mardi 3 juin 2014

2014 Portugal

 
Le mardi 6 mai 2014.
La chariote est prête, tout est chargé et nous sommes à l’heure. Départ, comme prévu à 8h30 en déposant la dernière poubelle au passage. Arrivé devant chez Maurice Reboul (fort heureusement pas plus loin !) Marianne constate qu’elle a oublié le repas de midi. Demi-tour et récupération rapide. Nous partons par l’autoroute en direction de Biarritz. Le régulateur de vitesse est mis à contribution et nous avançons à 105 km/h chrono. La chariote n’y est pas habituée, mais s’en tire bien avec une moyenne de 10,6 l/100.
A midi, pizza de chez Marie, pour ne pas changer.
Le soir, nous arrivons à Saint-Pee-sur-Nivelle. Malheureusement l’aire est interdite depuis aujourd’hui pour raison de travaux. Nous nous déplaçons de moins de deux km dans une aire France Passion et y gagnons au change, car le calme est de la partie. Nous profitons pour acheter un morceau de fromage qui nous régalera en apéritif.

Mercredi 7 mai 2014
Bonne nuit.
Exceptionnellement, départ à 8h30. Il y a encore de la route. La vitesse reste la même. Les autoroutes que nous empruntons dans le nord de l’Espagne sont gratuites et particulièrement peu fréquentées. Il faut sortir de l’autoroute pour faire le plein. Le carburant est moins cher qu’en France.
L’avant de la chariote est moucheté comme jamais. Le pare-brise a demandé quelques minutes pour être récupéré. Il faudra le Karcher pour la calandre et tout l’avant.
A midi, croque-monsieur maison. La routine absolue.
Vers 4h30 heure portugaise, nous arrivons à Almeida. L’aire est celle que nous avons déjà fréquentée à plusieurs reprises. Elle est occupée par sept Amis avec qui nous faisons un brin de causette pour cause technique. L’un d’eux à un robinet qui fuit et cherche un joint torique. Il semble que l’aire serait prochainement déplacée…
Faisons un petit tour dans la ville. Mais ne voyons pas grand-chose d’intéressant, sinon une ancienne voiture de pompier derrière le porche de la caserne.
Photos 3496 à 3505
 
 
 
 
 
 
 

Jeudi 8 mai 2014
Bonne nuit. Petit déjeuner et douche dans un ordre inhabituel.
Avant le départ, nous faisons le plein d’eau et les vidanges. Mais le tuyau est trop court. Nous remplissons aux seaux. Vive les seaux pliables que nous avons achetés voici peu. Un Amis vient nous voir et nous fait part de son étonnement de nous voir ainsi remplir aux seaux. Il nous informe, un peu tard, qu’il existe une autre prise d’eau plus proche, mais cachée derrière une porte.   :-c
Nous roulons calmement jusque l’aire de Penamacor (Benquerença). L’aire est spacieuse, bien fréquentée et pourvue de sanitaires très propres, et de barbecues.
Au moment de préparer le potage asiatique, Marianne constate qu’elle a oublié les raviolis asiatiques au frigo à la maison.
Un couple d’Amis rencontrés la veille arrive. Nous prenons l’apéritif avec eux chez nous. Fort heureusement, ils ont des olives, nous avons des biscuits apéro et des carottes, ce sera de quoi nous remplir un peu le ventre à la place des raviolis.

Vendredi 9 mai 2014
Le bruit de la cascade et de la résurgence était très présent. Ce qui fait que le moindre éveil se prolongeait…
Nous reprenons la route en direction de Monsanto. Ce village, surmonté d’un château, est construit sur un chaos de mégalithes de granit arrondis. Leur taille est gigantesque. Des maisons y trouvent abri. Nous y sommes déjà venus, mais c’est avec plaisir que nous faisons à nouveau le tour du village et des ruines du château. Les vues sont splendides et les blocs de granit nous offrent des vues à couper le souffle. Il fait très chaud. Marianne profite d’une pharmacie pour acheter de la crème solaire. Cela ne lui ressemble guère. Nous voulons casser la graine sur place, mais la seule gargote qui semble ouverte n’a personne à l’accueil. Nous quittons les lieux et nous arrêtons à une aire de pique-nique pour déguster des quenelles sauce Nantua. Ce choix s’est porté sur ce plat, car il s’agissait d’un des deux périmés de notre réserve… Nous devons faire table rase.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nous recherchons du Wifi pour répondre à une demande, mais sans succès depuis notre départ.
Nous reprenons la route. La température dépasse les 32°C. Tant et si bien que la clim devient nécessaire. Hier aussi, mais guère. Nous entendons, comme hier, à chaque usage de la clim, un ronflement bref suivit d’un « clac » franc. Et cela toutes les cinq secondes environ. Nous en sommes d’autant plus étonnés que quelques jours avant le départ, sachant que le circuit de clim avait une fuite que personne n’arrive à trouver, nous avons fait faire l’appoint en gaz dans un atelier se disant spécialisé. Le choix de cet atelier, faut-il l’avouer, avait été fait selon le prix attractif. Le bruit se prolongeant et cela nous semblant anormal d’autant que la température de l’habitacle ne se réfrigérait guère, nous profitons d’un zoning industriel pour rechercher un garage Fiat. Nous y trouvons toutes les marques possibles, mais pas Fiat. VW nous informe que la marque a fermé sa concession,  mais nous donne les coordonnées d’un artisan spécialisé en clim se trouvant à proximité. Nous trouvons sans mal et notre artisan, sympa, nous reçoit sans délai. Il nous explique que ce bruit peut être provoqué tant par un manque que par un excès de gaz. Il m’interroge pour savoir ce que je sais de la dernière intervention. Je lui dis que l’artisan (nord-africain) est intervenu avec un appareil automatique et que j’ai vu qu’il avait mis 750g de gaz. Alors, il me montre une fiche signalétique à l’avant de la chariote sous le capot qui montre qu’il faut mettre maximum 500g de gaz dans ce modèle. Il fait une intervention complète, remet de l’huile pour le compresseur et nous demande 60€. Le bruit a cessé et nous repartons l’esprit tranquille.
Nous arrivons à l’aire de Vila Velha De Rodao très bien aménagée. Un Ami ayant vécu deux ans à Donzere nous précède. L’aire est bien aménagée, mais un ronronnement intermittent fuse d’un petit bâtiment à proximité. En profiterons-nous la nuit ?
 
Samedi 10 mai 2014
Finalement, le ronronnement ne nous a pas gêné, la nuit qui fut bonne.
Mais la journée est dominée par la guigne… Nous empruntons une route déformée et il nous semble que la chariote est autant secouée que si nous roulions sur les tôles ondulées africaines. Au bout d’un moment, Marianne s’exclame : » Le vélo ! ». En effet, il n’était plus à sa place. Le support du vélo avait un assemblage en T qui avait lâché. Fort heureusement, nous avions emporté moulte cordes, courroies et « tapes » des plus divers. Et à l’aide d’une sangle, j’ai pu effectuer une réparation de fortune qui devrait tenir jusqu’au retour. Le tandem est sauf à ce jour !
Mais ce n’est pas fini ! Avant de partir, nous avons été invités, comme tous les trimestres, à mettre à jour les cartes de Tomtom. Or les prix de ces mises à jour ont considérablement augmentés. Pour cette raison, et estimant que les routes ne changent pas toutes du jour au lendemain, j’ai pensé que nous pourrions nous en passer. Certes, dans la généralité, c’est vrai. Mais dans le détail c’est autre chose. En effet, depuis peu, le Portugal a décidé de faire payer les autoroutes. Mais comme Tomtom ne le sais pas encore, lorsque nous programmons un parcours « sans autoroute » cela veut dire pour lui « sans route à péage ». Donc pour le moindre parcours, il nous envoie sur l’autoroute. Ce que nous refusons certes, mais alors il faut rectifier le parcours à la carte et nous perdons ainsi tout l’avantage de l’usage d’un GPS.
Mais ce n’est pas fini. Nous visitons la ville de Tomar, enfin le centre historique. Nous avions déjà visité le couvent du Christ, visite  exceptionnelle. Le vieux centre vaut la visite, mais pas le détour. Dans l’après-midi, nous souhaitons rejoindre l’aire de repos. Mais la première n’est pas terrible. Nous filons à la suivante chez un « Portugal Passion » mais en plein quartier résidentiel. Nous fuyons. Le suivant, idéalement situé au bas d’une petite route extrêmement sinueuse et pentue en bordure du Tage. Mais c’est le week-end et la réunion de tous les fêtards auprès de la petite gargote. Nous fuyons. Et ainsi de suite jusqu’à arriver au bord du lac de Castello de Vide que nous connaissions. L’aire était désaffectée lors de notre dernier passage et nous nous étions installés au bord du lac. Mais cette fois, l’aire est remise en état avec un stationnement de qualité, des douches (les pommeaux ont été volés) et des toilettes. Il reste de la place, nous nous installons un peu pentus.
Enfin bonne nouvelle : la clim fonctionne toujours bien. Et l’antenne satellite nous a permis de regarder la finale de « The Voice »
Durant la journée nous avons pu, à midi, nous connecter à Internet grâce au wifi de la mairie et envoyer les quelques messages importants. A midi, crevettes aigre-doux riz. Le soir Wraps.
Photos 3568 à 3574.
 
