

MARDI 2 JUIN 2015
Bonne nuit, réveil difficile.
Dès la sortie du lit, nous nous rappelons sans tarder quelles étaient nos activités la veille. Ce n’est pas tant la tête que les jambes qui s’en souviennent.
Pour éviter de manquer une belle visite, nous parcourons le village de Vernet-les-Bains. Mais outre l’église, fermée d’ailleurs, il n’y avait pas grand-chose à voir.
Nous reprenons la route en direction de Casteil en vue de visiter l’Abbaye de Saint-Martin quelques km plus loin que nous aurions dû atteindre la veille. Le stationnement s’effectue à l’ombre des arbres dans un coin un peu humide par le fait des récents orages.
Près de là attendent quelques 4x4 qui montent les visiteurs à l’abbaye pour la modique somme de 15€ par personne. Hier, nous l’avons pris, mais pour un supplément de 3€ et pour éviter 1000 marches. Aujourd’hui, le guide nous parle d’une heure aller-retour. Nous envisageons donc la montée à pied. Nous demandons notre chemin à un autochtone qui s’avère être un conducteur de 4x4. Il nous dit que l’ascension prend près de ¾ d’heure et que la prochaine visite est à midi. Nous nous carapatons et montons ainsi de notre meilleur pas, le souffle court. Les jambes sollicitées la veille suivent le mouvement, mais peinent cependant un peu plus. Nous arrivons à un panneau que nous croyons être celui de l’entrée, mais il indique qu’il faut encore gravir 20 minutes… C’est parfaitement dégoulinant mais après seulement 25 minutes de montée que nous arrivons pour prendre les billets d’entrée à l’accueil. Nous sommes contents de pouvoir nous asseoir sur un banc.
La sœur Marie-Ange nous reçoit et nous explique les lieux. Elle fait partie de la congrégation des béatifiés. Elle n’aurait pas dû nous le dire, cela crevait les yeux.
Les lieux étaient intéressants, avec une très vieille crypte, une belle église et un style agréable à la vue.
En redescendant, nous faisons de notre mieux pour épargner jambes et genoux. En arrivant, ils sont endoloris et nous devrons faire avec.
Nous mangeons un peu tard et dégustons de la dinde aux pommes et au cidre.  Mhmhm !!!
Alors que nous repassons devant Villefranche de Conflent, nous remarquons que l’aire où nous stationnions hier pour la visite de la cité est maintenant envahie, sans doute par un club de camping-caristes en balade.
Un peu plus loin, nous remarquons un panneau annonçant le plus beau village de France de Evol, tellement minuscule qu’il ne figurait pas sur les itinéraires d’autoroute express. Ce petit village accessible par une route un peu étroite était une vraie petite merveille. Malheureusement, comme souvent, l’église était fermée. En prolongation, il y avait un château sur les hauteurs de la colline en face. Mais il était en travaux et … un peu haut pour aujourd’hui !!!
Nous arrivons à Mont-Louis. Les deux visites les plus importantes sont le four solaire et le fort Vauban que nous nous réservons pour demain, au moins le four. Nous faisons en attendant le tour du village. Certes il a été conçu par Vauban et il s’en ressent, il reste en activité pour des raisons de milice actuelle, mais nous en avons cependant vite fait le tour. Au retour à la chariote, nous voyons venir un flot de camping-cars. Ce sont ceux du club que nous avions aperçus à Villefranche de Conflent. C’est effectivement un club. Nous nous renseignons auprès d’eux afin de pouvoir vidanger sans encombre demain.
Photos de 9950 à 30
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mercredi 3 juin 2015
Bonne nuit. Réveil au son du brouhaha des Amis camping-caristes en nombre venus papoter sur la place.
Le matin nous visitons le four solaire. Nous échappons à un car d’écoliers en retard et aux camping-caristes qui ont prévu d’y venir sous les nuages de l’après-midi. Très simple et ingénieux, ce four qui date de juste après-guerre atteint des températures supérieures à 3000°C. Une optique de DCA a été récupérée et sert également de four aux mêmes températures avec un peu plus d’un mètre de diamètre, mais sur une focale plus resserrée.
D’autres applications du chauffage solaire sont démontrés également (cuisson douce, grillade, chauffe-eau, …)
Après avoir vidangé, nous reprenons une route un peu hésitante, d’une part, car le temps n’est pas très beau mais aussi parce que l’environnement n’est pas de première qualité. Nous sommes dans une région de ski et tout s’y passe essentiellement l’hiver. Les villages des stations n’ont pas le charme des villages traditionnels des montagnes.
A midi, nous ouvrons un bocal de canard à l’orange. Un vrai régal.
Nous logeons au lieu-dit Lèdre (France Passion) à 09240 La Bastide de Sérou où nous achetons quelques produits locaux, dont rillettes de canard, saucisse sèche 100% canard et du canard basquaise.
Nous constatons que nous sommes passés devant le site d’une rivière souterraine qui pourrait être intéressant et décidons d’y retourner demain, le retour ne sera pas très long.
Photos de (dossier 102) 2 à 9.
 
 

