vendredi 24 juin 2016

2016 Norvège

Prologue.


Choisir la Norvège comme destination lorsqu'on aime le soleil c'est assurément se torturer un peu. Marianne est dans ce cas, même si le choix est plutôt le mien. Mais en bonne coéquipière, elle a mis toute son énergie à concocter un programme particulièrement fouillé pour découvrir la Norvège et ses fjords.


Durant près de six mois, Marianne a créé trois books. L'un avec les cartes journalières, un autre avec la liste des aires de stationnements et tous les renseignements nécessaires pour rebondir si une aire devait ne pas convenir ou être fermée. Enfin le troisième avec les visites, les coordonnées GPS et tous les renseignements techniques. L'imprimante était un peu essoufflée en fin de travail. La relieuse aussi.


Au fur et à mesure que le temps nous rapproche du jour du départ, Marianne multiplie les consultations avec la météo sur son téléphone portable. Quelle merveille ces petits appareils. Il est possible de consulter en temps réel le temps qu'il fait en Norvège, mais surtout de le comparer avec celui qu'il fait, au même moment, au Portugal. Et bien entendu, au moins trois fois par jour, je m'entends dire qu'il y a au moins 20°C d'écart, qu'il neige à Lillehammer, qu'il y gèle encore la nuit, que la couette ne sera pas suffisante, qu'il ne faut pas oublier nos écharpes, qu'on a bien fait de réviser la pharmacie, qu'il faudra souvent faire le plein de GPL puisqu'il faudra tellement chauffer... Bref, elle se réjouit de partir et d'arriver là-bas, vous l'aurez compris.


Nous faisons place dans la Chariote pour y fourrer tout ce dont nous pourrions avoir besoin durant les deux mois prévus pour ce périple, pour nous un peu hors de l'ordinaire, puisqu'il nous fait sortir pour la première fois en Chariote de la zone Euro. Pour les péages, nous avons enregistré notre carte bancaire afin que les paiements y soient prélevés automatiquement.

 


Compte tenu des derniers problèmes vécus avec le frigo, nous avons commandé et reçu un thermomètre avec sonde que nous avons installé au frigo. Ainsi, pas besoin de l'ouvrir pour en connaître la température. Merveilleux!
Le samedi 30 avril, la chariote est mise en place pour faire le plein d'eau. Le frigo est bondé ainsi que toutes les réserves, que ce soit de nourriture, de vêtements, tout est plein à craquer. Le chargement est à son comble.

 

Notre objectif est de voir de nombreux fjords, le maximum d'églises en bois debout ainsi que les iles Lofoten.


Dimanche 1° Mai 2016: de Saint-Restitut à Baume-les-Dames 462 km
Départ 9h35, sans passer par chez Marie car nous y sommes allés hier pour les pizzas du premier jour. Il pleut et cela ne nous réjouit pas. Fort heureusement, j'ai mis du Rain-x sur le pare-brise. C'est un produit hydrophobe qui fait perler l'eau et permet de conduire sans essuie-glace. Judicieux avec le temps qu'il fait.
Nous réglons Tomtom sur Beaume-les-Dames. Et en avant par l'autoroute, le régulateur étant réglé sur un gros 100 Km/h.
Nous faisons une pause à midi pour manger les pizzas, mais rapidement. Pas de café, pas de sieste. Juste la route à tracer.
Le vent violent est de la partie. Il faut être vigilant pour garder la bonne voie. La consommation doit s'en ressentir.
Nous arrivons à Beaume-les-Dames à 15h30. Le temps de visiter un peu le quartier et prendre trois photos sous un ciel couvert et nous rentrions pour tenter de régler un petit problème technique.


 
En effet, depuis longtemps, un cuicui persistant se fait entendre dans l'habitacle et il semble s'amplifier ces derniers temps. Peut-être viendrait-il de la tringlerie du lit. C'est en tout cas de cette direction que nous l'entendons. Un coup de bistouille WR-40 pour tenter de régler cela et nous verrons bien demain en roulant.
Nous regardons les infos puis dressons le lit. Pas de film ce soir, juste le repos des guerriers.
Photos 1661 à 1664

Lundi 2 mai 2016: de Baume-les-Dames à ALSFELD 516 km
Bonne nuit. Ciel couvert mais quelques éclaircies.
Nous prenons la route à 9h35 après avoir vidangé le peu d'eaux grises produites par la vaisselle et la douche de ce matin.
Direction ALSFELD en Allemagne. Le ciel se dévoile et laisse apparaître un bleu superbe. Nous en profitons et devons même par moment ouvrir la fenêtre pour ne pas mettre la clim.
Nous profitons d'autoroutes à trois bandes en Allemagne, ce qui fluidifie grandement la circulation bien que dense avec de nombreux camions qui ont l'interdiction de dépasser.
Le cuicui se fait toujours entendre. Marianne se lève finalement durant la conduite et localise précisément le bruit. C'est l'un des tiroirs suspendus, celui de la pharmacie qui couine. Je le démonte et mets un coup de bistouille sur les charnières.
Pause à midi pour un excellent croque-monsieur Maison.
Le cuicui persiste.
Nous arrivons à ALSFELD vers 16h30. Le parking est payant:5€ électricité comprise, l'eau 1€, les vidanges 1€.
ALSVELD est une ville médiévale. Elle est située à 300 mètres du parking. Nous nous y rendons à pieds et visitons le centre vieux. Très joli. Beaucoup de maisons en colombages, dont certaines avec des encorbellements magnifiques. De nombreuses sculptures sont à remarquer sur les colombages.

 









Comme il fait plein soleil, nous dégustons un cornet d'une excellente glace, à seulement 2€ et achetons un énorme roulé peut-être aux raisins pour 1,40€. De même, nous achetons une paire de saucisses fumées aux pommes-de-terre.
Nous rentrons à la chariote.
Au retour, nous allons analyser la borne de vidange. Ce modèle ne nous est pas connu. Il s'agit d'une borne avec monnayeur. Pour un euro, il ouvre un volet qui permet la vidange des cassettes et des eaux grises. Pour un autre euro, il permet de faire le plein d'eau. Nous verrons demain cela plus en détail.
Si nous avons eu du brouillard le matin, nous profitons du soleil fin de journée

Mardi 3 mai 2016: de ALSFELD à FLENSBURG 551 km
Bonne nuit.
Ciel couvert, petite percée du soleil.
Départ 9h30. Pas mal.
Nous faisons une halte à la borne des services. Je branche l'eau, car le temps du débit est compté. Pour cela j'insère une pièce d'un euro et je confirme sur OK. Directement, l'eau coule avec un fort débit. Je me dit que sur le temps du plein d'eau, je peux faire vidange. J'insère donc une autre pièce d'un euro, choisis "vidanges" et confirme sur OK. En effet, j'entends le volet qui se lève. J'avais déjà apprêté les tuyaux de vidange, car nous ne disposons que de 4,5 minutes. Mais l'introduction de ma deuxième pièce d'un euro a aussi eu pour fonction d'arrêter l'eau. Zut alors. Le temps de vidanger les eaux grises et les toilettes, et je remets une pièce pour terminer le plein d'eau. Ouf! ca y est, nous pouvons y aller. Le volet se referme tout seul.
Nous prenons l'autoroute sous la pluie en alternance avec le ciel couvert et regrettons de subir quelques très longs bouchons dus aux travaux. Sur l'autoroute (gratuite) les entrées sont très courtes et il n'y a pas de panneaux "céder le passage". Mais un panneau qui indique une réunion de bandes de circulation. Il faut donc s'arranger pour que tout se passe pour le mieux.
La rampe de tiroirs couine toujours.
A midi, nous mangeons des gnocchis aux lardons sur un lit de mesclun. Fraises au dessert.
Fin de journée, nous faisons le plein et arrivons à l'aire de stationnement prévue à la marina. Nous faisons une petite balade le long de la marina. Mais une fois au bout Marianne me dit: "Je me demande comment je vais faire pour rentrer?!". En effet, elle étrenne des chaussures et une ampoule se forme à son tendon d'Achille gauche. Par chance, j'ai une emplâtre avec moi. Elle la met en place. Mais après quelques pas, c'est le pied droit qui s'y met. Nous tentons le coup avec un morceau de mouchoir en papier. Ca apaise, mais pas assez. Comme par magie, Marianne sort une paire de chaussettes de son sac. Elle les enfile et nous finissons la balade en pas de souris.
 




Le soir je jette un coup d'œil plus attentif aux tiroirs. Je remarque que les fermoirs sont fixés à une moulure en alu elle-même fixée dans une tablette en bois par huit vis qui ne sont guère serrées. Je sors la boîte à outils et resserre les vis toutes au mieux.
Photos 1697 à 1702

Mercredi 4 mai 2016: de FLENSBURG à DOMSTEN +/-440 km
Bonne nuit.
Plein soleil.
Départ 9h40.
Après quelques kilomètres, nous arrivons à la frontière du Danemark. Une guérite est en place et trois douaniers sont au poste. L'un nous fait signe de nous mettre sur le côté. Nous nous attendons à un contrôle en règle. Finalement, avec nos papiers et ceux de la Chariote il est heureux et nous laisse passer nous souhaitant un bon voyage. Nous n'en espérons pas moins.
En roulant sur l'autoroute, nous remarquons que nous n'entendons plus le cuicui des tiroirs. Quel bonheur! Quel soulagement. Neuf ans de recherches qui aboutissent enfin!!!
A midi, nous finissons le mesclun avec du pain noir garni de rillettes d'oie. Fraises en dessert.
Nous pouvons éviter de prendre le ferry pour passer en Suède grâce à deux très longs ponts, l'un de STOREBAELT qui fait 20 km de long, l'autre le pont de MALMO qui en fait 21. Le vent est violent sur ces ponts et il faut ruser pour garder la bonne voie. Un peu stressant, mais c'est sans doute dû à la vitesse.
 

  







 

A la frontière de la Suède, Sophie, la douanière est ravie d'entendre parler français et à la simple vue de nos cartes d'identité, elle nous propose de passer sans encombre. Nous acceptons volontiers.
Le ciel est toujours dégagé. Nous arrivons à proximité de notre aire d'arrêt. Mais plusieurs avaient été repérées par Marianne. Nous allons voir la première. Il s'agit d'un parking d'un château-restaurant. Rien n'indique qu'il s'agisse d'une aire. Mais c'est gratuit. Nous poursuivons et arrivons à l'aire suivante. Mais tout indique que, maintenant, les CC sont interdits. Nous rebroussons et allons voir le parc du château. En payant le billet d'entrée, nous demandons s'il est possible de passer la nuit. La jeune fille appelle la direction et lui explique qu'en raison du jour férié de demain jeudi de l'ascension, ils attendent beaucoup de monde. Que c'est possible, certes, mais avec un départ très matinal. Marianne préfère changer d'aire et nous aboutissons à la marina de DOMSTEN. L'accueil est bon et ouf, ils acceptent les cartes de crédit. Car en effet, nous n'avons toujours que des euros sur nous. Il sera possible de vidanger demain matin. Mais pour prendre l'eau, il faut une clé carrée. J'aimerais vivement savoir si celle que j'ai achetée conviendra...
 









  
  
  Le soir, je vais faire un petit tour au coucher du soleil. Mais il se retient et ne largue guère de couleurs dans le ciel.
 

Photos 1703 à 1765

Jeudi 5 mai 2016: de DOMSTEN à AREMARK 464 km
Bonne nuit. Ciel dégagé, température un peu fraîche.
Après avoir vidangé les toilettes (Potty-Potty) uniquement, nous faisons le plein d'eau. La clé carrée convient. C'est parfait. Il n'y a rien de prévu pour vidanger les eaux grises et je ne souhaite pas remplir plusieurs fois la cassette pour les vidanger devant notre hôte...
Nous reprenons l'autoroute qui nous mène vers le nord en recherchant une aire de vidange. Elles sont programmées dans Tomtom qui sonne à chaque approche. Pour le GPL aussi. C'est pratique de savoir qu'il y a une aire à proximité, mais pas toujours facile de la trouver. Nous en trouvons une mais qui ne semble avoir que des toilettes pour les touristes et pas d'aire de largage. Tant pis, nous irons plus loin.
Sur l'aire suivante, il y a un petit bâtiment avec une série de portes annonçant les toilettes pour hommes, dames et handicapés. Je m'apprête à faire demi-tour lorsque Marianne me fait remarquer qu'une des portes présente un panneau différent. A y regarder de plus près, ce logo semble vouloir dire que l'on peut vidanger les cassettes. A l'intérieur, en effet, une trémie en inox dernier cri. Nous sortons le seau pliable et le remplissons d'eau grise pour l'y déverser. En répétant cette opération cinq fois, notre réservoir est vide.
En faisant cette opération, mon nez est attiré par une bonne odeur de frites... En effet, une petite gargote prépare quelques spécialités pas du tout suédoises. Nous choisissons des nuggets avec sauce et frites. La boisson est incluse dans le prix. Une fois tout bien payé et quelques minutes d'attente, nous recevons un Fish and chips!!! Mon accent ne devait pas être le bon. Mauvais début. Mais nous mangeons tout de même sur une table dehors au soleil. Et en dessert, nous finissons les fraises en nous goinfrant un peu afin qu'il n'en reste plus pour la frontière puisque les produits de la terre sont interdits.
A chaque démarrage, un autre bruit étranger nous taquine les oreilles et cela depuis le départ. Lorsque nous roulons au pas un fort couinement provient de la roue avant gauche. Comme nous avons fait changer les freins juste avant le départ, je me demande si cette intervention n'en est pas la cause.
En roulant, tout d'un coup comme une explosion. C'est un caillou qui vient d'arriver dans le pare-brise. Il y laisse sa trace sous la forme d'un bel éclat.
Après-midi, nous continuons la route et passons la frontière norvégienne sans même l'ombre d'un arrêt. Nous avions choisi la file "rien à déclarer" et nous n'avons donc pas été inquiétés. Il n'était donc pas nécessaire de nous être goinfrés de fraises à midi.
Nous programmons Tomtom pour le point de chute et il nous y emmène. Mais nous ne trouvons rien à l'arrivée. Après renseignements auprès des autochtones, il semble que l'aire a été supprimée, interdite. Ils nous conseillent de nous éloigner un peu de la ville et de nous enfoncer dans la forêt; nous devrions y trouver notre bonheur.
Marianne stresse un peu (beaucoup) car ça fait le deuxième point de stationnement conseillé qui est supprimé. Elle regarde où nous pourrions bivouaquer. Mais le plus proche est loin d'être gratuit et à une heure de route. Nous prenons donc la route en direction de ce camping, nous disant que si en chemin, nous trouvons notre bonheur dans un petit coin bien au calme, nous n'hésiterions pas. Le long des routes des témoins sont toujours dans les accotements pour repérer la route dans les épaisses couches de neige.
Après une demi-heure de route, nous trouvons un joli parking bordant un canal touristique. Pas une âme à première vue. Nous nous y avançons et trouvons un quidam à qui nous demandons s'il est possible d'y passer la nuit. Il nous répond par l'affirmative et nous installons. Le temps de découvrir l'endroit à pied et nous revenons à la Chariote pour la soirée.
 
Eclat dans le pare-brise


  Photos de 1766 à 1768

Vendredi 6 mai 2016: de AREMARK à HAMAR 220 km
Bonne nuit sur ce parking dégagé au bord du canal. Des Amis sont venus se joindre à nous en fin de journée. Ils sont repartis avant que nous sortions de la douche.
Le temps est toujours très beau. Nous nous arrêtons pour voir une belle petite église au clocher très élancé et fiché devant un cimetière d'où seules les stèles verticales sortent du sol un peu comme un cimetière américain. Une famille est là et étonnamment manie une pelle comme si elle creusait la fosse. En réalité devant chaque stèle se trouve un parterre de fleurs... Notre souhait serait de visiter l'église, mais est-elle ouverte? Au haut de quelques marches, une petite lumière est allumée et deux petites portes semblent en permettre l'entrée. Nous la poussons et elle s'ouvre, mais pas dans l'église, mais dans la sacristie ou ce qui y ressemble. Nous traversons la pièce et nous retrouvons dans l'église au style assez épuré. Nous prenons quelques photos et retournons sur nos pas. En faisant le tour par l'extérieur, nous trouvons la porte d'entrée... qui est fermée à clef!
 











En route, nous trouvons un petit supermarché REMA 1000 et nous y entrons avec plein de curiosité sur les produits locaux. D'entrée , nous constatons qu'il n'y a plus de fraises ou si peu et pas belles. Nous achetons des myrtilles à la place. Les rayons sont chargés de produits inconnus. Beaucoup manquent de dessins ou de photos. Il n'y a que du texte en norvégien sur le produit ce qui ne nous facilite pas la tâche. Il y a beaucoup de produits en tubes: fromage aux crevettes, au jambon, au bacon... Au rayon des yaourts, il faut changer nos habitudes. Nous achetons quatre kilos de yaourts pour nos soupers légers, un pain noir carré qui remplacera celui entamé, quatre bananes, de la mâche et des sortes de quenelles au poisson en forme de steaks pour ce midi.
Le temps de trouver un stationnement et nous dressons la table pour notre premier repas typiquement norvégien. Les GROVE FISKEKAKER aux poireaux et au paprika sont réchauffés à la poêle et servis avec de la mâche. C'est digne d'un repas KNORR et nous nous régalons plus de la mâche que des steaks.
Nous faisons le point sur le bruit de la roue qui s'amplifie. Le cuicui strident est certes proportionnel en cadence à la vitesse, mais se produit plusieurs fois par tour de roue. Par acquis de conscience, je vais chercher la clef dans le fin-fonds du rangement pour vérifier si la roue est bien serrée. Mais le mal ne vient pas de là. Nous regardons dans le book reçu voici neuf ans avec la Chariote pour voir à quelle distance se trouve le concessionnaire FIAT le plus proche. Il est à une soixantaine de km, soit une heure par « l'autoroute ». Nous nous y rendons franchissant au passage nombre de péages automatiques qui nous identifient par notre immatriculation enregistrée. La facture viendra dans quelques mois prélevée sur notre carte de crédit. Nous arrivons à la concession qui est une multimarque. Les bureaux sont ouverts et le gars de l'accueil qui est aussi technicien accepte de jeter un coup d'œil à notre Chariote. En la déplaçant un peu, elle couine. Il me demande de tourner les roues dans un sens, puis l'instant d'après dans l'autre et finit par me dire que cela devrait provenir des freins, que c'est sans danger. Je lui demande si un mécano peut régler le problème, mais il me répond que les mécanos reprennent seulement lundi. Marianne me répond avec son calme légendaire qu'il vaut mieux attendre lundi afin d'être sûrs. Nous cherchons donc un logement avec services que nous trouvons à quelques kilomètres près de la gare le long du port de plaisance en bord de lac. Le coin n'est pas des meilleurs: sale, mal fréquenté. Nous faisons un tour à pied. Il y a d'autres parkings, mais pas mieux situés, bien que payants eux, alors que le nôtre est gratuit. Nous restons sur place espérant avoir assez de batterie pour les trois jours à attendre. Quelques CC passent à proximité mais ne retiennent pas cet endroit. Nous entendons un très joli carillon qui sonne toutes les heures.




Quelques remarques: en montant en Allemagne l'autoroute était chargée de très nombreux camions et de grosses berlines, essentiellement des marques allemandes. Au Danemark les marques de voitures se multiplient et deviennent plus communes. Il y a moins de camions. En Suède, encore moins de camions, plus de Volvo, et une grande quantité de camping cars….mais descendant vers le sud….. En Norvège, comme en France, les autoroutes sont payantes et donc complètement clôturées contrairement aux pays précédents où un tracteur pourrait quitter son champ et prendre l'autoroute sans entrave.
 

Les habitations en Norvège du sud sont sympas. Elles sont en bois coloré, souvent rouges, mais d'autres tons également. Tout est très net, très propre, sauf en ville où nous stationnons. Mais il faut remarquer qu'une dame est venue et durant près d'une heure a ramassé l'intégralité des ordures qui souillaient le terrain « vague » près de notre stationnement !!!
Ca y est, nous comprenons le norvégien.

Nous pouvons aborder tout le monde en anglais, que ce soit la caissière ou un ouvrier, tous peuvent répondre.
Photos 1769 à 1777

Samedi 7 mai 2016: de HAMAR à HAMAR
Bonne nuit. Les roumains installés sur la place sont restés calmes ou sont partis plus tôt.
Le matin, nous lisons en laissant passer le temps.
A midi, nous mangeons des boulettes à la liégeoise avec une purée de pomme de terre.
L'après-midi, nous allons un peu marcher, à la rencontre du HEDMARK musée local. Un important dôme de verre recouvre les vestiges d'une ancienne cathédrale. Nous nous avançons pensant trouver le guichet. Mais l'entrée semble être libre ce qui nous étonne car les guides touristiques annonçaient une entrée à 15€. Le dôme est occupé par un groupe de gospel qui répète pour le soir. En contrebas la reconstruction de quelques maisons typiques et d'une petite chapelle. De là, nous passons au centre-ville. La place est spacieuse. Une belle église, fermée celle-là pointe sa flèche dans le ciel. Au passage nous entrons dans un REMA 1000 pour voir s'il y a des fraises. Mais elles sont déjà pourries dans le panier. Le magasin étant plus grand que le précédent, nous regardons encore attentivement; nous trouvons du jus d'orange fraîchement pressé, des raviolis frais, des tomates cerises, des pommes de terre (interdites à l'importation à la frontière) et à la caisse nous trouvons des fraises fraîches à un prix raisonnable.
 