 
 
 
 

Dimanche 11 mai 2014
Bonne nuit. Départ des amis dès potron-minet. Etonnant pour un dimanche de vacances.
Marianne profite de la belle journée et du temps libre pour faire un peu de lessive. Un fil est tendu entre le tandem et un poteau pour faire sécher le linge. C’est une journée détente. A part une petite balade le long du lac puis une petite bronzette, notre plus gros travail aura été de prendre l’apéro avec les voisins ( François directeur d’école à la retraite et sa femme polonaise) que nous rencontrons pour la troisième fois. Peut-être pas la dernière.
A midi, pieds paquets-purée, et le soir, après l’apéro, fromage-yaourt-thé
Photos 3575 – 3576
 
 

Lundi 12 mai 2014.
Bonne nuit. Lever tôt.
Aujourd’hui, nous faisons un circuit en forme de huit. Tomtom est récalcitrant ; Nous nous en passons pour l’essentiel. La vis du porte vélo s’est encore desserrée. Je règle le problème, espérons-le définitivement en recouvrant la tête de vis d’un morceau de scotch.
Nous passons successivement à Flor da Rosa (Pousada, musée, Monastère)(wifi), Crato  (tour dans la ville), Alter do Chão, Coudelaria de Alter, Monforte pour terminer par Marvao, toujours merveilleuse. Nous y buvons un jus de pêche et achetons un pain. L’aire de stationnement nous offre une magnifique vue sur les campagnes lointaines. Durant la visite, un Ami s’est installé et lors de notre retour, deux Amis arrivent et squattent la place. Services complets sans électricité avec barbecue. Nous passons la soirée à observer le large panorama, la tombée du jour, les lumières qui s’allument, les lueurs de la nuit…
Un vent assez violent secoue les arbres aux alentours. Nous sommes contents d’avoir changé d’emplacement au profit de l’un sans branchages bas.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mardi 13 mai 2014
Bonne nuit. Mais au petit matin, la guigne nous poursuit. Le boiler se met en sécurité. L’eau n’est que tiède alors que la lampe rouge s’allume. La notice dit qu’il s’agit soit d’un manque de gaz, soit d’air dans la conduite, qu’il faut attendre cinq minutes avant de remettre en marche. Malgré plusieurs essais, nous restons en panne. Nous appelons alors Hugo à Lapalud, qui nous passe Georges qui nous explique qu’il s’agit sans doute d’un défaut de la sonde de contrôle de la flamme. Il nous conseille d’appeler Truma (la marque du chauffe-eau) qui dispose d’un bon service de dépannage. Nous tentons de les joindre, mais le réseau est insuffisant, la communication est inaudible. Le temps de se déplacer et de retrouver un meilleur réseau, il est midi en Allemagne et plus personne ne parle français. Nous attendons une demi-heure. L’hôtesse nous donne trois ou quatre adresses avec téléphone, mais toutes très loin. Nous essayons encore une fois le chauffe-eau : il fonctionne. Finalement, nous avons pour la vaisselle de midi l’eau chaude que nous n’avons pas eue le matin pour la douche.
Nous décidons de retourner au bord du lac et y passons la journée. Les plus beaux emplacements au bord de l’eau sont toujours occupés. L’un d’eux par des Amis qui ont tout vendu pour voyager…
A midi, spaghetti à la bolognaise. Soir tartine de rillettes de sardines.
Pas de photo.

Mercredi 14 mai 2014
Bonne nuit, mais matin venteux. Le vent a arraché le panneau métallique imprimé. Nous le récupérons et le mettons à l’abri dans les toilettes du parking. Le chauffe-eau fonctionne.
Farniente à proximité du lac.
Le soir d’autres Amis arrivent, deux s’installent largement comme des égoïstes, dont l’un avec une caravane, deux font un barbecue.
A midi, octopus pâtes, le soir wrap.
Météo : belle journée ensoleillée : 32°C
Photos 3695-3696
 
 

Jeudi 15 mai 2014
Bonne nuit. Eau chaude le matin.
Nous prenons la route pour Portalègre. Nous nous garons en périphérie et marchons jusqu’à la vieille ville. La visite du château est gratuite. Nous y accédons par un bâtiment neuf en bois accolé comme une verrue. Après avoir monté les escaliers, nous nous retrouvons sur une plateforme au centre de la place forte, ce qui termine notre visite. En effet, il n’y a rien d’autre à voir. On comprend dès lors que la visite soit gratuite. Mais il est certain qu’en France elle aurait tout de même été payante.
La vieille ville est d’un intérêt très moyen. Nous avons la chance d’y trouver le Wifi pour nous mettre à jour et constatons que l’engouement reste absent pour Tauleigne.
Sur le chemin du retour nous accédons à Leclerc pour les courses. Mais rien à voir avec le Leclerc de France. Il ne s’agit ni d’un hyper ni d’un super. Nous ne trouvons pas grand-chose, sinon un poulet roti à 4,11€ !
Retour au lac pour le repas de midi. Notre place est prise. Nous n’osons pas nous mettre au soleil l’après-midi, le soleil tape trop fort. Dolce vita à l’ombre de l’auvent. Mais le plaisir est gâché par les propos tonitruants, persévérants et continus de l’une de nos voisines portugaises qui doit raconter sa vie à l’autre assurément sourde. Il est certain que de l’autre côté du lac, les portugais de souche peuvent suivre ses propos. Cela ne se terminera qu’au coucher alors que son chien prend le relais, mais fort heureusement avec moins de souffle. Il rentre aussi pour se coucher.
A midi : poulet rôti aubergines confites
Le soir : pain, sirop rillettes de sardines.
Météo : belle journée ensoleillée au moins 32°C
Photos 3696 à 3711
 
 
 
 
 