Jeudi 4 juin 2015
Bonne nuit, calme sans cri du coq malgré qu’il soit là !
Comme dit hier, nous mettons le réveil pour être tôt ( !) au départ et pouvoir entrer aux premières visites de la rivière souterraine de Labouiche. Nous avons un peu moins d’une demi-heure de route pour nous y rendre. Nous arrivons juste à l’ouverture et prenons les billets de la première barque.
La rivière souterraine est étroite. Il n’est possible de se croiser en barque qu’à certains endroits. Pour cette raison, l’embarquement s’effectue à deux endroits : entrée naturelle et entrée artificielle, située chacune à une extrémité de cette rivière mi-sauvage mi-aménagée. Notre guide Guy nous emmène dans une barque d’aluminium conçue pour cette rivière et assemblée par soudure sous terre. Les sièges n’ayant pas encore été essuyés par des touristes avant nous, il convient d’y passer l’éponge. Guy guide la barque en se tirant à la force des bras à un câble fixé à peu près un mètre au-dessus de la barque. Certains passages très étroits nécessitent de ne pas laisser trainer les mains et les bras aux bords de la barque. D’autres très bas nous obligent à nous baisser quelques fois très fort. La rivière a creusé la roche et des stalactites se sont formées. Le spectacle est joli. Ce ne sont pas les plus belles grottes que nous ayons visitées mais elles sont d’autant plus attractives que le parcours fait plus d’un kilomètre et demi de long. Pour le parcourir, il nous faudra changer trois fois de barque. Le niveau d’eau est régulé par des barrages. Les visites sont interdites en cas de crue bien entendu. C’est une société privée provenant de la descendance des découvreurs de la rivière qui exploite l’activité. La rivière a été découverte au tout début du siècle et des aménagements assez lourds ont été effectués. Environ deux cents marches doivent être gravies pour remonter en surface. Les photos étaient interdites en vertu du danger que représente la concentration sur l’appareil photo alors qu’il faut impérativement éviter les écueils que sont les stalactites et autres obstacles. Le guide était sympa et nous a fait remarquer tout au long de la visite les différents personnages ou animaux suggérés par différentes concrétions.
Nous reprenons la route et sommes un peu inquiets à l’annonce de la hauteur pour passer dans un tunnel. Mis une fois sur place, nous sommes sciés. La rivière que nous longeons a creusé un tunnel tellement large que la route y passe aussi. La voûte est splendide. C’est féérique. Nous sommes vraiment sur le cul. La hauteur n’est limité que d’un côté extrême, sinon c’est spacieux. C’est le passage dans la grotte du Mas d’Azil. Pas de photo car nous ne nous sommes pas arrêtés.
A Saint-Lizier, nous voyons d’amblée le village, le clocher magnifique et octogonal ( ?) de la cathédrale ainsi que la magnifique façade du Palais des Evêques. Nous nous stationnons, mangeons sur place (wok cury de volaille aux légumes – encore !) puis visitons le village, plus beau village de France. La cathédrale débouche sur un cloître d’autant plus beau qu’il y avait du soleil.
Le Palais des Evêques n’a de beau que la façade. L’arrière est moche comme tout et nous n’avons pas pu entrer. Le reste du village est assez insignifiant.
Nous continuons la route ensoleillé sous un ardent soleil en allant de petites routes en petits villages jusqu’à notre étape : Sauveterre de Comminges. Là, nous louons un emplacement et faisons vidange. Un Ch’ti tient une baraque à frites. Nous succombons.
Une bonne rincée rafraichit l’atmosphère. Et la météo des prochains jours ne va pas en s’améliorant.
Photos de 10 à 31
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vendredi 5 juin  2015
Bonne nuit, calme.
Aujourd’hui, la matinée s’annonce belle, comme les autres. Nous voulons en profiter craignant l’après-midi orageuse comme la météo le prévoit depuis plusieurs jours et pour quelques temps encore.
Nous avançons jusque la Basilique St Juste de Valcabrère. C’est un peu étonnant de trouver, pour une si vieille basilique en mauvais état une telle organisation ainsi déployée avec guichet d’entrée, audiophone et tout le toutim.
Ce qui marque c’est l’état rustique de la basilique, les crépis intérieurs étant tombés et laissant apparaître les matériaux de construction de réemploi, certains, très jolis, étant « gâchés » dans des colonnes, alors qu’ils sont individuellement sculptés : leurs sculptures n’ayant plus rien à voir dans ce contexte.
A peine plus loin, à Saint Bertrand de Comminges nous visitons la cathédrale Ste Marie, le cloître et trésor. C’est une cathédrale qui n’est pas dédiée au petit monde des croyants, mais aux chanoines uniquement. Dans le centre de la cathédrale, des stalles en bois ont été aménagées, complètement fermées, rendant ainsi les offices à huis clos. Choquant.
Le trésor n’a rien d’exceptionnel. Le cloître est joli, une fois de plus grâce au soleil. Nous évitons de peu un car de touristes.
Non loin, toujours, nous nous rendons au centre commercial Super U pour profiter de la laverie sur le temps du repas. La laverie, en libre-service, dispose de seulement deux machines (8 et 18 kg) et un seul sèche-linge. Nous nous garons en face et pouvons surveiller nos fripes durant le lavage. Il n’en faut guère : moins que le repas.
Il fait toujours beau et chaud. Nous nous dirigeons vers Arreau que nous atteignons alors que le ciel se couvre. L’Office de Tourisme nous donne le parcours historique de la ville ainsi que deux balades, l’une d’une heure, l’autre de deux. Mais les premières gouttes arrivent. Nous arrivons à nous faire un peu rincer sur la fin du parcours, mais sommes presque secs une fois rentrés. Et de justesse, car c’est la vraie rincée. Nous constatons que le pare-brise et le lanterneau ne fuient plus. Nous sommes rassurés.
Photos de 32 à 81.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Samedi 6 juin 2015
Bonne nuit calme, malgré un troupeau de vaches ou de moutons avec cloches passant à proximité à 6 heures.
Ce matin, comme les autres depuis quelques jours, vrai dilemme. Quel temps va-t-il faire ? Que pouvons-nous entreprendre ? Le ciel se voile déjà et nous sentons que les balades ne pourraient se faire qu’avec ce risque de pluie.
D’autre part, nous souhaiterions aller au Pic du Midi, déjà visité en 2002 avec le GDA, mais sous un ciel bouché. Nous ne voulons y aller que si le ciel est clair. Le col qui y mène se prolonge par une autre route que l’on ne peut relier qu’en passant par un endroit dit sur la carte « difficile et dangereux ». Tout ce qu’il faut pour rassurer ma petite chère et tendre. Nous décidons donc d’aller jusque Mongie, point de départ du télécabine pour le Pic du Midi. Et en montant jusque-là, roulant dans les nuages, nous avons le grand plaisir d’arriver au soleil, au-dessus des nuages avec un panorama superbe, une magnifique mer de nuages en contrebas. Splendide.
A Mongie, le départ a lieu tous les quarts d’heure. Prix de la place : 36€ ! Nous montons, car effectivement à part trois petits nuages, le ciel est clément. La montée dure une quinzaine de minutes ; nous changeons de cabine à mi-parcours. Au sommet, très belle vue, beau panorama. Nous en profitons un bon moment. D’autant que durant le temps de midi, le télécabine ne fonctionne pas. Comme nous n’avions pas prévu de casse-croûte, nous mangeons sur place. Marianne un filet de truite saumonée, moi un confit de canette. Tout est très bon et pas plus cher qu’ailleurs. Le restaurant affiche d’ailleurs complet. Durant le repas, les nuages s’amoncellent et la vue se bouche totalement. Mais nous avons vu ce qu’il y avait à voir et nous en sommes heureux. La descente s’effectue un rien en retard, mais dans de bonnes conditions ; pas de vent, de neige, de pluie, de grêle…
Nous reprenons la chariote. Marianne mord sur sa chique et propose d’emprunter le tronçon « difficile et dangereux ». En fait une fois passé le premier virage, la route, à peine plus étroite, permet de se croiser aisément. Nous rencontrons même un car…
C’est par le col du Tourmalet que nous continuons. De nombreux cyclistes bien entendu.
Notre route passe par les Gorges de Saint-Sauveur, le Cahot de Coumélie et Gavarnie, les Gorges de Luz. Mais nous ne nous arrêtons guère. Le ciel est bouché.
Nous vidangeons à Argelez Gazost car nous nous rendons chez un France-Passion à Saint Pé de Bigorre. Nous arrivons juste après un fourgon. Notre hôte est en train de l’accueillir et nous nous joignons à eux lorsque nous apprenons qu’il est « magnétiseur » et vient de s’occuper semble-t-il efficacement de l’épaule de la dame. Il nous demande s’il peut nous rendre un service à ce propos et Marianne lui répond que nous ne voudrions pas abuser, car la liste est longue et comporte de nombreuses lignes. Il s’approche de moi et effectue une pression moyenne aux deux clavicules, m’informant illico que j’ai un problème à droite. Il le sent. Il maintient ainsi la pression durant de longues minutes alors que nous continuons à plaisanter à cinq. Puis il exerce une pression au coude droit, puis au pouce. Et me dit que le problème des migraines devrait être réglé. A vrai dire, j’en serais très heureux.
Il nous emmène dans son atelier et nous propose une petite dégustation de salaisons de porc diverses : jambon séché, saucisson et propose également à la vente de la poitrine séchée, du « boudin noir » sorte de tête pressée avec adjonction de sang. Nous achetons trois saucissons et trois boîtes de boudin noir.
Sur la grande pelouse où nous sommes garés, nous continuons à discuter et plaisanter avec nos Amis, mais pas les anglais qui se sont fait servir en premiers alors qu’arrivés les derniers !
Photos 80 à 102
 




 
 