Nous revenons par les berges du lac, le plus grand lac naturel de Norvège, le MJOSA. Il y a beaucoup d'infrastructures de loisirs: filets de badminton ou volley sur plage de sable aménagées, piste de skate, barbecues, plongeoir, ...
Photos 1778 à 1791

Dimanche 8 mai 2016: de HAMAR à HAMAR
Nuit partiellement agitée en fonction du vacarme dû au trafic festif régional.
Le matin, détente dans la Chariote.
A midi, raviolis norvégiens au Parmesan, sauce tomate basilic. Heureusement que le mot "basilic" était marque sur le paquet de raviolis, sinon, nous serions passés à côté: insipide. En dessert des fraises norvégiennes. Pas mauvaises finalement.
Après-midi, nous rencontrons notre Amis et voisin hollandais et taillons une bavette. Il arrive en Norvège sans préparatifs et s'étonne d'avoir des difficultés à trouver des aires de stationnement avec services. Il nous informe qu'un marché aux puces se tient sur l'avenue avant le centre-ville. Nous nous y rendons. Ce sont bien des puces, vrai vide greniers. Nous prolongeons jusque chez Mc Do pour profiter du Wifi, puis allons nous asseoir sur un banc au bord du lac. C'est l'occasion d'écouter et de filmer le carillon de cinq heures. Belle musicalité.
Nous remarquons que les bancs sur lesquels nous sommes assis ne sont pas fixés au sol. En France ou en Belgique, il y a belle lurette qu'ils seraient déjà dans le lac ou dans des jardins privés.
Nous revenons à la Chariote pour nous interroger sur l'état de la batterie ainsi en stationnaire. Mais grâce au beau temps et au panneau solaire, elle tient la charge. Le petit témoin placé peu avant le départ en témoigne. La chute la plus forte lui laissait une capacité à 86%.
Photos: 1 vidéo carillon

Lundi 9 mai 2016: de HAMAR à LILLEHAMMER 68 km
Bonne nuit. Lever hâtif car le garage ouvre tôt. Nous nous y rendons à 8h30. Franck nous reconnait et nous accueille. L'opération est réglée en trois quarts d'heure. C'est le frein nouveau qui était mal inséré. Une dépose, un réglage puis la repose ont été nécessaires.
Nous repartons en direction de LILLEHAMER, village ayant accueilli les jeux olympiques d'hiver en 1994. C'est juste un gros bourg. Nous prenons le temps de nous garer puis partons visiter cette petite ville. Il y a une artère principale avec ses maisons en bois, certaines étant très vieilles. Nous avons oublié de prendre note des deux restaurants recommandés et retournons à la Chariote pour cela, car nous ne rencontrons essentiellement que des fast Food. Finalement, nous trouvons un restau qui nous accueille en plein soleil en terrasse. Nous attendons mais sans suite que l'on nous aborde pour passer la commande. Mais comme la serveuse passe devant nous plusieurs fois sans s'occuper de nous, finalement nous l'abordons pour savoir si nous pouvons manger. Elle nous répond que oui, mais que les commandes se passent au bar à l'intérieur! Nous nous plions donc à la règle lui demandant de nous présenter les plats les plus typiquement norvégiens. Elle nous recommande un toast de saumon fumé. Lorsque les assiettes en ardoises nous parviennent, nous remarquons qu'il y en plus dans l'assiette pour moins cher que le paquet de saumon à REMA 1000. Les tranches de pains sont généreusement garnies de saumon coupé épais avec du mesclun et une sauce qui provient à n'en pas douter de la boutique de chez Ikéa. LOL Nous le savons car nous y sommes déjà allés!!! Nous nous régalons. Le temps d'un café et nous reprenons la Chariote pour aller au site olympique. Nous projetons d'y stationner la nuit.
 















Le site est situé à flanc de montagne. Deux pistes de sauts à skis sont en place. Nous allons jusqu'au sommet, mais il n'y a pas de vue depuis le stationnement. Nous redescendons d'un étage, nous garons à côté de notre Ami Hollandais de HAMAR. Je me dispute un peu avec l'horodateur qui est lent comme un escargot au point que je croyais qu'il était en panne. Quatre essais ont été nécessaires pour y arriver. Comme quoi il faut des fois se battre pour payer.
Nous montons à l'ascension des gradins. Le soleil plein pot est de la partie. Nous y restons un bon moment et finissons par redescendre à la Chariote pour constater que les peaux commençaient à rougir.
La Chariote est garée devant un beau paysage laissant voir LILLEHAMER et le lacet. Nous en profitons durant un peu de lecture.
Photos

Mardi 10 mai 2016: De LILLEHAMMER à VAGAMO 152 km
Bonne nuit, avec la fraîcheur des fenêtres ouvertes.
Le site Olympique de LILLEHAMMER attire de nombreux sportifs amateurs qui viennent du bas du village à l'ascension des tremplins pour s'entraîner à la marche, à la course à pieds ou au saut, en effet certains montent les gradins en sautant d'un étage à l'autre. Ils sont nombreux, de six heures du matin à 22 heures au moins, puisqu'il fait toujours clair à cette heure-là.
Nous prenons notre temps, car au programme, la visite de l'écomusée Maihaugen, l'un des plus grands d'Europe, qui présente d'anciennes maisons déplacées et reconstruites sur place, n'ouvre qu'à 11 heures et nous avons deux kilomètres pour y aller.
A l'heure dite, nous coupons le gaz et mettons en marche. Le parking principal de l'écomusée refuse les camping-cars. Nous prenons l'emplacement d'à côté. Il est payant aussi (comme tous…). Je me dispute une fois de plus avec l'horodateur, mais crois avoir mieux compris le système cette fois. C'est 40 Nok par jour de 24 heures, mais 40 Nok au minimum!
A l'écomusée, la boutique ne nous retient pas. Bonne affaire pour le portefeuille. En entrant dans le parc, nous constatons que rien n'est fléché. Nous n'avons pas reçu de plan. Il faut se débrouiller pour savoir par où aller ainsi que ce qu'il y a à voir. Comme seule information: les maisons sont fermées. Elles n'ouvrent qu'en juillet-août, mais le tarif n'est alors pas le même. Nous commençons par une très belle église en bois debout qui vient de LOM. Magnifique de l'extérieur. Pour l'intérieur, comme dit ci-dessus, tu peux te brosser Marcel. De très vieilles maisons XVII° et XVIII° S sont présentées, la plupart en rondins, certaines avec des toits de lauzes, mais pour l'essentiel avec des toits enherbés. Le toit est recouvert d'une épaisse couche de planches de pin. Puis des écorces de bouleau servent de tuiles pour l'étanchéité. Ces écorces sont recouvertes de terre sur laquelle l'herbe pousse. L'eau met des jours voir des semaines à s'en éliminer. Les gouttières les plus anciennes sont en bois demi-ronds creux, les plus récentes en cuivre. Nous faisons le tour du parc tentant quand l'occasion se présente de mettre un œil aux fenêtres. A de rares occasions nous avons même pu prendre quelques photos des pièces ainsi découvertes.





















Un autre quartier présente des maisons plus récentes, du XX° siècle à nos jours dont la plus récente est même de 2001.
C'est, globalement une belle présentation. Durant ce circuit qui fait de l'ordre de deux heures, pas de toilettes en chemin, pas de casse-croûte, aucune indication si ce n'est à l'entrée, un bref descriptif et faut-il le dire traduit en français.
Nous en sortons qu'il est 13 heures. Nous en profitons pour passer au snack et commandons deux omelettes au jambon et fromage avec deux jus d'orange et un café. L'omelette est bonne, servie bien chaude.







L'après-midi, nous reprenons la route en direction de notre bivouac qui se situe à Vagamo. En route, nous nous arrêtons à FAVANG pour voir une église avec un clocher blanc.



 
Puis à RINGEBU pour une autre église en bois debout avec le clocher rouge. Ces deux églises étaient fermées.








 
Ensuite arrêt à l'église octogonale de SOR FRON. Normalement fermée, nous la trouvons cependant ouverte. Nous poussons la porte et deux hommes sont un peu étonnés de nous voir entrer. Ils avaient rendez-vous pour des travaux. Comme ils s'en vont, je demande s'ils vont fermer. Mais aimablement l'un d'eux me dit qu'il attend que nous ayons terminé. Nous profitons de faire quelques photos de l'intérieur.







 
Nous repartons et suivons la vallée du GUDBRANDSDALEN classée deux étoiles. C'est une belle vallée en effet, mais vaut-elle son classement ? C'est une autre histoire.
Les panneaux de limite de vitesse sont très souvent répétés. Il y a de nombreux radars signalés. La route E6 est la route principale qui traverse le pays; elle est limité à 80 km/h, mais moins dans les agglomérations (40 km/h) et reste assez monotone. Si l'on veut y déroger on arrive de suite sur des pistes sans revêtement. C'est donc un passage incontournable. Si elle est doublée de routes secondaires, alors elle est payante.
Nous quittons la E6 pour prendre un peu de l'altitude. Nous arrivons à un petit parking isolé à flanc de coteau qui s'avère être notre aire de bivouac. En face de la route des toilettes. En réalité une planche percée où l'on fait ses besoins qui tombent sur le sol. Ni eau ni copeaux. Pour ceux qui veulent, prévoir le papier….. L'environnement semble calme. En réalité, une série de gros tracteurs y passent bruyamment.
Photos 1912 à 1955

Mercredi 11 mai 2016: de VAGAMO à OPPDAL 224 km
Bonne nuit entre le dernier tracteur de 23h30 et la première voiture de 6h30.
Le temps reste parfaitement ensoleillé et le chauffage n'est nécessaire que pour la douche. Au-delà, la carrosserie est dardée des rayons de soleil et bien échauffée.
Nous nous avançons jusque LOM où nous avons prévu de faire vidange et de faire du linge. Et directement nous tombons sur une voie non revêtue, une piste. Certes en bon état mais une piste tout de même.
A LOM, nous nous arrêtons à la station-service. Nous nous y stationnons et Marianne fait du linge à la main que j'essore au mieux avant qu'il sèche pendu dans l'habitacle. J'entre dans la station pour demander comment s'y prendre pour vidanger. Comme tout bon norvégien, le gars m'accueille sans un sourire ni un plissement des yeux qui pourrait le rendre aimable. Il me dit qu'il n'y a pas d'eau, qu'on peut vider les eaux grises là où on lave les voitures. Quant aux toilettes il faut descendre au camping. Pratique. Pour être certain, je vais d'abord me renseigner au camping. La douairière est un peu plus aimable. Elle m'informe qu'ils ont un lave-linge et un sèche-linge, mais qu'il est trop tôt dans la saison; ils ne sont pas encore opérationnels. Par contre la vidange des cassettes est gratuite. La bonne dame m'explique où me rendre dans le camping pour trouver l'eau et la vidange des toilettes. J'y vais, trouve le local, mais bien malheureusement, il est fermé à clef. Je retourne voir la tenancière, lui explique: elle téléphone à son aide m'invitant à me rendre à nouveau sur place. L'aide arrive en même temps pour ouvrir la porte. Je lui demande s'il peut brancher l'eau au tuyau d'arrosage prévu pour le plein, mais il décline, il ne sait pas où est la vanne. Il me dit que je peux prendre de l'eau au tuyau de rinçage des toilettes. Ok! à chacun son niveau d'hygiène. J'avance la Chariote, démonte le tuyau de rinçage des cassettes et raccorde le mien pour faire le plein. La pression n'est pas très forte. C'est un peu long, mais nous avons l'habitude et le temps. Vient de tour de la cassette pour laquelle je remets en place l'autre tuyau. Ok, c'est fait. Il restera les eaux grises. Nous allons nous stationner sur le parking près de l'église en bois. Nous commençons par faire les courses dans un magasin d'une autre chaîne norvégienne: KIWI. Il est plus petit mais plus sympa. Nous y trouvons tant des produits frais (mesclun, fraises...) que des produits typiques, des fromages à tartiner en tube. Comme nous le conseillait un blog sur Internet, nous en achetons un, ainsi qu'un pain noir. Une fois tout rangé dans la Chariote, nous nous rendons à l'église qui est à deux pas. Elle est magnifique, date du XI°S et nous regrettons une fois de plus de ne pouvoir y entrer. Cependant, comme pour nous consoler (ou nous faire enrager) une petite photo est accrochée sur le panneau explicatif montrant le caractère de la nef. Avant de repartir pour la prochaine étape, nous allons vidanger les eaux grises qui avaient pris un beau volume par la lessive du jour.











A SEL nous allons voir une autre église en bois. Toute aussi belle. Elle est fermée.






A DOMBAS, une autre église plus moderne et traditionnelle retient notre attention. Sa forme est originale. Elle est fermée.


A plusieurs reprises, en route, nous sommes envahis par une très forte odeur de purin. Les cultivateurs épandent le lisier en une couche tellement épaisse et noire que l'on ne voit plus le gazon.
Nous empruntons toujours la E6 par la vallée de DOMBAS à OPPDAL, la DRIVDALEN. C'est la Toundra. La végétation est réduite aux lichens. Des élans peuplent cette région, mais nous n'en apercevons pas. Nous passons devant quelques lacs qui sont encore gelés. Ici en Norvège il est malaisé de s'arrêter sur la E6 qui cependant est touristique. Il faut donc ruser pour les photos. Certaines ont été prises en roulant. Il faudra trier...









A OPPDAL nous apercevons un panneau annonçant du GPL. Nous sommes encore loin de devoir faire le plein puisque nous avons deux bouteilles et que la première est loin d'être vide. Mais quelque part, nous aimerions savoir comment s'y prendre ici, quel embout utiliser, bref savoir si nous rencontrerons ou non des problèmes. Arrivés à la station, déserte, j'aperçois un système de paiement par carte, m'y dirige, mais visiblement, c'est un distributeur automatique de bouteille de gaz. Je regarde mieux et à côté se trouve un lecteur de carte sans signalétique particulière. Je regarde d'abord quel embout il faut. C'est le même qu'en Italie. Je le prépare et l'installe en carrosserie, Puis, je tente. J'introduis la carte, compose mon code, puis je reçois un message en norvégien. Mais comme j'avais déjà eu des problèmes à d'autres lecteurs de cartes, j'ai retenu que ce message invitait à retirer la carte. En effet, une fois retirée, je suis invité à me servir à la pompe 1. D'ailleurs, il n'y en a qu'une. J'y vais: elle est à une dizaine de mètres. Je raccorde la pompe à l'embout puis cherche la touche sur laquelle appuyer pour démarrer le système. Mais il n'y en a pas. Comme je ne veux pas lâcher la pompe qui arracherait ma prise de la carrosserie par son poids, j'appelle Marianne. Mais elle ne trouve pas de bouton même sur l'autre face. Il semble que ce soit peine perdue. Je décroche la pompe, retourne à la borne de paiement pour voir quel ticket je vais recevoir en réinsérant ma carte. Mais pas de ticket. Je recommence l'opération de paiement avec ma carte, j'y retourne et Marianne actionne un levier "Stop/start". Vlan, ça démarre. Le plein est fait, nous y mettons tout de même seize litres. Un gars passe en voiture, Marianne lui fait un petit salut de la main. Il répond par un bras d'honneur. C'est assurément un Norvégien.
Trois kilomètres plus loin, nous arrivons au bivouac. Nous nous stationnons bien de niveau. Je vais enclencher le gaz, mais... C'est déjà fait. En réalité depuis DOMBAS nous roulons avec le gaz enclenché, mais surtout, nous avons fait le plein avec la flamme allumée!!!
Nous allons faire un tour pour voir les environs. C'est une station de skis et les chalets sont tous surmontés d'un toit engazonné. C'est assez joli. Après une demi-heure, nous sommes de retour. J'ouvre la porte et juste à ce moment, j'entends le piezo qui cliquète. Le gaz vient de se couper. Je le dis à Marianne qui le remet en marche. Mais le témoin de chauffe ne monte guère. Il semble que nous soyons confrontés à un nouveau problème de frigo. La flamme est belle, mais elle crachote. Nous changeons de bouteille. Ça va mieux. Nous mettons les deux bouteilles à la fois, c'est mitigé. Après une inspection du brûleur, un nettoyage de la sonde nous attendons un moment qui dure assez longtemps. Finalement la flamme se stabilise, elle ne crachote plus. Sans doute avions-nous un peu d'air dans la bouteille? Qui nous le dira?
Finalement, nous mettons la table, coupons un peu de pain noir et dégustons cette spécialité locale tant décriée que ce rapid'bacon. Et bien sur le pain noir ça passe tellement bien que nous en mangeons plusieurs tranches. C'est assez proche du Kiri...






Le frigo tient toujours et la température qui était remontée chute maintenant pour s'approcher de zéro, dans le frigo seulement. Pour le reste le soleil se couchant tard, il nous a réchauffés jusque près de 22 heures.

Nous ne nous couchons pas toujours très tôt. Mais il fait toujours clair. Et au petit matin, la clarté passant dans les fentes des volets nous éblouit déjà quelle que soit l'heure. Plus nous montons vers le nord, plus les jours allongent. Nous nous rapprochons du soleil de minuit.
Photos de 1957 à 2029

Jeudi 12 mai 2016: de OPPDAL à TROMDHEIM 122 km
Bonne nuit très calme.
Le frigo n'a pas débrayé durant la nuit. Espérons que cet épisode ne se renouvelle pas.
Nous quittons notre bivouac de OPPDAL sous un ciel couvert et prenons la route qui nous sépare de TRONDHEIM de 122 Km. En chemin, nous rencontrons un peu la pluie. Nous nous arrêtons à FAGERHAUGEN pour effectuer vidanges et plein d'eau durant une éclaircie.
Arrivé à TRONDHEIM (anciennement NIDAROS), nous trouvons l'emplacement prévu et gratuit sur asphalte mais sans service. Quatre emplacements sont prévus pour une durée de 24 h maxi. Les autres sont réservés pour la journée mais pas la nuit. A notre arrivée les quatre emplacements nocturnes sont pris. Nous veillons. Mais arrive un allemand qui va trouver un compatriote et récupère sa place. Nous rageons un peu. Pour cette raison, nous changeons d'emplacement lorsque nous voyons arriver deux Amis qui semble-t-il s'apprêtent à partir. Nous nous mettons juste en face d'eux. Ils partent et, tenez-vous bien, ils nous saluent au passage. Voilà de quoi s'étonner pour des Norvégiens. Il y a une pile de planches sur le côté dans un parterre. J'en récupère trois comme cales et nous sommes de niveau pour la nuit.
Nous partons pour visiter la ville, sous une pluie glaciale. La cathédrale ferme à 15 h. Nous lui donnons la priorité. Elle n'est pas très loin du parking. Elle est de style roman très travaillé. L'entrée est payante. Nous y entrons et sommes surpris par un bruit strident vraiment très aigu. Un technicien est en train de régler le nouvel orgue. Les dimensions sont grandioses.


Nous continuons dans la ville. Un peu plus loin une autre église est ouverte. Nous y entrons par le fond. On se croirait dans un bistro. Des tables sont installées et une trentaine de personnes prennent le café, certains téléphonent, ça parle haut et fort. Dans l'église, chaque banc en bois bénéficie de son radiateur personnel situé sous le banc. Et c'est vrai qu'il ne fait pas froid dans l'église. Certains disent que c'est la prière qui réchauffe. D'autres que c'est le radiateur. Allez savoir!

A chaque banc son radiateur



La ville est une succession de rues commerçantes avec des maisons en bois très colorées. Nous apercevons la résidence royale en bois, le vieux pont. Et une fois de plus sommes interloqués par les couvertures mises à dispositions des consommateurs sur les chaises des terrasses des cafés en plus des peaux de bêtes sur le siège.
Dans la galerie commerçante, nous profitons du Wifi de Mc Do pour établir une connexion et prendre connaissance de nos mails.
De retour à la Chariote, nous trouvons qu'il y fait chaud par rapport à l'extérieur, mais après un moment il faut se résoudre à mettre le chauffage. Nous avons perdu 20°C en deux jours.
Photos  2030 à 2061

Vendredi 13 mai 2016: de TROMDEIM à NAMDALSEID 218 km
Bonne nuit malgré quelques noctambules.
Nous levons le camp vers 9h20 et rejoignons la E6 sous un ciel lourd de nuages. Juste avant le départ, j'ai rendu une couche de Rain-x au pare-brise. C'était le bienvenu. La pluie s'enclenche et pas les essuie-glaces. C'est assez confortable.
Nous arrivons sur l' « aire » de BOLA (STEINKJER). De ce parking, on peut aisément accéder à des gravures rupestres situées à proximité. Nous mangeons du lapin aux deux moutardes avec des pâtes et quelques fraises, puis mettons le nez dehors non sans prendre la précaution de nous couvrir. Il fait 6°C et la pluie menace. Nous parcourons 400m et en effet sur notre gauche nous apercevons une gravure d'un renne grandeur nature paraîtrait-il datée de 5 à 6000 ans. Un peu plus loin, nous sommes guidés pour apercevoir un ours plus petit, mais nous tentons vaguement de le deviner. Une vingtaine de mètres plus loin, alors que la pluie fine s'enclenche, nous trouvons les vestiges d'une gravure d'un homme sur des skis ou un traineau tiré par un chien et cela de la même époque.