Vendredi 16 mai 2014
Bonne nuit. Les poubelles passent le lundi et le vendredi à 5h du mat. Ciel couvert 20,5°C le matin.
Après avoir fait plein et vidanges, nous prenons la route en direction de Vila Viçosa en s’arrêtant à Nisa pour faire le plein des bouteilles d’eau à la source. En passant, nous prenons quelques photos en vue générale de Castelo de Vide, assez typique des villages blancs du Portugal.
Nous arrivons à Campo Maïor. Il y a un château que nous souhaitons découvrir. Pour cela, nous nous garons en périphérie et gagnons le centre à pied tentant d’emprunter toutes les routes qui montent puisque le château semble être au sommet. En passant dans un vieux quartier, un passant nous interpelle alors que Marianne est à la recherche de réseau Wifi sur son téléphone. Il nous dit dans un langage mi-gestuel mi-portugais qu’il faut faire attention aux vols de téléphone, veiller à ne pas le garder en main. Nous prenons attention à ses propos et d’un seul coup le stress de Marianne gagne quelques points. Nous avançons et, sous une porte de la ville que nous voulions prendre en photo, une passante nous demande notre nationalité. Dans un français approximatif mais parfaitement compréhensible, elle nous dit de faire très attention aux gitans qui tentent de voler téléphones, sacs et appareils photos. Bien, nous voilà informés. Autant vous dire que le score du stress de Marianne s’est envolé. Nous arrivons finalement au château qui n’en vaut guère la peine. Nous redescendons à la chariote espérant quand même en retrouver quelques morceaux… Mais elle est là qui nous attend paisiblement. Nous reprenons la route.
Arrivés à Elvas, nous faisons de même, parking en périphérie et gagner le centre à pied. Le château se visite. 2€ l’entrée. A l’accueil, Marianne demande ce qu’il en est de la sécurité de la ville, s’il faut craindre le vol ? L’hôtesse lui répond en français qu’il n’en est rien, cela ne concerne qu’une communauté de gitans qui se sont installés près du château de Campo Maïor et qui détériorent assez sensiblement l’ambiance de la ville. Mais il n’en est rien dans les autres villes. Ouf ! Nous pourrons nous garer pour la nuit…
Elvas nous révèle ses bâtiments, château, tour, cathédrale… La ville en vaut la peine. Nous prenons le temps de boire un shweppes Tonic, 1,60€ pour 2 ! et de lire nos mails grâce au wifi de l’Office de Tourisme. Nous faisons le tour de la ville en chariote afin d’admirer l’aqueduc majestueux de plus de 7 km qui alimente toujours la ville à ce jour.
Nous arrivons à Vila Viçosa où nous établissons le camp de base pour le soir. La visite n’aura lieu que demain. En attendant, nous faisons le tour de la forteresse ou du château ou de l’enceinte fortifiée assez jolie. Durant une partie de ce petit parcours le nez est titillé par une odeur de feu éteint, sans que nous en trouvions l’origine. De retour dans la chariote, alors que nous buvions le thé, il nous semble que cette odeur s’amplifie. Et en effet, une colonne de fumée s’élève d’un jardin à proximité. Je sors pour voir. Un tas d’environ un mètre cube d’herbes fraîches en tous genres vient juste d’être allumé, mais personne à proximité. Nous allumons l’ordi pour trouver un point de stationnement à proximité afin de ne pas mourir étouffé. Le plus proche est un camping à 32 km. Mais il faut ce qu’il faut. Si le feu reprend, nous sommes certains de ne pas passer la nuit ! En route donc, non sans avoir téléphoné avant à l’accueil pour savoir si nous serions reçus à cette heure tardive. Avec un accent qui n’est pas portugais, l’hôte nous répond qu’il peut nous recevoir mais qu’il n’y a pas d’électricité. Nous prenons la route et y sommes une demi-heure plus tard. L’accent était en fait un accent flamand et tous nos voisins sont des hollandais. La route passe à 20 mètres et les vaches meuglent.     Quel bonheur. Mais il n’y a pas de feu. Tout cela pour la somme de huit euros.
A midi : restes du poulet rôti, froid avec de la ratatouille.
Le soir tartines.
Météo : ciel couvert avec éclaircies, températures vers 28-29°C
Photos : de 3712 à 3792
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Samedi 17 mai 2014
Nuit moyenne. Ciel bleu.
Prenons la douche dans la chariote et filons à l’anglaise, car la journée s’annonce chargée. Retour à Vila Viçosa que nous avions abandonnée la veille pour cause de fumée. Nous stationnons en plein sur la place du palais. C’est assez étonnant de voir cette place immense mais parfaitement désertique avec ce magnifique et grandiose palais en arrière-plan. Nous nous engageons pour la visite tant recommandée par des Amis. Il faut nous acquitter de 6€ par personne pour une visite en portugais. Mais le guide est aimable et parle lentement s’efforçant de répéter quand il lui semble que nous devrions comprendre. Ce palais aux dimensions hors normes est richement décoré. Il a été construit dès 1501 et les peintures murales et des plafonds sont encore d’époque. Le guide prend d’ailleurs soin à chaque pièce d’ouvrir les volets intérieurs, puis de les refermer une fois la pièce visitée. Nous avons la chance qu’une dame qui suit la visite en même temps que nous parle français et accepte de nous traduire les passages les plus importants poussant la pointe de nous prodiguer un petit cours d’histoire portugaise particulièrement intéressant.
Après cette visite des deux niveaux partiels, nous nous dirigeons vers le musée des carrosses et des calèches royaux. Le luxe est présent dans le moindre détail. Les carrosses proviennent du Portugal, de France, d’Angleterre. Des indications sont notées aussi en français. Deux très belles visites. Avec le regret de n’avoir pu prendre aucune photo.
L’Office de Tourisme se trouve dans une petite gargote tout en marbre blanc. Nous admirons le système de charnière de la porte en marbre…
Nous filons à pied au musée du marbre légèrement décentré. La région exploite le marbre dans de nombreuses carrières et nous voyons s’amonceler des déchets de marbre dont il nous semble qu’il serait encore judicieux de les exploiter tant les blocs sont de taille sérieuse et le marbre encre de qualité pour faire par exemple de petites pièces de carrelage. C’est ainsi que nous supposons bien que les camping-caristes de la région doivent s’équiper de cales en marbre pour mettre leur véhicule de niveau.
Profitant d’être dans une petite ville sympa, nous nous asseyons à la terrasse d’un restaurant. Il est exactement 12h50. Sans trop tarder, une dame nous apporte le couvert et la carte, puis silence, plus rien. A treize heures, une voiture s’arrête devant le restaurant, un homme jeune en sort, entre et sans attendre prend la suite du service. Qu’en aurait-il été si nous étions arrivés une demi-heure plus tôt ? Nous commandons un bacchalau aux oignons et un bacchalau aux épinards crevettes. Sans doute pendant que ces plats chauffent, on nous amène du pain, des olives et une assiette avec des rillettes de sardine, des rillettes de saumon, du fromage fondu. Nous dégustons tant et si bien que la faim s’éloigne. Mais à la vue du premier plat qui arrive sur la table, nous constatons qu’il y en a bien pour quatre personnes. Le deuxième plat arrive, garni de pommes de terre et là aussi, en voici pour deux. Nous dégustons. Et lorsque je me ressers pour la troisième fois, (juste pour faire honneur à la cuisine locale) le calcul des calories fait que Marianne me regarde avec des yeux de merlan frit (alors que c’était du bacchalau) et me dit : »Tu n’es moy cron avou l’vin qui t’soffelle è trô des cou », cela vous l’imaginez avec des yeux amoureux, bien entendu.
La chariote garée en plein cagnard nous accueille dans une ambiance infernale. La clim n’y suffit plus, nous enclenchons la troisième vitesse du ventilateur, clim à fond, et nous ruisselons toujours. Nous passons successivement par Alandroal, Terena pour arriver sur l’aire spacieuse de Redondo où un ami nous attendait. Comme l’aire n’est pas plane, nous tentons de caler. Mais d’une part, la cale s’enfonce un peu dans le sol, d’autre part, sa hauteur n’est pas suffisante pour rétablir le niveau de al chariote. En faisant un petit tour sur l’aire, je ramène deux pierres, dont l’une en marbre (merci du peu). La hauteur est légèrement supérieure, et il nous faut la cale plastic pour monter dessus. Le niveau ne sera cependant pas suffisant pour faire s’écouler l’eau de la douche correctement.
Midi : restau
Soir : yaourt aux fraises
Photos : 3797 - 3842
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dimanche 18 mai 2014
Bonne nuit. Le matin, nous faisons vidanges avant de visiter la ville. Quelques jolis bâtiments. Mais ce qui est sans doute à remarquer c’est le cimetière. Toutes les tombes, tous les caveaux sont en marbre blanc. Exceptionnel. Et c’est ainsi dans toute la région, puisque nous sommes au cœur de la cité du marbre.
Peu avant midi, nous nous rendons, non sans difficulté à la grande cave « Herdade do Esporao » qui fait visiter contre paiement la cave suivie d’une dégustation. Nous arrivons en fin de visite et nous présentons comme travaillant dans le vin à la recherche de vins différents des Côtes du Rhône. L’hôtesse, très aimable, nous fait déguster cinq vins différents dont les prix s’étiraient de 5,70 à 20€ la bouteille. C’est bien entendu celui de 20€ qui était, et de loin, le meilleur. Nous nous éclipsons en demandant ce que nous devons pour la dégustation. Pensant sans doute que nous sommes négociants, l’hôtesse ne nous réclame rien. Nous sortons sans achat.
Peu avant treize heures, nous arrivons à Monsaraz, l’un de nos villages préférés. Le stationnement est toujours autorisé sur le parking qui borde l’enceinte et qui nous offre une vue exceptionnelle sur le lac et les campagnes lointaines. Le temps est particulièrement ensoleillé. Nous mangeons sur place et prenons le temps, l’après-midi, de flâner dans cette petite cité. Les ruelles restent magnifiques. En poussant la porte (ouverte) d’une gargote, nous dégustons une pâtisserie régionale à l’orange, et deux sirops très originaux. Nous en profitons pour acheter quelques babioles que nous dégusterons après notre retour. Le Wifi est disponible place de l’église. Nous prenons et rédigeons quelques cartes postales en veillant, pour ne pas nous le faire dire, à varier les vues.
 Quelques Amis, dont celui de la veille sont à nos côtés. Causette.
Vers 18h, nous regagnons la chariote pour contempler le paysage exceptionnel qui nous entoure. C’est une des plus belle aire que nous ayons fréquentée.
Midi, wok de volailles soja miel balsamique et légumes.
Soir, wrap
Météo : nuages puis chaleur et soleil. 32°C
Photos 3843 – 3925
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Lundi 19 mai 2014
Excellente nuit. Réveil sous une épaisse couche de nuages.
Après le petit déj nous partons pour Mourao. La ville présente les ruines d’une ancienne place forte dont les vestiges semblent fatigués mais encore bien debout. Nous sommes étonnés de l’usure de la pierre. Ainsi des joints ont été refaits voici certainement moins de vingt ans et la pierre montre une usure de l’ordre de deux centimètres par rapport à ces joints. C’est vrai que lorsqu’on y passe le doigt, elle s’effrite aisément. Mais comme toujours, on donne priorité aux matériaux locaux. Les anglées en granit ont été dérobées à certaines places. Normal, ce matériau est nettement plus intéressant.
Nous tournons autour du lac du rio Guadiana. C’est le plus grand lac artificiel d’Europe. Les eaux sont retenues par plusieurs barrages. Nous ne connaissons actuellement pas sa date de mise en eau. Mais un village inondé pour la cause a été reconstruit, dit-on, à l’identique. Un musée explique cela sur base de nombreuses photos et documents. Nous nous y rendons (Aldeïa da Luz) et trouvons, comme le disent certains, un village quasi fantôme. Les ruelles nous semblent plus larges qu’à l’origine. Le musée est fermé le lundi. Nous restons sur notre faim et partons sur le barragem d’Alqueva pour voir à quoi ressemble l’aire au bord de l’eau : très bien, mais pas de services. Nous envisageons d’y revenir selon les itinéraires empruntés.
A Moura, nous sommes assez déçus de la ville. Les bâtiments ne ressemblent à rien, la ville n’est pas sympa, il n’y a pas de parking fléché. Bref rien à recommander.
Nous quittons Moura et allons faire les courses au Continente de Reguengos de Monsaraz. Il s’agit d’un super. Nous y trouvons presque tout ce qu’il faut dont deux barbecues en alu pour un pique-nique éventuel… A la sortie, nous étudions la route de demain et constatons qu’il serait sans doute agréable de loger encore une fois à Monsaraz. Nous nous y dirigeons. Le parking n’est pas plein, mais pas loin. Nous trouvons une place face au paysage, mais au travers des arbres.
En passant tout à l’heure au bord du lac, nous avons aperçu un bateau touristique. Mais malheureusement l’Office de Tourisme est fermé. Nous l’interrogerons sans doute demain. Il faut être prudent avec les projets des prochains jours car la météo nous annonce trois jours de pluie.
En voyageant dans la région, voici plusieurs jours que nous remarquons que tous les champs, qu’ils soient de céréales, de chênes ou d’oliviers ont la terre travaillée en périphérie. Tout le tour du champ est passé à la herse ou biné, quelques fois labouré. Nous nous interrogeons sur cette pratique nous demandant s’il ne s’agit pas d’une sécurité pour freiner la propagation des incendies.
A midi : canard aux olives.
Le soir : pain garni
Météo : ciel couvert, éclaircies s’élargissant au fur de la journée. 22°C
Photos : 3928 – 3964
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mardi 20 mai 2014
Bonne nuit, malgré le vent qui faisait claquer le drapeau plus qu’hier.
La météo n’annonce rien de bon. Nous filons rapidement à l’OT afin de nous renseigner sur les bateaux qui voguent sur le lac. La jeune fille nous renseigne. Nous l’interrogeons sur les bêtes étranges que nous ne connaissons pas et que nous voyons écrasées sur la route. Il s’agit de Saca Rabos (Dire Rabouch) entre putois et mangouste. Mais elle ne nous renseigne pas sur la raison pour laquelle les agriculteurs retournent la terre en périphérie de parcelles.
Pour tenter de profiter du peu de temps ensoleillé qui nous reste sur la journée, nous nous rendons sans détour aux ruinas romanas de Sao Cucufate. Peu avant d’y arriver, nous voyons les fortifications imposantes de Portel. Nous décidons de nous y arrêter. La visite en vaut la peine. Il s’agit de l’enceinte du château dont l’intérieur est ravagé. Il ne reste guère que les traces de la chapelle et puis les fondations d’autres bâtiments. Mais le tour de garde et le donjon sont bien en place, sans doute d’ailleurs partiellement restaurés. Comme il y a des escaliers, nous les montons jusqu’au tour de garde, au plus grand plaisir de Marianne qui manque de faire un passage à quatre pattes tant le vertige lui prenait par moment. Remarquable. Après avoir fait une grande partie du tour, nous remarquons qu’il faut faire machine arrière pour accéder au donjon qui était ouvert. Surprise, une personne tenait l’accueil. Un câble lui assurait l’électricité lui permettant de regarder ses films sur son ordi. Nous le dérangions manifestement. Le donjon était en très bon état sur quatre niveaux, dont les trois premiers étaient accessibles, le dernier, extérieur étant fermé pour cause de météo.
En quelques minutes, nous étions à Sao Cucufate. Mais l’état des ruines (des soubassements de briques uniquement) nous a poussés à passer notre chemin.
Alors que nous étions à Beja pour casser la croûte, le ciel cesse de nous sourire et nous arrose de ses larmes. Nous pensions visiter la ville, mais notre première tentative de sortie se soldait par une rincée inondant nos vestes de randonnées. Nous rebroussons chemin.
Nous approchons du Parque de Campismo e Caravanismo de Serpa où nous nous arrêtons pour y faire du linge, étape obligatoire de notre séjour si nous voulons dormir dans des draps propres.
A midi : langues d’agneaux aux petits légumes
Le soir : pain saumon salade
Météo : ciel couvert, pluie, rares éclaircies le matin.
Photos : 3965 – 3989
 