Dimanche 7 juin 2015
Bonne nuit, mais chaud.
Il nous faut faire le plein de gasoil et les pompes les plus fréquentes sont de marque ELAN. C’est aussi les plus chères. Nous nous dirigeons sur Lourdes que nous ne visitons pas, car déjà fait en 2002. Et trouvons chez Leclerc de quoi faire le plein à bon compte (1,219 contre 1,36).
Sous le charme du soleil, nous accomplissons l’ascension du col du Soulor. La vue est belle mais encombrée de véhicules peu plaisants sur les photos dont un camping-car de 9,5 m de long. Je propose à Marianne d’effectuer une petite promenade jusqu’au sommet de la colline en face. Le temps de changer de chaussures et nous partons d’un pas alerte. Moins de 20 minutes plus tard, nous nous rapprochons du sommet par un petit sentier de chèvres non balisé, mais particulièrement raide. Marianne préfère s’arrêter car cela devient effectivement bien raide. Je continue encore quelques dizaines de mètres. L’ascension est bien possible, mais la descente nettement plus scabreuse, toujours dû aux très petits gravillons qui roulent sous les semelles. Je profite de mon arrêt pour faire quelques photos dont des panoramiques, et dépourvues des véhicules en avant plan. Je redescends péniblement jusque Marianne. La suite est plus aisée. Nous mettons moins de 45 minutes pour l’aller-retour.
Hier la ration de midi était dégelée mais comme nous avions mangé au Pic du Midi, elle restait au frigo. Nous la réchauffons et l’avalons goulument : wok d’agneau aux légumes (variante !). Le temps est toujours beau, mais les nuages s’accumulent aux sommets et donnent l’impression qu’ils vont emplir la vallée sous peu.
Nous voulons continuer par le col d’Aubisque, plus étroit certes, mais annoncé joli. Un panneau explique que ce tronçon est en circulation alternée par demi-journée et nous n’avons plus le droit de l’emprunter dans notre sens depuis midi trente. Raté de peu ! Nous prenons à droite la descente par la vallée de l’Ouzom. Très belle route également.
Nous poursuivons par la vallée de l’Ossau où tous les 500 mètres nous rencontrons un panneau annonçant que cette vallée est celle du fameux fromage d’Ossau en AOP. Mais pas une seule fromagerie ouverte. Pire, nous en voyons même une à vendre.
Nous arrivons au lac, mais l’environnement n’est pas à notre goût. Nous profitons de la station pour lâcher eaux grises et noires et reprenons la vallée dans l’autre sens avec toujours autant de panneaux pour les fromages.
Nous passons à l’Hôpital Saint Blaise. C’est le nom du village. Nous visitons la petite église en même temps que quelques sales djônes (enfants) qu’il aurait fallu tenir en laisse.
A Idaux Mendy (Pays Basque) nous nous posons chez un France Passion qui fait des fromages de brebis. L’accueil est sympa. Tout sent la brebis, même le patron. Il nous propose d’aller voir la rivière qui coule 500 mètres en contrebas, puis de le rejoindre à la bergerie où il fera la traite.
La rivière coule bien en contrebas. Elle est jolie et pleine de galets. L’eau atteint bien trois mètres de profondeur. Mais il nous faut bien un kilomètre pour l’atteindre. Au retour, nous nous arrêtons à la bergerie où la traite semi-automatique est en route. Les brebis, parfaitement dociles quittent leur emplacement lorsqu’elles sont libérées et retournent seules dans l’étable. Alors que d’autres font file pour venir à la traite. Une barrière électrique s’ouvre et elles s’avancent chacune dans une stalle appâtée par des granulés qu’elles ne peuvent atteindre qu’en passant le cou dans un licol qui se referme et l’emprisonne le temps de la traite.
A notre demande le patron nous soutire un litre de lait tout chaud moudou. Et je m’en régale. C’est nettement plus crémeux que le lait de vache. En ressortant, il nous offre une gruisse (brousse) toute fraîche, sorte de maquée locale. Nous la dégustons avec des morceaux de poire pour moi et de la confiture pour Marianne. Un réel régal.
Demain, nous irons voir la fromagère préparer les fromages avec le lait de la traite d’aujourd’hui.
Photos 103 à 127
 





 

Lundi 8 juin 2015
Pas bonne nuit. Fête au Pays Basque. Musique et chants basques tonitruants jusque 4 h du mat. En plus de la chaleur accablante la nuit.
Le matin nous avions rendez-vous avec la fromagère afin de voir l’élaboration presque complète des fromages de brebis. Nous avions assisté à la traite hier. A notre arrivée, le lait venait d’âtre caillé dans un grand récipient chauffant le lait en bain-Marie. Le lait caillé doit être coupé en tous petits morceaux. Ceci se fait en automatique : un fin hachoir en fins fils tendus tourne grâce à un moteur. Des fils sont tendus horizontalement sur la moitié du hachoir et verticalement sur l’autre moitié. Les morceaux sont en finale de l’ordre de 5 mm. Durant ce temps, le lait est chauffé de façon à solidifier le caillé et à bien le séparer du petit-lait. Le petit lait est filtré, éliminé pour les cochons. Mais il est possible également de le transformer en gruisse (brousse) en le chauffant plus.
Le caillé est pressé dans le bain-Marie qui ne chauffe plus. Une fois tout le petit lait parti, il est coupé. Cette coupe nécessite un petit calcul de façon que chaque parallélépipède rectangle soit du volume désiré. Les rectangles ainsi formés sont mis dans des bassines pour égoutter puis passer au pressage à deux bars. Ensuite elles seront salées et resteront 24 à 48 heures en saumure avant d’être mise au repos à l’affinage entre trois et douze mois.
La fromagère est très sympa. Elle était aidée d’une jeune stagiaire, car extraire et mouler les fromages est une opération très physique. Elle a dû se recycler pour ce métier car elle avait une formation de bijoutière.
Nous passons à la boutique où nous pouvons déguster du fromage, mais également du saucisson de mouton. Un régal. Nous achetons un peu de tout y compris des plats préparés pour la Chariote. Nous partons vers 11h30 vers Saint-Jean-Pied-de-Port et nous nous arrêtons à Larceveau-Arros-Cibits, village un peu typique avec des maisons aux volets rouge basque ou verts selon le cas.
Un peu plus loin, de même avec le village de Saint-Jean-le-Vieux. Une église (et ce ne sera pas la seule) a des balcons pour augmenter sa capacité.
Saint-Jean-Pied-de-Port est un relais pour le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. La ville autrefois fortifiée présente beaucoup de caractère. Les linteaux portent d’anciennes mentions des artisans, des prix, … Les boutiques sont vraiment attractives. De nombreuses portes donnent accès au centre vieux.
Un bouquiniste présente de vieux livres. Nous entrons et demandons, à tout hasard, s’il ne possèderait pas le tome épuisé recensant tous les châteaux de France, y compris ceux en ruine. Et là, quel bonheur, il l’avait. Pas pour rien, certes, mais au kilo, ce n’est cependant pas très cher. Le tome est très fouillé, les moindres petits châteaux semblent répertoriés. Avec trois légendes :
- Documenté (photos, plan…)
- En état visible, visitable
- Juste pour les archéologues.
Marianne et les filles décident de me l’offrir en avance pour la fête des pères. Merci beaucoup.
Nous nous installons comme des gitans dans un camp qui compte de l’ordre de cent CC. Que d’Amis en perspective. Nous avons la chance folle d’avoir des Hollandais comme voisins et qui ne connaissent pas le sens de la discrétion. Comme d’hab……….
Pour la première fois, Marianne cuisine de la confiture (compote) d’abricot, car son bocal de confiture est vide.
Nous constatons que nous avons raté la citadelle et décidons que nous y retournerons demain pour la voir, espérant que le rush des vidanges sera terminé.
Photos 128 à 214.
 














 
 
Mardi 9 juin 2015
Bonne nuit, calme.
Ce matin, nous remontons voir la citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port que nous avions loupée la veille. Nous y apprenons que le mot Port dans le nom de la ville vient de « Col » car à proximité se trouvent différents cols permettant aisément de passer en Espagne. Le chemin de St-Jacques en empruntant l’un ou l’autre.
 


