dimanche 25 juin 2017

Andalousie 2017

Ca y est, la décision est prise, cette année, nous irons en Andalousie. Marianne s’affaire à la préparation du parcours qui nous contraint à des arrêts dans de nombreux campings. Nous prévoyons une soixantaine de jours pour ce parcours qui devrait, si nous en avons la possibilité, nous emporter également au Portugal. De même, j’ai retrouvé un camarade d’école primaire que je n’ai plus vu depuis … cinquante ans. Il habite à mi-temps en Thaïlande, mi-temps au Portugal. Il devrait être là aux dates prévues auxquelles nous passerons dans sa région. Je ne suis pas certain de le reconnaître, car je n’ai pas sa photo.

Un peu avant de partir, nous avons fait installer une nouvelle batterie au lithium. Cette nouvelle technologie devrait permettre à Marianne d’user et d’abuser du sèche-cheveux sans que nous ayons de soucis d’énergie. Ce qui consomme beaucoup, ce sont les électrovannes des bouteilles de GPL. En effet, elles s’ouvrent avec un interrupteur et l’ouverture est maintenue avec une électrovanne qui consomme 0.80A. Un arrêt de deux jours et c’est 38A de consommés, en plus du reste. Et le gaz à l’arrêt est nécessaire au frigo, sauf si 220V. Mais si 220V, pas besoin de batterie…

Dans un souci d’entretien constant, j’ai demandé au concessionnaire de remplacer le lavabo de la salle de bains. Malheureusement, bien qu’Hymer prétende que le choix de la marque garantisse l’approvisionnement en pièces d’origine durant au moins dix ans après la fin de série, ce lavabo ne se fait plus. Le nôtre se fissure sur le côté. Rien de bien grave, juste un problème esthétique actuellement. Finalement en taillant un morceau de pvc blanc juste jauni comme il le faut dans une planche WC, j’ai pu procéder à une réparation qui reste particulièrement esthétique et que juste un pro du modèle repérerait.

La veille du départ, je charge le tandem et je tente d’installer le panneau de signalisation rayé en diagonale rouge et blanc. Ce n’est pas une mince affaire pour qu’il tienne bien mais que la fixation soit simple. Finalement avec un crochet et un sandow j’y parviens. Ce panneau n’est pas aux normes européennes. Pour l’Italie, ce n’est pas le même nombre de lignes que pour l’Espagne. Et en France et autres pays, il n’est pas requis. Finalement, nous en avons un double face qui pourra peut-être nous servir ailleurs.

Deux semaines avant le départ, j’ai ressenti une vive douleur au genou gauche. Il semble avoir lâché. Les anti-inflammatoires n’y faisant rien, le médecin a jugé bon d’effectuer une infiltration. La douleur est partie en moins de quarante-huit heures. Nous verrons durant le trajet si l’effet persiste…

Mardi 18 avril 2017.


Le départ est donné. Mais il reste tant de choses à faire que nous prenons la route vers 11 heures. Comme toujours, nous passons par chez Marie chercher deux pizzas que nous avalerons goulument à midi. La route est bonne, pas trop chargée. La météo est radieuse et nous avalons les kilomètres au rythme de cent à l’heure par l’autoroute A9.

Maureillas las illas est notre étape. L’aire est payante au prix de 6 € services inclus sauf électricité… que nous ne prenons pas pour voir comment la batterie se comporte à l’arrêt. Pour cela, nous branchons la TV et constatons à l’aide du monitoring ce que la batterie consomme. Une application sur le téléphone portable nous renseigne par Bluetooth ce que le panneau solaire apporte à la batterie.

Météo : plein soleil.

Mercredi 19 avril 2017


Le matin, la batterie affichait 83% juste avant le démarrage. Ce qui a de bien avec la batterie au lithium, c’est que la tension diminue très peu avec la décharge.

Nous reprenons la route sous le soleil, juste pour tracer. En cours de matinée le ciel se couvre et le chauffage est le bienvenu.

A midi, nous avalons une poêlée de gnocchis aux lardons fumés sur lit de mâche. Toujours très bon. Nous dérogeons ainsi au croque-monsieur du deuxième jour, repoussé à demain.

 
Vers 16h30 nous arrivons à Péniscola.
Le temps de nous installer au camping de l’Eden, et nous filons voir le château ayant abrité le pape benoît XIII.
Splendide, colossal, de très belles pièces, mais étonnamment rustique pour un pape.
Ce qui fait quatre kilomètres de marche plus la visite d’une heure.
Le genou tient bon.