 
 
 
 
 

Mercredi 21 mai 2014.
Bonne nuit.
La météo nous joue des tours. Elle est moins clémente. Le ciel se couvre, la pluie arrive et s’installe un peu. Nous restons confinés au camping toute la journée ou presque. Le linge termine de sécher pour la partie qui a été lavée à la main. Nous regardons gambader les petits lapins autour de la chariote. En fin d’après-midi, les éclaircies arrivent et nous nous décidons à aller faire tour à la découverte de Serpa, la ville qui nous accueille. Les jardins comptent des oliviers millénaires parmi les plus vieux de la région. Un aqueduc se terminait par une noria dont il subsiste quelques vestiges. Le château est fermé mais il nous semble que les éboulis qui constituent l’entrée nous disent encore quelque chose et qu’il semble donc bien que, comme nos notes l’indiquent, nous soyons déjà venus ici. Mais il faudra pour le confirmer consulter les photos de 2009 que nous n’avons pas emportées. Dans les petites rues, nous poussons la porte d’un fromager et lui achetons, après dégustation deux variétés de fromage. Il faudra sans doute un peu pousser dans le frigo.
Les orangers croulent sous le poids des oranges.
A midi : pâtes à la sauce tomates et calamar. Il reste la moitié de la sauce que nous devrons manger sans tarder.
Le soir : fin du pain, fin des fritons.
Météo : pluie, ciel couvert, éclaircies en fin de journée.
Photos : 3990 – 4016
 
