mardi 25 septembre 2012

2012 La forêt de Saou


21 septembre 2012
Sans nous presser, nous préparons la chariote en matinée pour un départ relax. Nous n’allons pas loin, c’est donc inutile de nous mettre dans l’urgence.
Vers 10 heures, le véhicule est prêt et nous programmons Tomtom pour qu’il nous entraîne vers Saou. Directement, nous le contrarions en nous dirigeant vers la boulangerie Marie pour aller chercher deux pizzas, objet de notre premier repas de midi. En chemin, nous nous arrêtons à l’abbaye d’Eyguebelle pour la visiter et déguster les produits, sirops et autres. Nous nous stationnons au parking devant les installations. Comme à chaque arrêt, nous mettons le gaz. Mais le frigo ne veut pas s’enclencher, malgré moultes insistances. Nous remarquons alors que les Leds à l’interrupteur de l’électrovanne ne sont pas allumés. Il n’y a donc pas de courant sur le circuit gaz. Or, quelques travaux viennent d’être effectués sur le frigo, en vue de placer un ventilateur pour accélérer l’échange thermique à l’arrière du frigo. Comme nous ne sommes pas encore bien loin de Bollène et qu’il n’est pas trop tard, nous rebroussons chemin et retournons à l’Atelier de Provence qui a effectué les derniers travaux. Arrivés sur place l’accueil est toujours aussi bon. Ils ne comprennent pas que nous puissions manquer de courant. Finalement, en cherchant avec eux, je trouve deux cosses qui ne sont pas branchées derrière l’interrupteur. Et ça marche. L’opération aura donc été de courte durée. Il nous reste donc à reprendre notre route. Nous passons par le val des nymphes et nous mangeons les pizzas achetées ce matin. Les assiettes grasses nécessitent un peu d’eau chaude pour la vaisselle. Cette fois, c’est le chauffe-eau qui est récalcitrant. Pas moyen de le démarrer avec le GPL. Plusieurs essais restant en échec, nous passons au butane et ça marche. Le GPL est remis en route et ça tient. Ouf !
Vers 14 h nous sommes devant l’abbaye d’Eyguebelle et nous nous y stationnons pour la deuxième fois. La visite est libre, relativement brève. Nous dégustons quelques sirops et nous achetons quelques bouteilles de vin d’apéritifs originales pour offrir lors de notre prochain retour en Belgique.
A Saou, nous visitons l’Office de Tourisme qui nous indique quelques balades à pied dans la forêt de Saou. Entre une et six heures, nous déclinons la dernière et en emportons quatre. Comme il est tôt, nous prenons le temps de faire la plus courte, d’une heure qui nous permet de découvrir le site. La forêt de Saou est juchée dans le plus haut synclinal d’Europe. C’est une cuvette de 2 km de large sur 12 km de long.
Nous nous installons à l’aire de Puy-Saint-Martin. La nouvelle antenne fonctionne et nous captons les chaînes essentielles. Le réglage n’est pas trop ardu.
Photo 460-2021




22 septembre 2012
Bonne nuit, malgré le bord de la petite route. Levé poussif. Le chauffe-eau n’a pas fait des siennes. Nous faisons le tour du village, passons à l’Office de Tourisme, mangeons des boulettes de sanglier au vinaigre et mettons le cap sur la forêt de Saou pour une superbe balade annoncée de deux heures et demie que nous torchons en deux heures d’un bon pas. Il fait beau et nous marchons en sueur. La vue est belle sur le synclinal perché le plus élevé d’Europe. Nous prenons quelques photos par les rares trouées que la végétation nous laisse sur le panorama.
Bubu est au repos, il lui reste un mois de grossesse. Nous sommes toujours à l’affût d’un appel de sa part, car la fin de grossesse est incertaine et les sages-femmes se contredisent sur le terme.
Retour à Puy-Sin-Martin où nous prenons un autre emplacement. Nous passons au super-U pour acheter jambon et fromage en vue de la préparation des sandwichs de demain pour la ballade de 5 heures sur les crêtes dans la forêt de Saou.
Photos 461-2022 à 2029








Dimanche 23 septembre 2012.
Bonne nuit à Puy-Saint-Martin.
Forts de notre expérience de balade de la veille (2h30, 7 km, 200m de dénivelé), nous décidons d’entamer celle de 5h, 623 m de dénivelé, 11 km. Nous partons par l’arrière du parking du sable blanc et entamons rapidement une montée sur un chemin confortable et large. Mais la montée s’accentue rapidement et le chemin, de large devient étroit, de confortable devient caillouteux. Nos godasses ne sont pas confortables. Nous devons placer des pansements aux talons d’Achille. Nous prenons rapidement de l’altitude et constatons que notre entraînement de la veille ne vaut absolument rien. Certes quelques km en plus ne nous effrayaient pas, mais le dénivelé prend tout son sens. Nous sentons les muscles, tendons et ligaments qui s’échauffent et menacent nos corps meurtris de représailles. Qu’importe, nous persévérons et arrivons, non sans peine au Petit Pomerolle. La vue est vraiment très belle. Dommage qu’il n’y ait guère de soleil et que la brume gâche les possibilités de photos. Nous faisons une pause pour le casse-croûte préparé avant de partir et composé de sandwichs garnis. Contrairement à la veille, nous sommes partis avec un sac à dos et de l’eau. Mais à ce stade du premier tiers de la balade, nous aurions déjà bien avalé la maigre petite bouteille emportée. La suite est une montée encore ardue. Nous sommes piégés et contraints de subir nos souffrances. Le pas se fait plus lourd, mais nous avançons en rigolant de notre calvaire choisi. Pas d’autre sommet avec un joli panorama. Les sous-bois de charmes sont majestueux, car non exploités depuis de très nombreuses années. Les arbres morts jonchent le sol montrant que la forêt effectue elle-même sa sélection naturelle. L’environnement est de qualité, mais nous sommes étonnés de ne voir et d’entendre que de très rares oiseaux.
Nous trouvons maintenant le chemin de la descente, mais nos espoirs de soulagement dans cette marche forcée sont vains. En effet, l’effort constant pour choisir l’emplacement du pas en vue de ne pas glisser est constant et demande des efforts des genoux permanents. Les talons d’Achille restent malmenés. Il nous semble que notre salivé s’épaissit au point de ne plus nous désaltérer. Nous faisons une pause à un arrêt pique-nique et terminons ce que le glaçon admet de nous délivrer comme eau dans notre petite bouteille.
L’arrivée à la chariote après moins de cinq heures de marche est considérée comme un heureux soulagement. En moins d’une demi-heure, nous nous enfilons deux litres d’eau. Une bonne douche nous semble salutaire.
A l’avenir, nous serons plus réservés.
Retour à Puy-Saint-Martin où nous passons la nuit pour la troisième fois.
Photos 462-2030 à 2032





Lundi 24 septembre 2012.
Nuit agitée par des orages violents, avec pluie diluvienne et tonnerres de proximité. Le sommeil a été agité. Nous avons dû refermer les écoutilles. La pluie s’est calmée au matin laissant en matinée de gros nuages  alternant avec de petits coins de ciel bleu. Nous mangerons sur place pour reprendre la route tout doucement vers nos pénates, dans la crainte que les orages aient été aussi violents à domicile et n’aient à nouveau inondé la maison ou raviné le chemin de Chabrières.

mardi 26 juin 2012

2012 Grèce

Ce mardi 22 mai 2012 nous prenons la route vers la Grèce aux alentours de 9h30 sous la pluie soutenue, direction la boulangerie Marie pour acheter des pizzas et la halle aux légumes pour des fraises. Lors de cet arrêt, nous constatons une entrée d’eau au niveau du lanterneau principal. Directement, nous prenons l’option de nous rendre à l’Atelier de Provence à Lapallud non loin. Après quelques tergiversations, le patron accepte à 10 h d’effectuer l’intervention immédiatement. Il faut dire que le bateau est réservé pour la traversée d’Ancone en Italie à Igoumenitsa en Grèce. Nous patientons dans l’atelier en faisant les cent pas. Le mécano force la pas. Fin de l’intervention à 11h45.
Nous reprenons la route par Valence. A midi, nous dérogeons à la sacro-sainte règle du croque-monsieur du premier jour que nous remplaçons par les pizzas de chez Marie. Excellentes. Arrivons au col de Fréjus où nous prenons notre premier frisson à la lecture du montant réclamé pour la péage : 51,50€, rien que ça. Juste avant d’arriver à notre bivouac, nous ferons le plein de la chariote à 1,697 € le litre : 96,29€
Au bivouac à Bergamasco (Piémont), nous garons la chariote et sommes accueillis en français parfait. La nuit est gratuite si nous partageons la table d’hôtes à 25€ le menu, sinon 5€ par personne et par chariote, soit 15€ la nuit, services inclus sauf électricité à 10€ !!!