Devant chaque groupe de maisons un petit portique présente les boîtes aux lettres, parfois aussi les poubelles.

Un peu plus loin sur la route, nous avons le plaisir de voir une belle biche se sauver à notre passage.
A remarquer, les boîtes aux lettres sont regroupées par quartier sur un petit portique avec un toit les abritant. Parfois selon les régions, ce toit est traditionnel, en terre et gazon.
Ensuite, nous quittons la route E6 pour entamer la route 17. A nouveau, la moindre route qui lui est perpendiculaire n'est plus revêtue, mais devient une piste.
Nous tenons le bivouac devant l'église à NAMDALSEID.

Photos 2062 à 2066

Samedi 14 mai 2016: de NAMDALSEID à TORGHATTEN 261 km
Bonne nuit.
Nous prenons la route le long des fjords. Le temps est couvert et nous avons eu de la pluie la nuit et le matin. Mais nous profitons de belles éclaircies qui permettent quelques photos.
Nous faisons un arrêt pour admirer la petite église de OVERHALLA. Toutes ces églises sont entourées d'un cimetière. Ceux-ci sont toujours visités et entretenus par diverses personnes tous les jours. Du matériel de jardinage reste en permanence à leur disposition.

A OYVATNET les bords du lac sont magnifiques.


Un peu plus loin, nous avons la chance de voir deux rennes qui s'éclipsent lors de notre arrivée.
A midi, nous nous rassasions avec des pâtes au gorgonzola et oignons doux. Fraises en dessert.
Dans un fjord, nous apercevons les premiers élevages de saumon.

A HOLM, nous prenons le ferry pour un quart d'heure et débarquons à VENNESUND.
 

Nous empruntons un premier pont elliptique à BRONNOYSUND un peu avant d'arriver au camping de TORGHATTEN. C'est un camping situé au bord de l'eau. Il y a des situations plus désagréables. Mais il n'y a personne à l'accueil. Un jeune Norvégien, Jonathan, nous explique le fonctionnement et téléphone pour nous au patron nous informant qu'il arrivera ce soir pour encaisser. En attendant, nous faisons de la grosse lessive profitant des machines et sèche-linge sur place. Par cet emploi du temps, nous n'avons pas l'occasion de faire la balade prévue. Nous verrons cela demain.






Le boss arrive. Nous pouvons régler. La cuve de vidange des toilettes est bouchée, il nous invite à vider la cassette dans les toilettes. Tandis que les eaux grises doivent être vidées dans le gazon…..
Photos 2067 à 2128

Dimanche 15 mai 2016: de TORGHATTEN à LEIRFJORD 101 km
Bonne nuit au calme.
Le matin, la météo est bonne. Nous en profitons pour aller visiter le rocher nommé "Chapeau percé" TORGHATTEN. C'est un rocher qui a été creusé par l'eau à l'époque où la mer était à cette hauteur. L'érosion a creusé une grotte le transperçant. Les entrée et sortie ont plusieurs dizaines de mettre de hauteur. La traversée fait environ deux cents mètres. De là la vue est exceptionnelle. Il faut vingt bonnes minutes seulement pour faire l'ascension au départ du parking proche.



Nous prenons la route en direction du ferry à HORN. Dans la file d'attente, nous voulons passer le frigo au gaz. Mais la veilleuse ne tient pas. Elle ne chauffe pas assez la sonde et s'éteint. Nous changeons de bouteille et là elle tient. Il nous semble que le GPL norvégien ne soit pas de la même qualité. A voir.
A la suite de l'horaire du ferry, nous terminons de manger vers 15 heures: Peteram luchonnais (trippes sauce tomate) avec purée, kiwi en dessert.
Nous continuons notre route le long des fjords. Le temps n'est guère clément et nous nous retenons de faire des photos sous la pluie.
Notre souhait serait de nous poser à ALSTAMAUG, mais un panneau indique que les camping-cars ne peuvent plus bivouaquer. Nous cherchons un autre endroit avec quelques hésitations. Finalement, nous quittons la route principale et arrivons à un petit port. Mais la pente est forte et même nos cales ne pourraient redresser la Chariote. Nous continuons encore quelques centaines de mètres et arrivons à un petit port désaffecté assez plat. Un Ami Allemand nous y précède. Nous nous installons pour la nuit. Le frigo récidive.




L'antenne satellite capte encore mais avec une qualité de signal à seulement 50%. Nous sommes sans doute dans les derniers jours de télévision. Pour la suite il faudra revenir aux vieux plaisirs.
Très belle vue sur les fjords en bordure du port.
Photos 2129 à 2171

Lundi 16 mai 2016: de LEIRFJORD à MELOY 188 km
Bonne nuit malgré un connard qui est venu klaxonner sur le port durant la nuit.
Départ vers 10h. Il fait 9,2°C et il pleut. Le ciel est gris uniforme, pas de petit coin bleu.
A 11h15 nous partons en ferry pour une demi-heure. Nous croisons l'Express Côtier; Hurtigruten.
A FLOSTRAN, nous voyons quelques rennes sauvages. Mais Marianne s'emberlificote dans l'appareil photo et nous n'avons qu'une seule photo de ces rennes.
A 12h30 nous stationnons sur l'aire de FLOSTRAN. Il fait 6,5°C et il pleut. En arrivant, nous tentons de mettre le frigo au gaz, mais cette fois quel que soit le choix de la bouteille de gaz nous n'y arrivons pas. Je sors les outils et sous la pluie tente de trouver une solution. J'aperçois que la flamme chauffe uniquement la pointe de la sonde. Je desserre et coupe certains anneaux nylon qui tenaient en place le tuyau de la sonde et tente de la déplacer de quelques millimètres supplémentaires sous la flamme. J'y parviens non sans effort. Nous essayons et Ô victoire la flamme tient. La température baisse rapidement dans le frigo signe que tout va bien. Je rentre transi, mais content.
Nous mangeons des souris d'agneaux aux carottes, kiwis en dessert, mais attention, kiwis Norvégiens, verts et durs comme la pierre. Donc acides.
Une vue panoramique est annoncée. Nous nous y arrêtons. Je monte sur un rocher qui sert de promontoire et prends quelques photos dans la grisaille.
Peu de temps après, nous côtoyons un joli troupeau de jeunes rennes. Ils ont à peine les bois qui poussent. Là nous avons le temps de les photographier. Mais nous sommes sur une route étroite, nous ne pouvons y rester.

Nous arrivons sur le quai du deuxième ferry à 15h05, mais il ne part qu'à 16h40. Nous patientons et avons le plaisir de mettre le frigo au gaz sans encombre. Durant l'heure de traversée, nous franchissons le cercle polaire. Pas de cérémonial pour les autochtones. Nous aurions bien bu le Champagne, mais ce sera pour la prochaine fois. LOL.
C'est à 18h10 que nous arrivons au troisième ferry qui démarrera à 18h30 pour une traversée de dix minutes. Quel plaisir de mettre le frigo au gaz. Cela en devient émouvant.
Nous arrivons au bivouac devant le glacier de SVARTISEN. Il y a des services. Nous vidons les toilettes et nous occuperons du reste demain. Mais une fois stationnés, nous déchantons. Pas moyen de mettre le frigo au gaz. Décidément, c'est une aventure. Je reprends les outils et sors dans le froid de la fin de journée pour trouver, espérons, une solution. En déplaçant la sonde tout à l'heure, je l'ai changée de hauteur. Du coup, elle a charbonné. J'enlève la suie et il démarre directement. Mais il faudra trouver la bonne hauteur. Ce problème risque donc bien de se reproduire.
Entourés de montagnes, nous ne tentons même pas de déployer l'antenne parabolique. Mais The Voice est terminé, nous n'en avons plus besoin. LOL.
Photos 2172 à 2197

Mardi 17 mai 2016, fête nationale en Norvège: de MELOY à BODO 185 km
Bonne nuit. Cependant, durant la nuit, j'ai été réveillé par un petit cliquetis très régulier. J'ai cru que le frigo s'était éteint et que c'était le bruit du piezo. Je me suis levé. Mais fausse alerte. En rentrant au lit, Marianne me dit qu'elle l'avait aussi entendu, mais qu'elle savait que c'était une goutte d'eau à l'extérieur, car soit il pleuvait très finement, soit il neigeait.
Avant notre lever, nous entendons des glissements sur la carrosserie. C'est la neige qui fond et qui tombe. Il y a deux à trois centimètres sur la Chariote et partout aux alentours, mais pas sur la route. La ligne de la fonte des neiges qui était très marquée sur les montagnes environnantes est maintenant beaucoup plus basse, même plus basse que nous!!!


Le matin, avant de partir, nous faisons vidanges complètes et plein d'eau. Nous jetons également l'eau des bouteilles que nous avions remplies au camping, car elle est d'un jaune trop douteux. Nous les remplirons plus tard. Il nous en reste six avec l'eau de la maison.
Je vérifie également la sonde du frigo. Elle a charbonné. C'est qu'elle n'est pas à la bonne hauteur. Je la nettoie et la remonte un peu. C'est sensible, ça se joue au demi-millimètre.
Nous avons 3°C et de la neige pour partir.
En route, nous franchissons des tunnels sur 12,8 km. S'il y a du soleil (ça arrive, oui!!!) alors il fait éblouissant. L'entrée du tunnel nous projette dans un trou noir et malgré les phares il faut toujours quelques secondes pour s'y habituer. C'est un court moment qui peut être dangereux.
A NEVRDAL, nous dépassons un cortège en fanfare. C'est la fête nationale. Les drapeaux sont de sortie, non seulement sur les bâtiments et monuments officiels, mais aussi aux maisons qui sont presque toutes équipées d'un mât au jardin. On met une cocarde à la boutonnière, sur les landaus et des caches élastiques aux couleurs nationales recouvrent les rétroviseurs extérieurs des voitures.
A ORNES, nous faisons le plein de gasoil, car la prochaine étape se trouve sur les îles LOFOTEN. Et les stations seront plus rares.
Nous nous arrêtons à midi près de la petite église en bois peint de GILDESKAL datant de 1881. Il y a 4,5°C et il neige du grésil. Derrière nous se trouve une autre église en pierres plus ancienne datant de 1130.
Le frigo ne prend pas. C'est que j'ai dû mettre la sonde trop haut. J'y retourne, la redescend un peu. Elle prend finalement. J'espère qu'elle ne charbonnera pas à cette hauteur. C'est délicat. Il faudrait une jauge pour être certain de la hauteur.
Juste avant de manger, nous apercevons quatre rennes à trois cents mètres. Avec le zoom, nous réussissons à les prendre en photo. Ils broutent et pendant que nous mangeons ils s'installent pour ruminer.
Notre menu: coquilles Saint-Jacques riz, kiwi. Sur la photo, c'est particulièrement peu appétissant. Dans la réalité, ça ne l'est pas beaucoup plus. Nous ne retiendrons pas ce menu pour une autre occasion.


Nous profitons d'une magnifique, mais brève éclaircie pour prendre quelques photos des églises et des environs. Mais la neige reprend et nous repartons. Le grésil qui tombe ressemble à du sucre à chouquettes.
A SUNDSFJORDEN nous essuyons une jolie tempête de neige sur une dizaine de kilomètres.
Nous faisons une halte à SALTSTRAUMEN. A cet endroit se trouvent les plus forts courants de Norvège. Les marées s'inversent toutes les six heures et le sens du courant aussi. C'est assez spectaculaire. Une fois encore, nous profitons d'une brève éclaircie pour filmer ces courants violents.



Nous traversons BODO et arrivons à notre bivouac situé sur une hauteur. La vue est exceptionnelle sur les îles d'en face. Nous nous régalons d'être sur un site aussi exceptionnel, même si ce n'est qu'un parking. A un moment, un bruit assourdissant nous surprend. C'est un avion qui décolle. En effet, l'aéroport n'est pas loin. Ils se succèdent avec un bruit quasi continu. Espérons qu'ils ne décollent pas la nuit.
Alors que nous sommes en train d'écrire ces lignes, une voiture s'arrête et deux jeunes-filles en costume traditionnel viennent poser devant ce panorama. Nous en profitons pour voler quelques photos à leur insu.

En fin de journée, je place l'appareil photo sur pied sur la plage avant et je prends une photo à chaque changement de temps qui fasse varier le paysage. En deux heures, j'ai pris vingt photos. Toutes plus différentes des autres.
Photos 2198 à 238 + vidéos

Mercredi 18 mai 2016: de BODO à SORVAGEN
Cette nuit, la neige est tombée avec une générosité telle qu'elle tient sur une hauteur de 6 cm par 0,5°C. Comme nous sommes arrivés sur ce parking juché sur une hauteur, il est imprudent de vouloir redescendre sur la neige par la petite route en lacets qui nous y a menés. Nous attendons donc en prenant le petit déjeuner. Notre Ami voisin Norvégien vient d'ailleurs nous trouver et nous demande quelle qualité de pneus nous avons. Ce sont des "quatre saisons". Les siens des pneus "été". Il me demande si nous pourrions le descendre, le temps qu'il fasse ses courses et le remonter. Je lui dis que j'attends une heure pour voir l'évolution de la situation. Depuis, la température est remontée à 2,7°C et la neige commence à se transformer en eau au sol. Mais le problème c'est qu'il neige à nouveau. Finalement après une demi-heure d'attente, je vais le trouver pour l'inviter à descendre avec nous, sachant qu'il faudra qu'il se débrouille pour remonter. Il dit qu'il se débrouillera et appellera un taxi si nécessaire. Nous partons donc constatant une centaine de mètres plus loin que la neige tenait sur la terre battue du parking mais pas sur l'asphalte de la route, d'autant plus que nous descendons et qu'avec la perte d'altitude, la neige tient de moins en moins.


Nous arrivons en ville et nous arrêtons à un supermarché, une coopérative "COOP Mega". Nous y entrons pour quelques courses, mais le tour fut vite fait. Le mesclun était bruni dans le sachet, les tomates cerises pourries et pleines de poils dans les boîtes. Nous prenons un pain, des céréales, quelques yaourts et un kilo de carottes, mais aussi de quoi se faire un sandwich pour manger sur le bateau ou en l'attendant. Sans oublier les myrtilles nationales. Très bonnes dans le yaourt!!!
Nous nous dirigeons vers une station délivrant du GPL. Mais il y a belle lurette qu'ils n'en font plus. Mes données sont trop vieilles et ne sont plus d'actualité. Nous demandons où on peut trouver du gaz à BODO. La dame nous donne une adresse spécialisée. Nous nous y rendons. Nous ne trouvons pas la pompe dans la station et demandons conseil à un jeune gars. Il nous dit mais :"Vous y êtes, c'est ici", nous montrant un petit cabanon. Je me dis que le système est différent mais que je ne demande qu'à voir. Le temps de faire demi-tour pour présenter le bon flanc pour faire le plein, je lui demande quel embout il veut, mais semble ne rien y comprendre. Je visse donc un embout à la prise en carrosserie et là cela fait tilt pour lui. Il comprend que nous voulons faire le plein de nos bouteilles, alors que lui ne fait rien d'autre que de vendre des bouteilles de gaz. Nous ne pouvons donc pas faire le plein. Mais cela ne semble pas bien grave, il nous reste une bouteille et demie, soit plus de 10 jours d'autonomie. Nous partons donc comme nous étions arrivés.
Puis, nous nous dirigeons vers le quai d'embarquement à 11h40 pour une traversée vers les îles LOFOTEN qui devrait prendre plus de trois heures. Dans l'attente, nous enclenchons le frigo au gaz et il démarre du premier coup. C'est la troisième fois. Nous en sommes heureux et soulagés. Nous ne pourrons finalement embarquer sur le bateau qu'à 15h27. Fort heureusement nous avions notre sandwich garni par les soins de Marianne, mais sans mesclun cette fois.
Sur le bateau, nous montons au salon. Les vitres latérales sont très fortement souillées par le sel de mer. Nous nous avançons et trouvons place en front de mer au deuxième rang. Les vitres viennent d'être nettoyées. Nous sommes bien. Nous nous installons confortablement. Je vais me chercher un café à 3,50€, mais les suivants sont gratuits. Et durant ce temps, le bateau a démarré. Nous sommes à peine partis que nous essuyons une nouvelle tempête de neige et de grésil. Il n'est guère prudent d'aller sur le pont car des vagues énormes le balayent trempant tout au passage.
Après une heure, Marianne prend un thé et moi un café. Mais celui-ci à peine avalé, l'effet du tangage et du rouli me rappelle mon seul parcourt en planeur. L'estomac me travaille et le teint devient blême. Je souris encore mais un peu plus jaune. Il reste encore deux heures de mer. Je regarde l'horizon et m'abstiens de lire.

Nous passons des embruns aux grains puis aux éclaircies. La traversée est belle. On voit au loin les îles Lofoten qui se rapprochent. Et en même temps mes nausées qui s'apaisent. Au passage, nous saisissons un très bel arc-en-ciel qui donne moins sur la photo prise à travers la vitre.
Au débarquement à SORVAGEN, nous constatons que le frigo n'a guère chuté que de deux degré en trois heures. C'est bien. Oui, car l'usage du gaz est interdit durant la traversée et il n'y a pas de prise pour se brancher.
Une fois à quai, nous nous dirigeons vers le premier camping venu afin d'y faire le point. Lorsque nous y sommes stationnés, le temps de mettre l'allonge en place, Marianne, par acquis de conscience teste encore une fois l'allumage du frigo au gaz. Il ne prend pas. J'y regarde encore une fois sachant qu'à ce stade je crois avoir tout fait pour ce que j'en sais. Nous tentons un réglage, un autre, mais rien de chez rien. Finalement, le problème n'est pas urgent puisque nous avons l'électricité du camping.
Une fois le frigo branché au 220V, je bascule sur gaz et tente une nouvelle expérience. Je tente d'allumer, mais en titillant le bouton du thermostat. Et là, vlan, il prend. Ce bouton a du jeu et il est fort probable que nous nous retrouvions dans le même cas qu'il y a quelques années en arrière. Tout le système du réglage avait dû être remplacé suite à ce type de jeu. Je l'éteins, repasse à l'électricité, puis retente une nouvelle fois le gaz. Malgré mes titillements, rien n'y fait cette fois. L'hôtesse d'accueil nous donne les coordonnées d'un technicien qui est situé sur notre route. Nous verrons demain.
Photos de 2331 à 2343

Jeudi 19 mai 2016: de SOVAGEN à SVOLVAER 120 km
Bonne nuit au calme. L'aire était sympa en bord de mer avec une belle vue.
Par principe, nous vidangeons et faisons le plein d'eau.
Nous prenons la route pour accomplir les 120 km qui nous séparent du technicien pour le frigo. C'est le but ultime de la journée. Durant cette route, nous croisons quelques beaux paysages, mais la rareté des endroits pour s'arrêter contribue à la rareté des photos. Pour y pallier, Marianne prend des photos en roulant. Mais le pare-brise est mouillé et l'appareil photo a tendance à faire la mise au point sur les gouttes d'eau du pare-brise plutôt que sur le paysage. Nous rencontrons quelques séchoirs à poissons et nous nous demandons comment il peut sécher avec toutes ces averses des plus fréquentes. Le poisson sèche au vent. Si la Norvège adhérait à l'Europe il y a fort à parier que cette pratique deviendrait interdite. En effet, le poisson n'est pas à l'abri de la poussière ni de l'attaque des mouettes et autres volatiles.




Nous atteignons SVOLVAER et Tomtom nous mène droit au dépanneur. La bonne dame (sosie de Marine Le Pen…) à l'accueil m'explique que le technicien a déjà deux camping-cars en dépannage urgent et qu'il ne peut actuellement se pencher sur notre soucis de frigo. Elle nous donne rendez-vous pour demain 14h30. En attendant, nous allons nous poser à un camping proche situé en bord de mer. Il est simple, ne vaut pas celui de la veille, mais nous sommes surtout content d'avoir l'électricité. Au moment de payer, je me fourvoie et paie une heure au lieu d'un jour. Nous attendons que l'heure passe avant de reprendre un ticket jusque demain 13h30.
A midi, nous mangeons un wok à la banane Plantin, fraise en dessert. Il faut noter que les fraises que nous dégustons sont proches en qualité (si elles étaient fraîches) des fraises françaises, alors que ce sont des fraises Espagnoles. Rien à voir avec les cailloux Espagnols que nous avons l'habitude de trouver dans nos supermarchés.
La météo n'est pas très belle. Le soleil ne participe pas à l'action du jour mais laisse la place aux bourrasques et aux précipitations hivernales. Ce qui ne nous empêche pas d'aller faire un tour en ville. Nous y rencontrons un Kiwi et allons y acheter un pain et quelques chips de poisson pour découvrir. Une fois rentrés, c'est une nouvelle averse. Nous y avons échappé de justesse.