Photos 72 à 128

Jeudi 20 avril 2017


Ce matin, je découvre in situ ce que j’avais lu dans la revue Camping-car : un vidangeur automatique de cassette Thetford. Pour un euro, la cassette est vidée, rincée, un litre d’eau est ajouté ainsi que la dose nécessaire à l’usage de la cassette. Que dire de mieux ? J’introduis la pièce, le volet s’ouvre, j’introduis la cassette en ayant soin au préalable d’ouvrir la trappe. Le volet se referme et j’entends l’aspiration… Quelques instants de patience et la cassette m’est restituée avec, visiblement un peu d’eau. Je la remets dans son emplacement dans la Chariote et nous prenons la route. Au cours de la matinée, un petit besoin se fait sentir et nous allons aux toilettes. Et là, surprise,  ça sent le chou. En réalité, le produit n’a pas été ajouté. Nous en mettons, mais ça ne sent pas que l'arnaque … S’il n’y a plus de produit dans l’appareil, ce dernier devrait l’annoncer.

Nous roulons toute la journée par l’autoroute.

A midi, nous dégustons nos croque-monsieur, avec un plaisir chaque fois renouvelé.

Vers 16h40, nous arrivons à Vera à l’entrée de l’Andalousie. Ca y est, nous y sommes, les jours prochains seront plus relax, moins de route.

Photos 001 à 002

Vendredi 21 avril 2017


Bonne nuit.

Nous longeons la côte via la réserve naturelle Cabo de Gata. Nous sommes entourés de collines arides semi-désertiques et les paysages sont jolis particulièrement en bord de mer.
 
Il faut dire qu’aujourd’hui le vent est violent et que la mer est démontée.

Les rouleaux blancs sont magnifiques  et quelques surfeurs tentent leur chance.

A midi, nous mangeons des gnocchis (encore) et oui, car il faut finir la mâche qui se gâterait sinon.

Nous nous déplaçons de petits villages en petits ports dont certains sont garnis de vieilles tours ou observatoires du XVIII°S.
 
Les bâtiments tout blancs tranchent dans ce décor aride.

 
 
Il y a relativement peu de touristes et les camping-cars sont sans doute les plus nombreux d’entre eux.

Fin d’après-midi, nous arrivons au camping de Los Esculos qui sera notre étape. A l’accueil nous sommes précédés par un car de touristes espagnols qui nous bloquent un moment. Mais une fois notre tour arrivé, nous demandons un emplacement pour la nuit. Là, je réalise que je n’ai plus sur moi la carte ASCI qui nous octroie des réductions tout au long de notre parcours. Je dois l’avoir oubliée hier à l’accueil de l’aire de stationnement. Pleurs et grincements de dents pour cet égarement. Je tente de joindre l’aire de la veille par téléphone, mais le numéro ne semble plus attribué. Je demande de l’aide à l’accueil de notre camping. Le gars me trouve l’adresse E-mail et le numéro de portable. Mais aucun des deux ne donne de réponse durant l’après-midi. Nous décidons d’un retour en arrière pour tenter de la retrouver, car la différence de coût est sensible sans cette carte, idéale pour le hors saison. 

Photos 9526 à 9555

Samedi 22 avril 2017


Bonne nuit.

Ce matin, comme prévu, nous faisons machine arrière pour tenter de récupérer la carte oubliée à l’accueil de l’aire précédente. Nous avons tenté de téléphoner, d’adresser un E-mail, mais pas de réponse. Nous faisons donc 76 km en arrière. Une fois sur place, personne à l’accueil. Le message renvoi au bar. Mais personne au bar. Finalement Pedro arrive et il ne comprend guère mieux le français que l’anglais. Finalement, il me passe son téléphone avec l’application Google de traduction verbale. Je dicte mon message expliquant que j’ai oublié ma carte à la réception hier matin. Il reçoit le message en espagnol. Génial. Il m’ouvre le bureau d’accueil et en effet, ma carte est sur le comptoir.

A midi, nous avalons une plâtrée de spaghetti au pesto rouge piquant. Délicieuse, mais vraiment piquante.

Nous repartons en sens inverse pour visiter Sorbas,
puis Lucainena de las Tores où se trouvaient des hauts-fourneaux très anciens (Hornos de calcinacion).

 
Le temps est mitigé, une fois c’est couvert, une fois c’est soleil et entre les deux quelques gouttes de pluie fort heureusement alors que nous sommes dans la Chariote.