Mercredi 23 mai 2012.
Nuit excellente et particulièrement calme. Nous prenons la route vers 9h30 après avoir oublié de prendre la photo du stationnement. Route monotone, de très longs travaux sur l’essentiel du parcours. La consommation s’en ressent dans le bon sens.
Durant les quelques percées du soleil, la température monte dans l’habitacle. Nous enclenchons la clim et après quelques minutes constatons qu’elle est toujours en panne malgré le diagnostic contraire du garage Fiat avant de partir. Nous verrons si nous trouvons un garage Fiat en Grèce pour une tentative de recharge de gaz.
Nous arrivons à Ancône vers 17 heures. Le parking est payant dans sa partie haute avec services, et gratuite dans sa partie basse le long de la route. Le parking ressemble plus à un champ mortuaire de camping-cars qu’à autre chose .Les véhicules paraissent abandonnées, vieux, mal entretenus, délabrés. Nos ZAMIS voisins sont français et nous leur tenons un brin de causette. Ils partent en Grèce par le même bateau que nous demain.
Photos : 333 Bivouac Ancône.

Jeudi 24 mai 2012. 
La nuit a été particulièrement calme malgré la proximité de la route. Nous sommes relax et attendons patiemment l’heure d’aller vers le port. En attendant, nous vidangeons gratuitement sur l’aire en contre-haut. Nos voisins en font de même.
Nous arrivons au port et prenons au guichet les billets que nous avions réservés par téléphone, sans aucune difficulté. Nous attendons sur le parking, lorsque le doute nous prend en voyant les autres véhicules s’en aller alors qu’il est trop tôt. En réalité, le quai 16 sur lequel nous devons embarquer ne se trouve pas du tout à cet endroit. Nous sortons du parking du port et nous dirigeons selon les panneaux que nous semblons comprendre, pour, ouf ! arriver à bon port (sans jeu de mots) après quelques carrefours douteux. L’embarquement a lieu assez rapidement et les employés du bateau nous guident dans le stationnement. Nous nous retrouvons en fond de ligne à l’arrière du ferry, prêts à tomber à l’eau à la moindre houle. Mais fort heureusement la mer est calme. Ce qui ne nous empêche pas de prendre des précautions et d’avaler une petite pilule contre les maux du voyage. Les moteurs s’enclenchent et le ferry quitte le bord. Les moteurs ronronnent tant et si bien que les vibrations s’en ressentent fameusement. Nous devons être juste au-dessus de la salle des machines. En plus des vibrations et du bruit, une déformation élastique de la structure fait bouger la chariote comme un petit tangage répétitif. Rien de bien puissant, mais à l’intérieur, nous avons plus le sentiment d’être dans un train de nuit que sur un ferry. Nos ZAMIS sont un peu plus loin, mais viennent nous rejoindre pour nous inviter à l’apéro dans leur chez eux. La discussion tourne essentiellement autour d’un procès gagné sur un procès-verbal dressé pour cause de stationnement devant un panneau illicite.(ph 334-337)
La nuit est bruyante, mais nous arrivons finalement à trouver un peu de sommeil entrecoupé…
Photos 334 - 337



Vendredi 25 mai 2012.
Arrivée à 8H grecques. Quelques minutes seulement pour débarquer. Le restant du fret part pour l’étape suivante. Nos ZAMIS nous informent qu’ils n’ont pas chargé la carte de la Grèce dans leur Tomtom avant de partir. Ils devront rouler à la carte.
Nous nous rendons sur un arrêt le long de l’eau pour le petit déjeuner et la douche matinale.
Nous quittons Igoumenitsa, longeons la côte de village en village en passant par Plataria, Syvota, Parga pour arriver à Fanari – Ammoudia (ph 338-348). Nous remarquons d’étranges petites cahutes le long des routes. Entre la boîte aux lettres et le chemin de croix. Le guide vert nous rapporte que ce sont des chapelles érigées sur le lieu d’accidents n’ayant fait aucune victime, en guise de remerciement. Nous établissons le bivouac dès midi en bord de plage (ph 349-350). Lessive. Nouveau contact avec nos ZAMIS voisins, habitués à la Grèce qu’ils visitent depuis quarante ans à bord, maintenant, de leur septième camping-car (un fourgon). Ils nous conseillent en modifiant légèrement notre itinéraire vers les lieux les plus sympas, nous conseillant d’en éviter d’autres, moins attractifs. Lessive et farniente. Essai de l’antenne : hourra ! ça marche. Nous avons la télé du premier coup !
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Samedi 26 mai 2012.
Bonne nuit, mais bateaux très matinaux sur le petit cours d’eau qui longe l’aire de stationnement. Nous nous approchons de la douche de la plage pour faire le plein d’eau au bidon  souple. 25 litres pour deux jours. Economique.
Nous quittons Fanari-Ammoudia et roulons doucement vers Arta. Au passage, nous vérifions l’aire du bivouac prévue pour le soir. La route qui descend jusqu’à la plage est pentue et sinueuse. Il faut l’aborder en première. Le stationnement est gratuit dans l’oliveraie près de l’auberge le long de la plage. Nous décidons de rester là la journée, car le ciel est parfaitement dégagé. Nous profitons du beau temps pour couler une bronzette avant de manger. L’après-midi le ciel se couvre. Après un peu de lecture, nous partons nous promener une bonne heure le long de la plage. Les débris apportés par la mer sont nombreux, essentiellement des bidons, des bouteilles et surtout des caisses en polystyrène.
Le soir, nous allons dîner à l’auberge. La gastronomie locale qui nous est proposée se partage entre un choix de plats italiens ou grecs. Il nous faut un moment pour comprendre que toute l’équipe de l’auberge est italienne… Nous commandons une côte de porc à la grecque avec des frites, une salade grecque sans oignons et surprise, pensant que cela viendrait pour chacun, non, nous avons une assiette de salade, une assiette de porc et frites. Mais nous nous en contentons. Dessert, yaourt aux raisins de Corinthe frais, confit au miel citronné. Très bon. Un petit vin dont le nez était délicatement vinaigré. En cadeau, une dégustation d’accras italiens et de moussaka maison.
La météo n’est pas brillante pour demain, mais bien pour les jours qui suivent.
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Dimanche 27 mai 2012.
 Bonne nuit. En effet, la météo n’est pas bonne. Nous décidons de lever le camp pour d’autres cieux que nous espérons plus cléments. Nous vidangeons les toilettes sous les premières gouttes de l’orage, qui s’acharne et ne nous laisse pas terminer l’opération sans nous rincer abondamment. J’écourte le remplissage de l’eau car nous en avons de toute façon assez. Durant ce temps, Marianne va dire au-revoir aux tenanciers qui nous recommandent la prudence sur les routes d’une façon générale. Nous montons le croupet en première pour arriver sur la grand-route passablement couverte de flaques aux carrefours. Nous roulons vers Vonitsa que nous rejoignons pour la visite d’un joli fortin. Mais les routes sont rendues tellement dangereuses par l’orage que nous croisons pas moins de cinq accidents aux dommages matériels importants sur notre route. Arrivés sur place, nous cassons la graine : des pâtes à la sauce aux artichauts et aux tomates avec mascarpone. L’orage nous a suivis. Diantre ! Il faut patienter une bonne heure avant de pouvoir sortir. En faisant l’ascension du village jusqu’au fort, nous constatons que celui-ci est fermé, sans doute parce que nous sommes dimanche. Le panneau est en grec et en cela nous n’y comprenons rien. Il nous reste à faire la visite du port et passer le petit pont aux arches pour accéder à une charmante petite chapelle blanche, mais fermée elle aussi. Nous rentrons tôt à la chariote sans espoir pour la suite de la journée.
Surprise, nous captons le Wifi grâce à la petite antenne parabolique. Le réseau est ok et nous pouvons envoyer et recevoir nos E-mails, aller sur le net et mettre tout ce qu’il faut à jour.
En fin de journée, nous trouvons l’endroit très bruyant et il risque de l’être la nuit durant, car la placette que nous occupons est utilisée pour y faire demi-tour. De plus, au haut du talus, une autre route en côte nous apporte le bruit des accélérations de la montée. Nous allons jusqu’au bout de la plage. Il y fait effectivement très calme, mais l’endroit paraît particulièrement isolé. Nous revenons et nous nous déplaçons finalement peu par rapport à notre emplacement initial, mais plus loin après la placette sur la terre battue dans un renfoncement du mur. Nous ne serons dérangés qu’une fois durant la nuit par le camion poubelles.
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Lundi 28 mai 2012.
Bonne nuit. Plein soleil, contrairement à la veille. Nous repartons une troisième fois vers le petit pont puis à pied vers la chapelle ensoleillée pour reprendre les photos de la veille, mais sous le soleil. Au retour, nous voyons un point d’eau et en profitons pour faire le plein.
La route qui nous conduit vers le ferry pour rejoindre Patra longe la côte. Les paysages sont très beaux et c’est agréable que de se déplacer sans trop de circulation avec de telles vues sur mer. Nous nous avançons vers une petite chapelle retirée pour casser la graine. Contact avec un autochtone qui souhaiterait me raconter sa vie. J’écourte un peu…
Après-midi, nous arrivons au ferry qui part une minute après avoir embarqué sans réservation et qui nous traverse en moins d’un quart d’heure.