Nous tentons de visiter Cambo-les-bains, mais ne trouvons pas de parking pour accueillir notre Chariote. Nous passons donc notre chemin.
Au cours de notre route, nous passons devant la villa Arnaga, la maison d’Edmond Rostand. Elle semble très belle et le parc assez vaste. Mais la visite semble être assez axée sur la littérature qui n’est pas notre tasse de thé. Nous passons donc sans la visiter. Peut-être dommage. Quelqu’un nous le dira sans doute.
A Espelette, capitale du piment du même nom, nous nous arrêtons et visitons un atelier. La visite commence par un questionnaire dont la plupart des réponses se trouvent sur des petits panneaux disséminés le long d’un sentier tortueux cheminant dans un champ de piments. Les autres questions doivent recevoir également une réponse, sur base de nos connaissances supposées. Nous faisons un sans-faute avec 20/20 et en récompense, comme tout le monde, nous avons droit à une dégustation. Pour commencer un petit morceau de fromage de brebis avec une gelée au piment d’Espelette. Puis deux sauces différemment relevées : confiture et caviar. Du jambon, du béret basque (un très gros saucisson sans peau), une liqueur de cerise à l’armagnac et au piment, du chocolat au lait et noir au piment. Tout cela pour, bien entendu, nous inciter à passer à la boutique, ce que nous faisons en achetant du béret basque et de la confiture de piments ainsi que deux plats préparer à manger plus tard dans la chariote.
A midi, nous avons prévu de manger des œufs sur le plat. Une fois n’est pas coutume. Mais nous n’avions pas prévu que la Chariote piquerait ainsi du nez de l’avant et que les œufs ne tiendraient pas dans la poêle. Il est nécessaire de tenir la poêle de niveau durant toute la cuisson. Mais nous y parvenons tout de même. De même pour manger, nous sommes un peu de travers. Mais les œufs sont bons. Nous les dégustons avec un pain spécial aux multiples céréales, mais qui ne nous paraît pas très cuit. En effet, il colle au couteau lorsqu’on le coupe. Mais au moment où ces lignes sont écrites, il est cependant bien digéré, les œufs aussi.
Espelette est une petite bourgade sympa. Les piments ornent les façades. Les maisons sont parfaitement typiques du pays basque. Les basques défendent bien leurs couleurs et peignent jusqu’aux gouttières, corniches et toutes les bordures des toitures. C’est bien joli.
Nous trouvons également très jolies les espadrilles pour enfants. Mais il n’y en a pas pour les bébés…
Ainhoa est un plus beau village de France. La route passe au milieu du village ce qui en gâche le charme.
De même pour Sare et la Bastide de Clairence. Mais tout reste cependant particulièrement typique.
A Sauveterre de Béarn, nous faisons étape. Le stationnement est sur un parking, les vidanges à 300 m de l’autre côté.
En fin de journée, dans une rue étroite, j’ai serré à droite au point de prendre l’accotement. Un raclement s’est fait entendre, puis un bruit de cognement répété alors que nous avions repris la route. Tout cela quelques minutes avant l’étape. Je vais voir de quoi il s’agit. Pour cela je me baisse et en tendant le bras à l’extrême, constate que c’est le berceau de la roue de secours qui n’est plus parfaitement suspendu. Je reviens dans la Chariote pour le dire à Marianne qui m’accueille avec son plus beau sourire me félicitant ainsi des taches que je venais de faire sur mon T-shirt blanc. A l’étape, je regarde de plus près et constate qu’il faut me coucher dessous pour une intervention, espérant pouvoir remettre le tout en place. Par précaution, tentant d’éviter un nouveau sourire de ma chère et tendre, j’enlève mon T-shirt et place une bâche au sol sur laquelle je me couche pour me glisser sous la Chariote. L’espace n’est pas très haut. Avec l’aide de Marianne qui retend le câble de suspension du berceau pendant que je le tiens en place, nous y arrivons. Nous replions le tout et là, nouveau sourire de mon épouse : c’est le bermuda qui est tâché.
J’aime quand elle me sourit.
Photos 215 à 271
 










 

Mercredi 10 juin 2015
Bonne nuit, pluvieuse.
Ce matin météo merdique. Pluie continue. Nous décidons de faire un break et d’attendre que cela s’améliore. Nous attendons jusqu’à midi et mangeons sur place : boulettes à la liégeoise.
Voici ce qui ressemble à une accalmie : une pose dans l’orage continu. Nous en profitons pour faire le tour de la ville de Sauveterre de Béarn à pieds et suivre le petit circuit touristique qui nous fait découvrir le pont rompu emporté par les eaux, les remparts, le château et tous ces coins d’un autre âge. Cela ne manquait pas de charme durant une grosse heure. Mais nous avons l’impression que le ciel nous en veut et préférons prendre le chemin du retour à la Chariote. Grand bien nous fasse. Nous y arrivons juste avant un nouveau déluge.
Photos 271 à 294
 



 
 
Jeudi 11 juin 2015
Nuit pluvieuse durant laquelle j’ai senti par quatre fois une attirance certaine pour les toilettes.
Le ciel est toujours maussade. Mais nous ne pouvons rester éternellement sur place. Nous reprenons la route selon un nouvel itinéraire que Marianne a concocté la veille à l’aide des préparatifs effectués avant le départ. Pour cela, il faut dire que c’est une grande aide que d’avoir le programme Autoroute de Microsoft avec tous les arrêts de Camping-car Infos.
Cet itinéraire nous amène à passer devant le château d’Amou. Malheureusement il est fermé et n’ouvre que pour des groupes sur rendez-vous.
Un peu plus loin le château de Gaujacq : fermé lui aussi.
Nous nous arrêtons finalement à l’église de Brassempouy déjà vue en 2007. Nous reprenons encore quelques photos, mais aussi Marianne découvre une nouveauté : un bouton donne accès à la lumière et à des commentaires sonores.
Nous continuons pour aller voir la crypte de Saint Girons à Hagetnau : fermé.
Nous mangeons devant les arènes (la Mecque) de Pomarez : civet de sanglier aux pruneaux et aux amandes.
A Montfort en Chalosse : musée de la Chalosse. Il est ouvert. Nous en faisons l’intéressante visite où nous découvrons les lieux comme autrefois avec la maison du maître, celle des métayers, le matériel d’époque tant pour la cuisine que pour les différentes cultures… Bref plein de choses dans leur contexte.
Un peu plus loin à Mugron, nous nous faisons rincer, une première fois pour faire le plein, une deuxième fois pour entrer dans le Carrefour Market, une troisième fois pour en sortir.
Le temps de passer à la pharmacie afin que les toilettes cessent de me réclamer jour et nuit, et nous sommes à Saint-Sever stationnés pour la nuit. Le sol  penche et comme le ciel n’est toujours pas clément, je trouve deux pavés à mettre sous les roues afin de ne pas avoir à récupérer les cales demain s’il pleut.
Photos 294 à 365
 













 