 
 
 
 
 

Jeudi 22 mai 2014
Bonne nuit.
Nous quittons Serpa et nous rendons à Beja. Nous visitons le fort qui abrite en son enceinte l’OT. Puis nous rendons au couvent de la Conception **. Il abrite quelques merveilles que nous prenons en photo. Nous en sortons sur le coup de midi et retournons à la chariote. Une odeur de bonne cuisine nous titille les narines. Un restau pas loin affiche des prix corrects. Nous y entrons et commandons, pour ne pas changer du bachalau. Le serveur nous présente un plateau d’assiettes apéritives afin que nous y fassions notre choix. Je commande un peu de vin. Il arrive avec une demi-bouteille que je décline lui demandant juste un pichet ou un verre. Il m’amène un verre qui contient tout un pichet. Le vin est excellent. Nous nous régalons avec les deux plats de poissons et terminons sur un dessert en spécialité régionale qui est une simple variante d’une ile flottante avec de la cannelle. Je demande les coordonnées du vin, de la cave et le garçon, aidé par le patron finit par nous donner les coordonnées GPS du domaine qui se trouve à quelques kilomètres. Nous nous y rendons. Le domaine paie de mine. Ce n’est pas rien. José, prévenu par le patron du resto, peut finalement nous accueillir car son groupe prévu pour deux heures à une demi-heure de retard. Il nous commente les vins, les installations, le vignoble, la production d’un million de bouteilles, la production d’huile d’olive… et deux jeunes filles prennent le relai quand son groupe arrive. Il nous autorise à déguster « un » vin, au choix, avec ou sans fût. Je choisis « sans ». Dans la salle d’accueil, les vins sont exposés. Nous reconnaissons celui dégusté à midi et affiché à 1,99€ !!! Il nous parle d’un autre vin médaillé aux plus grands concours internationaux. C’est celui que nous dégusterons. Et il n’y a pas photo. Ce vin mérite ses médailles. Il est sans défaut, subtil, raffiné, délicat. C’est un grand vin. Je demande le prix : 2,99€ !!! Nous demandons aux jeunes filles si nous pouvons avoir un carton pour juger de la place qu’il prend dans la chariote afin de savoir combien de cartons nous pouvons emporter. Mais nos réserves sont pleines, non de vin de choses et d’autres bien utiles pour un long périple. Et notre petite chariote n’ayant pas de soute, les volumes sont donc très limités. Dans le coffre de droite, qui en l’ouvrant, paraît plein, j’arrive à effectuer une restructuration en profondeur et en libérer la moitié du volume. Dans la soute, deux cartons y rentrent. Finalement, nous prendrons cinq cartons et quatre bouteilles d’huile d’olive. Une demi-bouteille d’huile d’olive nous est offerte. Et il resterait de la place au moins pour un carton. Mais c’est très bien ainsi.
Nous reprenons la route et visitons Castro Verde, et ses deux églises dont les murs sont couverts d’azulejos et qui commémorent la bataille gagnée contre les arabes au XII°S.
Notre chemin nous amène encore un peu plus loin au bord du barragem de Monte da Rocha où nous passons la nuit, regrettant d’y être à cette heure puisque la gargote proche est réputée pour son poulet frites.
Midi : Bachalau au restau
Soir : yaourt aux fraises
Météo : ciel couvert à nuageux. Eclaircies en fin de journée.
Photos : 4017 – 4091
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vendredi 23 mai 2014
Bonne nuit. La proximité de la route ne nous a pas dérangés.
Le bouleversement de la météo nous pousse toujours à bouleverser nos plans. Nous zappons complètement la côte ouest que nous avions faite en 2009 sous la grisaille et rejoignons la capitale Lisbonne afin de visiter deux de ses plus beaux quartiers. Pour cela, nous arrivons juste après-midi, après une route stressante à proximité de Lisbonne. A l’accueil, on nous annonce que le camping est complet en ce qui concerne les emplacements de camping-cars. Tous sont réservés pour le week-end. Cela nous étonne. Cependant, nous sommes autorisés à choisir un emplacement libre dans les zones réservées aux caravanes. Le paiement s’effectue anticipativement. Nous prenons pour trois nuits et réglons 70€. Pas mal pour un camping municipal. C’est cela le monopole. Nous allons directement aux vidanges. Rien n’est indiqué pour les WC chimiques, mais une dalle est ouverte sur ce qui semble être les égouts. J’en profite. Puis nous faisons un tour du camping en chariote afin de repérer les emplacements disponibles. Mais il nous semble que nous devons faire vite, car nous sommes loin d’être les seuls dans le cas. Et en effet, les emplacements de niveau sont tous pris. Nous en trouvons un pas très plat. Nous l’occupons, le temps d’en rechercher un autre meilleur à pied. Et voilà un autre en effet qui nous semble meilleur. Nous changeons. Mais le niveau n’est toujours pas excellent. Pas dit que nous rattraperons le niveau avec un seul jeu de cales. Nous trouvons un troisième. Pas mieux. Ce sera pour le quatrième, un peu plus difficile d’accès, mais qui nous permet de bien caler. Pas d’eau, mais de l’électricité sur place. Tandis que les emplacements réservés ont l’eau, l’électricité, un lavabo et une décharge. Quant à nous la décharge est à l’opposé du camping. Et autour de nous des emplacements CC actuellement inoccupés.
Plusieurs véhicules sont garnis de drapeaux de clubs sportifs. Nous apprenons que demain soir se joue à Lisbonne la finale de la coupe d’Europe de Foot entre l’Espagne et le Portugal. Aie aie aie, ce n’était pas le bon week-end pour avoir la paix. Il est clair que le camping sera animé samedi soir. Les chants païens commencent déjà, les sirènes, … Les véhicules de tous poils arrivent, des CC remplis de jeunes… C’est donc la raison pour laquelle le camping annonce complet. Mais au moins nous avons une place de niveau. Le temps de nous installer et de faire le tour du camping à pied et nous avons déjà quatre tentes autour de nous…
A midi : suite et fin des pâtes à la sauce calamar tomates
Soir : wrap au saumon Philadelphia.
Photos : aucune.
Météo : ciel couvert avec larges éclaircies l’après-midi. 19°