Sur la rive opposée, un petit fortin que nous ne visiterons pas. Puis Tomtom nous emmène par des routes plus importantes, plus loin de la mer et nettement moins agréables. Les paysages sont un peu ordinaires et nous sommes contents d’arriver à Kalamia, petite aire de stationnement non loin de quelques campings. Nous nous garons face à la mer : vue imprenable.




Après quelques jours en Grèce, nous pouvons tirer quelques observations d’ordre général :
- Les grecs sont aimables, cherchent le contact et nous abordent tous en anglais.
- On dirait que les panneaux de signalisation routière sont réalisés par un artisan local : ils ne sont pas toujours identiques et les mentions disparaissent avec le temps.
- Il est de bon ton d’emprunter la voie d’urgence pour se laisser dépasser, même si c’est interdit, même s’il y a une ligne blanche à couper.
- Aucun radar n’est respecté. Va savoir s’ils fonctionnent.
- Les limitations de vitesses sont irréalistes : exemple : pour absence de marquage au sol lors d’un nouveau revêtement : 10 km/h
- Aux carrefours marqués d’un stop, pas de ligne blanche pour savoir où marquer le stop. On le marque ou et si on veut.
- Les poubelles sont rares et inefficaces. Les coins touristiques ou non sont jonchés de débris et d’immondices les plus divers, mais surtout les plus nombreux.
- La flore est très « méditerranéenne » avec les plus beaux bougainvilliers que nous ayons jamais vus.
- L’architecture est parfaitement ordinaire : aucune trace de l’histoire, aucune vieille maison si ce n’est rarement un fortin dont généralement la visite n’est pas ou mal organisée.
- Des fers à béton dépassent de certaines maisons : il s’agit, d’une part, de montrer que les travaux ne sont pas terminés, ainsi aucune taxe n’est due. D’autre part, il est de bon ton de préparer la dot de sa fille en lui construisant son étage dans la maison.
- Les panneaux de circulation routière sont sur fond jaune même s’il n’y a pas de travaux.
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Mardi 29 mai 2012.
Nous nous réveillons sous la pluie et à une heure tardive. Il est possible de faire le plein d’eau et nous en profitons. Les toilettes attendrons encore jusqu’à ce soir, malgré quelques relents. La route ne se présente pas meilleure qu’hier. Nous profitons de la présence d’un concessionnaire FIAT pour faire réparer la clim. L’intervention dure une heure environ, temps de midi. Ils ne ferment que tardivement, et nous ne connaissons pas les heures. Coût : 61,50€. Durant ce temps, nous avons pu profiter du Wifi du garage, non protégé.
Au port de PIRGOS, rue commerçante, mais rien de beau à acheter, sinon des souvenirs qui se retrouveraient directement invendables aux prochaines puces.
Arrivée au camping DIANA (20€) près d’Olympia où nous laissons la chariote après vidange des toilettes. Le proprio, petit bonhomme de 89 ans, veut nous montrer qu’il parle parfaitement le français et qu’il connaît la culture grecque. Mais nous avons plus le sentiment qu’il nous tient la jambe. Nous allons faire un tour en ville où Marianne trouve un petit porte-monnaie en cuir puis, Ô joie ! des baklavas. Il y en a tout un choix. Nous en prenons deux de chaque. La serveuse est obligée de changer de boîte. C’est au poids. Nous craignons un peu l’addition, mais qui reste légère, plus que les baklavas. Nous en dégustons le soir même avec quelques fraises achetées en bord de route la veille. Le soir, effervescence pour tenter une liaison Skype grâce au réseau Wifi du camping, mais sans succès sur l’ordi, et sur l’I-phone. Ce sera peut-être pour une autre fois. Demain visite du site d’Olympie, site initial des jeux olympiques voici 2400 ans.
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Mercredi 30 mai 2012.
Aujourd’hui, journée forte en émotions.
Le matin, levé tôt pour nous rendre à Olympie, station des jeux olympique datant de 2400 ans et située à quelques centaines de mètres du camping. La nuit a néanmoins été agitée, la faute, peut-être, aux baklavas dégustés cependant sobrement hier soir. Avant de partir, une petite lessive s’impose. Autant profiter de l’eau du camping, qui devrait être chaude, mais les panneaux solaires attendent en vain le soleil ces jours-ci.
C’est à pied que nous nous rendons à Olympie. Entrée combinée possible avec le musée, mais nous ne prenons que le site réputé exceptionnel classé trois étoiles. Le site, d’entrée, ne montre essentiellement que des ruines. Cela, nous le savions. Des restants de colonnes jonchent le sol. Il faut beaucoup d’imagination ou l’aide de quelques rares photos sur les panneaux pour comprendre la juxtaposition des pierres délabrées par un tremblement de terre voici … longtemps. Mais ce qui est remarquable, c’est la taille des bâtiments, la dimension des blocs de pierres, des colonnes ou de ce qui en reste. Ce que nous ignorions, c’est qu’à l’époque, certains bâtiments étaient déjà construits en briques cuites.  Même si les romains ont passablement amélioré les lieux avec piscines et thermes équipés de chauffage central, c’est étonnant de voir d’aussi anciens vestiges en brique encore debout. Nous tentons de rejoindre la stèle du baron de Coubertin dont le cœur repose en ces lieux, mais sans succès. Après deux heures sur place, nous décidons de rejoindre le campement, où nous prenons le repas de midi en faisant une jonction Skype avec Bubu, puis avec Jordane, mais sans images de sa part, car sa webcam restait en rade. Mais l’essentiel était d’avoir des nouvelles.










Après-midi, nous programmons Tomtom pour qu’il nous conduise au temple d’Apollon. Ce temple a une belle réputation, car il est érigé sur les plans du même architecte que celui du Parthénon. Ce temple est toujours debout. Arrivés sur place, nous constatons qu’il est sous un auvent de toile. C’est particulièrement dommage, car il est isolé de son site naturel. Néanmoins, et même si la visite est rapide, elle en vaut la peine. Les colonnes sont magnifiques. Sa conservation remarquable.



La route continue en serpentant étroitement dans les montagnes. Nous trouvons l’environnement de qualité et profitons de rouler doucement vers la prochaine étape sans la moindre circulation. Marianne se met à la photo en tentant de saisir au passage les petites chapelles situées en bord de route et que nous n’avons à ce jour encore guère photographiées, faute au stationnement approprié. Par moment, la route se rétrécit fameusement par les buissons des bas-côtés qui ne sont plus entretenus. Par endroit, moins de la moitié de la largeur est encore disponible ; Cela nous fait sourire mais montre dans quel état de gérance se trouve la Grèce. Ce qui nous fait moins rire, ce sont les affaissements de la route. Des pans entiers sont tombés dans les ravins profonds. Des réparations sommaires ont été entamées. Par endroit, simplement, le garde-fou a été dévié suivant ainsi l’ondulation du trou béant. Plus loin ce sont des effondrements sur la route qui rétrécissent le passage. Puis voici que la route qui devenait de plus en plus étroite semble se terminer en chemin de terre. Mais non, elle continue et se transforme en voie romaine pavée de larges pierres naturelles maçonnées à joints fins.