Vendredi 12 juin 2015
Nuit calme, rythme aux toilettes peu soutenu.
Tout reste réglé sur la météo qui semble un peu meilleure qu’annoncé. Nous tentons donc de profiter de chaque heure avant un nouveau cataclysme.
Comme nous sommes sur place, nous visitons la ville de Saint-Sever (prononcer Sévé) en en faisant le tour selon l’itinéraire fourni par l’Office de Tourisme. Quelques beaux monuments, divers hôtels particuliers tous à l’abandon… basilique, cloître…
En partant de là, nous en profitons pour vidanges et plein d’eau sur l’aire gratuite (en pente).
A Grenade sur L’Adour nous cassons la graine : pâtes au pistou. Et visitons le petit centre-ville.
Comme mes godasses sont sur leur fin, nous cherchons avec une certaine difficulté le Décathlon de Saint-Pierre du Mont que nous finissons par trouver. Il y a des godasses qui me conviennent, moins à Marianne, mais pas trop le choix, il faut changer de temps en temps !!!
Un peu plus loin, nous avons visité l’écomusée de l’Armagnac au château Garreau à Labastide d’Armagnac. C’est une ancienne propriété où sont présentés divers alambics et outils de vignerons destinés autrefois à produire de l’Armagnac. De nos jours, la production continue toutefois et certains alambics restent en activité. Le chaix est fermé. Une salle expose une collection de bouteilles de formes diverses… Pardon, très diverses. Dommage pas de photo, mais très kitch. Aux alentours, étangs organisés en promenades. En fin de visite, une dégustation de Flocs de Gascogne et d’Armagnac vieux nous est proposée, l’achat aussi bien entendu. Mais nous jetons notre dévolu sur une conserve de cuisses de canard confites que nous dégusterons dans la Chariote le moment venu.
Logeons sur place : France Passion. Particulièrement calme. Tentons d’en profiter.
Au final, pas une goutte de pluie et beau soleil une grande partie de la journée.
Photos 366 à 409.
 









 

Samedi 13 juin 2015
La situation est idéale pour une nuit au calme : campagne isolée, pas de route, pas de train, pas d’avion, pas de coq, pas d’éclairage polluant. Juste au loin, un canon à gaz pour éloigner la faune des cultures. La nuit était donc préparée à être calme. Elle le fut, sinon perturbée par un violent orage vers minuit trente et par un appel des toilettes un peu plus tard. Comme l’Imodium n’est pas très performant, nous chercherons une pharmacie pour passer au Smecta.
Notre combat est toujours la météo. A la TV, les prévisions sont alarmantes. Mais dans la réalité, voici plusieurs jours que c’est moins pire qu’il n’y paraissait.
Sur notre route nous avons prévu de visiter la Chapelle de Notre Dame des Cyclistes. Voici quelques années nous avions déjà visité celle de Notre Dame du Rugby. Mais la Chapelle de ND des cyclistes est fermée lors de notre passage matinal. Nous apprenons néanmoins qu’elle sera ouverte de 15 à 18 heures. Nous prévoyons donc d’y revenir.
La route nous emmène à La Bastide d’Armagnac. Ce village vaut vraiment le détour. La place carrée bordée d’arcades est de toute beauté. Dans l’église, le fond du cœur est en trompe l’œil. Mais il faut vraiment un moment pour s’en rendre compte tant il est bien fait.
Il ne nous manquait vraiment que le soleil. A voir, à prévoir si vous êtes dans le coin.
Villeneuve de Marsan n’est pas spécialement un joli village. Nous suivons un chemin nouvellement aménagé qui est fléché : « Chemin des lavoirs ». Arrivé en bas, nous trouvons une flèche en sens opposé : « Chemin des lavoirs ». Nous avons le sentiment de nous être faits avoir. Nous y avons mangé face aux arènes : wok de sèche aux poivrons et graines de moutarde.
A Perquie : le château de Ravignan est fermé mais beau. Il a du style comme certains châteaux de la Loire. Mais en plus vieillot. A l’entrée du village, il y a un sympathique four à pain avec une grande table. Ce doit être agréable de venir y faire des pizzas. Il semble qu’il n’ait plus fonctionné depuis belle lurette.
A Mauléon d’Armagnac, de quoi ferrer les bœufs.
Notre Dame des Cyclistes enfin ouverte. Nous la visitons et comme pour le rugby, sommes sidéré de ce que l’on peut trouver dans une chapelle : vieux vélos, maillots de champions, … En ressortant, un groupe de cycliste arrivait visiblement heureux de l’étape.
Nous retournons à  la Bastide d’Armagnac pour y planter le camp et faire un peu de lessive.
Photos 410 à 475
 














 

Dimanche 14 juin 2015
Bonne nuit calme bien que sous la pluie fine. Le Smecta n’a pas donné de meilleurs résultats.
Ce matin, nous sommes un peu plus tard suite à l’opération « poils » menée chez Marianne. Alors que nous sommes sur la fin des préparatifs matinaux, nous entendons que notre voisin, stationné à un endroit plus reculé dans le terrain herbeux pour ne pas être trop proches des autres CC et s’éloigner de la petite route , est enlisé et patine sérieusement. Nous regardons discrètement les allers-retours du pilote qui va chercher cailloux et débris de tuiles en vue de trouver un peu d’accroche à ses pneus embourbés. Le temps passe un peu et il ne présente aucune amélioration. Nous finissons par être prêts et sortons en vue de lui prêter main forte. Il a voulu passer dans une sorte de fossé peu visible par la taille des herbes et plein d’eau faute à la pluie de cette nuit. Je lui propose de tenter de le tirer, car je suis certain de pouvoir rester sur du dur. Mais je n’ai pas de corde, pas de câble. Qu’à cela ne tienne, il a quelques sangles qui feront l’affaire. Je recule l’attache de remorque près de son anneau de traction et il fixe la sangle. Je lui conseille de ne faire qu’un nœud coulant de façon à pouvoir le dénouer aisément une fois l’opération terminée, car bien souvent, avec la traction les nœuds se serrent tant et plus qu’il n’est plus possible de les dénouer. Une fois en place, la sangle est tendue en avançant doucement, puis la traction s’accentue. Mais son train arrière est dans un tel trou que son CC reste en place. Je procède alors par à-coups au risque de casser la sangle. Mais toujours rien. Pour augmenter les chances, je change d’angle de traction et recommence la manœuvre. Mais lorsque je regarde dans le rétroviseur, il me semble que ses roues patinent à l’envers. Plus je regarde, plus j’en suis persuadé. Si tel est le ca, pas pour rien que ça n’avance pas. J’arrête et je sors pour lui demander s’il tente bien d’avancer ? Sa réponse, évidente pour lui l’est moins pour moi. En effet, en patinant les roues projettent de la boue. En patinant en marche avant la boue est projetée en arrière. Or c’est sur la paroi arrière de notre chariote que la boue se trouve. Donc pas la peine d’insister. Je lui dis que l’idéal serait de trouver un tracteur. Des badauds passent au loin et je les interpelle. Ils sont du coin. Mais un dimanche c’est pas simple. Ils connaissent Jean-Marc employé de mairie qui conduit généralement le tracteur. Il n’habite pas loin et se rendent chez lui. Quelques minutes plus tard, le tracteur est en place et en moins d’une minute le CC est sorti d’embarras. Les badauds restent pour le spectacle, remercient Jean-Marc puis viennent près de nous pour tailler une bavette. Ils nous apprennent que le conducteur du camping-car embourbé est un chauffeur de poids-lourd : bravo !!! Ils nous demandent également si nous sommes allés voir le bistrot classé de la petite vieille du coin qui à 85 ans reste toujours en activité. Devant notre réponse négative, ils nous y emmènent très spontanément. Le bistrot est effectivement toujours dans son jus du XVII°S. La tenancière aussi ! Nous prenons place à une table et commandons un jus d’orange, un kir, un vin rouge et un Perrier. Nous bavardons gentiment. Notre interlocuteur nous demande si nous avons le temps. Oui, en effet, nous sommes relax. « Alors, repassez à la maison, nous vous montrerons les travaux que nous menons depuis quinze ans à une vieille bâtisse ». Le temps de recommander un kir et un vin rouge et nous voilà d’accord. Il faut avant tout payer l’addition. Si le bistrot est d’époque, les prix aussi. Car pour ces six boissons, nous abandonnons 7,60€, avec pour seul inconvénient que quelques fumeurs invétérés occupent les lieux.
Aussitôt dit aussitôt fait, nous voici embarqués chez eux (avec notre Chariote) à 800 mètres de là. Nous arrivons dans une propriété avec des bâtiments effectivement très ancien, dans le vrai jus d’autrefois, l’un partiellement rénové et en chantier, l’autre toujours en état d’époque. Nos hôtes s’organisent. Sur le temps que Maurice nous fait faire la visite du chantier dont il est apparemment très fier, Martine nous concocte un menu surprise fait sur le pouce.
Les travaux sont d’ampleur et touchent autant au gros-œuvre qu’aux finitions. L’esprit est de travailler avec des matériaux anciens. C’est ainsi que les chasse d’eau des toilettes sont toujours collées aux plafonds et que les radiateurs en fonte ornent différents murs. L’un d’eux est un modèle très spécial : il comporte un chauffe-plat à double porte au milieu des éléments de chauffe. Certaines idées, certains travaux sont vraiment plaisants. D’autres un peu plus farfelus. Mais toute la discussion reste dans le bon ton et nous ne tentons pas de refaire le monde. Maurice et Martine sont particulièrement sympas. Juste avant de passer à table, il me demande ce que je veux boire et m’invite à passer choisir dans sa cave à vin. Il me dit qu’il hésite entre Morgon et Côtes de Beaune. Pour moi, aucune hésitation d’autant qu’en Pommard, j’ai le choix entre 1982 ou 1991…
A table, Martine a préparé du magret de canard poêlé avec des pâtes au fromage et des cocos plats aux olives écrasées. Rien que du bon dans tout cela. Et le Côtes de Beaune se trouvait être à la hauteur. Fromage, dessert, café, rien n’était négligé.
Ce n’est qu’un peu avant 17 heures que nous avons pris congé …. Pour nous réinstaller à la même place.
Journée mémorable. Et ainsi pourquoi nous et pas le routier ?
Photos 477 à 479
 