Samedi 24 mai 2014
Nuit très moyenne. Les fêtards se préparent.
Tôt levés, nous prenons le bus en face du camping qui nous emmène au quartier de Belèm à Lisbonne. Quelques Amis souhaitent se joindre à nous, car visiblement, ils n’ont rien préparé et ne savent à quoi s’attendre ni que visiter. Mais une fois arrivés à Belèm, ils trainent tant que nous ne pouvons les attendre. Nous leur indiquons le chemin à suivre et avançons à notre rythme. Nous arrivons à la tour à 9h50 soit dix minutes avant l’ouverture et déjà une file de visiteurs se forme. Nous entrons parmi les premiers et sommes heureux de visiter cette tour remarquable, construite initialement pour défendre le Tage, puis comme lieu de péage et aussi, un temps, comme prison. Le soleil est de la partie, mais les nuages aussi. Pour cette raison, nous devons quelques fois jouer de patience pour attendre un petit rayon de soleil capricieux.
Le match de foot a lieu ce soir et la ville s’en ressent. De nombreux supporters du Real Madrid sont présents et entonnent des chants de guerre à chaque croisement de groupe.
Après la tour de Belèm nous nous rendons au monastère de Hiéronymite ( Mosteiro dos Jeronimos) non seulement remarquable, mais aussi grandiose, tant par ses dimensions que par la qualité de son style gothico-manuélin. Nous le visitons de fond en comble au moins pour les parties autorisées. Par chance le soleil se montre un peu. Le cloître est exceptionnel. Nous n’en avions jamais vu un aussi grand sur plusieurs niveaux. Les quelques photos dans le texte ne peuvent rendre l’ambiance, il faut aller voir le diaporama.
En sortant de là, nous regardons pour manger un bout vite fait. Mais à proximité, il n’y a aucune petite gargote. Nous tombons face à la cafétéria du musée de la marine et sans être trop difficiles ou exigeants, nous y entrons. C’est un snack. Nous prenons une lasagne et une pâtisserie. Nous nous l’enfilons sans nous brûler, le plat étant tiède. Et à la fin du repas nous pouvons conclure en disant qu’il y a vraiment longtemps que nous n’avons plus mangé aussi médiocre dans un restaurant.
Nous continuons avec le musée de la marine qui nous a été chaudement recommandé par un Ami à Monsaraz. Mais en fait ce sont essentiellement des maquettes qui sont présentées à l’exception d’une salle où se trouvent des galions royaux assez remarquable. C’est là qu’il faut se dire que si nous exprimons la puissance de nos moteurs de voitures en chevaux, eux devaient exprimer leurs galions en galériens. A la sortie il est seulement 14h. Nous trouvons qu’il est trop tôt pour rentrer et reprenons le bus vers le centre-ville dans l’espoir de pouvoir visiter l’un ou l’autre quartier que Marianne avait préparés. Sans prévenir, le bus s’arrête avant d’être arrivé à destinations et le conducteur prie tout le monde de sortir. Les rues et places des quartiers suivants sont tellement envahis de supporters de foot que la circulation a été interdite dans tout le centre-ville. Nous nous y rendons finalement à pied et découvrons quelques curiosités telles que l’ascenseur de Santa Justa, l’église do Carmo et d’autres diverses. Les places sont bondées, l’ambiance est très chaude, la bière coule à flots et la police est très présente. Après avoir flâné ainsi et parcouru le quartier de Baixa, nous tentons de reprendre le bus non sans difficulté, puisqu’il ne passe plus aux arrêts que nous avions prévus. Mais nous y arrivons quand même.
De retour Marianne fait un peu de lessive.
A midi : lasagnes tièdes
Le soir : Yaourt aux fruits
Météo : beau temps avec alternance de nuages et de soleil.
Photos : 4092 à 4235.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dimanche 25 mai 2014
Nuit particulièrement agitée. Sono à proximité, chants, chahuts, j’en passe. L’essentiel était de rester calme.
Cette deuxième journée est prévue également pour Lisbonne. Après le quartier de Belèm d’hier, nous sommes allés dans les quartiers populaires et commerciaux de Lisbonne centre en plus de la visite du Castello et de la cathédrale. Le soleil reste d’une timidité débordante et cela n’enjolivera pas les photos.
Le Castello Sao Jorge est d’origine arabe et cela se ressent. Les grands murs restent debout en bon état ainsi que onze tours. La visite en vaut la peine. Par contre, la partie archéologie est particulièrement abstraite. Outre deux frises arabes et deux cuvettes en terre ou en béton d’époque, il n’y avait pas grand-chose à voir.
Nous redescendons par le belvédère de Santa Lucia et nous mangeons du baccalau aux patates et à la crème au plat du jour avec du fromage portugais en entrée. C’était très bon.
Sur le belvédère, nous taillons un brin de causette avec Mamadou qui nous offre un bracelet tant il a été content de pouvoir parler avec nous en français. Ce bracelet a des pouvoirs… il faut le conserver sur soi…
Des petits trams très anciens parcourent la ville. Ils sont bondés. Ils avancent en faisant crisser les roues sur les rails et les aiguillages font un bruit d’un autre âge.
La cathédrale est très belle. Nous la visitons un bon moment et à la sortie nous restons étonnés de voir une église à quelques mètres. L’église était sans doute pour le curé alors que la cathédrale était pour l’évêque. En visitant l’église, nous voyons que la crypte est fléchée. Elle est renseignée comme l’endroit où Saint Antoine est venu au monde. Devant le petit autel, un prie-Dieu est annoté : »Ici, Jean-Paul II est venu prier ». En sortant de la crypte, dans le couloir, nous remarquons qu’il y a des toilettes. Ce sera la première fois que nous serons allés aux toilettes dans une église et que nous aurons tiré la chasse d’eau bénite.
Après-midi, tout en déambulant, nous nous retrouvons devant le glacier d’hier. Il n’est pas possible de ne pas déguster une glace tant elle était bonne. Nous faisons file puis nous asseyons à une table en terrasse. Tout d’un coup, un de nos voisins est pris de panique. Il avait laissé son sac à dos accroché à la chaise sa veste par-dessus. On lui a volé son sac avec toutes ses affaires dont son passeport…
Un peu fatigués, les pieds en compote, nous reprenons le bus qui met bien trois quarts d’heure à nous ramener au camping.
A midi :bachalau à la crème et aux patates, fromage
Le soir : yaourt aux fruits
Météo : ciel couvert et éclaircies tout l’après-midi
Photos : 4236 – 4303
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Lundi 26 mai 2014
Bonne nuit, plus calme, mais toujours avec le bruit de la route, autoroute, périf
Nous vidangeons et prenons la route en direction de Coruche. Nous pensions y faire étape, mais en réalité, nous y arrivons pour le midi. L‘aire est vaste, mais absolument impersonnelle. Il n’y a rien aux alentours qui nous fascine. Nous décidons de continuer jusque Monsaraz. Nous y arrivons en fin d’après-midi sous un clapant soleil. C’est avec plaisir que nous retournons boire un sirop à la petite boutique. Nous en profitons pour lire nos mails.
La vue reste exceptionnelle sur le lac. Nous nous renseignons sur les balades aux alentours. Mais il n’y en a guère.
Midi : tortellini Barilla séchés à l’huile de basilic
Soir : pain aux rillettes de sardines
Météo : Belles éclaircies surtout l’après-midi.
Photos : 4305 – 4309
 
 
 
 
 

Mardi 27 mai 2014
Bonne nuit, mais chaude.
Ciel légèrement voilé au réveil.
Après avoir pris nos mails, nous partons en direction du village voisin Telheiro. La balade est courte, mais sympa, sinon qu’en chemin, nous nous faisons agresser par un cabot qui aurait voulu nous manger tout crus. C’était juste pour la balade, car le village n’a rien d’extraordinaire.
Après-midi, nous repérons les collines entre Monsaraz et le grand lac. L’une d’elle présente une ruine à son sommet et nous semble accessible à pied. Cette fois équipés de chaussures de marche, nous nous engageons donc sur les chemins, à vue uniquement. Nous passons devant une petite ruine, puis la ruine d’une ancienne église de style mauresque. En continuant, le chemin nous amène face à une barrière avec un panneau Propriété Privée. Nous rebroussons l’espace d’un instant notre chemin pour reprendre l’ascension de plus belle. Et finalement nous aboutissons à la ruine dont les vestiges montent encore à quatre mètres au moins mais au pied de laquelle se trouvent de très nombreuses pierres témoignant d’une construction d’importance, peut-être une ancienne tour de garde. La vue sur le grand lac est exceptionnelle.
Ce lac, le plus grand lac artificiel d’Europe mesure plus de 83 km de long, présente une surface de 250 km² et offre 1100 km de rives. En versant dedans le contenu du lac de la Gileppe en Belgique, le niveau monterait de 10 cm.
Au parking, des Amis constatent qu’ils ont un jeune chat caché dans le moteur. Leur petit chien n’y fait rien. Ils tentent de l’attraper, mais il souffle et griffe. Au retour de notre balade ils nous informent qu’ils ont finalement réussi à le déloger avec de l’eau et … qu’il s’était réfugié dans le moteur de notre chariote. Nous l’apercevons et c’est aussi avec de l’eau que nous le délogeons. Mais il se réfugie dans la roue de secours. Une longue branche fine et souple est utilisée pour le mettre en fuite, mais il revient au moteur. Même stratagème pour le mettre en fuite et il atterrit chez nos voisins heureux du transfert. La suite demain matin……….
A midi : crevettes à l’aigre-doux
Soir : pain rillettes de sardines
Météo : très belle journée, ciel parfaitement dégagé l’après-midi.
Photos : 4310 - 4336
 
 
 
 
 
 
 
 