Après être passé un petit hameau, nous retrouvons le macadam, mais pas pour longtemps. La route est étroite. Nous rencontrons un fourgon venant en face et serrons au maximum à droite coté ravin. Le passage me semble trop étroit pour le fourgon qui s’engage cependant. Pour lui laisser plus de large dans la manœuvre, nous avançons dès qu’il est à notre hauteur. Et boum, voici qu’il tombe dans le fossé. Nous restons sur place un peu plus bas pour voir s’il s’en sort seul ou s’il faut le tirer. Il s’en sort et nous reprenons la route. Avant un pont, le chemin redevient en terre battue, puis s’élargit et remonte en asphalte. Mais là, moins de cent mètres plus loin, la route est complètement coupée par un très gros effondrement. Pas moyen de passer. Juste de quoi faire la manœuvre pour faire demi-tour. Et dire que le fourgon en venait. Il aurait pu nous avertir. Marianne était folle de joie de la circonstance. Nous sommes donc obligés de rebrousser chemin jusqu’au temple d’Apollon puis de retrouver une autre route pour tenter d’atteindre notre objectif. Finalement, sur les cent kilomètres prévus de la journée, nous en aurons parcouru deux cent cinquante. Il reste à dépouiller les photos !!!
A l’arrivée, bord de mer, eau turquoise et vent du large sous le soleil. Trois ZAMIS sont venus, chacun de leur camping-car, pour se rendre compte de la petite taille de notre chariote dont on aurait mis aisément deux exemplaires dans leur gros bahut.
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Jeudi 31 mai 2012.
Soleil matinal, température clémente. Quittons Kalo Néro après le plein d’eau au bidon au cimetière. Arrivons devant la tour Eifel à Filatra. A Pylos, nous mangeons une moussaka dans une gargote pour touristes et nous faisons jeter de la citadelle vénitienne fermée à 15 h.




Reprenons la route et à Methoni, apercevons une forteresse imposante. Nous nous garons avec un peu de difficultés, mais atteignons la forteresse à pied. Le guichet est fermé, mais la grille est ouverte. Nous entrons et nous laissons séduire par le charme envoûtant de ces vieilles ruines en bord de mer.
A Koroni, nous voulons faire de même, mais le seul parking (fléché) de la vielle étant fermé, nous avons même eu des difficultés pour faire demi-tour. Passons l’étape malheureusement.
Arrivons doucement à Petalidi pour l’étape. Parking en bord de mer.
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1° juin 2012.
Lever sous le soleil. Bronzette au bord de l’eau puis regardons nos voisins italiens qui trouvent l’eau que nous n’avions pas remarquée. Ils vont aussi vidanger sur une grille d’égout en bord de ville. Les mailles de la grille sont si serrées que nous n’osons pas y mettre les toilettes. Après manger nous reprenons la route vers Messini où nous trouvons à faire le plein et vidanger. Ensuite direction par d’interminables lacets montagneux vers Ithomis. Nous regardons de loin les vestiges qui ont l’air fameux de l’ancienne cité. Mais l’archéologie ne nous attirant pas plus que cela, nous reprenons encore des lacets, toujours meilleurs. Non loin de Mystras, la pluie s’amorce mais reste brève. Nous sommes prudents, car elle provoque le verglas d’été. A Mystras, stationnement et camping interdits dans toute la région. Sommes contraints d’investir un camping pour la nuit avant de visiter la vieille ville demain s’il fait beau.
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Samedi 2 juin 2012.
Au camping, vidange, lessive, plein d’eau. Autant en profiter. Départ vers 10h en direction des monastères des Mystras étalés sur le flanc raide de la colline en trois niveaux. D’un style byzantin, ils sont sous l’égide de l’Unesco qui a financé une partie des aménagements pour le tourisme ainsi que certains travaux de restauration. Le site vaut le détour. La visite est plus pénible que les plus hauts châteaux cathares et nous sentons nos mollets et genoux. Les photos en diront plus long que nos discours pour ceux qui les auront vues.
A l’entrée du site, nous avons été accueillis par un « Bonjour la Drôme ». Il s’agissait d’un secouriste de la protection civile, français mais parfait bilingue, qui occupe sa retraite en partie sur ce site. Nous parlons un peu (beaucoup) de la Grèce et de ses problèmes actuels. Il semble bien informé et nous certifie que les grecs paient de l’impôt à un niveau supérieur à celui de la France, sauf les professions libérales qui s’en dépatouillent, que la corruption est à l’origine de l’essentiel des problèmes de la Grèce, que tous les pays voisins ont payé la dette de guerre, sauf l’Allemagne qui devait à l’époque 140 milliards d’euros. Mais aujourd’hui avec un taux d’intérêts moyen de 3%, elle devrait plus que la dette de tous les états européens réunis.








Repas de midi sur place dans la chariote sur le parking hautement perché sous la montée de la forteresse.
Nous reprenons la route sinueuse qui nous a menés jusque-là et qui est incontournable si nous voulons revoir la mer sans perdre trop de côte. Nous prolongeons jusqu’à Agios Nikolaos où nous accédons à une plage rustique en bord de village pour passer la nuit. A l’occasion d’une promenade pour visiter nos quartiers, nous nous arrêtons pour déguster un cocktail de fruits. Que ça fait du bien.
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Dimanche 3 juin 2012.
La nuit a été bonne. Mais ce n’était pas gagné, car le semblant de plage que nous occupions est le stationnement de diverses gargotes du bord de mer particulièrement fréquentées ce samedi. Mais passé 23h tout est redevenu calme.
L’étape du jour consiste à rejoindre l’extrémité sud de la presqu’île à Vathia puis à remonter de l’autre côté à Githio près de Kalivia. La route est très belle. Les lignes droites sont particulièrement rares. Les vieux villages sont nombreux. Les maisons sont très cubiques et chaque petit hameau ressemble ainsi à un fortin, chaque maison paraissant être une tourelle. De nombreuses constructions sont en cours d’exécution ou sont neuves. Elles sont bâties dans le respect du style ancien en faisant bien attention de ne pas terminer le haut des murs et à laisser quelques moellons en attente pour éviter de payer la moindre taxe sur la maison.