Photos de 2423 à 2431

Vendredi 20 mai 2016: de SVOLVAER à GULLESFJORD 82 km
Bonne nuit.
Comme dit, nous sommes immobilisés au camping en attendant d'aller à notre rendez-vous technique pour la panne du frigo.
En attendant, nous faisons un peu de ménage puis partons chez Kiwi pour acheter quelques cartes postales et du lait. Nous remarquons que le lait ici n'est pas UHT, mais doit rester au frigo. Il s'y trouve d'ailleurs en magasin. Une seule marque de lait est disponible. Dans le magasin, pas de rayon vins. De la bière certes, mais pas de vin. Mais nous n'en avons pas besoin. En Chariote c'est l'abstinence jusqu'à rencontrer un Ami sympa avec qui on peut alors partager une bouteille. Mais ce n'est pas encore arrivé au cours de ce voyage. Les Norvégiens sont assez fermés. Difficile de briser la glace nordique.
Nous achetons également quelques souvenirs typiques sous forme de poissons et des cartes postales. Je demande à la caissière où je peux obtenir des timbres. Mais merveille, le magasin fait bureau de poste. Plusieurs centaines de boîtes aux lettres tapissent le fond du magasin et un comptoir est dédié à la Poste.
Après être revenus à la Chariote, nous analysons de plus près le ticket de caisse. Quelques surprises nous y attendent:
- les timbres sont soumis à la TVA
- La TVA sur l'alimentation est à 15% (contre 5,5% en France)
- La TVA sur les autres produits dont les timbres est à 25% (contre 20% en France)
Nous prenons le temps de manger: blanquette de veau purée, fraises en dessert. Puis de vidanger avant de nous rendre chez le technicien à 14h30.
Les deux jeunes techniciens (des Tchèques) reproduisent d'abord les mêmes gestes que moi: ils essayent de modifier la hauteur de la sonde, la nettoient, demandent à changer de bouteille de gaz avant de donner un diagnostic. C'est sans doute le thermocouple qui est en panne. Mais ça ne sert à rien de démonter, c'est trop long et en plus nous n'avons pas la pièce de rechange! Il nous donne l'adresse d'un confrère ayant une plus grosse concession sur le continent. Nous faisons le plein de gaz et au moment de payer, je constate qu'ils me facturent cependant 80€ pour n'avoir rien dépanné. C'est ce que l'on appelle la tirelire Norvégienne à laquelle nous commençons à nous habituer.
Nous quittons nos amis Tchèques et allons nous poser sur un parking pour réfléchir aux possibilités qui nous sont offertes. La panne de frigo ne concerne que les arrêts longs durant lesquels nous n'avons pas d'électricité. Le frigo supporte un arrêt d'une heure ou deux, pourvu que ce ne soit pas répétitif. Nous pouvons donc rouler pour avancer. Durant ce temps, il refroidi. Nous pouvons aussi nous poser dans un camping équipé d'électricité. Le problème c'est que nous disposons bien de la liste des campings mais pas du détail à savoir s'ils ont l'électricité. Pour certains oui, pour d'autres non. Nous allons donc rester dans le domaine des aléas. Nous prenons la décision de continuer sur les îles Lofoten car c'est une des plus belles parties du parcours. Et lorsque nous reviendrons sur le continent nous prendrons rendez-vous avec la concession pour savoir s'ils peuvent réparer. S'ils peuvent, nous serons sauvés: il nous faut quatre à cinq jours pour nous y rendre. Mais s'ils ne peuvent pas, la suite du programme sera compromise. Il faudra au minimum que nous consommions tous les produits surgelés maison qui dans ce cas ne tiendraient pas le coup.
Nous voilà donc repartis. La route est exceptionnellement belle, magnifique, fantasmagorique. Il faudrait d'autres qualificatifs pour en parler. D'autant qu'aujourd'hui est une journée exceptionnelle: nous avons le grand ciel bleu. Le soleil est de la partie et cela change vraiment la donne.
Marianne mitraille lorsqu'on ne peut pas s'arrêter. Il faut dire que les parkings bien situés sont rares. Quand il y en a nous en profitons. Sinon, beaucoup de photos sont prises en roulant.








Vers 17h35 nous arrivons au camping. Il y a de l'électricité. Nous nous raccordons et le frigo n'en souffrira donc pas.
Comme le soleil est encore assez haut, nous faisons un petit tour sur place. L'endroit est de rêve en bord de lac cerné par des montagnes enneigées. Nous nous régalons des yeux.
Photos de 2433 à 2507

Samedi 21 mai 2016: de GULLESFJORD à GULLESFJORD 360 km
Bonne nuit, lever naturel, mais avec la fanfare des gouttes de pluie. Le temps est couvert et le Wifi nous permet de voir que la météo de la journée annonce qu'il devrait le rester. Pour comparer, je reprends une photo au travers du pare-brise avec le même cadrage que celle d'hier. C'est l'occasion de dire qu'il n'y a pas photo, les journées ne seront pas les mêmes.
Comme le frigo reste toujours en panne, il ne fonctionne pas lors de nos arrêts en campagne. La journée se limitera juste à un parcours fouillé des iles, sans prendre de ferry. Nous préparons un parcours en Y à trois branches ou une fourche, trois branches, trois secteurs.
Nous quittons le camping peu avant dix heures après avoir replié l'allonge électrique particulièrement trempée. Et prenons la route en direction de MELBU. Les paysages sont presque tristes pour ce qu'ils étaient radieux hier.

Nous revenons à SORTLAND et prenons la direction de HOVDEN. A midi, nous nous arrêtons pour manger des haricots lingots aux saucisses de Toulouse, fraises en dessert. Durant cet arrêt, le frigo reprend 2°C. Nous ne nous attardons pas. Nous avons la joie et la chance d'apercevoir un jeune élan. Il était un peu effrayé par le chien d'un promeneur. Il était assez loin, mais nous avons tout de même pu le prendre en photo. Il trottait élégamment. C'était assez marrant à voir.



Un peu plus loin, nous prenons la route de NYKSUND où se trouve un village fantôme actuellement en cours de restauration. Mais pour y parvenir, Tomtom nous annonce qu'il faut emprunter une route non revêtue. En effet, c'est une piste avec de très nombreux nids de poules. Par moment il est illusoire de vouloir les éviter. Il faut les prendre, mais en première pour ne pas abuser de la suspension. Le village est en effet désert. Nous avons la nette sensation de nous trouver au fin fond du trou du cul du monde.
Au retour, nous nous arrêtons pour photographier des séchoirs à poissons. Il y en a d'au moins trois variétés dont des morues. Puis sur un autre séchoir, rien que des têtes. Que font-ils avec? Il faudra que nous le sachions.




Retour au camping d'hier pour brancher le frigo et profiter du Wifi pour faire une connexion Skype avec nos enfants.
Photos de 2509 à 2701

Dimanche 22 mai 2016: de GULLESFJORD à SORTLAND 250 km
Bonne nuit pour moi, moins pour Marianne qui a entendu les palabres nocturnes, rires et éclats de nos voisins. Nocturnes est un bien grand mot, puisqu'il fait clair toute la nuit.
Au sujet du soleil et plus particulièrement du soleil de minuit, nous sommes dans la région où nous pourrions le voir. Mais d'une part la météo n'est pas clémente au point de nous donner un horizon dégagé, d'autre part, nous sommes un peu trop tôt car il se couche encore durant trois-quarts d'heure. Mais comme il ne va pas bien loin derrière l'horizon, il fait encore jour, nous n'avons même pas de crépuscule. Alors, comme c'était le week-end, c'était un peu la fiesta dans les campings qui devenaient de ce fait plus bruyants.
Aujourd'hui, au programme, nous prévoyons de faire le tour de l'île. Nous partons vers dix heures, nous rendant compte en chemin que nous sommes partis un peu tôt. En effet, le programme prévoit un arrêt restaurant dans une gargote réputée pour ses plats locaux. Nous passons devant à 11h30 et voyons l'horaire. Elle ouvre de 12 h à 18 h. Nous prolongeons donc la promenade nous disant que nous ferons demi-tour pour y revenir.
Un peu plus loin nous arrivons face à un pont qui se dresse devant nous tel un mur vertical. L'effet est saisissant. Nous le franchissons cependant aisément. Le temps du retour en arrière et nous sommes au restaurant avant 12h30. Le patron nous accueille. Je demande s'il est possible de manger. Il me répond: "Bien sûr. Vous désirez un lunch, des gâteaux ou un diner?" Je réponds que nous souhaitons diner. Il nous présente alors le tableau qu'il souhaite commenter en anglais. Je lui fais comprendre que toutes ses explications seront perdues étant donné mon niveau d'anglais défaillant. Alors il ouvre la porte et appelle Agathe en cuisine qui vient à nous avec un français impeccable nous présenter la carte ou plus exactement le tableau noir. Quatre ou cinq plats sont proposés, dont une soupe de poisson, un plat de poissons, de l'élan, de l'agneau. Je demande s'il y a une possibilité de menu, mais non, ce n'est pas l'usage. C'est dommage lui répondis-je, sinon, nous aurions volontiers pris du saumon fumé en entrée. Agathe nous répond que le saumon fumé est habituellement réservé au petit déjeuner. Mais qu'à notre attention, elle peut nous dresser des assiettes. Nous acceptons et choisissons en plus en plat de l'élan en croûte. Nous passons à table. Les assiettes de saumon nous sont servies, le saumon coupé dans la tranche à la verticale, non en biais. Il est fumé et particulièrement fondant. Il nous semble ne jamais avoir mangé du saumon de cette qualité. Une merveille, un régal, un délice.
Pour suivre, nous recevons un plat d'élan en croûte servi pour deux. Nous le partageons. Il est accompagné de pommes de terre rissolées et d'une poêlée de brocoli et de carottes. L'élan est sous forme de daube à la crème et au romarin. C'est très tendre et savoureux.
Afin de ne pas être en reste, nous demandons ce qu'il y a en dessert. Nous choisissons une gaufre garnie de fruits arctiques et un cheese cake. Les deux arrivent sans tarder. La gaufre est copieuse. Il y en aurait eu assez pour deux. Le cheese cake est un peu particulier, mais assez lourd.
La facture sera celle d'un restaurant gastronomique en France. Mais nous sommes contents d'avoir essayé. Ce fut un plaisir de déguster de l'élan.
Agathe nous a expliqué, en réponse à nos questions, que les têtes de poissons séchées étaient destinées à une clientèle africaine uniquement. D'autre part, les lampes allumées aux entrées de maisons sont pour conjurer le mauvais sort de la nuit qui se prolonge tout l'hiver. D'une manière générale, les Norvégiens n’éteignent pas la lumière derrière eux.




Nous continuons la route sous un parfait ciel bleu. Les paysages sont toujours appréciés.
A ANDENES, nous arrivons au point culminant de notre voyage, le plus septentrional. Tout le reste ne sera que retour, mais avec un programme encore bien chargé, de nombreuses églises en bois et d'autres curiosités à découvrir. Ce n'est donc pas fini.
En continuant le tour de l'île par la route touristique, nous rencontrons un phénomène que nous n'avions encore jamais vu auparavant: un mirage sur l'eau. J'en avais vu dans le désert mais jamais ainsi. Des îles au loin sont prises dans une espèce de brume que l’on n’arrive pas à définir. Leur image est reflétée sur l'eau et se déforme d'autant plus que l'on avance. Etrange sensation.




Nous arrivons au camping de SORTLAND où nous passerons la nuit en attendant de présenter le frigo au technicien demain matin. Cette fois nous arrivons en début de semaine et croisons les doigts pour avoir un dépannage. D'autant qu'en roulant, nous constatons que le frigo monte en température, pas trop, mais peut-être aussi de façon anormale.
Photos de 2702 à 2908

Mardi 23 mai 2016: de SORTLAND à FAUSKE 443 km
Bonne nuit. Nous ne nous serions pas levés s'il n'avait fallu aller voir le technicien pour le frigo.
Nous prenons le petit déjeuner, vidangeons les eaux grises puis nous dirigeons vers la concession. Ils ne regardent même pas le frigo et d'emblée ils nous disent qu'ils ne peuvent nous aider, d'une part, car ils n'ont pas la pièce de rechange, et d'autre part parce qu'un des techniciens est malade et ils accumulent le retard. Je leur demande où je peux trouver de l'aide, une solution ? Ils me renvoient à Narvik ou à Fauske, comme les autres.
Nous quittons la concession, traversons le pont et nous nous rendons à l'autre concession qui a l'air d'être plus importante. Le précédent ne nous l'avait pas renseignée: on ne renseigne pas un concurrent!!! Là, même scénario: pas le temps, overbookés pour deux semaines. Par contre, ils ont un thermocouple. Il n'est pas très cher. Je l'achète donc, on ne sait jamais.
Nous prenons la route par la côte. Ce chemin est nettement plus long que de prendre le ferry. Mais il nous donne la chance éventuelle de rencontrer une autre concession. Normalement ce parcours est très touristique. Mais aujourd'hui encore le ciel est bas et les essuie-glaces fonctionneront toute la journée.
Pour gagner du temps, nous roulons sur l'heure de midi. Nous avalons quelques barres de céréales pour tenir. Et nous arrivons devant la concession de BJERKVIK. Bien que ce soit l'heure de midi, un technicien fume une clope près d'une porte de l'atelier. Je l'aborde, mais sa réponse reste la même. Pas de pièce et pas le temps. Pour la pièce ça irait, mais s'il n'a effectivement pas le temps, c'est pas la peine.
Nous continuons et à NARVIK nous ne trouvons pas la concession. Nous n'avons pas l'adresse. Pour ne pas perdre du temps, nous programmons Tomtom pour FAUSKE. C'est encore loin. Je pousse un peu la Chariote, pas trop tout de même car les routes sont généralement limitées à 80 km/h. Sans doute plus de 50 km de tunnels dont certains particulièrement étroits. Le croisement avec les poids-lourds était délicat.
Nous prenons le Ferry à SKARBERGET pour arriver à BOGNES. Mais il nous faut l'attendre une heure et quart.


Les paysages sont désertiques et enneigés. C'est aux torrents et à la neige près les paysages du Sahara. Immensité enneigées. Peu de végétation, une route isolée, mais avec de fréquents parkings. Rarement, nous apercevons une maison isolée nous demandant comment ils peuvent faire en hiver.
Après avoir roulé toute la journée soit 443 km, nous nous posons au parking-camping de FAUSKE qui a l'électricité, pas à toutes les bornes, mais la nôtre oui. Il faut glisser 150 NOK dans une enveloppe, mettre son immatriculation et la date et glisser l'enveloppe dans la boîte aux lettres.
Pour le reste, nous verrons demain.
Photos de 2909 à 2952

Mardi 24 mai 2016: de FAUSKE à BJERKA 302 km
Bonne nuit. Lever hâtif pour être au plus tôt à l'atelier de la concession.
Arrivé à la concession de FAUSKE, je m'explique dans un anglais qui devient parfait. LOL. Mais le technicien me dit qu'il n'a pas la pièce et qu'il faut trois à quatre jours minimum pour la faire venir. Nous déclinons espérant toujours trouver une solution plus loin.
A la concession de TVERLANDET, le technicien regarde de plus près et comme toujours tente de nettoyer la tête du thermocouple. Je lui dit que ça fait au moins huit concessions que nous rencontrons, que le problème est certainement cerné et que nous sommes en recherche d'une valve magnétique. Il connaît le problème, est d'accord avec le diagnostic, mais n'a pas la pièce. Nous faisons le point avec lui. Les solutions sont les suivantes:
- continuer le voyage dans ces conditions (pas bon pour nous)
- commander la pièce: délai: une semaine normalement.
- puisqu'il n'a pas la pièce neuve, je lui demande s'il ne l'a pas d'occasion: non.
- est-il possible de mettre un nouveau frigo: il n'en a pas plus que de valve. Même délai.
Il me donne les coordonnées d'une autre concession assez proche. Nous nous y rendons. Même diagnostique, mais pas de pièce.
Nous retournons à TVERLANDET voir le technicien avec qui nous avons fait le point. Je lui demande d'où viennent les pièces. Il me répond:" De Suède". Combien de km y a-t-il pour aller jusque-là? Ne puis-je pas aller chercher la pièce ? Mais en regardant sur la carte, c'est dans le sud de la Suède à 1370 km aller. J'en viens à lui confier ce que le technicien français me disait: peut-être la valve est-elle seulement détachée? Je lui propose de commander la valve. En attendant de la recevoir, il regarde si la valve est vraiment défectueuse ou détachée. Si elle détachée il la rattache et je lui paie celle commandée. Si elle est défectueuse, on attend. Il accepte de regarder de plus près. Durant ce temps, nous allons chez REMA 1000 nous acheter un sandwich que nous composons avec ce que nous trouvons: du jambon Norvégien, du pain Norvégien, du fromage Norvégien. Et pour ce qui est de la moutarde, nous nous en passerons. A notre retour, il me dit qu'il a vérifié, que ce n'est pas un problème de fixation. Mais le pire n'est pas là. Il a téléphoné à son fournisseur qui n'a pas cette pièce en stock. Ce fournisseur est le seul de tous les pays scandinaves. C'est donc peine perdue. Je téléphone aux Atelier Provence Loisirs à Lapalud qui me disent que le problème sans pièce est sans solution. Je leur demande de commander la pièce et que nous prendrons rendez-vous dès notre retour.
En mangeant nos sandwiches (ils sont bons) nous faisons le point. Le temps serait beau, nous resterions sans doute. Quitte à loger en camping tous les soirs pour avoir de l'électricité. Mais pisseux comme il fait, nous préférons rentrer.
Nous retournons chez REMA 1000 faire quelques emplettes, puis nous programmons Tomtom pour un chemin vers le sud, par l'itinéraire initialement prévu.
Durant les heures qui suivent, nous ne parlons guère, mais roulons à en avoir mal au coccys. Si nous continuons ainsi nous aurons vite des escarres. Le pare-brise est rarement sec. Les rares photos sont prises dans la grisaille.







En chemin, pour la première fois, nous empruntons un tunnel de plus d'un kilomètre non éclairé. Il est particulièrement étroit. Le croisement avec les poids lourd est délicat. Ils le savent, sont prudents et ralentissent pour ce croisement incertain.
Nous cherchons à nous arrêter au passage du cercle polaire. Ce que nous n'avions pas pu faire lors de la montée par la route de la côte. Nous avons deux cartes de Norvège, l'une achetée en France avec une échelle donnant peu de détails mais beaucoup de renseignements touristiques, et une autre achetée en Norvège avec une meilleure échelle, mais pas ou peu de renseignements. La position du cercle polaire varie de 40 km d'une carte à l'autre. Pour finir, nous apercevons la maison igloo qui fait relais au cercle polaire, nous y arrêtons et prenons quelques photos. La boutique est ouverte et chose étrange, pas de bikini ni d'ambre solaire. Quelques animaux empaillés dont un impressionnant ours polaire absolument démesuré.








Nous terminons la journée au camping de DJERKA où Marianne fait un peu de linge.
Photos de 2953 à 2990

Mercredi 25 mai 2016: BJERKA à MOSJOEN 64 km
Bonne nuit.
Aujourd'hui, nous prenons le chemin du retour selon l'itinéraire prévu, sachant que nous avons quelques longues étapes sans activité prévues. En effet, la Norvège ne répartit pas bien ses attractions. La météo n'est pas excellente, et rarement, nous apercevons un rayon de soleil…
Nous arrivons devant un tunnel, mais il est condamné pour cause de travaux. Nous devons emprunter l'ancienne route qui monte dans les collines. La neige y est toujours abondante, bien que la route soit parfaitement dégagée. La hauteur de neige atteint plus de deux mètres par endroits.
Juste avant midi, nous passons devant une concession de camping-car. A tout hasard, nous nous y arrêtons et merveille ou miracle, ils ont la pièce pour le frigo. Par contre, ils n'ont pas de place dans leur planning pour nous la mettre en place. Ils me renseignent un atelier partenaire qui s'avère être un loueur de véhicule HERTZ qui nous donne rendez-vous pour demain 9H. Reste à voir si tout ira bien, mais nous avons déjà fait un pas en achetant la pièce.
Nous trouvons un camping avec électricité et nous y installons pour faire de la lessive en attendant demain. A midi, nous mangeons du lapin à la moutarde et à l'estragon avec kiwis Norvégiens en dessert.
Comme nous avons le temps, Marianne me coupe les cheveux. La tondeuse n'est pas pratique, mais elle y arrive quand même. Je lui laisse un pourboire.LOL
Puisque nous avons le Wifi, nous nous mettons à jour pour ne pas trop accumuler de mails non lus.
Nous croisons les doigts pour demain.