 
 
Nous passons par Nijar, où nous montons jusque la tour de guet avec une très belle vue sur la large vallée presque totalement recouverte de serres des plus diverses.

 
Une fois au phare de Cabo de Gata,

le ciel se découvre et nous profitons mieux du soleil sans pour autant que le vent nous abandonne.

 
Juste avant le bivouac, nous nous arrêtons à l’église de Almadraba de Monteleva.

L
’aire est au bord de la route, spacieuse et propre, mais au bord de la route !!!

Photos de 9557 à 9596

Dimanche 23 avril 2017, premier tour des élections présidentielles.


Bonne nuit.

Pas trop pressés ce matin. En plus, nous faisons tchafette avec nos voisins. Nous quittons seulement à 11h10. Du jamais vu…

 
Nous nous dirigeons vers le désert du Tabernas. Cette appellation n’est pas exacte, car seuls le village, le château et la rivière portent ce nom. Pour le reste, il devrait s’appeler  la Sierra Alamia ou de Los Pilabres, en réalité la vallée entre les deux. C’est dans cette région qu’ont été tournés de nombreux et célèbres westerns spaghetti, dont « Le Bon, la Brute et le Truand », « Pour quelques dollards de plus »…

Les studios sont aujourd’hui exploités de façon touristique. Studios ou ce qu’il en reste. Nous choisissons « Fort Bravo », un ancien studio extérieur ou plutôt les restes d’un village fantôme en actuelle reconversion.
 
On y trouve en effet de vieilles bicoques aux allures des westerns de notre jeunesse, quelques pâles restes d’un village indien dont les tipis sont en toile plastique, des bâtiments en agglos, en cours de reconstruction ou conversion.
Il y a moyen de prendre quelques photos qui semblent nous figer dans le far west.

 
Nous mangeons sur place dans la Chariote un osso bucco de dinde. Puis nous nous rendons dans le village pour une animation équestre qui doit être la réplique d’une scène d’un grand film.

Nous n’arrivons pas à l’identifier. Les acteurs ne se prennent pas au sérieux. A entendre le public s’esclaffer, les réparties semblent comiques.
 
Mais ils parlent espagnol et toute subtilité nous échappe, ne profitant que du comique de situation, assez présent malgré tout.
Il y a finalement quelques morts dans cette représentation et la scène se termine par la participation (un peu forcée) d’une spectatrice armée d’un colt pour la circonstance. Ils n’avaient pas choisi la plus moche.

 
Normalement, il y avait un autre spectacle plus tard dans l’après-midi, avec danses cowboy et french cancan, mais nous nous éclipsons.

Nous nous approchons du château de Tabernas, mais nous jugeons qu’il ne vaut pas la visite et le regardons seulement de loin. Nous filons en direction d’Alméria en essayant d’éviter l’autoroute ce qui n’est pas aisé.

Peu après 17h, nous arrivons au camping la Garrofa à Alméria qui sera notre étape ACSI. Et aujourd’hui, je n’ai pas oublié de récupérer la carte ACSI à l’accueil.

Photos de 9597 à 9669

Lundi 24 avril 2017


Bonne nuit malgré la proximité de la plage et des vagues.

Ce matin, nous partons sans oublier de payer le stationnement dans ce mini camping, et prenons la direction d’Alméria. Nous espérions visiter la cathédrale et la forteresse. Or, la forteresse est fermée le lundi. Nous nous stationnons au port où les places sont nombreuses et partons à pieds à l’assaut de la ville. Le port où nous avons garé la Chariote est celui qui établit la liaison Alméria-Oran. Et les quartiers que nous traversons évoquent la casba d’Alger, tant par sa population que par ses boutiques où l’on trouve des jellabas, que par les restaurants et les senteurs qui en émanent.



 
Arrivés sur la place de la cathédrale nous regrettons vivement que des gargotes ultra modernes aient été érigées juste devant cet imposant bâtiment. Les styles sont incompatibles. Nous entrons et nous sommes ravis de trouver une aussi belle architecture gothique dont les éléments nous sont racontés via l’audio-guide.
 
Nous y restons une bonne heure et réussissons de nombreuses photos sans flash.

En sortant, nous tentons de nous diriger presqu’à vue pour atteindre la forteresse arabe. Elle est fermée.
Par les mauvais quartiers, nous réussissons à nous approcher de l’ancienne enceinte. Le plateau qui domine nous donne la vue générale de cette forteresse dont nous n’aurions pu visiter que les jardins semblerait-il. Nous nous en allons sans trop de regrets.
 