Marianne s’est trouvé une nouvelle passion : elle se lance dans la photo avec un style particulier reconnaissable à deux critères : l’avant plan est flou par balayage, le cadrage est aléatoire. En effet, comme les routes sont étroites et que les parkings sont rares, il est malaisé, voire dangereux de s’arrêter pour prendre des photos. C’est Marianne qui les prend par la fenêtre en roulant. M’est avis qu’il faudra trier.
Nous nous arrêtons à midi devant un très vieux village surplombant magnifiquement la mer. Nous pensions être au calme pour casser la graine, mais de nombreux autres véhicules nous ont rejoints, trouvant eux aussi la vue très belle. Nous avons même eu la chance d’avoir un car à nos côtes pendant le repas.
En milieu d’après-midi, nous arrivons au bivouac : une jolie plage de fins galets parfaitement dégagée. Nous garons la chariote les pieds dans l’eau et ne manquons pas de faire une bronzette et une baignade.
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Lundi 4 juin 2012.
Aujourd’hui, dolce Vita. Bronzette les doigts de pieds en éventail sur la plage. Plein soleil. Premier largage nature, contraints, car pas d’autres solutions. Des autochtones sont venus s’installer hier en soirée pour pêcher. Feu de camp et nuit en tente. Sans doute juste pour se nourrir.
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Mardi 5 juin 2012.
Nouveau largage avant le départ vers 9h25. Direction Monemvasia pour aller découvrir un magnifique village qui devrait être jumelé avec Les Baux de Provence. Situé derrière un rocher faisant presqu’ile, on passerait devant sans s’arrêter si nous n’étions pas renseignés. Magnifique, et le plus beau se situe certainement dans les vestiges de la vieille ville avec une église de style. Chaleur accablante. Marianne frôle le malaise, c’est dire. Mangeons dans la chariote sur place, puis prenons la direction de Plaka, petite station balnéaire du bout du monde. Une seule petite superette avec des prix d’une sensible majoration. Sur le parking un peu « kazer » nous rencontrons deux ZAMIS parigots très « Marcel ».
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Mercredi 6 juin 2012.
Hier nous avons âprement discuté de la manière d’accomplir l’itinéraire des trois prochains jours, car d’une part, il repasse sur les mêmes routes en sens inverse sur une bonne partie, d’autre part, nous n’avons pas la certitude de rencontrer des services pour l’approvisionnement en eau et pour les vidanges sur toutes les aires que nous avons recensées. Nous avons choisi d’effectuer le tracé le plus long et un bivouac avant de faire machine arrière. Cela risque de nous mettre dans une meilleure position au sujet des heures d’ouverture de certains sites. A voir donc.
Ce matin, nous partions à une heure habituelle pour une route sans heurts et sans surprises vers Metamorfosi. Nous y arrivons vers 13 heures et cassons la graine au bord de l’eau avant de nous y baigner. Après-midi relax au bord de l’eau.
Fin de journée, nos Zamis voisins nous invitent à prendre l’apéro chez eux. Nous acceptons et apportons pour la circonstance quelques biscuits apéritifs. L’Ouzo est de la partie. Photos couché du soleil à partager sur Internet.
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Jeudi 7 juin 2012.
Bonne nuit. Nous restons encore sur place la matinée pour une bronzette supplémentaire et, après le repas, reprenons la route direction d’Epidaur. En route, nous nous arrêtons à Méthana une station thermale avec une piscine à l’eau soufrée. L’odeur nauséabonde se répand dans la ville. Nous n’y restons guère que le temps de la photo.
Les gouffres de Didyma sont impressionnants. La légende les attribue à l’écrasement d’une météorite vers 1900, mais ces trous ressemblent plus à des effondrements. Le plus grand est équipé d’un tunnel avec un escalier tout peint de blanc qui mène à un palier garni d’une magnifique petite chapelle troglodytique.







A Epidaure, nous retrouvons nos Zamis quittés le matin même et c’est nous qui les invitons à partager une bouteille de vin, dernière cuvée en date, emportée pour une telle circonstance. Mais nous avions été prudents en achetant une bouteille d’Ouzo. C’est plus facile à servir à l’improviste. Le vin rosé, il faut le frapper et en chariote ce n’est pas facile. Le vin rouge, il faut le rafraichir juste comme il faut et c’est aussi délicat. Alors que l’Ouzo, pourvu qu’on ait de l’eau fraîche, c’est toujours parfait. Néanmoins, nous restons au vin rouge.
Alors que je revenais de la borne d’eau, Marianne crie : « Gros, mes chaussures ». Deux chiens vagabonds que nous avions repérés venaient d’emporter une des chaussures de Marianne. Par chance ils couraient juste en ma direction et arrivaient presqu’à ma hauteur lorsque j’entendis le cri. Un hurlement rauque adressés au jeunes chiens et, ouf ! le tour était joué. Ils se séparaient et s’égaillaient en lâchant la chaussure que je récupérais.
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Vendredi 8 juin 2012.
Les chiens se sont vengés et ont aboyé toute la nuit. Et lorsqu’ils n’aboyaient pas, c’étaient quatre hulottes qui se relayaient poussant leurs petits cris stridents chacune d’un ton différent. Le petit matin fut donc un peu pénible, d’autant que nous nous étions décidés, exceptionnellement de nous lever tôt afin d’entamer la visite d’Epidaure avant l’arrivée massive des cars. Malheureusement, certains étaient déjà là avant l’ouverture. A quelle heure font-ils lever leurs clients ? La visite du site se révélait surtout dans la visite du théâtre parfaitement conservé et pouvant accueillir 13 à 14 mille spectateurs. Par chance une guide effectuait un numéro de chant sur la piste pour montrer la qualité sonore des lieux. Pour le reste, outre le stade, il faut beaucoup d’imagination pour comprendre les lieux. Nous félicitons à ce propos les archéologues pour leur travail passionnant de reconstitution, car sans eux, il s’agirait de vulgaires tas de pierres ou de monceaux de débris de colonnes diverses. Finalement, nous n’aurons pas été dérangés par les autres visiteurs assez peu nombreux.




En partant, nous cherchons ardemment un coin pour larguer la cassette. Le liquide que nous y mettons semble périmé. Une des deux bouteilles au moins. Ce qui fait que l’odeur, amplifiée par la chaleur, devient insoutenable. Par chance nous trouvons une décharge. En Grèce, jamais moyen de savoir si elle est publique ou sauvage ! L’autre bouteille est parfumée et outre les siphons qui se désamorcent maintenant à chaque vidange de la cuve des eaux grises, les odeurs sont redevenues bonnes et supportables.
A Nauplie, nous attaquons l’ascension vers la citadelle. Il s’agit de gravir 912 marches. A l’ombre ce n’est pas rien. Mais sous le cagnard, c’est encore une autre affaire. Cette citadelle vénitienne qui semble médiévale ne date cependant que du 18° siècle. Il s’agissait de sept châteaux autosuffisants reliés par des galeries dissimulées. L’une des réserves d’eau est impressionnante et peut contenir un volume de l’ordre de 700 m3. Mais comment est-elle remplie ? Certains puits sont répartis, mais il n’est pas possible d’en distinguer le fond. A l’intérieur de la citadelle, les marches sont encore nombreuses, car elle suit la pente du terrain. Les mollets, les quadriceps, les genoux s’en ressentent. Mais la vue en vaut la peine, la visite est de toute beauté, et ici au moins, il ne faut pas beaucoup d’imagination pour se représenter les lieux comme jadis. Arrivés au sommet nord, nous constatons qu’il y a une autre entrée qui donne sur un parking accessible en chariote. Bonjour. Nous reprenons la descente moins péniblement que la montée mais avec grande prudence. Les jambes flageolent. En bas, nous nous dirigeons vers la ville où nous avalons goulument un jus d’oranges pressées et avalons une salade de poulpe et une salade grecque à la Féta. En quittant les lieux, nous passons, non sans nous arrêter devant un glacier artisanal. C’est ça les vacances.









Comme le parking n’est pas exceptionnel et qu’il est encore tôt, nous reprenons la route en direction de Corinthe l’ancien. Le stationnement se fait chez un particulier qui a aménagé son jardin pour recevoir une trentaine de camping-cars. Eau, douche extérieure, intérieure, wc, électricité, vidanges, … pour dix euros. A peine arrivés, notre hôte nous explique la situation, mais surtout nous invite à boire un café. Je ne connaissais pas le café grec. Mais il semble en tous points identiques au café turc. Le poêlon est le même, et en le buvant, il faut absolument serrer les dents et ne pas incliner la tasse trop fort, car il restera au moins un centimètre de marc. Le café est servi accompagné de deux figues au sirop. Je déguste la première, très sucrée et y trouve un goût secondaire, étrange, comme un parfum d’herbe, de Chartreuse, quelque chose comme ça. Comme Marianne avoue à notre hôte qu’elle ne boit pas de café, il se lève pour aller lui chercher autre chose. Pendant ce temps, Marianne goûte une figue. Et fort heureusement, en l’absence de notre hôte. Car sa tête se met d’un coup à grimacer, ses yeux à loucher et son coup à se tendre à faire ressortir tous ses tendons. La figue, assurément, ne lui plaît pas. Je mange donc subtilement et rapidement la sienne. J’ai juste le temps de la mettre en bouche que notre hôte revient avec quatre abricots de deux variétés différentes, les yeux rieurs du plaisir qu’il est certain de nous apporter. Mais les abricots ne sont pas mûrs. Et la dégustation n’est qu’un calvaire de plus pour Marianne qui doit bien les finir cette fois.
Toujours pas moyen de se connecter à Internet malgré quelques réseaux non protégés, mais faibles.
Il fait chaud. Nous profitons de la douche, à peine rafraichissante. Mais ça fait du bien d’avoir un flot d’eau autre que le pipi de notre chariote.
Lessive et étendage.
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Samedi 9 juin 2012.
Nous nous dirigeons vers le site de Corinthe antique à quelques centaines de mètres. Mais la vue extérieures de ces alignements de pierres nous suffit grandement. Nous laissons la vue en détail et de près aux amateurs d’archéologie que nous ne sommes pas. Par contre, sur les hauteur de la colline la forteresse militaire (en ruines) de l’Acrocorinthe retient tant notre attention que nous la visitons. Les mollets n’étant toujours pas remis des 912 marches, ils se font ressentir une fois de plus. Le cagnard est de la partie. L’ombre n’est nulle part. Le site est vaste et réparti sur plusieurs sommets que nous devons gravir pour la découverte. Il aurait été bon d’emporter un peu d’eau, ce que nous ne faisons jamais, à tort. Nous apercevons au loin l’entrée du canal de Corinthe percé en ligne droite à la fin du 19° siècle sur 6,5 km. Nous nous y rendons et comme sur les photos, nous pouvons constater qu’il est creusé au fil à couper le beurre. Les parois, à peine obliques, sont parfaitement rectilignes. Nous regardons passer deux bateaux regrettant de ne pas voir de gros tonnages tirés par des remorqueurs.