Jeudi 26 mai 2016: à MOSJOEN
Bonne nuit malgré le bruit de la route.
Lever hâtif pour être à l'heure à notre rendez-vous. Nous y arrivons une demi-heure avant. Notre hôte nous le fait remarquer. Mais je lui réponds que c'est volontaire, que nous le savons.
A l'heure dite, le technicien me reçoit. Il parle une langue slave et le Norvégien. Mais pas l'anglais. Le patron doit toujours être présent lorsque l'on veut dialoguer. Finalement il me dit qu'il doit terminer une caravane et qu'il ne peut nous recevoir avant 13h. Ils ne ferment pas durant midi. Mais qu''il faudra vider le frigo pour l'intervention, qu'il n'a pas de frigo pour nous dépanner. Nous retournons au camping et demandons à l'accueil s'il est possible de placer le contenu de notre frigo pour partie dans leur frigo pour une autre partie dans leur congélateur. Et c'est avec le sourire que le patron du camping me donne deux grands sacs pour y placer le nécessaire. Nous les remplissons et lui apportons, puis nous patientons sur le parking. Durant ce temps, nous préparons quelques sandwiches de pain noir au fromage en tranches Norvégien. Que nous prévoyons de manger durant l'intervention technique.
A l'heure dite, nous nous avançons à l'atelier situé à trois minutes du camping. Nous sommes reçus, rentrons la Chariote dans l'atelier et l'intervention commence. Nous nous installons sur une table en extérieur. Il fait radieux, le ciel est d'un bleu pur, mais nos polaires sont tout de même nécessaires car le fond de l'air reste frais. Après une demi-heure, le patron vient m'appeler pour un test. Il me demande de tester le frigo au gaz. Mais il ne marche pas. C'était un test avant le grand démontage. Nous retournons à notre table, mangeons nos sandwiches et patientons le temps qu'il faut. Au bout de deux heures, je vais voir en atelier. Le frigo est déposé sur des pneus. Le mécano me dit que les pièces sont changées et qu'il va le remettre en place. Je retourne à table. Mais il me rappelle quelques minutes plus tard. Il me dit qu'il n'a pas le 12V au câble du frigo me priant de vérifier si un fusible n'a pas fondu. Je regarde partout où je pense qu'il y a des fusibles, les trouve, mais aucun n'a grillé. Je regarde dans le manuel et le fusible attribué au frigo est bien en place et performant. Il cherche tant qu'il peut et dans cette tâche je l'assiste pour voir si un fusible ne serait pas caché quelque part. Mais c'est peine perdue. Je téléphone en France aux Ateliers Provence Loisirs qui suivent la Chariote depuis ses débuts et qui sont déjà intervenus sur le frigo. Il ne m'en dit pas plus que ce que nous avons fait sinon de mettre un nouveau câble d'alimentation provisoire pour pouvoir avancer. C'est l'option choisie. Finalement le frigo est remonté, il marche au gaz et semble fonctionner aux deux autres énergies. Ouf! Mais attendons demain pour être certains.
Nous réglons l'addition et rentrons au camping où nous récupérons le contenu du frigo, mais pas celui de la glacière, le temps que le frigo chute en température. Une fois en place nous lançons au gaz et ça tient. Bien. Maintenant, nous surveillons le thermomètre pour voir si la température chute. Il reste à attendre pour être fixés.
Pas de photos

Vendredi 27 mai 2016: de MOSJOEN à FLOAN 350 km
Bonne nuit.
Nous avons laissé le frigo au gaz toute la nuit. Il a bien fonctionné mais la température est nettement plus élevée que d'habitude:7°C. La sonde est donc placée différemment. Le problème, c'est que pour la régler il faut ouvrir et échauffer à nouveau le frigo. Je reporte cela à plus tard.
La journée est très belle, parfaitement ensoleillée, pas l'ombre d'un pelé nuage. C'est merveilleux quand il en est ainsi. Surtout deux jours de suite.
Nous récupérons les surgelés laissés à l'accueil du camping et offrons une bonne bouteille de Lauribert en remerciement. Après avoir fait les vidanges et le plein, nous prenons gentiment la route.
Les vues sont belles, magnifiques même. Et la neige se fait de plus en plus rare. Par contre, de nombreux lacs et étangs. Tout coule de partout.
Le matin, nous avons, au détour d'un virage, la surprise de voir une harde de rennes paître et/ou ruminer dans une prairie. Nous faisons demi-tour trois cents mètres plus loin pour pouvoir les prendre en photos.














Nous refaisons en sens inverse une partie de la route qui nous a menés vers le nord. Mais cette fois sous le soleil et non plus sous le déluge. Marianne mitraille toujours. Mais aujourd'hui, comme nous roulons la fenêtre ouverte (il y a 21°C) il n'y aura pas de traces de gouttelettes sur les photos.











A midi, nous nous arrêtons à une aire initialement renseignée comme aire de bivouac. Mais un panneau l'interdit maintenant. C'est une généralité sur la Norvège, de nombreux arrêts autrefois autorisés sont maintenant interdits pour le camping. Sans doute pour diriger vers les campings. Cependant, il y a encore de nombreux parkings sans interdiction.
Nous mangeons des œufs sur le plat avec des pommes de terre rissolées, kiwi en dessert.
L'après-midi, nous continuons notre route plein sud et ne nous lassons pas d'admirer les paysages souvent grandioses dignes de cartes postales ou de photos de puzzles.
En fin d'après-midi, nous atterrissons à STEINVIKHOLM une aire payante auprès d'un vieux château du XVI°S malheureusement fermé. Nous en faisons le tour et prenons quelques photos.








A l'arrivée, le frigo n'a pu être enclenché au gaz. La sonde était très légèrement chargée de suie. Il faudra tenter de trouver la bonne hauteur. Je la nettoie et il démarre sans rechigner.
La température est maintenant de 9°C dans le frigo. C'est trop. J'ouvre pour changer la sonde de place. Mais il faut procéder par essais et erreurs. C'est la méthode lorsqu'on n'a pas de renseignements.
Par moment, il nous semble que c'est le thermomètre qui nous joue des tours, car nous avions mis une bouteille d'eau avec un glaçon et ce dernier ne fond pas. C'est que la température est basse. Il en faudrait un autre pour comparer. Cependant, si on touche la sonde de ce thermomètre avec les doigts, la température monte immédiatement. Elle redescend par contre assez lentement.
Photos de 3012 à 3120

Samedi 28 mai 2016: de FLOAN à VEVANG 296 km
Bonne nuit, un peu perturbée par les contrôles de température répétés du frigo. Mais elle descend et se stabilise. Le matin, il est même possible de jouer avec le thermostat pour réduire la flamme. Et les ailettes de la glacière sont congelées. C'est que tout va bien. C'est ce qu'il faudrait se dire. Mais le thermomètre n'annonce pas des températures aussi basses qu'auparavant. A voir et à surveiller. C'est la raison pour laquelle nous avions mis ce thermomètre.
Aujourd'hui, nous comptons accomplir les étapes suivantes: nous partons de STEINVIKA puis prendrons le ferry pour traverser de HALSA vers KANESTRAUM et nous nous dirigerons vers KRISTIANSUND.  Nous emprunterons un long tunnel de 8 km.
Toute la matinée, nous avançons dans une partie de la Norvège nettement plus verte, plus bucolique. Les neiges sont plus rares. Par chance, une fois encore, nous apercevons quelques biches dans les sous-bois, mais pas moyen de les prendre en photo.
Nous faisons le plein de gasoil constatant que les prix sont très différents (28 cents d'euros) d'un coin à l'autre parfois en moins de vingt kilomètres. La pompe que nous choisissons présente un prix moyen. Nous faisons effectivement une dizaine de kilomètre pour en apercevoir une nettement moins chère. Mais cela fait peu sur un plein par rapport au budget global engagé.
Nous entrons dans un REMA 1000 pour faire quelques emplettes. Les fraises sont tellement dégradées que nous ne pouvons choisir un ravier correct. Nous nous réfugions sur une valeur sûre en Norvège: les myrtilles. Nous reprenons un pain noir et un tube de Rapid’jambon pour essayer un nouveau goût après le Rapid’bacon et le Rapid’crevettes.
A midi, nous nous arrêtons pour déguster du saumon fumé norvégien sur un pain noir danois, menu scandinave par excellence. Délicieux le saumon. Il faudrait en trouver chez nous de cette qualité à ce prix.
Vers 14h30, par chance, nous arrivons au ferry alors que la fin de la file se mettait en marche pour embarquer. Nous n'avons donc pas eu à attendre. La traversée fut brève, une vingtaine de minutes.
De l'autre côté, des paysages toujours magnifiques, car j'oublie de vous le dire, mais le soleil est de la partie pour le troisième jour en continu.






Nous arrivons au bivouac situé sur une place en bord de mer, occupée par un parking et une piste de skate. La fréquentation est forte et l'ambiance n'y est pas sereine. Nous ne souhaitons pas y rester et reprenons la route entamant l'itinéraire prévu pour demain comptant bien trouver un emplacement sympa. Au cours de ce déplacement, à KVERNES nous remarquons un petit panneau annonçant : STAVKIRKE (église en bois debout). Nous nous dévoyons pour aller la voir. En fait, en arrivant sur le parking, on a une vue exceptionnelle sur le large. Les deux églises étant à notre gauche. Nous nous arrêtons nous proposant de passer la nuit-là. Nous descendons et allons faire le tour des deux églises, l'une ancienne, l'autre récente, mais une fois de plus fermées toutes les deux.








De retour dans la chariote, une voiture arrive et deux grenouilles vont ouvrir la première église. Nous allons les trouver pour savoir si ça ne dérange pas de passer la nuit sur ce parking, mais aussi dans l'intention de profiter de l'ouverture de l'église pour y jeter un œil. Les deux dames nous expliquent qu'il ne faut pas rester là car il y a une grande commémoration demain matin. Mais par contre elles nous proposent de patienter dix minutes qu'elles se mettent en tenue pour accueillir un groupe de touristes visitant les côtes au départ de l'EXPRESS CÔTIER. Ils sont 70. Et à cette occasion, elle va ouvrir la vieille église en bois. Ô bonheur, bien sûr que nous patientons. Elles nous emmènent, il n'y a que 40 mètres entre les deux églises, nous ouvrent et nous avouent qu'elle comprend un peu le français, l'a étudié il y a longtemps mais ne le parle plus. Dans l'église, la première aussi ancienne dans laquelle nous pénétrons, c'est une réelle surprise. Pour ce qu'elle est sobre de l'extérieur, elle est richement décorée à l'intérieur. Un bateau, une goélette, est suspendue au milieu pour rappeler que la Norvège est un pays de marins. Elle date de 1300 et compte parmi les plus anciennes du pays. Nous pouvons prendre des photos, mais sans flash. Ce n'est pas un problème. Nous mitraillons. La visite est brève, même pas le temps de lire la documentation fournie en français car les deux cars arrivent et les touristes débarquent. Nous les remercions et passons devant l'autre église dans laquelle nous faisons une petite visite également. Belle aussi, mais rien à voir.




















Comme nous ne pouvons rester là, à regret nous reprenons la route. Mais il s'agit de la route ATLANTIQUE, une route brève mais des plus belles du pays. Et en effet, il ne faut pas longtemps pour voir des paysages dignes de films d'aventures. C'est vraiment magnifique, à couper le souffle. Et bien entendu, comme nous sommes un peu tard aujourd'hui, tous les emplacements de rêve sont occupés face à la mer. Pas moyen de s'installer. Nous avançons encore un peu jusqu'à VEVANG où nous trouvons notre bonheur. Il fait toujours très beau et nous garons la Chariote pour aller faire un tour à pieds. Nous rencontrons un très grand champ de linaigrettes. Cela faisait des années que je n'en avais pas vu de cette taille. Et de nombreux myrtilliers avec de jeunes myrtilles encore rouges. La cueillette doit être agréable dans la région, car il y en a à foison.




Le soir, nous remarquons que le frigo affiche encore une température assez haute. Mais en la mettant au gaz elle redescend lentement. Nous testons la sonde du thermomètre et elle semble bien réagir.
Photos de 3125 à 3337

Dimanche 29 mai 2016: de VEVANG à GEIRANGER 204 km
Bonne nuit. C'est la fête des mères.
Comme il fait encore beau ce matin, nous décidons de refaire en marche arrière la route de l'Atlantique. C'est court, c'est bref mais c'est magnifique. Nous nous régalons.

Ensuite, nous roulons vers ANDALSNES et prenons le ferry à SOLSNES arrivée à AFARNES pour une traversée de 10 min.
Nous quittons la voie principale et prenons une toute petite route qui nous mène à une vieille église de bois, doublée comme souvent d'une plus récente, en bois aussi. Nous sommes à RODVEN. En descendant de la Chariote, nous rencontrons deux pipelettes Françaises dans un camping-car « réaménagé » par leurs soins…… Nous taillons une bavette et échangeons les impressions du voyage. La vieille église est fermée, mais une fente assez prononcée à la porte permet d'apercevoir l'intérieur. De l'extérieur, nous prenons quelques photos au travers des vitres.










Nous mangeons sur place du pain noir danois avec des harengs salés, mais même très salés. Très bon, mais un supplice si on n'a rien à boire.
Vers 14h30 nous arrivons au bivouac de ANDALSNES, mais nous proposons de poursuivre. En chemin, nous visitons une boutique de trolls et faisons quelques achats de circonstance.













Vient ensuite le point fort de la journée: la montée par la route des Aigles et la route des Trolls. C'est une route qui date des années trente pour accéder par voie de terre à GEIRANGER qui n'était accessible que par le fjord. La route est un peu étroite. Il n'y a pas toujours possibilité de passer à deux. Des élargissements sont ménagés pour permettre le croisement donnant, en principe, la priorité à celui qui monte. Les virages sont à épingles à cheveux, la côte est de 10%. Cette route prend l'ascension d'une paroi particulièrement raide. En cours de route, la vue est exceptionnellement belle. Nous profitons d'une aire d'arrêt très bien aménagée pour une petite halte photos. Il s'agit d'un sentier avec balustres, mais donnant au-dessus de l'à-pic. Les âmes sensibles s'abstenir. Les torrents coulent à flot et quelques skieurs descendent de la montagne, sans doute les derniers de la saison, car la neige est lourde et fond alimentant les nombreux cours d'eau partout. Cet arrêt n'était pas au sommet; il nous reste encore une bonne partie de l'ascension à poursuivre mais la route s'élargit et n'est plus en lacets. La route est classée trois étoiles. Pour ma part, c'est le plus beau col jamais franchi.





















A LINGE nous prenons un ferry de 10 min jusqu’à EIDSDAL.
La route continue et se termine par une magnifique descente en lacets donnant sur GEIRANGER.






C'est également vertigineux, mais moins que la précédente.
Nous nous installons au camping dans le fjord.
Photos de 3338 à 3621

Lundi 30 mai 2016: de GEIRANGER à ALESUND 124 km
Bonne nuit malgré la proximité immédiate du torrent qui menait un raffut d'enfer. Pour Marianne ce fut l'enfer jusque passé une heure.
Nous faisons le point avec la météo. Elle nous annonce du soleil le matin et une couverture progressive entre 11h et 13h. Nous décidons de prendre le ferry de 11h pour emprunter le fjord dans toute sa longueur. Durant la nuit, un bateau de croisière s'est amarré et commence à transborder les passagers à l'aide des canots motorisés. Souvenirs souvenirs….. Une file de cars les attends pour les emmener promener.







Nous sommes un peu tard et nous n'aurons pas le temps de visiter GEIRANGER avant de prendre le ferry. Bien qu'il n'y ait essentiellement que des boutiques à souvenirs. Si nous devions rester sur place pour visiter la ville, la météo nous annonce ciel couvert pour le lendemain et ce serait dommage de faire une grosse heure sur le fjord sans soleil. A l'heure dite nous nous rendons sur le quai. Le frigo prend bien au gaz pour la cinquième fois consécutivement. C'est vraiment merveilleux. Nous n'attendons pas trop longtemps. Une foule de cars arrive également pour monter à bord. Lorsque l'avant du bateau s'ouvre, nous qui étions les premiers devons patienter et entrons les derniers. Mais chacun son tour, pourvu qu'on soit à bord.
Durant la navigation, nous allons sur le pont supérieur. Il est encombré d'une nuée de chinois, tous avec leurs selfies évidemment. Le soleil est de la partie même s'il y a un léger voile nuageux. Nous sommes sciés de voir dévaler les torrents dans la mer et nous demandons si à ce rythme le fjord est encore salé! Une des cascades s'appelle les sept sœurs car elle coule en sept filets. Une autre tombe dans le vide et l'eau met 12 secondes pour toucher le sol. Les paysages sont de toute beauté. Nous nous régalons.









A la sortie, nous sommes étonnés de ne pas avoir aperçu le rocher de la chaire. Nous regardons mieux sur la carte et le guide vert. En réalité, nous l'avons raté car il était tout proche de GEIRANGER et donc du départ du ferry…..
Nous roulons jusqu'au pont MARRIAGESTONES, un vieux pont de pierres qui ne sert plus. Nous y mangeons un spaghetti bolognaise. Et le frigo démarre au quart de tour au gaz.












Nous repartons en direction de ALESUND et y arrivons sans encombre vers 17h après avoir pris le ferry une fois encore. La ville est à découvrir car elle est classée deux étoiles en fonction de son architecture art nouveau. Nous trouvons l'aire de stationnement en bord de mer et à notre arrivée, alors que je me rendais au paiement automatique, Marianne est abordée par un Ami Français roulant dans un Layca. Lorsque je reviens, il me demande si j'ai payé. Je lui réponds que non, car je m'étais rendu par erreur à la billetterie voitures alors qu'il y a un paiement dédié au CC. Dans la conversation, il me dit qu'il a pris un billet pour la nuit, mais qu'il ne compte pas rester. Si nous voulons, nous pouvons avoir son billet pour 10 euros au lieu de 27. Nous faisons la transaction. Durant ce temps, Marianne essaie, mais en vain de mettre le frigo au gaz. Il ne prend pas. La sonde doit à nouveau être encrassée. Mais de toute façon, c'était juste pour attendre, car nous avons l'électricité sur l'aire. Je branche donc le courant puis démonte l'accès à la sonde. En effet, elle est légèrement encrassée. Je la nettoie puis la rehausse légèrement. Mais là, rien à faire, elle ne prend pas. Je la redescends et elle prend rapidement. Bien. Mais plus elle est basse mieux elle prend et plus elle s'encrasse.






Entretemps, nous regardons le billet de notre Ami. Il s'avère qu'il n'est valable que jusque 22h06. Nous avons été eus comme des bleus. Estampés serait une meilleure expression.
Nous allons visiter la ville. Les bâtiments sont effectivement de style. Est-ce joli ? C'est matière de goût. C'est spécial en tout cas. Nous poussons la visite dans une galerie marchande, mais à 18h tout est fermé, désert et tristounet. En réalité nous allions visiter cette galerie car nous voulions voir de visu de quoi les Norvégiens se vêtent. En effet, nous les trouvons généralement peu soignés, mal accoutrés sans harmonie de style ou de couleurs dans les choix de vêtements. Mais en vitrines, rien ne nous étonne plus. Nous ne sommes pas au Portugal qui offre un style d'avant-guerre, mais tout de même, ici, le style de ce qui est offert nous fait comprendre les raisons de ces accoutrements.
Photos de 3622 à 3716

Mardi 31 mai 2016: de ALESUND à BOYUM 230 km
Après avoir vidangé et fait le plein d'eau nous quittons l'aire de stationnement vers 9h40 sous la pluie, un ciel sombre et bas. Rien de très réjouissant. Nous avons immédiatement l'impression que les beaux jours sont derrière nous.
A 10h25 nous embarquons dans le ferry à SOLAVAGEN jusque FESTOYA pour une durée prévue de 15 min. A l'embarquement, comme toujours une employé vient encaisser avec un lecteur de carte portable. Il me demande combien de personnes? Je lui réponds: deux. Et il m'encaisse 249 NOK. Comme je trouve cela nettement plus cher que les autres traversées similaires, je lui dis que la Chariote, vélo inclus fait moins de six mètres. "Non, pas avec le vélo!!" me répond la dame. "Si, avec le vélo, ça fait 5,92!!!" Alors elle chipote avec son lecteur Visa, n'y arrive pas et nous rembourse 128 NOK en espèces. Ça valait la peine de se faire entendre.
Nous voyons le Nordfjord sous la pluie, la grisaille, le brouillard. Les photos ne sont pas très engageantes.
A LOEN, nous mangeons dans la Chariote de la langue de veau et de la purée, kiwi en dessert.
Et durant cette pause, je réalise un petit dessin de la chariote avec la cote longueur normale et longueur avec vélo et je l'affiche à ma vitre latérale. Ça servira pour une autre traversée.
L'après-midi, nous avons quelques belles éclaircies. Nous nous en réjouissons. Nous arrivons à la vieille église d’ OLDEN. Non seulement le soleil est de la partie, mais elle est ouverte. Ô nouveau miracle. Nous en profitons évidemment pour la visiter librement. Un document est même fourni en français. L'intérieur est d'une simplicité touchante. D'un côté des portes chapeaux pour les femmes, car à l'église en Norvège on ne reste pas en couple, mais dans sa rangée sexuée.