 

Lundi 15 juin 2015
Bonne nuit calme, et une seule invitation, mais une tout de même, aux toilettes.
Ce matin nous avons rendez-vous pour de petites retrouvailles avec nos amis aussi camping-caristes M&M’s (Marc et Monique) qui sont dans le coin. Nous les retrouvons à Sabres sur le parking de l’éco-musée. Nous entamons un petit tour de reconnaissance des lieux à pied, nous disant que si nous trouvons une pizzéria ou un petit resto sympa, nous pourrions nous y arrêter. En chemin, nous rencontrons en effet ce petit resto attendu qui propose une formule entrée + plat à 10€, entrée + plat + dessert à 12 €. Pas de quoi se ruiner. Le temps que nos amis retiennent une table pour quatre, je réponds à un appel en rejoignant la Chariote que je croyais plus proche. J’y arrive presqu’en retard, … Le chemin du retour est plus relax. A table, nous commandons, Marianne en entrée une assiette de crudités et moi une assiette de charcuterie, comme plat tous les deux une cuisse de canard confite. Cela accompagné d’une carafe d’eau et d’un pichet de vin rouge que nous partageons avec M&M’s qui ont commandé une entrecôte et une assiette basque.
Pour l’assiette de crudité, il n’y a rien à dire. Pour l’assiette de charcuterie, une dînette aurait peut-être été plus copieuse. La cuisse de canard était très bonne. L’assiette basque ne semblait avoir de basque que le piment d’Espelette qui en était bien garnie. Quant à l’entrecôte, la cuisson n’avait pas été précisée. C’était une belle pièce, mais non rôtie, juste blanchie. Mais cela ne semblait pas déplaire aux goûts de Monique. C’était le principal. Le vin parfaitement aigrelet donnait à ce repas sympa un air de Pays parfaitement typique. L’addition était sans mauvaise surprise puisque nous nous en tirions avec 54€ au total des quatre menus boissons dont deux desserts et deux cafés, vins compris.
Vers 15h30 après quelques palabres à la Chariote, nous nous séparons et reprenons la route du retour vers notre stationnement de la veille, en passant par Garein, Brocas-la-Forge, Bélis, Maillères, et parking à La Bastide d’Armagnac. Il pleut, le terrain est détrempé. Nous tentons de trouver un endroit de niveau sur la partie la plus haute mais sans succès. Nous retournons au même emplacement que la veille. Il reste à espérer de pouvoir en sortir demain, puisqu’on nous annonce de la pluie soutenue.
Photos 480 à 498
 






 

Mardi 16 juin 2015
Bonne nuit intégrale.
Aujourd’hui, journée utile. La météo étant pisseuse toute la journée où nous sommes, nous nous occupons essentiellement de faire le linge à la laverie d’Intermarché et d’y faire les courses. Nous en profitons pour acheter quelques bocaux de préparations basques que nous dégusterons à l’avenir dans la Chariote, espérant pouvoir en profiter avant qu'elles soient périmées!!! Ceci nous amenant du renouveau par rapport aux plats cuisinés maison. Et une fois rentré dans la Chariote et tout rangé, Marianne me coupe les cheveux qui en avaient bien besoin. Journée charnière donc en attendant le reste de la semaine qui devrait être plutôt beau.
A midi, encore wok de dinde au cury et légumes. Je me suis gouré quand j’ai choisi les barquettes dans le congélateur avant le départ !!!
Nous sommes sur la Côte Atlantique et je me rappelle de la présence d’une ancienne copine Pascale Silvestre qui tient un camping près de Montalivet. Malheureusement, je n’ai pas ses coordonnées. Finalement, nous la retrouvons par le biais de FaceBook où elle met à jour ses coordonnées avec son numéro de téléphone. Nous allons étudier les possibilités d’itinéraire et voir si nous pouvons passer la voir.
Nous ne nous sommes déplacés que d’une trentaine de kilomètres vers le Nord et avons atterri à Roquefort sur une aire de camping-cars avec service située … juste à côté d’un camping.
Photos 499 et 500
 
 

