jeudi 23 janvier 2020

Tripettes 2020

Prologue
Durant notre dernier séjour en Espagne, nous avons eu le bonheur et la joie de faire connaissance avec des Zamis camping-caristes: Henri, Anne, Gilbert et Claudine avec qui nous avons tant sympathisé que nous en sommes venus au projet de partir ensemble au Maroc en 2021. Mais ce n’est donc pas demain.
Henri nous a proposé de les rejoindre à Barjols pour assister à la fête des Tripettes ou de Saint Marcel. Il s’agit de la 670ième fois que cette fête est célébrée. Nous nous mettons donc d’accord pour nous y retrouver tous les six.


Jeudi 16 janvier 2020
6°C soleil nuages
A 11h15, une fois le Carrosse chargé, nous passons par chez Marie pour emporter la pizza du jour et prenons la route allègrement par la route en direction de Salon de Provence. Marianne y avait repéré une aire de quatre emplacements. Mais à notre arrivée nous constatons qu’elle est complète mais surtout bruyante aussi proche d’un grand axe de circulation. Nous nous plaçons sur le parking voitures proche le temps de faire le point et de déguster notre pizza au chorizo achetée le matin chez Marie. Nous déménageons à Pélissane et prévenons Anne et Henri de ce changement de cap afin qu’ils nous y retrouvent. Il y a beaucoup de monde sur cette aire de vingt places. Seules trois sont encore disponibles.
Retrouvailles. Anne et Henri nous rejoignent et se garent à proximité.
Nous partageons un apéritif dînatoire jusque 21h20

Vendredi 17 janvier 2020
8h30 10.5°C crachin. La météo n’est pas très favorable.
Nous prévoyons un départ vers 10h vidanges faites car il n’y a pas de services sur Barjols où nous avons prévu de rester jusque lundi. Et cela commence fort, car lorsque je me penche pour ouvrir la vanne, rien ne coule. En effet, elle est restée ouverte et tout à coulé sur le parking !!!
Arrivés à Barjols, nous faisons une petite balade de reconnaissance sous une légère pluie.
Anne prend le repas en charge: canard au pois et carottes, clémentines, brownies.
L’après-midi, la pluie reste présente et nous nous confinons dans le CC d’Anne et Henri en papotant de tout et de rien. Le repas du soir se prend dans notre Carrosse.

Samedi 18 janvier 2020
Barjols 7h30 5.5°C nuit
7h45 départ comme prévu. Nous déambulons en suivant le cortège et en faisant les chapelles au son des fifres tambours et nombreux tromblons pétaradant à qui mieux-mieux. Mousse est terrorisée et tremble de tous ses membres. Henri la ramène au CC et nous sommes frigorifiés.








Claudine et Gilbert arrivent vers 12h comme prévu. Il reste une seule place sur le parking. En arrivant ils nous offrent à chacun deux bouteilles de vin d’un Domaine de leur région qui lui tient à cœur.
L’ambiance est bonne et même meilleure que cela.
L’apéritif dînatoire est pris dans notre Carrosse qui dispose de la plus grande table. C’est plus aisé à six.




Ambiance top. Nous offrons de petits nains de jardin espérant qu”ils se retrouvent prochainement. Antonin (AH) , Justin (CG) et Firmin (MW).
14h c’est reparti pour le village. Il y a 110 marches à descendre pour aller au village en contrebas. Donc 110 marches à remonter. Nous nous promenons tant et plus à suivre les tromblons et arquebuses que nous parcourons finalement plus de 8 km.
Nous suivons le bœuf qui circule aujourd’hui en souvenir d’une famine ancestrale rompue par l’arrivée d’un bœuf qui, errant serait arrivé à Barjols. Point de doute il ne fut pas choyé, mais dévoré. Celui d’aujourd'hui est une belle pièce de 1100 kg. Il est placide et fort heureusement, car une seule personne pour le tenir en laisse au milieu de la foule. Par précautions les arquebuses ne tirent pas, tant pour la sérénité du taureau que pour les chevaux des gardians qui suivent.