Un peu plus loin, nous voyons l'église d’INNVIK. Celle-là est fermée. Nous trichons un peu en regardant par les fenêtres, mais elle ne vaut pas la précédente.
A UTVIK même cas, une église fermée. La vue est magnifique sur les hauteurs, nous faisons un panoramique superbe.
A BYRKJELO ce serait normalement notre étape. Mais nous faisons le point et décidons de poursuivre jusque BOYUM et de nous arrêter sur une aire libre sans service, un parking quoi, mais avec toilettes au pied du glacier BOYABREEN. L'endroit est magique, paradisiaque. C'est une vallée close. La langue glacière descend légèrement la paroi alors que le soleil échauffe généreusement la vallée. Nous nous garons et allons faire un tour jusqu'au pied du glacier. Nous sommes abasourdis par le bruit de l'eau. Pas moins de vingt torrents coulent vers nous dans ce cul-de-sac semi-circulaire. En marchant nous arrivons à un petit lac en contrebas de la langue glacière. Et là, nous qui ne sommes qu'en T-shirt, nous sommes pris par un coup de froid subit. Un froid gelant descend du glacier, arrive sur le petit lac et rafraichit considérablement l'air ambiant. Nous nous écartons de 50 mètres en traversant un rideau d'arbres et la douceur de l'air nous réchauffe immédiatement. Nous nous installons près de trois quarts d'heure sur une table en bois en regardant le glacier et préparant la route de demain. Le soleil met moins de cinq minutes à se coucher derrière la crête élevée de la montagne et rempli subitement la vallée d'ombre. La température chute aussitôt. Nous rentrons dans la Chariote.














Photos de 3717 à 3801

Mercredi 1° juin 2016: de BOYUM à VANG 199 km
Excellente nuit malgré le bruit de fond des vingt torrents et les véhicules qui passaient sur la grille sur la route proche.
Ce matin le ciel est couvert, mais la luminosité est malgré tout assez bonne.
Un groupe de chinois débarque pour voir le glacier, mais ils visitent plutôt les toilettes. Certains s'approchent de nous et collent leur nez à nos fenêtres pour voir de quoi est composé notre intérieur. Nous avons l'impression qu'ils vont nous jeter des cacahuètes.
Nous quittons le glacier et profitons d'une alerte sonore de Tomtom qui nous signale du GPL pour aller faire le plein de gaz à SOGNDAL. 14 litres seulement.
Nous arrivons à SOLVORM pour prendre le ferry, mais il part complet sous nos yeux avant que nous ayons pu nous garer. Nous faisons le tour de village en attendant le suivant et rencontrons des Amis Montiliens qui roulent dans un fourgon aménagé par leurs soins. A midi, nous prenons le ferry à pieds pour voir la STAVKIRKE d'URNES **. Il faut marcher une petite demi-heure depuis la sortie du ferry pour accéder à l'église. A son approche, nous nous y dirigeons, mais nous sommes interceptés par la guichetière qui habite en face et qui nous dit qu'il faut d'abord prendre les billets pour y accéder. Nous nous y plions volontiers. Elle nous conseille de visiter l'intérieur en priorité car un groupe important risque d'arriver dans les minutes qui suivent. A l'entrée nous remarquons le petit panneau qui indique que les photos sont interdites. Je range donc mon appareil photo dans son étui. Dans l'église, magnifique, se trouve un groupe d'asiatiques à qui on explique les lieux. A la fin des commentaires, le guide leur dit: "profitez des dernières minutes pour faire les dernières photos, puis nous y allons". Dans ces conditions, je ressorts l'appareil photo pour fixer sur la pellicule (non c'est un numérique) l'ambiance de l'intérieur de cette magnifique église. Le temps que les asiatiques sortent, un autre guide nous aborde et nous demande d'où nous sommes. Il nous dit qu'il peut nous commenter dans son mauvais français. Nous acceptons volontiers. Il nous explique que les fenêtres ne sont pas d'origine, car initialement il n'y avait que les petites ouvertures en hauteur qui étaient largement suffisantes pour laisser passer un filet de lumière laissant essentiellement voir le Christ conquérant peint en blanc. Il nous fait remarquer que le Christ à quatre clous au lieu de trois habituellement et que ces clous sont à l'envers, permettant au Christ s'il le veut de s'en aller. C'est une image qui permet de dire qu'il ira au saint sépulcre puis ressuscitera d'entre les morts, comme un vainqueur plus grand qu'Odin qui après s'être battu contre les monstres périra pour l'éternité. Durant ses commentaires, les autres touristes dont nos Amis Montiliens prenaient des photos au flash. J'ai donc pu continuer à en prendre.
Nous sortons lors de l'arrivée massive du flot de touristes et nous dirigeons pour visiter l'extérieur. Cette église comme les autres est équipée de Sprinklers. En effet toutes ont été équipées semblerait-il depuis qu'une d'entre elles a péri dans les flammes. L'église est magnifiquement travaillée. Elle sent le goudron de bois. Les photos sont plus parlantes que de la décrire.















Nous retournons au ferry qui démarre à 13h30 et arrivons peu avant 14h à la Chariote où nous prenons une collation sur le parking de SOLVOM: du pain noir danois avec des filets de harengs fumés. Très bon, mais soif tout l'après midi
Direction KAUPANGER où nous faisons quelques courses. Nous allons voir la STAVKIRKE fermée se demandant si c'en était une. En effet, il est annoncé une église en bois debout, mais c'est une église refaite en clains, nettement plus récente.









A MANNHELER nous prenons le ferry vers FODNES : 10 min de traversée. Le plan affiché de la Chariote a été utile cette fois pour ses mesures.
La Stavkirke de BORGUND venant juste de fermer, nous allons la voir de l'extérieur. Mais une barrière empêche de s'en approcher. Nous faisons quelques photos de cette magnifique église. Pour mieux la voir, nous longeons les murs en la contournant et finissons par découvrir une barrière ouverte qui permet d'y accéder. Nous faisons le tour du préau nous promettant d'y revenir durant l'horaire d'ouverture.














Sur la route, à OYE un panneau annonce une stavkirkje, traduisez une petite ancienne église de bois debout. Nous nous y rendons, mais elle est tellement petite qu'on ne peut sans doute pas la qualifier d'église. Par contre elle ne se visite pas.

Toutes ces visites ne nous ont pas mis en avance. Nous roulons maintenant dans l'espoir de pouvoir vidanger, car les toilettes affichent un niveau anormalement haut et risqueraient de saturer si nous passons encore une nuit avec. L'aire initialement prévue n'est plus accessible en raison d'importants chantiers sur la route. Nous continuons et trouvons un camping, mais sans vidange. Nous déclinons. Plus loin, nous trouvons une station-service où les vider dans les toilettes, nous profitons pour vider les eaux grises, puis reprenons la route pour nous loger. Nous finissons à 19h20 par nous poser dans un camping **** qui accepte la carte ACSI et ne nous facture que 160 NOK. Nous sommes au calme au bord d'un lac et profitons du Wifi pour consulter nos mails et converser avec nos filles.
Photos de 3802 à 3889

Jeudi 2 juin 2016: de VANG à OPPHEIN (Voss) 305 km
Bonne nuit dans ce camping au bord de la route.
Ce matin, le ciel n'est pas au bleu, mais il y a des éclaircies.
Vers 9h30 nous faisons le plein d'eau. Il n'y a rien de prévu pour vider les eaux grises. C'est souvent le cas dans les campings qui proposent des douches. Il faut parfois aller à la station-service en face.
A HORE, nous allons visiter une église en bois debout. On ne peut y entrer. C'est sur le portique que l'on aperçoit les plus belles sculptures.










Une autre Stavkirke s'offre à nous après une piste de 5km pour arriver à HEGGE. Le bois de l'église est peint. Le charme est différent. Elle paraît plus récente. Une petite boîte en bois fixée à la paroi contient un tampon à destination des pèlerins qui doivent tamponner leur carte de parcours.
Nous passons devant des lacs toujours gelés et en effet la température chute de quelques degrés.









Pour nous rassasier nous réchauffons un coq au vin du Périgord. Mais est-ce le coq ou le vin qui est du Périgord? Sans doute les deux! LOL
Nous revenons à BORGUND où nous étions hier car nous sommes dans les heures d'ouverture de la Stavkirke, la plus belle de l'extérieur jusqu'à présent. Mais en entrant, nous sommes stupéfaits de la trouver si petite à l'intérieur et d'une exemplaire sobriété. Pas de bancs, pas de coursive, juste la place pour une trentaine de fidèles debout.


La route historique fait partie de nos choix. Nous l'empruntons. Elle longe un torrent avec des cascades magnifiques que nous ne pouvons prendre en photo faute de place pour s'arrêter. Cette route nous permet d'éviter de nombreux tunnels.
A LAERDAL, nous visitons un quartier de la ville pour y voir de vieilles maisons typiques ainsi qu'une église fermée une fois de plus.
Nous tentons d'emprunter la route NT AURLANDSFJELLET qui passe par les hauteurs, mais elle est toujours fermée sans doute à cause des conditions toujours hivernales. Nous devons donc emprunter un tunnel de 25 km qui compte parmi l'un des plus longs d'Europe pour les véhicules automobiles. A trois endroits il y a un fort élargissement qui fait penser à un rond-point. A ces endroits, les parois sont éclairées de couleur bleue et verte. C'est très beau, un peu psychédélique.


FLAM est une vraie concentration de touristes. Normalement un train funiculaire les emporte durant une heure avec des pentes allant jusqu'à 55°. Le billet est à cent euros...par personne…
A UNDREDAL nous allons voir une stavkirkje blanche mignonne et fermée à cette heure-ci, mais elle se visite néanmoins. La route longe de beaux torrents.



Nous profitons d'une aire gratuite à GUDVANGEN pour faire la vidange eaux grises. Puis nous cherchons assez difficilement à nous loger. Nous trouvons un parking le long du cimetière de l'église d’OPPHEIM.



Photos de 3890 à 4041

Vendredi 3 juin 2016: de OPPHEIM à NORHEIMSUND 205 km
Nuit moyenne: avons été dérangés par la proximité de la route assez bruyante.
Ce matin, nous roulons vers VIK. Le temps est très beau, il fait chaud. Nous roulons la fenêtre ouverte et par moment ça ne suffit pas. Les paysages sont magnifiques. Nous voyons devant nous se dessiner les S du grand col que nous allons emprunter dans les deux sens. En effet, nous faisons un parcours en T et il nous faut prendre deux fois la même route dans les deux sens. Il n'y en a pas d'autres. La montée nous fait perdre quelques degrés. Nous rencontrons sur notre parcours plusieurs lacs encore gelés. Des congères attendent de fondre sur le côté de la route. Certaines dépassent les cinq mètres de hauteur. C'est joli autant qu'impressionnant. Les torrents coulent à flots envoyant pour certains en l'air une écume qui nous inonde au passage.








A HOVE, nous visitons de l'extérieur une très jolie STEINKIRKJE (petite église en pierre). Elle est originale parmi toutes celles en bois que nous rencontrons.





C'est à HOPPERSTAD que nous visitons une autre stavkirke, à nouveau l'une des deux plus belles jusqu'à ce jour. La visite est payante, mais on peut y entrer ! Comme toujours il en exhale un parfum de goudron de bois caractéristique. Elle est très belle tant en intérieur qu'en extérieur. Vu mon grand âge, nous avons bénéficié d'une ristourne. LOL.















Un peu plus loin à VIK, nous avons été sciés de voir des gamins qui se baignaient. Certes, il fait beau, mais l'eau est drôlement fraîche. Nous avons dépassé les 25°C. A la station-service, nous faisons le plein de gasoil le plus cher jusqu'à ce jour durant le séjour 1,55€/litre. Et profitons pour larguer les eaux grises, les toilettes et faire le plein d'eau. Opération payante: 2,10€, rare de payer en station services…..



A midi, nous nous régalons d'un wok de dinde aux pommes et au cidre.
Vers VOSS nous avons eu le plaisir de voir la TVINEFOSSEN (grandes chutes d'eau en escalier de TVINE) très belles. En s'en approchant, nous nous faisions rincer.
Arrivés à VOSS ville parking nous poursuivons en prenant la route touristique NT HARDANGER sur laquelle nous avons rencontré de nombreux travaux et rétrécissements.
La journée a été riche en paysages superbes. Il faisait tellement beau que nous avons dû mettre la clim. Elle fonctionne mieux que le frigo qui décidément semble rendre l'âme. La température monte et atteint ce soir les 12 °C, beaucoup trop pour les rations de surgelés que nous allons consommer au plus tôt si nous y arrivons. Il y a de fortes chances pour que nous terminions le voyage sans frigo. Le plus difficile sera pour le lait qui est vendu au rayon frais et les yaourts qui se gardent difficilement à température ambiante. Le frigo qui maintenant démarre bien au gaz ne semble plus refroidir quelle que soit l'énergie, gaz, 12V ou 220V.






Nous nous posons à NORHEIMSUND sur une aire très fréquentée très animée. Mais il est tard et nous n'avons pas envie d'en chercher une autre.

Photos de 4042 à 4246

Samedi 4 juin 2016: de NORHEIMSUND à BERGEN 72 km
Bonne nuit malgré une très certaine difficulté à m'endormir (pas Marianne qui s'est effondrée) due aux caquètements des Norvégiens aux alentours…..
Le matin, le frigo est à 8,6°C. En réalité il refroidit mais est très sensible à la température extérieure. Nous avions déjà eu le cas en Grèce où les boissons n'étaient même plus fraîches. Ici elles sont toujours fraîches, presque glacées même, mais nous sommes sensibilisés par l'affichage du thermomètre que nous n'avions pas auparavant.
Nous partons vers 9h45 et sommes rapidement confrontés à une course cycliste. Nous nous faufilons de commissaire en commissaire de course, puis finalement sommes arrêtés comme d'autres par la police qui nous prie de nous ranger sur le côté. Les cyclistes viennent en nombre en sens inverse. Nous laissons tourner le moteur pour ne pas que le frigo en pâtisse encore. Après une dizaine de minutes un motard arrive et fait comprendre qu'il faut le suivre. La colonne s'ébranle et nous le suivons une bonne demi-douzaine de kilomètres puis il nous abandonne sans raison apparente alors qu'autant de cyclistes arrivent toujours en sens inverse. Ces cyclistes, nous les croisons également dans les tunnels interdits aux piétons et aux cyclistes y compris dans les tunnels non éclairés. Presque tous ont un phare à LED, mais c'est dangereux d'autant qu'ils ne roulent pas à leur extrême droite. Pour finir nous croisons la voiture balai et le calme revient.
Nous nous dirigeons vers une starvkirke. En arrivant sur place, nous constatons qu'elle est enfermée dans un enclos. C'est juste pour contraindre au passage à la caisse. Avant même d'entrer, je constate que le toit au moins est neuf. En effet, les bardeaux sont plus réguliers, mieux rangés. Nous passons à la caisse et entrons. L'intérieur, effectivement est parfaitement neuf. C'est une église qui a brûlé voici une vingtaine d'année et qui a été reconstruite à neuf mais à l'identique. Toutes les églises (paroisses) du monde se sont cotisées, mais le montant n'est pas communiqué. Elle est très belle, on constate que les sculptures sont neuves également et elle ne sent pas le goudron de bois comme les autres car elle a été lazurée plutôt que goudronnée. Il y a du charme, mais beaucoup moins d'âme sans jeu de mot religieux.













Il fait chaud. Le thermomètre est au soleil et est donc faussé, mais il doit faire 28 - 29°C. Nous arrivons à BERGEN où sans attendre, nous nous rendons à l'aire payante. Ouf, il y a de la place. C'est heureux, car c'est la seule aire qui facilite la visite de la ville.
Nous nous branchons au 220V, mais je me trompe et bascule le frigo sur 12V. Rien de grave, mais c'est Marianne qui constate l'erreur presqu'une heure plus tard. Le frigo, déjà échauffé est donc resté une heure de plus sans refroidir.
Nous mangeons un plat emporté surgelé pour être certain d'en profiter avant l'effondrement du frigo: calamars aux poivrons, pâtes. Un Ami Français vient se garer face à nous et constate que toutes les prises de courant sont occupées. Nous branchons un domino (prise multiple) sur la prise de notre Chariote de façon qu'il puisse avoir le 220V également. Un long dialogue s'installe alors et il nous semble que nous n'arriverons pas à y mettre fin. Finalement, nous arrivons à prendre le dessert: des fraises. Mais à quatre heures de l'après-midi.
Nous allons jusqu'à l'arrêt du tram et prenons une photo de l'itinéraire qu'il accomplit afin de savoir à quel arrêt descendre au retour. Nous prolongeons en allant faire le tour du petit lac en contrebas ce qui ne nous prend qu'une demi-heure. Au retour nous passons au centre commercial qui dispose d'une galerie. Quelques beaux vêtements, mais des sous-vêtements qui semblent dater des années cinquante. Nous faisons quelques achats au supermarché qui est nettement mieux achalandé que ceux que nous avons rencontrés jusqu'à présent. Nous trouvons du saucisson de renne et d'élan. Nous en profitons pour d'autres courses, mais limitées car nous n'avons qu'un petit sac à dos. Néanmoins, la Chariote n'est pas loin.
Dès notre retour, l'aire est complète et les CC arrivent et doivent refluer.
Photos de 4247 à 4292

Dimanche 5 juin 2016: BERGEN 0 km
Bonne nuit dès que nos voisins se sont tus.
Ce matin, nous sommes partis à pieds jusqu'à l'arrêt du tram à une minute à peine de notre emplacement. Nous avons réussi à extraire un ticket du distributeur automatique, mais n'avons pas trouvé la formule pour en avoir deux. D'autres touristes étaient dans le même cas. Il faut savoir que pour des raisons de sécurité, lorsqu'un billet est payé avec une carte de crédit, notre cas, il faut patienter 90 minutes pour en acheter un autre. Fort heureusement, nous avons deux cartes de crédit. Nous pouvons donc acheter deux billets. Le tram arrive et nous y montons. Nous savons que nous descendons au terminus. C'est facile. Sinon, les arrêts sont annoncés vocalement et par écrit sur un tableau lumineux. Il n'y a donc pas trop moyen de se tromper.
Arrivé en ville, nous nous repérons grâce à la copie du plan dont nous avions la photo. Nous nous dirigeons vers l'office de tourisme pour y trouver un plan un peu meilleur. Il y a du monde et l'OT est ouvert bien que nous soyons dimanche.
A quai, un grand voilier trois mâts propose des croisières de quelques heures seulement. Mais comme il n'y a pas de vent, il navigue aux moteurs…..
Nous flânons dans le marché traditionnel aux poissons. Il y en a de toutes sortes et nous voyons même de la baleine. Dans les étals il y a du saumon frais, du saumon mariné, du saumon fumé, de la morue séchée, salée et d'autres variétés qui semblent bien locales mais dont les prix nous effraient un peu puisqu'ils dépassent tous 40€ le kg.














Le musée hanséatique (des poissonniers) retient notre attention. Il est logé dans les bâtiments originaux qui comptent parmi les plus vieux de la ville. C'est pittoresque. Par bonheur, au rez-de-chaussée les panneaux explicatifs sont en français également. Nous y apprenons de nombreux détails sur la vie des poissonniers et des commerçants en poissons obligatoirement d'origine allemande, des apprentis et de l'import-export. Les poissons pêchés essentiellement dans les Lofoten étaient séchés sur place puis troqués contre des produits de première nécessité avec l'Allemagne, dont des céréales, de la bière...















Nous faisons également le tour des vieux quartiers parmi lesquels circulent de vrais labyrinthes permettant d'accéder à de très vieux bâtiments authentiques en bois datant du XVIII°S
A midi, nous allons manger à une échoppe du marché aux poissons. Nous choisissons une assiette variée composée de saumon mariné, saumon fumé à froid, saumon fumé à chaud et de la baleine et des crevettes. Tous étaient très bons. Nous avons été étonnés que la chaire de la baleine ressemble plus à du gibier qu'à du poisson.
Après-midi, nous avons emprunté le funiculaire pour arriver au sommet de la ville. Comme nous étions les premiers, il nous a semblé judicieux de prendre la première place. C'est à dire celle regardant vers le bas. Nous étions collés à la vitre sens dos à la marche montante. Au début pas très impressionnant. Mais au sortir du tunnel, Marianne a ressenti une forte impression de vertige au point d'en être mal. Au sommet, nous sommes sortis. Elle s'est dirigée vers un banc alors que j'allais voir le paysage. Bien vite je l'ai retrouvée, mais elle m'a avoué qu'il s'en est fallu de peu pour qu'elle perde connaissance.




Nous sommes restés un moment à admirer le paysage sur la ville et le port, avons pris quelques photos dont une en panoramique et avons pris le chemin du retour. Mais à la descente, plus question de prendre la première place. C'était bon pour une fois.
Une fois en bas, nous sommes retournés sur le port manger une glace et flâner encore un peu à gauche à droite. Nous repassons au marché acheter un morceau de saumon mariné sous vide. Le retour en tram s'effectue de la même façon qu'à l'aller avec le même mystère pour acheter deux billets.
Nous finissons la journée avec un soleil qui ne nous aura pas quitté en lisant un peu auprès de la Chariote.
Photos de 4293 à 4393

Lundi 6 juin 2016: de BERGEN à SAUDA 216 km
Bonne nuit. Les voisins se sont tus tôt.
Le matin, nous profitons de la proximité de la superette pour faire quelques courses, puis nous vidangeons eaux grises et toilettes, faisons le plein d'eau puis prenons la route.
Nous faisons file pour prendre le ferry qui nous emmène de HALJEM à SANDVIKA. Au moment de monter à bord, nous passons en Chariote devant la caisse. J'insiste pour montrer le petit schéma que j'ai fait de la Chariote et dire au gars qui encaisse qu'elle fait moins de 6 mètres, car au-delà le tarif change et est quasi doublé. Il me dit:
-"Non, elle fait plus"
J'insiste et je lui réponds:
-"non, elle fait moins, vos collègues des autres ferrys l'ont admis."
Il appelle deux collègues qui viennent voir et d'amblée disent:
-"elle fait plus que 6 mètres".
Là, rien de va plus, mon sang ne fait qu'un tour. Je lui demande s'il a un mètre. Et en effet, deux de ses collègues arrivent avec un décamètre. L'une tient une extrémité à l'avant et l'autre déroule le décamètre jusqu'à l'arrière qui s'arrête à    ...   5,92m. Là, un peu emmerdée elle me montre une ligne au sol sur le côté de la route marqué "6m" et en effet, la Chariote le dépasse. Mais l'avant n'est pas au point zéro. Finalement, nous avons le tarif moins de six mètres et j'ai pu ranger mes armes. Non mais!!!
Je réalise que j'aurais dû lui demander un tampon attestant de la longueur!!! LOL
La traversée dure trois quarts d'heure et est très jolie. Il fait grand beau et nous en profitons sur le pont supérieur.