La pointe de Iraio de Pera abrite un phare. Nous nous y rendons pour la vue et quelques photos souvenir. Pour reprendre la route, un peu longue et monotone jusque Delphe. Nous arrivons ainsi au camping Delphi où nous prévoyons deux jours pour faire le point, profiter d’internet et faire les mises à jour. Il est très probable que nous laisserons la visite de Delphe et de ses vieilles pierres pour une autre fois.
Température minuit ext :32°8  int : 30°5
8h30 Ext :25°2  Int :26°
Photos 953 – 995



Dimanche 10 juin 2012.
Comme dit, nous restons au camping aujourd’hui et en profitons pour sauvegarder et traiter les photos, mettre les titres, se connecter à Internet, prendre les mails, etc. Mais surtout profiter de la piscine sous les rayons ardents du soleil.
Nous sommes trois pelés au camping, ce qui nous laisse de la place et du calme. Mais cela ne doit sans doute pas faire les affaires du tenancier.
Photos 996 - 999




Lundi 11 juin 2012.
Le matin, le plein d’eau, les vidanges des eaux usées et des toilettes sont effectués et nous passons pour régler l’addition du séjour au camping. Puis, nous prenons la route vers le monastère de Osios Loukas. Vide depuis 1996 il semble être sous l’égide de l’UNESCO également. Il est charmant, pas très grand et quelques prêtres barbus y font encore régner l’ordre. Ainsi des panneaux à l’entrée obligent à la tenue correcte, à savoir épaule et jambes couvertes pour les femmes, pantalon long pour les hommes, pas de débardeur. Les photos parlent plus que nous ne pourrions brièvement le décrire. Deux cars nous précédaient, mais nous n’avons pas été gênés par les visiteurs.








L’étape qui suit est longue, passe par des paysages qui ne sont pas enchanteurs et de plus la chaleur est écrasante. La clim ne nous apporte que 30°C dans l’habitacle. Nous tentons –et réussissons- d’améliorer notre sort en plaçant la ventilation sur « recyclage » ainsi l’air boucle dans l’habitacle et se refroidit un peu mieux.
Nous arrivons à Cala Nera, petite station balnéaire et, sur les conseils puisés à la lecture d’un blog d’un camping-cariste, nous nous enfonçons le long des plages et trouvons une petite place entre quelques barques échouées, juste en bord de mer. L’endroit n’est ni de rêve, ni idéal, mais il faut savoir que l’étape connue la plus proche est à une centaine de km. Nous restons donc là ce soir.
Quelques pas pour nous dégourdir les jambes nous entraînent devant les tavernes et nous ne résistons pas au plaisir de déguster un jus d’oranges fraîchement pressées. Au Portugal, un tel jus coûtait 0,50€. Ici, 4€. La vie n’est pas du même niveau. Nous nous en rendons compte dans toutes les boutiques.
Photos 1000 - 1054



Mardi 12 juin 2012.
 Excellente nuit, malgré la précarité de l’emplacement. La mer s’est calmée par absence de vent durant la nuit.
Aujourd’hui, nous avons prévu d’accomplir une longue étape technique, tellement longue que nous optons pour l’autoroute. Mais nous déchantons rapidement. En fait d’autoroute, elle n’en a que le nom. Nids de poules, absence de traçage au sol, traçage erroné, ancien traçage de travaux toujours visibles, entrées et sorties dangereuses. Bref, route stressante. En fin de journée, nous ne trouvons pas le point de chute prévu. Nous aboutissons dans un quartier résidentiel visiblement interdit au camping de tout poil. Nous poursuivons un peu le long de la mer et finissons par repérer quelques amis parfaitement situés sur une plage merveilleuse. Nous les rejoignons aisément. La place est vaste, le sable fin, la mer calme et chaude. Que faut-il de plus ? Par chance, nous avons pu vidanger les toilettes dans les wc de l’autoroute et nous avons encore assez d’eau pour quelques jours. Il nous manque juste un peu d’eau à boire. La réserve n’annonce plus que six litres en bouteille. Les douches de la plage ne sont malheureusement pas alimentées en cette saison et la taverne à proximité est toujours fermée. Nous entamons par le positionnement de la chariote. Le sol n’étant pas parfaitement de niveau, nous attendons qu’une voiture veuille bien dégager pour prendre sa place ; ce que nous faisons dans un délai assez rapide. Il en reste deux qui finissent par partir. Nous sommes ravis d’avoir ainsi une belle vue sur mer. Le soir, nous apercevons une espèce de scarabée. Mais éléphantesque. Il n’en faudrait pas beaucoup pour rassasier un régiment. Voir photos 1056 et suivantes.
Photos 1055 - 1059




Mercredi 13 juin 2012.
Le matin nous déchantons rapidement, car la vue n’est pas imprenable. En effet, deux camping-cars arrivent et nous bouffent la vue en un clin d’œil. Ils se font d’ailleurs remontrer par le voisin d’en face qui leur dit toute leur indélicatesse de se coller ainsi à nous. Un peu plus tard, voyant qu’il n’y a pas d’autre emplacement meilleur, nous nous avançons et nous décalons à gauche ce qui nous contraint à rectifier le niveau.
Sur la plage, il n’y a qu’un seul parasol en palmes que nos Zamis ont réquisitionné. L’ombre est rare pour ne pas dire absente. Nous allons deux fois au bord de l’eau durant la journée, mais le soleil est si fort qu’il faut vraiment être prudent. Nous ne nous attardons guère.
Notre Zami René nous propose de faire un tour en bateau. Il possède en effet un petit kayak gonflable à deux places. Comme il ne tient pas en place (René) il est content de pouvoir partager un peu son temps avec un Zami (moi). Nous longeons la côte et découvrons de magnifiques rochers, un œil dans la roche (trou qui laisse passer l’eau sous le rocher) ainsi qu’une grotte peu profonde, mais navigable, peuplée d’une colonie de chauves-souris.
L’après-midi, le Zami René me réinvite à aller jusqu’à l’île en face, juste un peu trop loin pour y aller seul à la nage. Nous gréons donc son kayak et en avant. Il me prête, comme la veille, un masque et un tuba (j’ai oublié les miens !). Et sur place, nous piquons une tête. Les rochers forment comme des failles au fond de laquelle nous trouvons… un écran d’ordinateur !. Pour le reste, peu de poissons, sinon des bancs d’anchois.
Nous les invitons le soir à l’apéritif et partageons un peu d’Ouzo et du rosé emporté pour l’occasion.
Photos 1060 - 1128








Jeudi 14 juin 2012.
Ce matin, nous avons pris pace les premiers sous le palmier (parasol) en précisant à nos Zamis qu’ils pouvaient nous y rejoindre, les tickets n’étant pas obligatoires.
Je parcours le sommet de la falaise en bord de mer, celle parcourue en kayak la veille. La vue est belle, mais les broussailles m’empêchent de prolonger. N’empêche, peut-être quelques belles photos.
Bronzette, puis apéro. Ce soir ce sont nos Zamis qui nous invitent, mais à notre table car la leur est bancale.
Une camionnette s’arrête à notre hauteur pour demander à tous les camping-caristes de se regrouper d’un même côté, car des touristes vont arriver à l’auberge pour une soirée animée. Et en effet, en soirée, un car s’arrête sur la route. Les badauds descendent le chemin à pied jusqu’à l’auberge face à nous. En soirée, au programme musique grecque, mais de qualité. Un orchestre folklorique anime l’auberge avec une sono puissante dont nous profitons sans faillir. Jusque tard dans le nuit, nous nous laissons bercer au rythme du sirtaki.
Photos 1129 - 1153