Mercredi 17 juin 2015
Bonne nuit : un seul appel.
Le temps sera beau aujourd’hui et nous comptons en profiter en visitant l’éco-musée de Marquèze. Il s’agit, un peu comme Bokrijk, d’une présentation de maisons typiques et traditionnelle des siècles derniers avec en même temps diverses activités professionnelles de la région. La visite commence par un parcours d’une dizaine de minutes dans le petit train touristique d’un autre âge. Une fois débarqué, une hôtesse nous accueille et nous demande de patienter jusqu’à ce que les personnes à mobilité réduite nous aient rejoints. Mais ils se font un peu attendre. Finalement, ils arrivent, mais n’en ont rien à cirer de notre attente et des explications de l’hôtesse et passent leur chemin !
Après les explications de l’hôtesse, il est midi : nous nous dirigeons vers le restaurant et commandons, une fois de plus (nous profitons de la région) une cuisse de canard confite chacun, avec frites et salade. Très bonne. Les serveurs sont sympas, mais particulièrement débordés. C’est ainsi que pour manger un plat simple avec dessert, il nous ara fallu une heure trente.
Durant la visite, notre chemin croisera la maison du mineur, des poulaillers perchés (pour éviter les attaques de renards), une bergerie, la maison des métayers, une soue ou loge à cochon, le four à pain (nous y achetons un pain et un pastis landais – gâteau), l’Estanquet (petit restaurant fermé), le jardin des simples (potager de plantes diverses dont médicinales), la maison de Marquèze (très belle), la maison des brassiers…
Nous nous arrêtons à la maison du tisserand où un saisonnier nous explique que ce métier à tisser a été offert, mais incomplet, il n’y a plus de navette automatique. Il passe donc une navette à la main, ce qui ralentit fameusement le travail. Le tissage est fait avec de la laine pour la démonstration et la formation du saisonnier, mais normalement avec du chanvre et du lin cultivés dans les Landes.
Un peu plus loin à la cabane du gemmeur c’est le même saisonnier qui nous fait une démonstration intéressante de la manière de récolter la résine sur les pins des Landes. Un peu plus loin se trouve le quai des barriques métalliques dans lesquelles on plaçait la résine. Aujourd’hui ce métier n’est plus exploité dans les Landes. Seuls quelques bénévoles en extraient encore.
Nous poursuivons avec le moulin bas et la maison du meunier. Le meunier nous en fait une démonstration. L’eau anime une roue à aubes horizontale qui utilise moins d’eau qu’une verticale. Le grain est moulu au rythme de 40 kg à l’heure. Pas plus. Une armoire à blutage nous est présentée en action également.
A la palombière, nous rencontrons un bon vivant qui nous conte la manière de chasser la palombe avec appelants vivants et filets. La conversation dévie un peu sur les plaisirs de la vie et la bonne bouffe. C’est un passionné de palombe, mais aussi de bonne bouffe.
Moins typique et plus originaux, nous avons aperçu quelques montages fantaisistes : L’écoutoscope : grande corne à écouter la nature, le flexirama : ancêtre du cinéma, l’orgavissanfin : un système de pompage de l’eau qui anime des cornes de brume, … Il y en avait d’autres, mais nous les avons sans doute ratés.
A 18 h nous reprenons le petit train en sens inverse et retrouvons la Chariote. Nous constatons que nous avons oublié de brancher le gaz. Le frigo est donc sur son inertie depuis sept heures. Mais l’eau est toujours fraîche et les surgelés toujours gelés. A quelle température ? Ça nous ne le saurons jamais. Le temps de faire un petit pipi d’usage et nous reprenons la route pour une cinquantaine de km direction Gastes où nous logerons au bord du lac dans une station payante durant deux nuits, histoire de se poser un peu.
Photos 501 à 596
 















 

Jeudi 18 juin 2015
Bonne nuit calme, pas d’appel avant le matin.
Aujourd’hui, la météo étant bonne, nous en profitons pour faire une pause et rester sur place. Juste une petite balade de sept kilomètres le matin, sur la piste cyclable qui passe derrière l’aire. Au retour, repas. Je devais être bourré quand j’ai préparé le garde-manger. C’est encore un wok de dinde au cury et légumes. Et ce ne semble pas être le dernier. Heureusement, nous l’aimons toujours.
Début d’aprèm, Marianne fait de la marmelade d’abricot pour accompagner ses yaourts.
Enfin, nous nous allongeons au soleil comme tant attendu depuis la grisaille.
Et rien d’autre.
Photos 597 et 598.
 

 

Vendredi 19 juin 2015
Bonne nuit calme, identique en tout point à la précédente.
Aujourd’hui, l’objectif est d’arriver à Vendays-Montalivet afin de retrouver Pascale une amie d’enfance plus vue depuis 25 ans. Vais-je la reconnaître et inversement ?
Nous contournons le bassin d’Arcachon et achetons un poulet rôti pour le déguster à midi avec un mélange de légumes façon tajine. Très bon. Il reste du poulet.
Nous trouvons le camping de Pascale et c’est son copain Polo qui nous accueille bien sympathiquement, nous invitant à prendre place sur l’aire naturelle. Les emplacements font 250 m² !!! En fin d’après-midi, une voiture arrive et s’arrête à notre emplacement. Je reconnais Pascale du premier coup d’œil. Le sourire aux lèvres nous sommes contents de nous retrouver et faisons un gros câlin. Marianne et Pascale ne se connaissent pas mais le courant passe vite. Nous décidons de casser la graine à l’hôtel restaurant où Pascale travaille situé à 8 km de là. Nous y allons tous les quatre en voiture. L’hôtel est idéalement situé juste face à la mer et nous admirons le coucher du soleil en dégustant une bruschetta avec un verre de Grave. La soirée se prolonge en se remémorant des souvenirs d’enfance et le passé très difficile de Pascale que j’ignorais totalement. Nous rentrons vers une heure du mat avec des petits yeux pour Pascale qui travaille demain.
En rentrant, le ciel est noir et les étoiles brillent. J’en profite pour tester l’appareil photo et réussis à prendre une très belle vue de la Voie Lactée.
Photos 599 à 601.

Samedi 20 juin 2015
Bonne nuit avec appel matinal. Rien ne change, aucune évolution, malgré Smecta et Ercéfuryl…
Le matin, pas tôt, nous allons en Chariote jusqu’à Montalivet faire le petit marché. Bilan : deux bermudas et des Kumquats confits.
Retour à l’hôtel situé à deux pas et rebonjour à Pascale dans son cadre de travail. Nous mangeons sur place un « Pig » sorte de hamburger de luxe garni avec un émietté de porc cuit une dizaine d’heures au four et mélangé à la tomate et sauce barbecue. Une tuerie.
Après-midi au camping : lecture et repos.
Le soir, Polo nous propose de préparer quelques grillades à la plancha. Dès le retour de Pascalle, elle vient nous retrouver suivie de Polo et nous conversons un peu dans la Chariote avant de les rejoindre chez eux pour la plancha. Excellente au demeurant et garnie d’une marmite de légumes divers au Raz el Hanout dont je devrai m’inspirer prochainement.
Au cours de la soirée Pascale s’éclipse, car elle s’écroule. Nous terminons la soirée avec Polo et son cousin magnétiseur venu nous rejoindre à vélo à l’impromptu.
Nous regagnons le camping à pied situé à 300 m de là mais manquons de finir dans le fossé tant la nuit est sombre.
Pas de photo.

Dimanche 21 juin 2015
Nuit un peu chaude, car pas de vent pour faire courant d’air et trop grosse couette pour la saison. Appel matinal qui devient habituel. Ne serait-ce pas une nouvelle habitude qui s’installerait ?
Après avoir pris le petit déjeuner, nous allons dire un au-revoir cordial à Polo qui ayant bu son café a pu nous adresser la parole. Rasés de frais tous les deux nous avons pu nous embrasser !
Nous faisons une fois encore les huit km qui nous séparent de l’hôtel à Montalivet pour aller embrasser Pascale. Ces adieux déclenchent des larmes difficiles à arrêter chez Pascale, assez secouée par tous ces moments de vie évoqués.
En chemin, nous ramons un peu pour trouver une station où vidanger et nous en trouvons une dans un Intermarché.
A midi, tardivement, nous nous arrêtons pour manger les restes du poulet qui attendaient au frigo avec un plat de légumes pour couscous, toujours très bons.
L’après-midi, nous passons par de nombreux petits villages que nous ne citerons pas mais nous arrêtons au château de Roquetaillade. Ce château a la particularité d’être double : le château-vieux construit au XI° siècle et le château-neuf construit au XIV°S et rénové à la renaissance et au XIX°S. Les photos sont interdites à l’intérieur. La guide, bénévole, était particulièrement sympa. La visite était intéressante essentiellement axée sur les rénovations qui ont duré vingt ans, interrompues par le départ inopiné de l’architecte et le manque d’argent du propriétaire dû à la ruine des vignes ravagées par le phyloxéra. La visite se termine par la cuisine assez exceptionnelle avec un piano (de cuisine) dont la cheminée passe par le sol sous le piano.
Logeons à qq km de là au Château Haut Claverie à Fargues.C ‘est une étape France Passion. Nos hôtes sont absents. Nous les joignons par téléphone et la personne au bout du fil nous invite à nous installer assurant d’une voix hésitante que les patrons rentreront bientôt. Nous nous installons d’abord à l’écart des arbres, mais au vu du cagnard rejoignons l’ombre un instant plus tard. Un peu plus loin, près d’un cabanon, une tente abrite un couple d’espagnols avec un chien.
Photos 603 à 609
 