Mercredi 28 mai 2014
Bonne nuit.
Au petit matin, ciel couvert. La météo annonce du mieux pour onze heures. Mais il faut se rendre à l’évidence, la météo se trompe. Le ciel reste chargé, même si, à de rares endroits, le ciel présente des petits triangles bleus.
A regrets, nous quittons Monsaraz pour nous rendre à l’aire de services de Luz. Marianne fait du linge. Nous y mangeons. Et une fois le linge sec et rangé, nous reprenons la route pour la marina d’Alqueva toujours au bord du Grand Lac. Nous trouvons notre endroit après trois essais corrigés. Le ciel reste couvert, le vent est présent et rien n’incite à la promenade, d’autant que nous apercevons de nombreuses clôtures qui vont jusqu’à l’eau et qui empêchent les balades autour du lac.
En milieu d’après-midi, deux petits bateaux arrivent et les pilotes installent un série de chaises et de tables sous la paillote. Je m’approche afin de demander s’il y a une fiesta ce soir. L’organisateur me répond dans un français approximatif qu’ils attendent deux cars qui arrivent pour que les touristes fassent un tour d’une demi-heure sur le lac. Si nous voulons participer, nous sommes les bienvenus au prix de 5€ par personne. Cela nous intéresserait mais pas sous ce ciel couvert. Il le comprend bien et me dit que demain la météo sera meilleure et qu’il aura encore un départ à 15h et un autre à 15h30. Je lui dis que je réfléchis. Nous décidons de rester là ce soir et de tenter d’en profiter demain.
 
Faisons un intermède et parlons de nos tâches respectives dans la chariote.

Marianne.
- Tout d’abord, Marianne prépare l’itinéraire et prévoit les aires d’arrêts, que ce soient des aires camping-cars ou simplement des aires référencées. Mais aussi des aires de rechange, au cas où une aire ne nous plairait pas ou ne serait plus disponible ou pour toute autre raison.
- Les courses avant le départ, afin d’approvisionner le restaurant pour le parcours prévu.
- Le chargement de la chariote, en ce qui concerne les vêtements, la nourriture, l’eau de boisson.
- L’entretien de l’intérieur de la chariote, avant et pendant le trajet.
- Les modifications d’itinéraires, même si cela se fait en concertation.
- La préparation des repas.
- La vaisselle. Ceci, généralement, mais pas toujours. A voir ci-dessous.
- Les courses pendant le séjour, bien que nous les fassions ensemble, mais c’est toujours elle qui en établit la liste et dresse les besoins.
- La lessive, selon l’eau disponible, le temps dont on dispose et la météo.
- Le compte-rendu des aires et le pointage sur la carte pour se souvenir.
- Généralement, enclencher, déclencher le frigo et le gaz lors des arrêts et des départs. Ouvrir et fermer le lanterneau.
William
- Le premier poste est l’entretien technique de la chariote. Non que je le fasse moi-même, mais j’en règle les nécessités.
- La conduite. En effet, Marianne ne souhaite absolument pas partager cette tâche, m’assurant qu’elle le ferait si besoin impératif se présentait.
- Les pleins, d’eau, de gasoil, de GPL, et les vidanges, d’eaux usées, des toilettes.
- Le paramétrage de Tomtom
- L’entretien du pare-brise, des vitres latérales et des rétroviseurs, durant le parcours.
- Essuyer la vaisselle. Pas toujours, voir ci-dessous.
- Faire le lit le matin : pas toujours. Voir ci-dessous.
- La rédaction des rapports journaliers.
- La prise et la gestion des photos.
- La descente et la remontée du lit.
- La gestion de la télé, de l’antenne.
- La mise à niveau de la chariote lors des arrêts si besoin.

L’organisation.
L’organisation varie selon qu’il fasse chaud ou qu’il fasse froid.
Quand il fait froid :
- Eveil avec ou sans réveil.
- Enclencher le chauffage et le chauffe-eau
- Quand l’eau est chaude, et pourvu que le chauffage ait eu le temps de tempérer l’habitacle.
- Marianne se lève et prend sa douche.
- Je me lève et passe dans la salle de bains.
- En sortant j’essuie la douche.
- Marianne refait le lit.
- Je remonte le lit.
- nous prenons le petit déj et faisons la vaisselle ensemble
- Nous sommes prêts pour le départ.
Quand il fait chaud :
- Eveil avec ou sans réveil.
- Marianne se lève et enclenche le chauffe-eau, met du chauffage si nécessaire et passe à la salle de bains se brosser les dents.
- Quand elle sort, je me lève et passe à la salle de bains me raser.
- Nous prenons le petit déj ensemble.
- Je passe à la salle de bains.
- Marianne fait la vaisselle puis passe à la salle de bains.
- Durant ce temps, je fais le lit, le remonte et rédige le rapport journalier si je ne l’ai pas fait la veille.
- Lorsque Marianne sort, si je n’oublie pas, j’essuie la douche.
- Nous sommes prêts pour le départ.
Le chargement
Lorsque nous partons, nous emportons avec nous :
- Dans la soute :
o Le barbecue Weber mini (qui à ce jour n’a pas encore servi), du charbon de bois et depuis ce séjour, des mini-barbecues en alu à usage unique, plus adapté à la côtelette qu’au poulet.
o La table pliante contenant quatre tabourets pliants.
o Les fontes (sacoches) du tandem si nous avons pris l’option d’emporter le tandem.
o Le tuyau d’arrosage pour faire le plein d’eau équipé d’une allonge avec filtre ainsi qu’une pochette avec tous les embouts disponibles pour les jonctions aux différents robinets que nous pourrions trouver sur notre route.
o Du produit pour les toilettes
o Une pelle de désensablement
o Un entonnoir pour faire le plein d’eau au seau ou au bidon
o Des cales. Il en faut deux, mais nous en avons trois ou quatre, avec en plus, deux cales maison fixées au parechoc arrière. Jamais utilisées à ce jour.
o Une barre-crochet pour lever les taques d’égouts afin de vidanger proprement en l’absence de station.
o Deux seaux pliants.
- Nous n’avons pas :
o De câble de remorquage
o De pince à batterie
- Dans le frigo :
o Le plus de victuailles journalières, dont yaourts, carottes, salades, eau fraîche, jus de fruit, lait et, dans le congélateur une quinzaine de barquettes en alu avec des plats « maison » pour deux personnes à compléter par un féculent.
- Dans les coffres :
o Du sirop de framboise, du lait, des céréales, bref les réserves d’usage.
o Des aliments préparés en bocal ou en conserve (essentiellement viandes : chili con carne, lentilles à la saucisse de Toulouse, Canard aux olives, pieds paquets, lapin à la moutarde, tripes, langue, …) ou encore desséchées ou sous vide
- Sous l’évier :
o réserves de pâtes, de victuailles diverses (thé, pain noir, café, moutarde, ketchup…) et pour le plus grand volume, une quinzaine de bouteilles de deux litres d’eau à boire.
 
Midi : poulpe au raifort
Soir :Wrap au saumon Philadelphia
Météo : ciel parfaitement couvert toute la journée
Photos : 4337 - 4346
 
 

Jeudi 29 mai 2014
Nuit coassante. Les nombreux crapauds et grenouilles au bord du lac se sont manifestés bruyamment toute la nuit. La prochaine fois que nous allons au restaurant, je prendrai des pattes de grenouilles.
Le ciel est bien dégagé. C’est vraiment prometteur. Nous sommes contents d’être restés. Nous profitons de ce bel ensoleillement pour faire un tour à pied, malgré que, comme nous nous en doutons, nous rencontrerons de nombreux obstacles. Le chemin longe la berge puis s’enfonce un peu dans les terres. Il nous semble que nous arrivons dans une propriété privée. En effet, un homme est occupé à couper du bois à la tronçonneuse. Nous le saluons en passant et constatons que notre chemin passe par une barrière incidemment ouverte mais munie d’un panneau d’interdiction. Nous la passons donc à l’envers, pour sortir. Comme il n’y a visiblement pas moyen d’aller plus loin au bord du lac, nous rebroussons chemin en direction du barragem. Le lac est presque à son niveau maximum. Il pourrait monter encore d’un peu moins d’un mètre, soit encore 250 millions de mètres cubes. La centrale hydro semble à l’arrêt, car il n’y a pas d’écoulement d’eau en contrebas. Nous revenons à la chariote et mangeons. Durant ce temps, le beau ciel bleu s’est chargé de nuages comme la veille. Nous préférons ne pas nous attarder et regagnons alors Monsaraz en passant par Luz pour vidanger et faire le plein d’eau et passer voir la marina de Amiera et le village de d’Estrela.
A Monsaraz, un peu d’encombrement par des voitures sur l’aire réservée aux camping-cars. Mais c’est à cause d’un enterrement. D’autres CC sont en attente. Nous nous plaçons à proximité d’une voiture et dès qu’elle part prenons sa place face au paysage toujours grandiose et magnifique. En fin de journée, le ciel se libère et ensoleille toute la plaine. Nous en profitons pour prendre nos E-mails.
A midi : Wok de volaille au curry vert
Soir : Wrap au saumon Philadelphia
Météo : beau ciel le matin, couvert après-midi, températures agréables.
Photos : 4347 – 4357
 