Sur le chemin du retour nous poussons la porte d’un marché couvert présentant des produits de très belle qualité.

 

 
Nous achetons des fraises et des dattes ultra-fraîches comme on n’en trouve jamais chez nous. Nous en prenons juste pour goûter. Nous aurions voulu des abricots. Ils étaient beaux, mais pas le prix, prohibitif. Nous emportons également deux petites baguettes de pain complet. Une fois de retour à la Chariote, nous nous confectionnons des sandwichs jambon fromage moutarde qui étaient prévus pour une balade annulée.

 
 
Reprenant la route, nous trouvons un super-marcher DIA’S et nous y faisons quelques emplettes dont des yaourts, bananes… et roulons en direction de Canjayar. En chemin, nous faisons un détour pour voir le village de Ohanes, tranchant de blanc sur la colline parsemée de petites terrasses.

Assez tôt dans l’après-midi, nous arrivons à l’étape, l’aire de Canjayar, située bien à l’écart du village près de la caserne des pompiers. Nous marchons jusqu’au village. Tout y est fermé. Pas le moindre bistrot pour prendre un verre. Nous allons jusqu’au sommet voir l’ermitage. Le ciel se couvre et nous nous précipitons pour rentrer. Marianne en profite pour faire un peu de lessive.

Photos de 9670 à 9737

Mardi 25 avril 2017


Bonne nuit.

Ce matin, Tomtom était de mauvaise humeur. Pas moyen de le mettre en route, ni en mode automatique, ni en manuel. Il semble qu’il ait perdu la charge de sa batterie. Après un moment d’inactivité mais sous tension, nous avons pu le mettre en marche.

 
 
Nous longeons La Sierra Nevada. Marianne ignore Tomtom et nous engage sur des routes plus étroites, plus pittoresques, qui nous mènent en altitude. Nous apercevons des plaques de neige.

Les petits villages font tache blanche dans cet univers assez désolé. Mais dès lors que nous y entrons, le charme est un peu rompu. Les villages blancs typiques de l’Andalousie se révèlent morts, inanimés. C’est déjà tout juste si nous arrivons à garer la Chariote. Peu de vie, pas de bistrot, pas de restaurant. Il faut dire aussi que les horaires des repas sont loin d’être les nôtres.

Nous prenons peu de photos, car les arrêts sont difficiles sur ces petites routes escarpées. Mais nous en avons cependant plein les yeux.

Nous nous arrêtons en chemin sur un rare terre-plein pour casser la graine : chili con carne. Perso, j’ai pas vu la carne…

Nous arrivons vers 15 h au camping de la Reina Isabel aux abords de Grenade. A l’accueil, nous réservons l’entrée pour la visite de l’Alhambra. Il n’y a plus de place possible avant vendredi 17h. Cela nous contraint à prolonger le séjour au camping. Fort heureusement, nous profitons des derniers jours au tarif réduit. L’Alhambra étant une visite incontournable, nous n’hésitons pas. De plus nous souscrivons à un repas tapas Flamenco pour ce soir.

Deux motards de la Drôme viennent s’installer à l’emplacement voisin. Tchafette…

En attendant la soirée, nous sortons la carte achetée à l’accueil et y traçons au fluo les visites à ne pas manquer demain. Il y a fort à voir et nous ne savons par où commencer. La visite la plus importante sera sans doute la Palais de l’Alhambra, mais son entrée est sur réservation et il n’y a pas de place avant vendredi 17h, sachant que le palais ferme à 20h.

Le soir, nous sommes de sortie :
 
repas tapas et soirée Flamenco comme dit plus haut. Une navette nous y emmène avec nos voisins et un célibataire s’étant attardé au bar avant le départ. Rien qu’au bagou qu’il nous tient nous comprenons qu’il soit resté célibataire. Le repas tapas se passe bien, nous sommes groupé, tout est inclus dans le prix. Par contre, la soirée flamenco se déroule sur la scène qui est un peu loin, et de notre table nous n’y voyons pas grand-chose. Mais en réalité, cela ne nous chagrine pas trop, car nous sommes toujours sidérés de voir comment il faut tirer la tête pour danser le flamenco. Les danseurs s’y croient vraiment. L’interprète vocal ressemble à s’y méprendre à Paul Louka. Peut-être son frère puisque Paul est mort.

 
A la sortie, nous grimpons sur les terrasses panoramiques et avons la chance d’apercevoir l’Alhambra éclairé.

Photos 9738 – 9758

Mercredi 26 avril 2017


Bonne nuit.