Vendredi 15 juin 2012.
Il fait très chaud, nos voisins sont peu sympas. Nos Zamis s’en vont. Nous faisons de même et reprenons la route pour une nouvelle étape technique en direction des Météores. La route n’est pas très jolie. Nous roulons beaucoup (trop), mais c’est un mal nécessaire.
Nous arrivons à Vergina et nous arrêtons selon un code GPS ; mais la description des lieux n’est pas celle que nous en avons. C’est effectivement un grand parking spacieux, il y a beaucoup de place et est au bord du village. Il n’y a cependant ni eau ni gardien. Nous émettons quelques doutes. Au journal sur la Une on parle des pillages dans les sites archéologiques de Grèce. Le reportage porte précisément sur le village de Vergina. En effet, les ruines et les fouilles ne sont plus gardées. Les pilleurs arrivent à mettre facilement la main sur des pièces admirables en or.
Vers 21 h, un petit camion vient anormalement enlever le container poubelle. Il est vendredi et nous pensons que la place pourrait recevoir de la visite cette nuit. Aussi, nous choisissons de déménager et de rechercher l’autre parking. C’est fait en quelques minutes. Nous entrons dans une grande cour asphaltée fermée. Le gardien nous accueille. Il y a de l’eau. Tout rentre dans l’ordre. Mais la nuit nous laisse les chiens des voisins et nous n’avions pas remarqué le soir que nous nous installions à côté du poulailler. Comme de bien entendu, sans jeu de mots, il y a au moins un coq. Et il chante dès l’aurore.



Samedi 16 juin 2012.
Seconde journée étape. Juste en début d’après-midi, nous changeons subrepticement de décors. Nous arrivons près des monts qui abritent les monastères des Météores. Remarquable.
En arrivant au camping, le réceptionniste nous offre un bonbon et un plan-poster pour nous guider lors de la visite des monastères des Météores. Nous profitons du camping pour faire la lessive et réaliser une connexion internet.
Le soir nous osons nous offrir une grillade mixe au restaurant du camping. Copieux. Dessert offert. Le vin de Pays est très … pays !
Demain, les Météores sous la chaleur accablante promise. A voir.
Dimanche 17 juin 2012. Ici aussi, il y a des chiens et des hulottes la nuit ! N’empêche, nous avons dormi du sommeil du juste.
Ce matin, nous allons faire un tour de reconnaissance à pied. Mais les voies se perdent en petits chemins creux, qui, soient se terminent sur un rocher rond, soit dans la broussaille. La chaleur est accablante. Nous sommes partis au pied levé, sans bagage et sans eau. Finalement, nous trouvons un chemin pavé de gros galets ronds que nous entamons. Il monte franchement et une fois entamé, nous ne nous résolvons pas à faire demi-tour. C’est donc toute l’ascension vers un sommet de Météore que nous entamons. Les mollets et les cuisses se rappellent rapidement les 912 marches de la citadelle. Mais le spectacle en vaut la chandelle. Les roches de pouding (c’est le type de pierre) font plusieurs centaines de mètres de hauteur avec les parois vraiment à-pic. L’effet vertical est garanti. C’est impressionnant. Le petit chemin que nous empruntons caracole entre ces rochers dominants. Finalement, nous aboutissons au sommet garni d’un monastère. Nous n’avions pas pensé y arriver aujourd’hui. Notre tenue n’est pas adaptée, car les femmes ne peuvent pas être en épaules nues ni pantalons, les hommes pas en débardeur ni en short. L’ascension a duré près de deux heures. Nous nous avançons. Le monastère, petit, austère, carré, se laisse approcher par un étroit escalier creusé dans la roche. Il date du 14° ou 15° siècle. Le droit d’entrée est de deux euros seulement. On nous laisse visiter dans notre tenue estivale avec un foulard pour Marianne. Les photos parleront d’elles-mêmes, bien que, dans certaines salles, elles soient interdites.
La descente nous rappelle qu’en plus des muscles, nous avons des tendons et des ligaments aux genoux et dans les jambes.
En arrivant au camping, nous ne pouvons pas nous empêcher de prendre une collation bien fraîche et réparatrice en terrasse.
L’après-midi, nous profitons de la piscine et d’internet.
Comme repas le soir, nous allumons un barbecue dans les installations du camping et faisons cuire trois cuisses de poulets aux épices. Mhmhmhmhm !!!
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Lundi 18 juin 2012.
Ce matin, lever de bonne heure, car il s’agit de prendre le bus qui passe une fois le matin, une fois l’après-midi. Il nous emporte sur les hauteurs voisines de celles que nous avons parcourues la veille. Il y a plusieurs monastères accessibles. Le bus nous dépose un peu plus bas qu’attendu en vertu de travaux sur la route. Nous continuons à pied. Le monastère est juché sur un promontoire. Sa position est volontairement isolée, comme celle de tous les autres d’ailleurs. Il y a du monde. Des chinois, des japonais, des anglais, des autrichiens, des grecs… C’est un peu dommage de visiter avec tant de monde, mais il faut faire avec. Les lieux devraient être magiques et enchanteurs. Mais dans le méli-mélo des commentaires des guides touristiques, nous ne trouvons pas la sérénité attendue. Dommage.
Nous faisons la visite d’un autre monastère que nous rejoignons à pied. Les conditions sont les mêmes. Il faut ruser pour prendre des photos en dehors des afflux de touristes dont nous faisons d’ailleurs partie.
Après la visite, nous reprenons la descente à pied. Nous ne croisons et ne rencontrons personne. Le petit chemin étroit est visiblement peu emprunté. Nous partageons notre chemin avec de nombreuses tortues. Il fait toujours aussi chaud et nous nous régalons une nouvelle fois en arrivant à l’accueil du camping.
Au village, nous avons remarqué une fois de plus un amalgame particulièrement important d’agrafes sur des poteaux en bois. Nous avions déjà remarqué cela à plusieurs reprises. L’amalgame est tel que la couche d’agrafes peut prendre plus d’un cm d’épaisseur à hauteur d’homme. Le poteau est en réalité utilisé comme affichage pour les avis mortuaires !


Aujourd’hui arrivage massif de Hollandais au camping. Il doit s’agir du débarquement d’un bateau car ils ont tous le même adhésif collé sur le pare-brise.
Après-midi, piscine… Nouvel arrivage. Mais qui reconnaît-on ? Notre Zami Marcel du 78 rencontré à Plaka. J’enfonce ma casquette !
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Mardi 19 juin 2012.
Un fois de plus, nous nous levons de bonne heure en vue de visiter deux monastères parmi les six accessibles au public. Il faut un peu jongler, car ils n’ouvrent pas tous les jours et pas tous aux mêmes heures. A l’arrêt du bus nous rencontrons nos Zamis très Marcel. Ils nous demandent d’où nous venons et ce n’est que lorsqu’ils entendent notre réponse qu’ils se rendent compte que nous nous sommes déjà rencontrés. Ils nous disent qu’ils vont voir les deux plus grands monastères et nous montons donc dans le bus ensemble. Nous descendons cependant un arrêt avant eux car nos chemins ne seront pas identiques (ouf !) Ce n’est qu’une fois descendus du bus que nous réalisons qu’un des deux monastères qu’ils veulent visiter est fermé aujourd’hui…. !!!
De notre côté, nous nous régalons vraiment de ce site merveilleux par son côté naturel et exceptionnel, d’autre part par la situation haut perchée des monastères d’exception. Ils sont classés par le guide Michelin selon quelques étoiles, pas tous identiques. C’est vrai qu’il y a des différences de tailles et de décorations, mais tous valent vraiment la peine. La visite du site vaut le voyage à lui seul. Nous avons eu la chance de visiter le deuxième en l’absence de cars de touristes. La visite était nettement plus sereine. Nous sommes restés un moment sur une terrasse à contempler le paysage en écoutant de la musique liturgique grecque. Ce qui nous a décidés à acheter deux cd.
Le retour, à pied s’effectue toujours sous les rayons ardents du soleil très présent. Je poste la casquette en permanence au soleil, car, comme au Portugal, j’ai eu chaud au front et j’en garde quelques traces.
En arrivant, une fois de plus, nous sommes contents de trouver du Fanta frais au bar de la réception. Il n’y a plus qu’un seul Fanta Orange. Il faudra prendre un citron pour subsister.
Après-midi dolce Vita à la piscine.
Pas moyen d’expédier les E-mails préparés avec les photos. Nous envoyons le texte uniquement.
Mercredi 20 juin 2012. Normalement, nous devions partir ce matin, mais il reste un monastère à visiter. Nous prenons encore une fois le bus et nous nous avançons un peu plus par la route puisque le bus n’accède pas à cette voie. Nous profitons de faire quelques photos panoramiques, dont une avec cinq des six monastères réunis. Comme hier des sœurs voilées nous accueillent et surveillent de près que les vêtements postés soient « corrects ». Une grande partie de ce monastère St Stéphano ne se visite pas et nous restons un peu sur notre faim.
Retour et aprem comme les jours précédents.
