Normalement, la soirée était prévue chacun chez soi, mais ayant pléthore de victuailles, nous dérogeons et envahissons le CC d’Anne et Henri pour les partager (les victuailles ! ).
Durant la discussion, nous confirmons notre volonté de partir ensemble au Maroc en 2021. Il reste encore à préparer ce voyage. Mais nous marquons tous le souhait de ne pas attendre si longtemps avant de se revoir.

Dimanche 19 janvier 2020.
7h30 1°C Nuages soleil,
Départ 8h15 direction l’église de Barjols qui est prise d’assaut par les badauds. Elle n’ouvre qu’à 9h et un officiel annonce la fouille des sacs à l’entrée ce qui n’accélère pas le passage.
La messe est prévue à 9h. Il y a beaucoup de monde. L’église est plus que pleine. Dès l’entrée je me précipite pour avancer tant et plus. Mais les premières places sont toutes prises. Il reste un emplacement juste contre les bancs. Je m’y place. Une dame me dit d’un ton sec:”A mais monsieur, ne vous placez pas devant moi!”. Je lui réponds:”Vous êtes plus petite, passez donc devant”. “Il n’en est pas question, je souhaite m’appuyer sur le pilier”. Dans ce cas, pas d’hésitation, si ce n’est moi, ce sera un autre. La dame grommelle un peu, mais finit par se calmer. En me penchant j’arrive à peine à voir ce qui se passe. L’essentiel du spectacle est dans le chœur. En tendant le bras, j’arrive à filmer. Les amis sont mal placés et ne voient rien.











L’évêque est présent et célèbre la messe avec le curé de Barjols. Les soldats en armes entrent dans l’église, la messe est dite et le chant des Tripettes est interprété alors que tout le monde danse et saute sur place dont l’évêque. Seule déception, les tromblons n’ont pas été utilisés dans l’église. Regrets sonores.
Nous nous dirigeons vers le restaurant réservé par Anne et Henri et sommes rejoints par leurs amis de jeunesse.
Au menu:
En entrée: salade de riz et de lentilles
En plat: au choix, soit des trippes, soit de la daube
Fromage
Dessert: part de gâteau style fougasse d’Aygues mortes avec amandes effilées.
Vin rouge et rosé espagnols (!) 20€ par personne café compris.




Nous sortons sur la place pour regarder les danses folkloriques exécutées par les troupes d’arlésiennes, mais aussi pour échanger avec les amis.
Le bœuf dépiauté est passé en revue par la foule. Il fait le tour de la place pour finalement être mise à la broche et à cuire. Mais le feu est si faible et si éloigné qu’après plusieurs heures la cuisson n’est même pas encore entamée. Nous n’attendons pas notre reste et après avoir salué les amis d’Anne et Henri retournons au Carrosse.
Le cap est mis sur Tourtour, plus calme pour la nuit. En passant nous effectuons les services à Salernes. Le village de Tourtour est magnifique, sympathique et nous prévoyons bien évidemment le tourtour à pied.

Lundi 20 janvier 2020.
Tourtour 8h30 5°C nuageux









Petite balade dans le village pas mal de vent pas très chaud. Dernier repas (apéritif dînatoire ) à six. Départ de Claudine et Gilbert vers 13h30 et nous vers 14 h vers La Garde Freinet.
15h Nous arrivons à La Garde Freinet, mais il y a interdiction stationner sur le parking initialement prévu et cela en fonction de travaux qui doivent avoir lieu demain. Nous cherchons autre chose, mais ne trouvons rien. Finalement, nous appelons la Mairie et Sébastien appelle la police et nous rappelle pour nous informer qu’il est autorisé de passer la nuit sur la terre battue. Les travaux concernant le traçage au sol, la terre battue ne serait pas concernée.
Nous allons à l’ancienne chapelle pour y voir une crèche réputée, la crèche par Maxime (de) Codou. Au rez-de-chaussée se tient une petite exposition de crèches dont une très spéciale qui semble tenir dans le vide. A l’étage, Maxime en personne présente sa crèche à un petit groupe qui nous a précédé et tient des propos très étonnants au sujet des “relevailles” aujourd’hui abolies. Nous observons cette crèche grandiose aux multiples santons et aux décors provençaux hors du communs. Près de trois mille moutons gambadent dans les ruelles et chemins ainsi que dans les champs de lavande. 





