 
Nous prenons le bus de 9h30 pour nous rendre au centre-ville de Grenade. Le temps est mitigé, le soleil voudrait sortir, mais la brume refuse de quitter le ciel. Successivement, nous visitons la cathédrale et son quartier,

Madraza l’ancien hôtel de ville,
la Chapelle royale,
le monastère de San Jéronimo,
la chancellerie, les bains arabes, le palais de Cordova, le quartier de l’Albeyzin, 
le Mirador de San Nicolas,
le Palais de Dar al-Horra, …
 

























 

Nous nous arrêtons dans une gargote pour déguster des tapas et un buffet, le tout à volonté…

Vous conter ces visites serait vain. Les photos en parleront mieux.

Nous retrouvons, non sans difficulté un arrêt de bus pour le retour et arrivons au camping un peu avant 18h, les jambes un peu en compote.

Ce soir, nous ouvrons une bouteille d’Intemporel avec nos voisins motards de Nyons qui apportent un chorizo. Grande discussion : nous avons presque refait le monde. Ils ont bâti leur maison de paille et sont aussi adeptes du zéro déchet. Bonne soirée.

Photos 9759 à 9898

Jeudi 27 avril 2017


Bonne nuit malgré un peu de pluie.

Comme hier, nous allons visiter Grenade durant la journée. Il en reste à voir. Nous réservons l’Alhambra pour demain.










 
A midi, nous entrons dans une gargote et commandons une assiette de jambon (typique de la région) et deux paëllas. Le garçon s’occupe activement à découper le jambon sous nos yeux, puis nous apporte une assiette de ce jambon et une paëlla. Nous lui expliquons qu’il y a erreur. Il nous explique que c’est la formule du menu, sinon c’est la carte. Finalement il emporte la paëlla et nous dégustons le jambon : absolument fameux, presque pas salé, un vrai régal. Puis arrive la double paëlla. Si ce n’est une boîte, c’est du surgelé. Faut-il venir en Espagne pour manger une aussi mauvaise paëlla ? Cela avec un verre de vin (bon) une bouteille d’eau et un café. Il manquait quelques centimes pour arriver à 50€. Nous n’avons pas fait le bon choix avec cette gargote.

 
Puis nous achetons un peu de pain en prévision de l’apéro de ce soir. A la boulangère nous demandons où acheter de la charcuterie. Elle nous renseigne les halles. Merveille de choix. Nous achetons un peu de fromage, du chorizo. Et un peu plus loin, nous ne pouvons résister à emporter quelques baklavas.

Les pieds se transforment en compote. Nous prenons le chemin du retour avec quelques gouttes de pluie, nous disant que nous avons eu de la chance avec la météo nettement meilleure qu’annoncé.

La cassette des WC est en train d’accumuler nos sculptures en bronze. Comme nous ne roulons pas, l’ensemble est un peu compact. Je demande à Marianne de me passer la cuillère en bois pour mélanger un peu, mais elle ne veut pas. Allez savoir pourquoi !

 

Ce soir, nous remettons l’apéro avec nos voisins motards de Nyons. Nous dégustons un Flaveur 2004 qui apparaît bien meilleur qu’à la maison. Il faut dire que ça fait sans doute bien trois ou quatre ans qu’il roule et donc qu’il a subi la houle de la Chariote. Une belle découverte. Nous cassons la graine avec des radis gros comme des navets, des carottes, un dip au curry brut, des tomates séchées, des olives, du chorizo, du fromage, et une pâtisserie, spécialité locale dont nous n’avons pas retenu le nom, bref juste de quoi nous sustenter sans famine …

Photos de 9899 à 9978

Vendredi 28 avril


Bonne nuit malgré la pluie.

Les voisins motards repartent le matin.

Après la douche et le petit déj nous décidons de ne pas aller à l’Alhambra le matin sous la pluie. Nous végétons sur place durant la matinée et à midi, terminons le pain entamé hier soir avec un Saint-Marcelin légèrement reposé, sans oublier quelques baklavas que nous dégustons goulument.









 

 





 
Le bus nous amène au centre de Grenade et nous montons à l’Alhambra à pied. Fort heureusement, nous avions découvert dans le guide vert qu’il fallait confirmer notre réservation au moins une heure avant l’entrée, sans quoi nos places pourraient être annulées. Nous commençons par visiter les extérieurs ainsi que les parties du palais gratuites. L’ensemble nous apparaît immense, mais de très belle facture. Certains bâtiments sont ornés et laissent apparaître des arabesques particulièrement intéressantes. La pluie est un fameux frein pour la visite, mais aussi pour les photos.