Jeudi 21 juin 2012.
 Après une dernière lessive au camping, nous mangeons sur place, vidangeons puis passons par l’accueil pour récupérer la carte d’identité et régler la note des cinq nuits. Tout le monde est chaleureux. Nous sommes ravis de l’accueil qui nous a été fait. Au moment du départ, je veux payer par carte. La maman me dit qu’elle ne prend pas la carte. Je n’ai pas assez dans mon portefeuille pour la payer. Sur le temps que Marianne la fait patienter, le retourne dans la chariote et ouvre la cache pour reprendre un peu de liquide. Mais angoisse en pleine cagne : plus moyen de la refermer. C’est finalement au quatrième essai, en pleine sueur, que j’y parviens. Le temps de rejoindre la réception et de régler, nous sommes partis. Mais Marianne a reçu quelques cadeaux, dont un très beau livre sur la Grèce, en Anglais.
Une fois Tomtom programmé, nous prenons la route. Mais ce vilain nous joue un mauvais tour. Sans prévenir, il nous fait monter sur la nouvelle autoroute payante. Au premier péage, nous avons un espoir d’échapper au péage, car les cases des prix sont vierges. Mais non, il faut s’acquitter. Nous prenons la première sortie, mais Tom ne reconnait pas la route et nous invite à tout moment à faire demi-tour pour rejoindre l’autoroute. Finalement nous nous enfonçons sur une route un peu dégradée, montrant de forts risques d’éboulements et nous avons l’impression de rouler dans la Pampa. Voici sans doute une demi-heure que nous n’avons plus vu de véhicules. Soudain, à la sortie d’un virage de montagne, au milieu de la route, se trouve … un ours. Alors, en effet, ce n’est peut-être pas la Pampa, mais c’est tout de même sauvage… !!! Nous nous sommes avancés, mais il s’est enfuit rapidement. Nous l’aurons vu entre dix à quinze secondes, juste de quoi bien le distinguer.
La route continue, pas très folichonne. Les paysages sont relativement jolis et nous en profitons. Un peu avant 18h nous arrivons à notre camp de base de Kastrocikia que nous avions déjà fréquenté à l’aller. Nous comptons y rester trois nuits avant de reprendre le bateau.
Le soir, nous passons à la taverne manger un spaghetti carbonara, tant vanté par le patron. Bon et très italien.

                          

Vendredi 22 juin 2012.
 Ce matin, comme tous les jours, Marianne prend sa douche pendant que je fais la vaisselle. Comme il faut économiser l’eau au maximum, c’est une vaisselle proche de l’humidité plus que des grandes eaux que nous réalisons chaque jour. Ce matin, je m’étonne de ne pas avoir d’eau chaude, mais me dit que j’en ai peut-être tiré trop peu et qu’elle n’a pas eu le temps d’arriver. Quand Marianne a fini sa douche, je prends le relai mais constate qu’en effet, je n’ai pas d’eau chaude. Le boiler se met en sécurité. Après ma douche je tente d’inverser les bouteilles de gaz pour passer du GPL au butane, mais rien n’y fait. Je démonte alors le filtre du gaz et constate qu’il est saturé d’huile. Je nettoie et remplace le filtre. Par chance j’en avais un de rechange. Mais la panne persiste. Le boiler reste en sécurité. Pas moyen d’avoir de l’eau chaude. Il est possible que nous finissions le séjour à l’eau froide !!!
Samedi 23 juin 2012. Anniversaire Marianne. L’eau chaude au boiler chipote un peu. Le démarrage est difficile. Le boiler se met quelques fois en sécurité avant d’accepter de chauffer l’eau. Mais ça fini par marcher.
Aujourd’hui, plage, lecture, soleil, mer. Les vacances quoi ! Midi, salade grecque ? Le soir petit resto taverne : sardines. Pas à volonté. 9 pelées sardines trop grillées. Le dessert, un fromage blanc épais avec miel, coulis d citron, d’orange et raisins de Corinthe confits. Très bon pour la troisième fois. Des campeurs montent les tentes sur la plage et campent autour d’un feu de bois. Malgré cela, la nuit est calme.

Dimanche 24 juin 2012.
 Le cheval sent l’écurie. Les vacances touchent à leur fin. Nous roulons vers Igoumenitsa, port d’embarquement. Par chance, nous trouvons une boulangerie ouverte un dimanche qui vende des baklavas. Nous en prenons quatre cartons pour offrir (et pour nous). Mais une fois mis en carton, et payés, la vendeuse nous informe que l’un d’entre eux contient de la crème et devrait idéalement être placé au frigo. Ce n’est pas possible, nous n’avons pas cette place et il fait 40°C. Advienne que pourra. Nous préviendrons les destinataires.
Arrivés au port assez tôt pour rassurer Marianne, nous allons nous enregistrer dès 18 heures, le départ étant prévu à 20 h. Mais l’hôtesse nous informe que tous les départs ont été retardés. Le nôtre est prévu à 23h30. Bonjour ! Il ne nous reste plus qu’à faire des mots croisés en attendant. Fort heureusement le hall d’attente est climatisé alors que la chariote ressemble à un sauna en plein soleil au milieu du parking. Même après le coucher du soleil, nous maintenons des températures caniculaires.
Le bateau arrive un peu en retard. L’embarquement se passe bien et nous espérons avoir la fraîcheur de l’air du large durant la traversée. Nous profitons encore de 35,5°C à minuit.

 



Lundi 25 juin 2012.
Les vibrations sont au moins aussi fortes qu’à l’aller, mais le bruit en plus. Pour trouver le sommeil ça a été bonbon. Mais Marianne a très bien dormi. Finalement si le départ a été retardé, on nous annonce au micro que l’arrivée sera retardée, pas d’autant, mais un peu plus. Nous devions arriver à 16h, on nous annonce 16h45. Mais lors du débarquement, des camions sont contrôlés et bloquent le passage. Nous descendons à 18h. Le temps de programmer Tom et nous faisons les 56 km jusqu’à l’aire prévue. Nous savons qu’elle n’est pas folichonne, puisqu’elle se situe le long de la nationale. Ce que nous découvrons c’est qu’elle est le long de la voie de chemin de fer. Les passages souterrains pour y accéder sont tous trop bas. Nous devons faire un petit détour pour trouver un passage à niveau. L’entrée est payante à 10€ et à ce prix je peux vous confirmer qu’on entend très bien le train qui passe et repasse à dix mètres de nous. Le temps de nous garer et nous allons faire un tour le long de la digue espérant trouver un bon glacier italien. Mais à notre avis, ils sont tous en Belgique. Rien en vue. Nous faisons demi-tour et rentrons au bivouac. En passant nous constatons qu’un orchestre s’installe. Il atténuera un peu le bruit de la bulle à verres proche de notre emplacement.
Une petite et nous cassons la graine avant de profiter de cette excellente nuit qui s’annonce.
Mardi 26 juin 2012. Nous nous sommes finalement endormis au son du rock des années 70 (Pink Floyd …) et réveillé fréquemment aux passages des trains grande vitesse. Mais le peu de sommeil (Marianne a dormi comme une souche) a été suffisant pour reprendre la route sous un ciel légèrement couvert.
Nous décidons d’allonger cette étape afin de nous rapprocher de chez Bubu que nous visiterons demain. Ainsi nous faisons une centaine de km en plus avant de nous arrêter dans une aire payante à la demi-journée. Pour cette raison, nous devons être repartis demain avant neuf heures. Ainsi pour la dernière nuit, nous devrons mettre le réveil.