 

Lundi 22 juin 2015
Bonne nuit calme, appel matinal. Rien ne change.
Le matin, pas plus de monde. Nous n’avons donc pas l’occasion de déguster le Graves et le Sauternes. Dommage pour Alex si les vins étaient bons. Nous partons sans plus attendre.
Sommes passés à Uzeste, voir la basilique. C’est étonnant : pour un grand bâtiment comme ça, c’est presqu’intimiste à l’intérieur. Très beaux vitraux.
Au parc du château de Caseneuve, nous ne visitons que l’extérieur et les façades y compris de la cour. Nous y reviendrons plus tard en faisant les Landes à vélo.
Nous passons à la petite église de Lucmau, fermée. Ainsi qu’à celle de Maillas, fermée également.
Larressingle, Plus Beau Village de France et plus petite ville fortifiée de France. Deuxième visite mais cette fois nettement plus agréable car sous le soleil. Nous y mangeons dans la Chariote des boulettes à la liégeoise.
Juste avant Estramiac, nous doublons une carriole tirée par un cheval. Deux belges se promènent ainsi durant une semaine, le cheval ayant ses étapes propres où il peut se restaurer et boire, mais aussi se reposer. Le pauvre, il marchait au pas et cependant dégoulinait de sueur. Nous les prenons en photos et promettons de leur faire parvenir par E-mail.
A Solomiac il y a de très belles halles en pierres, avec, chose étrange, un local logé dans le toit. Nous ignorons son utilité. Juste à la sortie, ce qui ressemble fort à un lavoir. Mais l’eau provient de l’étant et n’est pas propre et les berges du lavoir sont étroites et sans pente vers l’eau pour laver le linge. Un peu étrange.
Il n’y avait que quatre personnes à Sarrant, PBVF, deux couples de camping-caristes dont nous. Pas âme qui vive. Assez joli, mais plus de potentiel que la réalité actuelle ne le désigne comme plus beau village de France.
Vers 18 heures, nous arrivons à Grisolles au bord du canal d’entre deux mers. Le parking est vaste, mais pas de vue sur le canal. Juste le bruit du train non loin. Nous tentons de faire un tour en ville, mais écourtons au vu du style local. Hésitons, mais restons. Il fait très chaud et guère de vent pour aérer la Chariote en plein cagnard. Vers 21H, changement de place….odeurs insupportables…….
Photos 610 à 662
 















 

Mardi 23 juin 2015
Bonne nuit calme,…….hum hum hum ( train, dernier 23H10 1er 6H. Bus départ 7H. Avions, passages réguliers. Poubelles 8H) mais chaude. Un appel magistral le matin.
Bon anniversaire ma p’tite !!!
Aujourd’hui nous roulons un peu, car le but est de rejoindre Nages et son lac pour y stationner deux nuits, période durant laquelle nous comptons rencontrer nos amis Mimi et Chrichri chez qui nous ne sommes jamais venus malgré différents essais avortés.
Nous mangeons après Castres : blanquette de Veau et purée pas maison. Tout très bon.
A Anglès, nous recherchons un relais France Passion qui produit du canard et ses dérivés. Nous le trouvons un peu perdu dans la campagne et visitons les installations. Pour cela nous sommes invités à passer des sur-chaussures. Tout est très propre et nickel. Les produits sont très divers, des conserves, aux bocaux en passant par les saucissons divers et les magrets séchés. Nous faisons notre choix pour tenter de trouver ce qui ferait plaisir à nos amis en plus des dernières bouteilles de vin emportées pour de telles occasions. Nous achetons des fritons, des grillons, du pâté au foie gras, du foie gras, un bocal d’un plat cuisiné au canard et remarquons sans pouvoir y échapper des gratelons de canard. Nous ne nous en privons pas. La note est un peu lourde à la fin, mais on ne vit qu’une fois et voilà des réserves pour l’hiver.
Arrivée à Nages, installation hésitante. En effet, nous prenons place dans un emplacement. Mais après avoir visité la station de vidange, nous constatons qu’une autre place bien meilleure se trouve juste face au lac. Nous changeons et sommes alors contraints de mettre les cales à droite pour rétablir un bon niveau d’écoulement de la douche. Malgré le peu de réseau, nous réussissons, bien que péniblement, à appeler nos amis qui viennent vingt minutes plus tard nous chercher et nous emmènent. En passant, ils nous arrêtent à Nages village pour visiter une église dont toutes les fresques ont été repeintes aux frais du maire qui voulait y célébrer la communion de son fils. Je constate avec regrets que j’ai oublié mon appareil photo dans la Chariote. Marianne me prête son téléphone, mais l’éclairage est faible et les performances sont … différentes. A voir après traitement sur Photoshop. Chez eux à Moulin-Mages la ville est en chantier et ils sont aux premières loges. Nous passons une soirée retrouvaille et garnies des spécialités de charcuterie du coin. Cela jusque minuit heure du taxi (le même) de retour à Nages.
Pas encore de photos.

Mercredi 24 juin 2015
Bonne nuit, appel en allant au lit et vers 5h. Urgence. Je reprends le Smecta laissé de côté !!!
A 11 heures nous avions rendez-vous avec Mimi et Chrichri pour aller balader. Un appel nous apprend un peu de retard. C’est finalement peu avant midi que nous allons faire un tour très limité car Mimi souffre d’un genou qui prend du jeu outre mesures.
La promenade, même courte est très agréable et nous dévoile sur fond de vue sur lac une flore proche de celle de l’Ardenne belge. Jolies photos.
Nous cassons la graine une fois de plus comme des visiteurs affamés et taillons une petite bavette (c’est peu dire avec Chrichri) le restant de l’après-midi. En final, ils viennent nous reconduire à la Chariote où nous buvons un verre de sirop de framboises en extérieur avant de se séparer.
Photo de 663 à 672.
 



 

Jeudi 25 juin 2015
Bonne nuit : trois appels. Ça commence à bien faire. Je vais me mettre au riz.
C’est la route du retour et de ce fait, nous roulons nettement plus.
Quitter Nages, bord du lac après avoir fait les vidanges.
Nous passons par la vallée du Salagou, exceptionnellement belle avec ses terres et ses roches rouges, très découpées et vraiment sauvage. Cette vallée aboutit au Lac du même nom bordé d’un petit village ruiné : Celles. Ce village a beaucoup de cachet. Il a servi au tournage du film  « Alerte rouge ». S’il est ruiné aujourd’hui c’est parce que le lac devait atteindre un niveau plus élevé mais qui, après coup, a été limité au niveau actuel. Les habitants de la partie sous l’eau ont donc été déménagés pour des raisons d’utilités publiques tandis que ceux de la partie du village restant apparente sont victimes d’une erreur éhontée de l’administration.
Nous passons, pour la seconde fois près du pont du Diable situé près de Saint-Guilhem-le-Désert, mais ne nous y arrêtons pas. De même pour le très beau château de Tornac que nous décidons de visiter demain, quitte à faire un petit trajet en arrière.
En fin d’après-midi, nous nous posons près de la gare d’Anduze et visitons la ville pour la première fois alors que nous y sommes venus de nombreuses fois pour la forêt de bambous.
Photos 673 à 691