Arrive l’heure de notre entrée. Et là, tout ce que nous avions vu jusqu’à présent et qui nous avait ravis compte presque pour des prunes. Le palais s’avère une véritable merveille au point que l’on se demande si nous avions déjà vu quelque chose d’aussi beau dans notre vie. A côté, le palais de Versailles, c’est de la petite bière. Les photos vous en diront plus…

Photos de 9980 à 197.

Samedi 29 avril 2017


Bonne nuit malgré la pluie.

Ce matin, Marianne me fait remarquer que j’ai oublié ma bouteille de shampoing à la douche. Elle me passe alors un savon et j’en suis heureux car comme ça je peux y retourner pour me laver.

Les pluies ayant été nombreuses bien que discontinues, la Chariote est dans un piteux état, mais aussi et surtout ce qui est près du sol, à savoir l’allonge électrique (prévoir un sac plastique à l’avenir) et la cale. Je rince la cale à l’eau et passe mon temps à nettoyer l’allonge avec un chiffon. Alors que Marianne passe à l’accueil pour payer la note, je passe à l’aire de vidange pour y faire ce qu’il faut après trois jours quatre nuits sur place.

 
A 10h pile nous prenons la route. Tomtom fait des siennes et refuse de nous calculer l’itinéraire selon les étapes de notre choix. Nous devons donc programmer étape par étape. Nous partons en direction de Montéfrio et de ses trois églises. C’est un peu étonnant d’avoir autant d’églises pour un village qui ne semble pas tant peuplé que cela. Mais l’une d’elle est une ancienne forteresse arabe… Les trois églises valent certes la peine d’être vues, mais ne méritent guère de détour. Surtout sous la pluie qui semble ne pas vouloir nous quitter. Dans cette ville, les panneaux sont en espagnol, en anglais et en chinois. Français et francophones, vous n’est pas pris en considération.





Nous continuons pour rejoindre la forteresse de Mota Alcala la real. Cette ancienne forteresse est passée par divers stades dont arabe. Elle vaut vraiment la visite qui se paie 6€ avec audio-guide en français. Pour une fois, quelques panneaux sont rédigés en français. D’importants travaux de restauration, de fouille et d’entretien ont été entrepris pour le réel plaisir des visiteurs, plaisir qui s’accentue avec le soleil et s’étiole avec la pluie tenace et perçante.

Peu avant 5h nous nous posons sur l’aire gratuite de Priego de Cordoba. Nous y arrivons les premiers. C’est également l’aire du marché et le samedi jour de marché, il faut dégager tôt. Mais demain, c’est dimanche…

Photos de 198 à 272

Dimanche 30 avril 2017


En partant, nous vidangeons juste les eaux grises. Puis, sous un ciel toujours couvert nous nous dirigeons vers le centre-ville, mais pas de parking dispo. De plus, il faisait particulièrement frais avec grand risque d’averses. Nous n’avons donc pas insisté.

Direction l’ermitage de la Virgen de la Sierra. La montée était annoncée particulièrement escarpée dans le guide vert. Mais au final la route, très bonne a été montée en quatrième et en troisième. Nous avions déjà vu pire. Au sommet, l’ermitage présente un cloître du XIX°S qui ne ressemble pas à grand-chose. Par contre la chapelle présentait une vierge et l’enfant dans un camarin (loge) de toute beauté. Sur la bute le paysage devrait être de toute beauté. Il est juste grandiose, mais le manque de soleil lui fait tirer grise mine. Nous redescendons et nous dirigeons sur Cabra. De là nous cherchons la petite route sympa qui nous mènerait vers Dona Mencia. Malheureusement nous le l’avons pas trouvée et avons tracé par la nationale. Nous testons l’écoparcours proposé par Tomtom, mais il ne nous mène pas non plus sur les petites routes.









A Dona Mencia, nous nous garons à l’aire gratuite en bord de route, cassons la graine avec un duo de seiche et de calamar à la sauce tomate et pâtes. Puis, enfin, nous décrochons pour la première fois le tandem. Il y a tellement longtemps qu’il n’a plus roulé que les pneus étaient presqu’à plat. Nous empruntons la voie verte qui est une petite route mal asphaltée tracée sur une ancienne voie de chemin de fer. En partant nous nous laissons entrainer par un faux plat en pente douce et le vent dans le dos. Les pédales sont parfaitement inutiles. Nous nous laissons ainsi emporter durant un peu plus de 12 km. A un moment, nous nous disons qu’il faudra rebrousser chemin et nous faisons demi-tour. Ici commence une autre histoire. Durant ce retour, pas un mètre sans pédaler. Le vent, constant, toujours de face s’allie à la côte pour nous extirper la sueur qui trempe nos habits. Au final, nous arrivons à la Chariote après 1h46 minutes de tandem et 26,8 km parcourus. Et tout cela sans être fourbus !