A midi, nous coupons en tranche le restant du pain danois un peu séché ainsi que le saumon mariné acheté la veille. Un mesclun accompagne cette jolie assiette qui se révèle délicieuse. Il faudrait d'autres mots pour dire combien c'était exquis.
Nous prenons la route par l'intérieur des terres. Il n'y a pas d'eau en vue et il n'y a plus de neige. Les paysages sont moins attractifs, mais néanmoins jolis. Nous décidons de changer d'itinéraire. Arrivés à ROPEID nous constatons qu'une borne en béton barre l'accès au ferry. Il n'y a donc plus de ferry. Nous nous mettons sur le côté pour aviser. Sur ce temps un motard arrive et est très contrarié de constater comme nous qu'il ne peut pas traverser. Sur un panneau, il y a une grande carte très détaillée qui précise bien qu'un ferry est disponible. Mais c'est peut-être une question de dates. Quoi qu'il en soit, nous devons faire un détour de près de 140 km.





A 16h45 nous en avons ras la casquette et nous arrêtons sur une aire située en bord de mer derrière des ateliers. L'endroit n'est pas très réjouissant, presque sinistre. Nous décidons d'aller voir plus loin. Juste à la sortie à 200 mètres de là une belle aire en bord de route et de mer nous interpelle. Nous nous y garons. C'est payant, par enveloppe dans une boîte aux lettres: 100 NOK (11€). Il y a possibilité de vidanger peut-être même de faire le plein. Nous préparons l'enveloppe disponible dans une boîte, mais trouvons qu'il y a beaucoup de circulation. Nous retournons derrière les ateliers plus éloignés de la route et trouvons la même urne avec les mêmes enveloppes au même prix. Nous nous installons. Il y a de l'eau, rien pour vidanger. Mais nous verrons demain. Nous sommes à SAUDA avec 25°C et alternance de soleil et de nuages. Contents d'être posés aujourd'hui.
Photos de 4394 à 4415

Mardi 7 juin 2016 de SAUDA à LAUVVIK 248 km
Bonne nuit. Pas de voisins bruyants.
En partant, nous faisons le plein d'eau et une fois de plus lavons le pare-brise pour les photos prises en roulant. Un peu plus loin, nous vidangeons. Puis nous prenons la route touristique NT RYFYLKE de SAUDA à HARA. C'est vraiment magnifique sous le soleil. La vallée est très encaissée, tortueuse et certaines vues sont lunaires. Il y a encore des lacs gelés. Nous la classons cinq étoiles sur une échelle qui n'en compte que trois.




A 12h30 nous avons toujours plein soleil et 21°C. Nous nous arrêtons pour manger du calamar à la sauce tomate, pâtes.
Après-midi, nous continuons la même route. Mais d'une part elle n'est plus la même, les décors sont moindres, d'autre part la couverture nuageuse s'accroît considérablement.
A NESVIK nous prenons un ferry de 10 minutes pour HJELMELAND. En débarquant, il ne nous reste que 14°C et de la bruine.

A FORSAND nous cherchons à obtenir des renseignements pour prendre le fjord en longueur jusqu'à LYSEBOTN. Notre choix est de faire ce parcours en ferry car d'une part c'est plus abordable que le bateau touristique, d'autre part, le bateau touristique n'entame sa saison que dans trois jours. Mais le seul horaire qui réponde au parcours démarre à 6h10. Du coup, nous traversons le fjord en ferry de OANES à LAUVVIK en 7min et trouvons de l'autre côté un guichetier qui nous assure que le premier départ de ce côté du fjord est à 9h30 demain. Mais il ne connaît pas l'heure du retour, nous assurant cependant qu'il est possible de revenir. Nous nous garons à proximité pour la nuit sachant qu'il ne faudra pas tarder demain car il faudra aussi faire les sandwichs. Car nous ne savons pas ce que nous allons trouver sur le bateau. La traversée aller prend deux heures et demie. Nous choisissons de le faire demain, car d'après la météo que nous avons c'est notre dernier jour de soleil avant longtemps.
Photos de 4416 à 4495

Mercredi 8 juin 2016: de LAUVVIK à GJESDAL (ALGARD) 84 km
Bonne nuit.
Ce matin, le premier devoir était de regarder la température du frigo, car hier soir il était monté à 9,6°C avec des températures des boissons étonnement fraîches. Il est à 8,4°C. Mais nous nous préoccupons aussi et surtout de la météo puisque le but de la journée est d'effectuer une mini croisière sur le fjord LYSEFJORD. Le ciel est particulièrement nuageux. Il faut vraiment chercher pour trouver la couleur bleu du ciel. Nous avons vue sur ce fjord au loin et il nous semble plus lumineux qu'où nous nous trouvons. Nous décidons donc d'y aller. Après le petit déjeuner nous préparons quelques sandwichs de pain Danois au fromage moutarde pour ne pas changer.
A 9h25 le ferry arrive et nous y montons après avoir réglé la note. Quelques véhicules montent à bord et le départ ne se fait pas attendre. Le ciel se dégage rapidement et un vent qui nous glaçait au départ nous obligeant à nous couvrir finit par se calmer. Nous retirons nos vestes, écharpes et polaires pour finir en T-shirt.
Le fjord est étroit, encaissé et les parois sont abruptes. Sur le trajet, le bateau fera deux escales sur l'aller avant d'arriver au fond du fjord, et les deux mêmes escales au retour. Durant ce temps, nous aurons pu admirer le PREIKESTOLEN, rocher mythique offrant une grande plateforme au bord d'un à pic vertigineux. Mais aussi KJERAG gros bloc de rocher coincé entre deux parois au-dessus du vide. Il est visible du bateau, même s'il faut un très bon téléobjectif pour l'apercevoir sur les photos. La promenade qui y mène met 11 heures pour l'aller-retour à ce rocher. Et aussi, d'autres très beaux points de vue dont quelques petits chalets particulièrement isolés et accessibles uniquement par voie maritime. La balade a duré cinq heures et ne nous a pas semblé longue. Il nous a manqué les phoques qui ne viennent peut-être pas en cette saison. Sur le retour, nous remettons toutes nos épaisseurs….nous avons le vent de face…..et pas chaud du tout…..












De retour, nous constatons que le frigo n'a pas changé de température alors qu'elle aurait normalement dû chuter. Mais laissons le faire. Nous nous désaltérons avec cet excellent sirop de myrtille dont je ne vous ai pas encore parlé mais qui nous régale depuis que nous sommes en Norvège. C'est un sirop mi-lourd donc moins sucré qu'un sirop traditionnel. Il faut en mettre un peu plus et doser à un pour quatre selon les conseils avisés de l'étiquette, mais à un sur cinq c'est toujours très bon. Voici une originalité de plus à rapporter car du sirop de myrtilles en France, je n'en avais jamais vu.
Nous reprenons la route en vue de trouver une aire pas trop loin et si possible un camping pour faire la grosse lessive: draps de lits et serviettes de bain, lessive difficile à faire à la main dans l'évier de la Chariote. En chemin nous trouvons une très belle aire en bord de mer avec un paysage magnifique. Le temps de trouver le niveau et de nous installer, nous entendons l'agriculteur voisin épandre son fumier dans le champ d'à côté. Les vents ne nous sont pas favorables. Nous levons le camp sans tarder……..
En roulant, nous entrons plus dans les terres nous éloignant ainsi de la côte. Nous trouvons de nombreux champs jonchés de gros cailloux laissés en pâtures aux moutons ou aux vaches. Certains ont été épierrés et les pierres servent de limites et de clôtures. C'est assez charmant et parfois assez contrastant entre les champs plein de cailloux et un, isolé qui n'en a plus.
Un peu plus loin, nous entrons dans un camping dont Marianne avait les coordonnées. Il est très bien, engazonné, disposant de lave-linge et sèche-linge. Mais au moment de mettre le lave-linge en route nous constatons qu'il faut introduire des pièces pour cinq euros (50 NOK) dans le monnayeur. Malheureusement, nous n'avons pas autant de pièces. Je vais trouver le voisin pour voir s'il peut me dépanner. Il m'explique que ce n'est pas la peine, dans l'autre bâtiment de sanitaires les machines sont gratuites. Aubaine. Nous faisons donc le linge ce soir.
Photos de 4496 à 4619

Jeudi 9 juin 2016: de GJESDAL (ALGARD) à MANDAL 226 km au moins
Bonne nuit.
Alors que nous prenions le petit déjeuner, un gars vient frapper à notre porte. C'est un motard Français, de Grenoble, l'un de nos voisins au camping. Il nous explique qu'il a mis charger son téléphone en le branchant à sa moto, mais qu'il a oublié de couper le contact. Sa batterie est maintenant morte et il ne peut démarrer. Il nous demande si nous pouvons l'aider. Par chance, avant de partir, j'ai placé dans un coin perdu de la Chariote un jeu de câble avec pinces pour batterie. Le temps de terminer de manger et nous nous déplaçons auprès de sa moto qui pèse 400 kg et qu'il ne peut déplacer sans moteur. L'affaire est vite faite, le gars est heureux d'avoir évité un dépanneur.
Nous prenons la route sous un ciel nuageux mais le soleil apparaît rapidement durant la matinée. Nous sommes toujours dans le pays et nous cherchons à éviter les grand-routes chargées en trafic et en camions. Marianne y réussit et nous emmène dans de petits coins perdus particulièrement jolis. Notre chemin est émaillé de nombreux petits lacs charmants, de rivières parsemées de nombreux blocs rocheux formant parfois un fameux chaos. La vallée OVSTABODALEN et la SIRDALEN




A midi, nous nous proposons de continuer le pain danois que nous avons entamé l'accompagnant de harengs marinés. Nous avons un paquet de harengs un peu coloré. Nous ne comprenons rien aux mentions en Norvégien. Nous l'ouvrons et constatons qu'il est mariné à la cannelle. C'est particulier. Mais il reste atrocement salé. A un point tel que nous n'arrivons pas à le terminer tant les effets du sel nous rapprochent des nausées. Il nous donne soif et nous buvons plus que d'habitude. Nous prenons notre temps et sortons même nos sièges pour lire au soleil dans cette clairière qui abrite quelques sépultures datant de l'âge du fer.
L'après-midi, nous continuons notre route et arrivons FLEKKEFJORD où nous arrivons sur un parking payant sauf pour ceux qui font leurs courses chez REMA 1000. Comme il nous manque quelques produits, nous allons faire ces courses et profitons de la gratuité. Après avoir regarni le frigo, nous visitons la ville qui ne manque pas de charme avec toutes ses maisons peintes en blanc. Les boutiques sont jolies, attrayantes mais ferment déjà leurs portes alors qu'il n'est pas 18h.
Les petites routes sont plus charmantes que la route nationale. Mais il nous faut cependant l'emprunter. Nous sommes toujours sciés de nous trouver en pleine campagne dans des coins assez perdus et de passer sous des portiques de péages inévitables.







La journée se terminera avec une soif tenace en arrivant à MANDAL où nous nous garons sur un très beau parking macadamisé près du port, payant bien entendu. Nous faisons un tour en ville et le long de la marina.
Photos de 4620 à 4677

Vendredi 10 juin 2016: de MANDAL à VALLE 203 km
Bonne nuit.
Ciel couvert ce matin. Nous partons vers 9h30 pour une étape qui ne comptera guère de points forts.
Après 43 km de route, nous nous arrêtons à un parking (payant…..comme d’hab……) un peu décentré par rapport à la ville de KRISTIANSAND dont on nous vante la beauté d'un vieux quartier. Nous n'avons pas de renseignements pour savoir où il se trouve. Nous y allons donc au pif nous disant que nous pouvons compter sur le vieux clocher pour nous orienter dans cette ville qui compte comme la cinquième du pays. Et en effet, nous tombons dessus. Les vieilles maisons sont en bois. Elles contrastent avec les autres maisons contemporaines de la ville, mais sont similaires en tous points à celles que nous voyons dans les bourgades campagnardes, sinon une descente d'escalier en fer forgé.






De là nous partons pour suivre la Vallée de SETESDAL **. Elle est jolie mais la météo n'est pas la meilleure pour en profiter pleinement.
Vers midi, nous nous arrêtons pour manger. Pour ne pas rester sur notre échec d'hier, nous remettons cela. Nous coupons quelques tranches de pain Danois que nous accompagnons de saumon fumé Norvégien et du mesclun. Celui-là est sublime et nous sommes bien tristes à la fin de notre assiette constatant qu'il n'y en a plus.
L'après-midi, nous nous arrêtons à l'église de HAEGELAND (1830), à l’église de HORNNES (1828), toutes deux de vieilles églises en bois traditionnelles.
Entre les gouttes, nous prenons quelques photos aux rapides de GRAVHAUGER à EVJE et un peu plus loin regardons des rafteurs faire la mise à l'eau.
Les églises de GRENDI (1827) et de HYLESTAD (1838) retiennent notre attention. Dois-je préciser qu'elles sont fermées….








Aujourd'hui, nous n'aurons eu que de rares éclaircies, une température de 15°C et quelques gouttes de fine pluie.
A 16h30 nous nous arrêtons à VALLE pour la nuit, sur une aire en retrait d'un parking qui lui est interdit pour la nuit.
Photos de 4678 à 4751

Samedi 11 juin 2016: de VALLE à EIDFJORD sur le site de VORINGSFOSSEN 270 km
Bonne nuit malgré la proximité de la route.
En route, nous faisons le plein de gasoil profitant d'un taux que nous trouvons bas. J'achète également un bidon d'huile pour le moteur: 325 NOK !!! Il fait nuageux avec des éclaircies qui s'élargissent et descendons à 10-12°C
A  midi, nous nous arrêtons à HAUKELISETER un site auberge de montagne qui propose resto, souvenirs, sauna. Nous y mangeons. Comme il reste du mesclun et que nous voulons assurer le proverbe "jamais deux sans trois", nous sortons le pain Danois que nous accompagnons de macro fumé et mariné au poivre avec le mesclun. Ce poisson est très bon, mais nous en trouvons en France.
Nous faisons un petit tour pour admirer le lac glacé et osons ouvrir la porte d'une cabane en forme de tipi. A l'intérieur un foyer central et tout autour des bancs avec peaux de rennes. Magnifique.
Arrivent trois vieux camions sur le parking. Nous les prenons en photos. Il semble qu'il y ait un rassemblement quelque part, car ils sont rutilants et parés d'époque.
















Nous reprenons la route et un moment sommes avertis d'un convoi exceptionnel par un véhicule venant en sens inverse. Nous profitons d'un léger élargissement pour nous arrêter et nous coller le plus à droite possible. En fait, ce n'est pas un convoi très exceptionnel, mais de vieux camions similaires aux trois que nous avions vus sur le parking ce midi. Nous ne savons combien il y en avait, mais nous en avons pris 50 en photos.
A ROLDAL, nous allons visiter la stavkirke. Elle est ouverte, la visite est payante. D'extérieur, elle est un peu simple, mais au dedans elle se révèle très décorée. La coursive est fermée.














Un peu plus loin à LATEFOSSEN nous admirons une grosse cascade double. Il y a du monde, il faut un peu ruser.



A ULLFENSVANG nous avions noté de visiter une église qui se révèle finalement assez tristounette en pierres. Elle est fermée.
Nous continuons jusque KINSARVIK la route nationale touristique HARDANGER. Par moment, nous trouvons encore beaucoup de neige sur les hauteurs.
Nous sommes dans une région fruitière, et le coteau éclairé par le soleil est couvert de fruitiers, essentiellement des cerises.
Nous visitons à KINSARVIK ce qui tient le titre de plus vieille église de Norvège datant de la moitié du XII°S. Elle est fermée également
Dans le tunnel à hauteur de BU, nous sommes un peu surpris de trouver un rond-point pour changer de direction. Evidemment le GPS est perdu sous la roche mais nous trouvons notre chemin.


La NT HANDANGER - VIDDA dans la vallée MABODALEN fait partie de notre itinéraire. Nous la suivons et après une longue attente pour cause de travaux, arrivons à EIDFJORD VORINGSFOSSEN où nous nous garons. C'est un peu perdu au fond du site, mais l'aire (tenant plus du terrain vague….) fait près d'un hectare. Nous sommes les premiers à nous installer à 17h45. Dans le fond, nous entendons les cascades qui grondent. Dès qu'il cesse de pleuvoir, nous irons sans doute les visiter. Nous avons 17°C pluie alors que toute la route à 20°C soleil et un peu de nuages.
Durant la journée, nous avons dû nous expliquer plusieurs fois avec le frigo qui chipote toujours pour se mettre au gaz.
Photos 4752 à 4935

Dimanche 12 juin 2016: de VORINGSFOSSEN à NORE 234 km
Bonne nuit.
Ce matin, surprise, un autre CC est venu sans doute tard se placer sur « notre » aire. Je l'avais parié hier. Gagné. Même si nous sommes sur une aire isolée.
Nous prenons le temps d'aller sur le point de vue pour admirer la cascade. Belle mais manque de soleil.



Sur la NT HARDANGERVIDDA entre EIDFJORD et GEILO nous traversons un plateau désertique et désolé, sur lequel il ne pousse rien, pas un arbre, juste un peu d'herbe et de lichen. Tout est brun sinon la neige qui reste par plaques. Quelques lacs restent encore gelés. C'est beau quand même.








Nous empruntons la Vallée LA HALLINGDAL de GEILO à TORPO. Rien d'extraordinaire.
A AGAFOSSE nous nous arrêtons à une église. Nous entendons que l'office est en cours. Nous nous abstenons. Mais une dame nous invite à y entrer, ce que nous faisons, et ne restons que deux minutes sur le dernier siège dans le fond. Puis nous filons à l'Anglaise.

Arrivés à TORPO nous nous dirigeons vers les deux églises dont une starvikje. Les photos sont interdites à l'intérieur. Nous y entrons malgré tout. L'intérieur est très dépouillé sauf le baldaquin qui est très décoré.










Sur la route de NUMDAL nous faisons arrêt à la stavkirke d’UVDAL ainsi que le musée de plein air. L'église est très belle et le musée de plein air présente différentes maisons, granges, moulins... et sont ouvertes à la visite.






















Nous terminons la journée à NORE où nous trouvons la stavkirkje.

 
Sur le parking des Amis français viennent nous demander s'ils peuvent se garer. Nous les convions volontiers et leur filons quelques aires de bivouac.
Photos de 4936 à 5106

Lundi 13 juin 2016: de NORE à NOME 180 km
Bonne nuit, malgré un tracteur passant à 3h30 du matin. Mais à cette heure il fait clair et les agriculteurs travaillent déjà.
Ce matin, avant de partir, nous papotons un peu avec nos Amis Français qui pensaient voir la Stavkirke à l'intérieur, mais elle n'ouvre ses portes qu'à partir du 18 juin. Nous échangeons encore sur les bivouacs sympas.
Nous nous déplaçons jusque la Stavkirke de ROLLAG. Elle n'est pas très grande et est fermée. Son toit rouge la rend un peu originale. Nous volons une photo floutée par une des fenêtres.




En continuant notre route, nous traversons une forêt dont les arbres sont un peu plus espacés que d'habitude et au sol la verdure n'est qu'un tapis de myrtilliers. Ce doit être l'une des cultures dominantes du pays.
A FLESBERG nous nous arrêtons à la Stavkirke également, mais elle n'a plus rien d'authentique. Elle est refaite quasi à neuf et son âme n'est plus là. A noter la frise blanche et bleue sous le clocher.


Nous tentons de faire les courses, mais le frigo ne veut pas démarrer malgré une intervention sur la sonde. Dur dur d'y arriver. Il faut de plus en plus de temps, sans chaque fois être certains d'y parvenir.
En faisant les courses, nous tentons d'acheter un bon morceau de poisson pour le faire en papillote. Mais peine perdue, il n'y a pas de rayon poisson et le saumon préemballé n'a pas l'air au top de sa forme. Ce sera peut-être pour une autre fois.
Nous prenons le repas de midi sur le parking de l'église de SVENE. Elle est fermée. Nous réchauffons de la goulasch de bœuf de chez Delhaize en Belgique. Bon mais sans plus. Fort heureusement, nous avions pris deux bocaux. Il fallait bien ça, soit le double du recommandé.
A KONGSBERG nous allons visiter l'église royale construite au XVIII°S pour être la plus grande de Norvège. Normalement la visite est payante mais plus personne n'encaisse. Nous entrons et sommes étonnés de la disposition. Cette église est toute en largeur, très travaillée de style baroque et à trois niveaux. Une loge était réservée pour le roi et d'autres pour les gestionnaires de la mine d'argent toute proche. Plus de ressemblance avec un opéra qu’une église… A peine sortis que la porte se referme…….avons dû profiter d’une ouverture inopinée….