Nous abandonnons Maxime à ses propos et entamons une balade au village puis vers la Croix, position dominante offrant un paysage grandiose. 






Au retour, le podomètre nous annonce que nous avons accompli 6.26 km à pieds aujourd’hui dont Tourtour.
Fin de journée il y a encore 5°C

Mardi 21 janvier 2020
8h30 9.5°C averses et vent 55 km/h qui nous secoue.
Nous arrivons à Collobrières et parcourons la balade du jardin botanique de 5 km avant de prendre le repas dans le Carrosse: Tajine agneau pruneau semoule complète et riz au lait.
Après-midi, nous retournons au village visiter la Confiserie Azuréenne. En entrant, je m’adresse à la jeune dame qui nous accueille lui disant:” Nous sommes déjà venus chez vous trois ou quatre fois. Nous avons renseigné votre établissement à un couple d’amis. Elle s’appelle Brigitte, lui Emmanuel. Il était banquier autrefois, je ne sais pas exactement ce qu’il fait aujourd’hui. les auriez-vous aperçus?”. Jouant le jeu sur le même ton:”Oui, en effet, ils sont venus deux fois, une fois en 2018, une fois cette année. Ils sont discrets et agréables.”
Nous dégustons leur glace tant réputée au marrons glacés et Anne fait quelques emplettes. 

Séquence "Marron ou châtaigne ?"

Le marron qui se mange est une version modifiée (greffe) de la châtaigne sauvage. Le marron comestible est issu d'une variété de châtaignier greffé pour la culture. Ses bogues ne contiennent qu'un seul fruit, alors que la châtaigne a une bogue qui renferme généralement plusieurs fruits cloisonnés. Par contre, le marron d'Inde n'est pas comestible. Il n'a pas la même bogue (moins épineuse) ni la même forme (pas une face plane). 
 
De retour aux camping-cars, un adjoint au maire nous nous renseigne l’aire de Bormes les Mimosas ouverte au CC uniquement l’hiver. Nous décidons de nous y rendre.


6.7 km de marche sur la journée

Arrivée à Bormes à 18h30 il fait noir, l’aire est presque complète. Mais il y a 14.5°C et beaucoup de vent.

Mercredi 22 janvier 2020.
8h30 14°C vent, nuageux, bonne nuit mais secoués.
Nous faisons une balade en bord de mer, venteux, mer forte 6.24 km.













A midi, nous partageons le repas préparé par Anne. Blanquette de veau, riz, fromage, panacotta crème de marron, clémentine.
Nous décidons participer au départ du Vendée Globe en novembre 2020.
Et vers 15h quittons les lieux et les amis, nous promettant de nous revoir sans trop tarder.
Services puis retour vers Jouques à 17h30. Les quatre places sont prises à l’aire prévue. Nous nous déplaçons jusqu’au parking du stade.

Jeudi 23 janvier 2020
A 8h30: 9.5°C soleil nuages.
Départ à 9h30, ciel couvert.
Arrivée sans encombres à 12h 45 services faits.


Epilogue
Voici une petite semaine parfaitement partagée avec de nouveaux Zamis camping-caristes. Nous espérons que nous nous retrouverons prochainement pour de nouvelles aventures pleines de joie et de bonne humeur.

Quelques chiffres.

Nous avons parcouru environ 550 km et avec modération puisque la consommation n'a pas dépassé 9.25 l/100 en moyenne.

En comptant le repas à 21.50€ par personne, une glace, un chocolat chaud, le plein de gasoil et de GPL, la semaine nous a coûté 187.50€ soit moins de 27€ par jour.

Aucun frais de stationnement. Vive la France !

250 photos et 8 Go de films sur les Tripettes.