Je profite que Marianne fait de la lessive pour bricoler un peu. La fermeture du capot s’ouvre en tirant sur une manette qui est reliée à un câble qui ouvre le verrou du capot. Or, une fois le capot ouvert, le câble ne revient pas en place. Dans ce cas, le capot se referme bien difficilement. J’en avais parlé au garagiste à l’occasion d’un entretien : il s’était contenté de graisser le ressort. Comme j’avais prévu cette petite intervention, nous avions acheté une bombe de lubrifiant avec un embout long et fin. Mais il était encore trop gros que pour l’introduire dans la gaine du câble. Avec un peu de ruse et beaucoup de manipulations, j’ai réussi, avec l’aide de ma chère et tendre, à lubrifier la gaine du câble qui semble maintenant fonctionner presque comme à son premier jour. On n’est jamais si bien servi que par soi-même.

Première journée sans dépense.

Photos 273 à 292

Lundi 1° mai 2017


Bonne nuit.

Premier jour de vrai beau temps depuis notre départ.

Nous quittons notre aire de stationnement vers 9h45 et roulons doucement sur les petites routes de campagne bordées d’oliviers à perte de vue. Nous arrivons à Cordoue juste à midi et trouvons sans peine l’aire et sommes agréablement surpris que, contrairement à nos renseignements, elle soit équipée de tous les services sauf électricité. Normal à 10,95€ la nuit.

Le temps de manger une gigue de volaille au jus de truffe (délicieuse) avec de la purée, nous entrons en ville, et d’amblée constatons qu’elle est magnifique. C’est un parfait mélange de ruelles aux maisons blanchies et de bâtiments anciens.














C’est la fête des croix, des balcons et patios fleuris. En ce premier mai, il y a un monde fou.

Nous visitons la Mosquée Cathédrale qui porte ce nom, car du temps de la domination arabe, ce bâtiment était une mosquée. Les chrétiens dont l’évêque en place a reçu, contre l’avis du Chapitre, l’autorisation de construire une cathédrale en démolissant une partie centrale de la mosquée. Lorsque Charles Quint vit cela il s’exprima en disant : « Vous avez démoli ce que l’on ne voit nulle part pour construire ce que l’on voit partout ». Et il avait fichtrement raison, car lorsqu’on visite cet édifice, on est frappé par l’originalité de la mosquée, des parties finement décorées par de nombreuses arabesques, puis l’on tombe sur la cathédrale, au centre, richement décorée qui contraste totalement avec la simplicité de la mosquée et qui, comme de nombreuses cathédrales, fait qu’elle s’oppose au vœux de pauvreté que les prêtres prononcent lors de leur ordination (pas tous, certes) mais en tout cas avec l’esprit de charité que l’Eglise devrait développer plutôt que de s’exhiber ainsi par un déploiement de richesses dorées.

Nous continuons notre promenade dans la ville en fête, très fréquentée, et déambulons pour admirer les croix fleuries, les balcons décorés et les patios qui, exceptionnellement sont ouverts au public.

L’Alcazar est fermé, nous y reviendrons demain ainsi que dans d’autres patios.

Photos 293 à 473

Mardi 2 mai 2017


Bonne nuit

Ce matin, nous nous rendons une deuxième fois au centre de Cordoue qui célèbre toujours la fête des patios et des balcons fleuris. Notre objectif est de visiter le Château de l’Alacazar des Rois Chrétiens, les écuries royales et de voir le plus possible de patios privés, fleuris pour la circonstance et exceptionnellement ouverts au public. Lorsque nous arrivons à l’entrée du château une longue file est déjà en place pour les billets d’entrée. Mais nous avançons doucement. Arrivés au niveau du guichet, trois groupes nombreux nous doublent impunément. Sans doute les guides étaient-ils dans la file et ont maintenant les billets ou bénéficiaient-ils d’un passe-droit ? Allez savoir. Mais ça fait du monde en plus … A l’intérieur, la visite est intéressante, les jardins aussi. L’appareil photo ne chôme pas.








 
En sortant, nous nous dirigeons vers les écuries royales qui se trouvent à deux pas. Très jolies calèches et nombreuses stalles à chevaux. Très vite traversées.