 

Vendredi 30 mai 2014
Bonne nuit.
Le matin, le ciel est couvert et cela nous décourage, car la météo nous annonce le contraire. Nous montons au village pour prendre nos mails. Marianne entame une conversation avec Madame Pipi qui ne parle que Portugais et arrive à savoir que le boulanger arrive dans un quart d’heure pour vendre son pain au village en camionnette. Bravo Marianne. Nous attendons et achetons un pain un peu lourd pour 1,60€. Nous faisons encore un tour du village et finissons par découvrir un petit passage que nous ne connaissions pas, croyant qu’il était réservé à un restaurant.
Juste après avoir mangé à midi, nous observons une colonne de fumée qui se développe à une vingtaine de kilomètre. C’est un feu de broussaille. Les fumées sont intenses et par moment, nous voyons les flammes d’ici, ce qui signifie que vraisemblablement des chênes brûlent. Il faut environ deux heures pour que le feu soit circonscrit. Bravo les pompiers. Pendant ce temps, grande discussion avec les Amis voisins dont un revient d’un séjour de six mois itinérant au Maroc.
Un peu avant quatre heures, le ciel s’étant dégagé courant de matinée, nous partons balader en direction du couvent de Orada. Il n’est pas bien loin du village. Nous constatons qu’un panneau indique un dolmen non loin. Nous voulons suivre le chemin qui y mène, mais il faut normalement traverser un cabane où figurent sans doute des explications et commentaires, mais elle est fermée et difficilement contournable. Nous rebroussons chemin et allons au couvent visiblement abandonné de la race humaine mais pas des pigeons, hirondelles et cigognes qui l’ont squatté de tous côtés. Mais de là, nous remarquons les ruines mégalithiques. Nous prenons un autre chemin pour y arriver. Il s’agit d’un menhir et de ses acolytes qui ont été déménagés suite à l’inondation du barrage.
Le soir, nous reprenons le dialogue avec les voisins qui nous montrent leurs photos du Maroc. Je propose une bouteille de vin que, finalement, tout le monde décline. Snif !
Nous faisons le plein des bouteilles, car l’eau de Monsaraz est excellente.
La nuit tombe et une fois bien installée, je profite d’aller aux toilettes au village pour prendre quelques photos nocturnes.
Midi : paupiette de volailles aux aubergines
Soir : pain pâté de canard fumé
Météo : ciel dégagé, beau.
Photos : 4358 – 4425
 









 

Samedi 31 mai 2014.
Bonne nuit. Ciel dégagé.
Après être allés aux toilettes au village puis pris nos mails, nous prenons le large, disant un adieu ému à ce village sans doute de par sa situation et sa vue, notre préféré du Portugal, nous promettant de tout faire pour y revenir.
La journée est chargée d’une grosse étape (version belge: dans toutes les langues, l'étape est le tronçon avant un arrêt. En français, c'est la ville où l'on s'arrête. Ainsi en français, si l'on se déplace de A vers B, c'est sans étape, en belge et dans les autres langues, c'est en une étape) qui passe par le Continente de Regengos de Monsaraz pour y faire les dernières courses du séjour et acheter quelques produits locaux pour les proches.
Tomtom nous fait prendre les grands axes et Marianne s’efforce d’y déroger pour mon plus grand plaisir de conduite. En effet, je préfère, et de loin, les petites routes typiques et sinueuses durant lesquelles nous allons de surprise en surprise. Mais notre atlas est au 1/300000° et les petites routes n’y sont pas mentionnées. Si l’on emprunte les plus petites routes mentionnées, nous avons la sensation qu’elles ont été tracées par laser ou par satellite. Mais finalement, Marianne gère bien la situation et évite la plupart des grands axes.
Nous faisons une halte touristique à Juromenha qui montre des ruines assez désolées d’anciennes fortifications sans doute pillées pour construire d’autres maisons.
Nous arrivons vers 17h au lac de Castello de Vide et nous pensions n’avoir plus aucune place car c’est le week-end. Mais assurément nous nous trompions puisque seuls deux amis étaient présents.
Midi : poulet rôti ratatouille
Soir : pain garni
Météo : beau ciel, petits nuages épars l’après-midi.
Photos : 4426 – 4440
 



Dimanche 1° juin 2014
Bonne nuit.
La météo est parfaite, plein ciel bleu, températures agréables. Nous décidons de prolonger d’un jour notre présence au bord du lac pour un dernier moment super-relax avant la route du retour.
Le matin, nous faisons une amorce du tour du lac sachant que nous ne pourrons pas aller très loin. Nous l’avions déjà tenté lors d’un précédent séjour. Il y a du mode au bord de l’eau. Un concours de pêche est organisé. Le matériel des concurrents est extraordinaire. Nous restons un moment à regarder, mais rien ne mord. La promenade est sympa, elle aboutit sous les arbres en bordure de lac. Certains sont immergés, on se croirait au bord d’une petite mangrove. Nous voyons encore quelques tombes.
Après-midi, lecture relax.
Midi : couscous poulet
Soir : pain pâté au piment d’Espelette
Météo : très bonne
Photos : 4441 – 4448
 
 

Lundi 2 juin 2014
Bonne nuit.
Belle météo. Nous roulons une bonne partie de la journée en direction d’Almedia. Ce sera notre point de sortie du Portugal comme c’aura été notre point d’entrée. Le voyage se termine, il nous reste deux jours pour traverser l’Espagne et la France dont une partie sous la pluie. Mais nous devrions arriver au soleil mercredi en Provence et les deux jours qui suivent sont annoncés plein soleil. Ce sera bien pour tondre.
Le soir, je veux prendre une photo de l’aire de stationnement, car son déménagement est annoncé. L’appareil photo se bloque. C’est la nouvelle carte qui est en défaut. Elle ne répond plus. Pas moyen de l’utiliser, ni de la lire ni de la formater. Elle a été achetée au Portugal le 26 mai et n’aura donc servi que peu de jours. A voir si nous réussirons à faire valoir la garantie. ?
Midi : civet de sanglier
Soir : Wrap Philadelphia saumon salade
Météo : belle.
Photo : 4304
 
 

Bilan du séjour.
Le Portugal reste un beau pays. Nous préférons la région de l’Alentejo qui nous comble dans ses paysages de chênes vert, de chênes liège, d‘olivier, de gros blocs de granit arrondis… Nous souhaitons y revenir et sans doute emprunter des routes plus petites, plus typiques que les grands-routes que nous avons empruntées la première partie du séjour. Mais ce défaut provient du fait que nous n’avons pas encore trouvé un atlas détaillé présentant un réseau routier plus précis. Nous le chercherons dès notre retour.
Le Portugal change. Il y a plus d’aires de stationnement pour CC, mais plus d’aires payantes également. Les cités qui se visitaient autrefois gratuitement commencent à devenir payantes. On sent que la machine touristique est en marche, que les portugais réalisent qu’il y a là une manne à exploiter.
A cela près, tout est resté authentique et nous trouvons toujours les portugais très courtois, très serviables, très aimables, malgré très souvent un visage fermé qui n’incite guère au contact.
 

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