Nous nous dirigeons vers la mine d'argent. Une fois arrivés nous interrogeons pour savoir s'il est possible de loger sur le parking. La réponse est évasive. Le musée de la mine de nous inspire pas plus. D'ailleurs il n'y a aucun visiteur. Nous passons notre chenin et aboutissons quelques km plus loin à une aire référencée sur CC-infos près d'une série de cinq écluses. Une fois arrivés, toujours pas moyen d'enclencher le frigo au gaz. Chipote à nouveau. Mais le parking n'est plus autorisé pour la nuit. Nous visitons les écluses et pas moyen de faire une photo valable. Nous laissons le gaz branché pour nous rendre à une aire à NOME. C'est une aire payante dont le prix est passé de 16 à 21 €. Comme il y a l'électricité, nous nous y branchons. Je verrai demain pour changer le brûleur. Sait-on jamais??!!
Photos de 5107 à 5138

Mardi 14 juin 2016: de NOME à NOME  0 km
Bonne nuit.
Aujourd'hui, journée relax. Nous restons sur l'aire de stationnement pour deux nuits.
Le matin, nous décrochons le tandem. Après lui avoir donné un sérieux coup de chiffon pour cause d'empoussiérage à l'arrière de la Chariote, nous prenons la route pour LUNDE. Nous avons accroché les sacoches ce qui nous permet de faire quelques courses au KIWI. Nous ne résistons pas à l'envie de nous prendre un morceau de bœuf, quelques patates, poivrons pour nous faire un barbecue. Il nous semble que cela nous manque à un point que nous ne pouvons plus attendre. Par chance, le rayon présente du bœuf, du porc, pas de mouton. Nous ne voyons pas d'élan ou de renne. Bien entendu, tout est préemballé. Rien en rayon frais…..puisque pas de rayon frais.. !!!
De retour, une fois l'heure de manger, Marianne précuit les pommes de terre et je déballe le barbecue en aluminium. Il est un peu plus grand qu'une page A4. Mais il n'a de charbon que sur la moitié. Un système d'allumage est prévu. Le voilà qui flambe. Il faut attendre la fin des flammes pour entamer la cuisson. Je commence par les poivrons, car tout ne peut être mis simultanément. Puis je dore les patates. Et enfin, j'entame la viande. Pour Marianne, c'est cuisson "bleu", pour moi, c'est "médium". Normalement, pour une cuisson au bleu la viande demande à être saisie. Mais le barbecue chauffe tellement peu qu'on peut y laisser la main à moins de trois centimètres. Pour ma cuisson, un quart d'heure fait l'affaire. Par contre pour saisir la viande au bleu, pas moyen. Mais finalement, les assiettes sont garnies et nous ne nous en tirons pas trop mal. La viande est bonne, les patates bien cuites et saisies à point, les poivrons encore un peu croquants comme souhaités.


L'après-midi, nous reprenons le tandem pour suivre la piste cyclable qui se dirige le long du canal. Ce canal n'en est pas vraiment un. C'est plutôt un lac étroit mais navigable par endroits. Notre piste cyclable rejoint la route. Nous poursuivons jusqu'à entrer dans une propriété en cul-de-sac. Pour aller plus loin, il aurait fallu emprunter un haut pont et Marianne n'aimait pas ça en tandem. Nous revenons donc sur nos pas en nous arrêtant à la double écluse. Les bords du lac canal sont charmants. Il y a quelques maisons particulièrement bien situées et au grand calme.
De retour, nous rependons le tandem après l'avoir fait pédalé un vingtaine de kilomètres.
Je m'attèle alors à changer le brûleur gaz du frigo. J'en ai un de réserve. L'opération n'est pas complexe. Mais au final, rien ne change. Il ne démarre toujours pas en position normale. Pour qu'il accepte de démarrer, il faut abaisser la sonde dans la flamme. Mais alors elle charbonne et il faut la renettoyer pour la redémarrer une autre fois. Et pour cela à chaque fois, démonter le cache en plastique, la toile moustiquaire, démonter le cache de la flamme, ruser avec une bande de papier que je tourne autour de la sonde pour la nettoyer si elle est chaude, ou avec une brosse à dent si elle est froide. Puis remonter le tout et réessayer d'allumer...




En fin de journée, nous nous mettons un peu au soleil pour lire. Détente quand tu nous tiens.
La journée se termine par un peu de lessive à la main. Il faut encore que tout ça sèche.
Photos de 5139 à 5147

Mercredi 15 juin 2016: de NOME à NOTODDEM 202 km.
Bonne nuit.
Ce matin, au réveil, nous entendons un léger bruit qui nous signale que nous sommes sous la pluie. A voir le ciel, nous pensons qu'il ne pleuvra qu'une seule fois aujourd'hui.
Au départ, c'était la file pour les vidanges. C'est pas que nous soyons bien nombreux, mais tous, sauf un sont partis en même temps. Nous patientons.
Nous quittons NOME en longeant les différents lacs par les petites routes. C'eut été très beau s'il ne pleuvait pas tant.
A KVITESEID nous nous arrêtons au mini musée en plein air sans savoir si c'était un musée ou une vraie ferme. Les bâtiments sont petits mais très jolis.


Les norvégiens, lorsqu'ils ne peuvent pas skier sur la neige skient sur des roulettes.



Nous suivons les lacs jusqu’ EIDSBORG où nous visitons une Stavkirke située dans un écomusée.
 
Nous profitons d'une connexion internet pour prendre nos mails, mais surtout pour regarder la météo. En fait, tous les jours qui suivent seront couverts ou pisseux, sauf vendredi. Nous adaptons donc notre programme pour être à Oslo vendredi. Il nous faut écourter d'un petit jour, petit car l'étape était prévue très courte.
A midi, nous mangeons du sanglier au paprika avec du riz, fraises en dessert.
L'après-midi, nous aboutissons à HEDDAL où se trouve une stavkirke trois étoiles, la plus grande du pays. Elle est très belle, mais on voit à l'extérieur qu'elle a été profondément restaurée: les toits sont neufs, mais refaits à l'authentique. A l'intérieur, le volume est important. Elle est décorée de peintures du XVII°S mais plus sobrement que d'autres. La visite est commentée mais en anglais uniquement. Pas le moindre papier en français.




Nous zappons l'écomusée qui se trouve à proximité car la pluie est battante.
En fin d'après-midi, nous atterrissons sur un vaste parking entre route et eaux, avec x car l'eau du lac et du ciel. LOL
Photos de 5148 à 5225

Jeudi 16 juin 2016 de NOTODDEM à OSLO 108km
Bonne nuit pour Marianne, moins pour moi.
Aujourd'hui étape courte. Nous arrivons rapidement à proximité d'OSLO. La circulation est plus dense. Nous avons même utilisé un tronçon d'autoroute. Ben oui, finalement ça existe aussi en Norvège. La vitesse y est limitée à 100 km/h.
Nous arrivons au parking vers 11h30. Il faut s'acquitter de 300 NOK par nuit (32€) pour un simple parking mais avec services. C'est un peu la jungle. Il y a 250 places. Le trafic est bruyant. Les odeurs de barbecues plaisantes... Bref, c'est la promiscuité d'un camping mais sans en être un, plus proche du parking de Leclerc….. Et le tout sur le tarmac. Nous avons l'eau et l'électricité. Nous ne tentons donc pas de mettre le frigo au gaz. Mais à l'électricité, étonnamment, la température monte d'heure en heure dans notre frigo. Il continuera de nous surprendre. Sans doute baissera-t-elle un peu la nuit. Mais à l'intérieur, tout reste assez frais quand même.
A midi, langue de bœuf sauce tomate, purée, fraises en dessert.
Début d'après-midi, nous allons faire un tour dans les faubourgs de la ville et léchons les vitrines dans deux ou trois galeries, mais sans réelle passion, même de Marianne (Rare). Nous entrons dans un magnifique magasin d'alimentation spécialisé dans les produits locaux. Le saumon est à 50€/kg à la découpe. Nous en prendrions bien pour en ramener mais ils ne semblent pas mettre sous vide. Et sans cet emballage, c'est peine perdue. Nous cherchons un glacier et nous n'en trouvons pas. Nous nous résignons à acheter un pot de glace MoovenPic aux noix qui s'avère, dès notre retour à la Chariote, excellente.
L'après-midi, nous restons détendus en regardant nos Amis aller et venir.
Demain sera un autre jour: nous prévoyons d'aller visiter les musées du viking et du folklore (écomusée).
 Photos de 5148 à 5226

Vendredi 16 juin 2016: Oslo 0 km
Nuit à hauteur des bruits: d'enfer. Nous sommes sur une aire juste à côté d'ateliers travaillant sur des bateaux de tourisme. Comme il fait clair tard, les activités vont bon train. A 1h30 un gars jouait toujours de la tronçonneuse...
Cette journée est réservée à la visite de deux musées: l'un sur les vikings, l'autre un musée de plein air avec reconstitution de maisons anciennes dont une église.
Juste avant de partir nous confectionnons quelques sandwiches de pain Danois avec du jambon et fromage Norvégien, moutarde dijonnaise. Affaire de changer un peu. LOL.
Vers 10 heures, nous nous y rendons à pieds. Il y a 2,7 km à parcourir, mais Dame Météo s’est trompée…..il pleut !!! Nous y sommes rapidement. Sur le parking de nombreux cars montrant l'intérêt des lieux. Nous commençons par le musée viking. C'est un musée situé dans un bâtiment en croix. Au centre est présenté un drakkar de 22 m en parfait état, parfaitement sculpté et impressionnant. Trente rameurs s'attelaient à la tâche et deux personnes en plus pour la gestion du gouvernail et du bateau. Les autres pièces présentaient également des drakkars mais dans des états de conservation assez différents. Tous ont été retrouvés enterrés et utilisés comme sépulture avec des objets précieux, des armes et diverses sculptures assez extraordinaires. Nous avons un minimum de documentation en français sur un dépliant. Il faut un peu ruser pour les photos car le public est nombreux. Mais le musée est intéressant. Il est dommage que les objets présentés en vitrine ne soient pas commentés par des dessins, graphisme ou autre afin de savoir à quoi ils étaient destinés.
 











Le musée de plein air présente un peu plus de 150 maisons campagnardes et villageoises du moyen-âge à nos jours. Certaines sont ouvertes et meublées, d'autres non meublées, mais la plupart sont fermées. Nous le parcourons bien à l'aise nous laissant bercer par ce retour dans le temps. Parfois nous sommes un peu surpris de voir une hôtesse en train de tricoter dans une maison que nous pensions vide. Elle est assise au coin du feu qui est éteint et tricote à la lueur d'une simple bougie. Les meubles sont peints de motifs très colorés. C'est charmant.
L'église en bois debout est ouverte et libre d'accès. Elle est très belle et parfaitement mais simplement décorée de peintures colorées.
A midi, comme il pleut, nous nous abritons dans la galerie d'une maison campagnarde et sur un banc dégustons nos sandwichs.
Nous continuons la visite qui nous mène dans des bâtiments plus modernes où se regroupent des appartements classés et décorés par âge, de 1870 à 2002. Que de souvenirs dans les vieux téléphones, les foyers, les cuisinières que nous avons connus dans notre jeunesse et qui nous font dire que nous ne rajeunissons pas.









En sortant, nous étanchons notre soif en prenant une boisson au bistrot du musée. Puis nous revenons toujours à pieds, mais par un chemin un peu plus court, car en effet, durant l'aller, nous avons repéré une porte grillagée qui s'ouvre sur notre aire nous évitant tout un détour.
En rentrant dans la Chariote, nous jetons un coup d'œil à la température du frigo qui semble se stabiliser à 7°C. Je me rue sur la glace qui m'attend depuis hier. Elle est toujours aussi bonne.
Un peu de lecture détente pour finir en beauté cette journée restée couverte et pluvieuse tout du long.
Photos de 5229 à 5357

Samedi 18 juin 2016: d'Oslo à STROMSTAD 141 km
Nuit calme, car….toutes fenêtres fermées !
Aujourd'hui, c'est le dernier jour en Norvège. Et oui, toutes les choses ont une fin.
A la sortie de la Chariote nous sommes abordés par un couple d'Amis français, mais dont le faciès est norvégien: on dirait un couple de trolls. LOL. Nous discutons des chemins à suivre. Ils arrivent alors que nous partons.
Nous allons faire les dernières emplettes à la coop du coin qui est bien achalandée. Et parmi elles, du saumon fumé pour manger le jour du retour. Lors de l'achat, nous constatons une fois de plus que la Norvège n'est pas dans l'Europe. Ses produits alimentaires ne mentionnent pas tous une date limite de consommation. Ainsi le saumon, nous savons quand nous l'achetons, mais ni quand il a été pêché, emballé ou la date ultime de consommation. Nous emportons également une belle quantité de myrtilles, car nous nous y sommes habitués tous les jours et ne souhaitons pas nous en passer sur le chemin du retour.
Nous prenons la route et rencontrons rapidement un fort et très long ralentissement. Fort heureusement, l'étape était courte et nous arrivons à STROMSTAD vers 13 h. Le temps de nous installer et nous dégustons du saumon fumé à chaud que nous avons acheté ce matin même avec du pain Danois et du mesclun. Délicieux.
Marianne profite des eaux du camping pour faire de la petite lessive.
Journée simple mais grise et tristounette de l'entame d'un retour.
Pas de photos.

Dimanche 19 juin 2016: de STROSTAD à DOMSTEN 386 km
Bonne nuit.
Prenons la route à 9h40 après avoir vidangé les eaux grises et fait le plein d'eau.
Vers 12h30, nous nous arrêtons pour manger un wok de canard sauté aux champignons et légumes divers gingembre accompagné de riz. Très bon.
Une fois de plus le frigo ne veut pas s'enclencher au gaz. Il faut insister lourdement, nettoyer, souffler, changer de bouteille. Finalement il démarre, mais un peu avant notre départ, s'éteint. Nous n'insistons pas et redémarrons pour le restant du parcours.
Nous arrivons à 15h15 à DOMSTEN où nous nous étions arrêtés à la montée.
Ciel couvert toute la matinée, pénibles éclaircies l'après-midi.
Pas de photos.

Lundi 20 juin 2016: de DOMSTEN à OVERSEE 446 km
Bonne nuit.
Le matin vidanges du Potty-Potty (K7) et autre, plein d’eau, puis départ venteux. Le vent ne nous quittera pas.
A midi, faisons le plein et mangeons des vols au vent purée.
Après-midi, après 1h30 de route arrivons à OVERSEEE. Nous ne savions pas qu'il y avait des Trolls en Allemagne aussi….

Mardi 21 juin 2016: de OVERSEE à ALSFELD 536 km
Bonne nuit pour moi, moins pour Marianne (route très bruyante…)
Etape de rentrée parsemée de bouchons dus aux travaux sur autoroute. Perdons plus d'une heure.
A midi, mangeons du poulpe au vin rouge et gingembre avec du riz.
L'après-midi, arrivons à ALSFELD où, comme à l'aller, nous allons manger une excellente glace. Puis acheter quelques saucisses aux pommes-de-terre spécialité locale. En sortant de la boucherie, plus âme qui vive. Toutes les boutiques ont fermé en un clin d'œil.
Le frigo tient au gaz, à midi comme le soir, mais ne refroidit guère.
Pas de photos

Mercredi 22 juin 2016: de ALSFELD à BAD WALDSEE 487 km
Bonne nuit.
Pour vidanger, comme à l'aller, il faut mettre une pièce et un volet s'ouvre. On peut alors vider sa cassette et si l'on est rapide et bien préparé vider les eaux grises avec une allonge. Je mets la pièce et le volet s'ouvre. Durant ce temps, un Ami arrive et se gare. Il nous suivait de près. Voilà t'y pas qu'il vidange sa cassette sans me proposer de partager les frais! Le voyou. Et en plus, il s'en va en me souhaitant bonne journée.
La route est un peu pénible, non par sa longueur, mais par les très nombreux arrêts dus aux travaux et un en plus sans doute causés par un accident. Dans une voiture décapotable à l’arrêt, le conducteur et le passager trouvent qu’il fait trop chaud au soleil et ouvrent les parapluies…Nous dépassons les 30°C et le frigo s'en ressent.

Peu après 11h30, nous arrivons au vignoble où je souhaitais déguster, voir acheter un vin. Mais ce vin ne se fait plus et les autres ne me plaisent pas. C'était un détour inutile. Mais le frigo a bien démarré au gaz. Merveille.
A midi, nous mangeons du canard aux pruneaux. On peut mettre X à pruneaux, car en effet, il y en avait deux. Copieux, bon, mais beaucoup de sauce.
Vers cinq heures, nous arrivons chez Hymer. Nous nous réjouissons d'y voir le modèle B 544 si rarement exposé et objet de tous nos fantasmes (en matière de CC). Mais malheureusement, il n'est pas exposé. Nous ne sommes pas à la firme Hymer qui est située non loin de là, mais chez un concessionnaire qui sélectionne ses modèles en vertu de la place dont il dispose. Hymer firme n'expose pas. Nous sommes sincèrement déçus. Mais nous garons tout de même la Chariote, la raccordons à l'électricité et comptons passer la nuit malgré la proximité immédiate de la route générant un bruit immanquable.
Demain, nous prévoyons d'aller jusqu'au musée Hymer à 20 minutes à pied pour y voir les anciens modèles. En plus de la route prévue.
Le frigo tient, mais il monte à 11°C à 18h35.
Photo 5358

Jeudi 23 juin 2016 : de Bad Walsee à Beaume-les-Dames 345 km
Bonne nuit malgré une certaine difficulté à nous endormir en fonction du bruit ambiant. Nous sommes au bord de la route.
Le matin, nous allons jusqu’au musée Hymer. Un club de camping-caristes hollandais y arrive également.
Dans le musée, très bien présenté mais payant, des véhicules tracteurs et des caravanes mais également des camping-cars anciens de toutes marques sont exposés sur deux niveaux. On y trouve des merveilles dont certaines particulièrement excentriques. La visite vaut vraiment la peine.










Nous reprenons la route pour la dernière étape à Beaume-les-Dames où il nous restera 470 km pour rejoindre notre logis.
Photos 5359 à 5460

Epilogue.
Ce fut un très beau voyage de 54 jours dont 45 en Norvège où nous avons eu 26 jours de beau temps dignes de photos.
Nous avons parcouru 13583 km, consommé 1250 litres de gasoil , pris 20 ferrys (dont deux pour la visite du fjord en longueur)  payé 33 bivouacs et pour plus de détails, voici la liste de nos frais:
Gasoil: 1566.16€
GPL: 62.94€ (chauffage, cuisine, eau chaude, frigo)
Péages (avant de recevoir la facture de Norvège): 301.68€
Bivouacs dont services: 664,04€
Courses (pour boire et manger!): 965,30€
Visites: 263.48€
Restos: 306.89€
Parkings: 12.44€
Ferry's: 538,50€
Divers: 352.57€ (dont frais de carte de crédit)
Cadeaux: 223.59€
Extra budget pour pannes (frigo, frein et huile): 701.87€
Soit un total de 5959,46€ avant péages norvégiens.
La facture des péages nous parvient le 17 septembre et s'élève à 76€.

Les frais générés par l'usage de la carte Visa du Crédit Mutuel s'élèvent à 122,94€ !!! Sur ces frais à notre demande, notre banquier nous octroie une remise commerciale de 60€.
Il est plus économique de prélever de l'argent dans les distributeurs automatiques de billets que de payer de nombreuses petites sommes avec la carte Visa. Mais il faut pour cela avoir une idée du budget pour ne pas retirer trop.
La Norvège est un beau pays. Il faut 30 heures pour le traverser du sud au nord. Il vaut mieux parler en heures qu’en km.
Beaucoup de produits sont contrôlés par l’état. Par exemple, il n’y a qu’une marque de lait, qu’une marque de yaourt, les magasins de vins sont sous le contrôle de l’état : pas de vin dans les supermarchés.
Il règne en Norvège un parfait sentiment de sécurité. Ainsi les enfants rentrent de l’école à pieds ou à vélo en parcourant plusieurs kilomètres et cela dès le plus jeune âge. Les automobilistes cèdent toujours le passage aux piétons et font un très large écart pour dépasser les piétons ou les cyclistes.
Il faut vraiment voir les Lofoten, la route atlantique et le plus de fjords possible.
Les restaurants ont des horaires décalés par rapport à la France et ferment à 18 heures.
Les aires de stationnement pour camping-cars sont nombreuses. De plus en plus souvent des parkings ordinaires leurs sont interdits. Mais il est aisé de faire du stationnement sauvage pourvu que ce ne soit pas près des habitations.
Dans les jours qui suivent notre retour, nous commandons un nouveau frigo, le nôtre est irréparable: plus de pièces. La fuite d'huile était due à un collier desserré. Une roue couine toujours mais jamais chez le garagiste!