Une fois dans la rue, nous constatons qu’il y a de très longues files parfaitement stationnaires à chaque patio ayant eu un prix l’une ou l’autre année précédente. La réputation par ces prix en augmente le nombre de visiteurs. Nous ne pouvons entrer dans ces files et préférons continuer à visiter la ville assez nonchalamment.

A midi, nous prenons un panini (en fait un demi, garni et passé au four : chaque pays ses mœurs !) et comme il reste un peu de place, un joli cornet de glace comme la veille puisqu’il « nous avait bien goûté !!! ».

Nous rejoignons la Chariote et modifions le planning. Nous partons en lâchant les eaux grises et mettons le cap sur Séville. En chemin, nous nous arrêtons longuement pour visiter le Château d’Almodovar des Rio. C’est un château qui était en tristes ruines et pour qui un comte s’est passionné en le restaurant durant 34 ans. Il fait aujourd’hui plus de 5400 m². La visite en vaut vraiment la peine même si l’on se rend compte (comte) qu’il n’y a plus grand-chose d’authentique.

Arrivé à Séville, nous sommes bien tard. Et nous constatons qu’une féria est organisée en ville. Précisément à proximité de notre aire de stationnement qui n’est donc plus accessible. Nous nous dévoyons sur une autre aire nettement plus éloignée du centre. Il y reste de la place et lorsque nous sommes casés, il est 20h30. Demain sera un autre jour et nous aurons normalement 40 minutes de bus pour nous rendre au centre-ville.

Photos de 474 à 607

Mercredi 3 mai 2017


Bonne nuit malgré la chaleur.

Départ avec le bus de 9h30 que nous attrapons grâce au fait que nous avons laissé la vaisselle pour ce soir. Une demi-heure de trajet pour nous conduire en ville au tarif de 1,65€ par personne. Notre intention est de visiter la cathédrale en premier. Lorsque nous arrivons, nous savons qu’elle n’ouvre qu’à 11h. Une sacré file est déjà formée nous assurant certainement une heure d’attente. Mais juste à notre arrivée, une guide nous apostrophe et nous demande si nous souhaitons ses services, sachant qu’elle nous évitera cette file si nous faisons appel à ses services. Elle ne constitue que de petits groupes. Nous serions les 7° et 8°, il en faudrait 10. Mais elle ne les trouve pas. Nous partons donc à 8, contournons le bâtiment et nous retrouvons… dans la file des groupes. Mais à 11 h, ça avance ferme. Cette guide ne peut pas être grosse : elle court et s’agite dans tous les sens. Une fois dans la cathédrale, son objectif premier est d’éviter les nombreux groupes d’asiatiques. La cathédrale est immense. C’est la 11° au monde en longueur, la troisième en surface et la plus grande en volume. Elle contient le plus grand retable du monde qui culmine à 33 mètres de haut, tout doré. Certains disent que c’est une merveille. C’est affaire de goûts… Après avoir parcouru le rez-de-chaussée, nous montons au haut de l’ex-minaret qui a été surmonté d’une construction chrétienne lors de la récupération et démolition de la mosquée par les chrétiens. La montée s’effectue en pente douce, sauf la fin avec un escalier d’une quinzaine de marches. Cette pente douce permettait autrefois au bedeau de monter quatre fois par jour pour aller sonner les cloches. Au sommet accessible, c’est le clocher. Il est midi et malheureusement, pour préserver les tympans des touristes, seules une petite cloche sonne quatre coups pour dire qu’il est l‘heure tocante. Durant la descente, nous faisons quelques photos des vues sur les toits de la cathédrale.













Nous profitons d’un passage dans de petites rues commerçantes pour choisir un restaurant nous efforçant de na pas répéter la même erreur qu’à Cordoue où nous avons été contraints de manger, en Espagne, une paëlla industrielle. Nous demandons à manger des tapas. Mais les horaires espagnols, même dans les lieux touristiques ne sont pas les mêmes que chez nous. En effet, les gens se régalent toujours de sucreries. C’est toujours l’heure du petit déjeuner. Le garçon nous prie d’attendre une dizaine de minutes qu’il soit treize heures avant de prendre notre commande ; au bar, nous prenons une boisson pour patienter. Une fois l’heure arrivée, il nous convie à table et nous apporte la carte. Nous choisissons quelques tapas et un demi plateau de jambon ibérique lequel nous avait déjà régalé. Le jambon arrive en premier. Il est très bon mais n’équivaut pas le précédent. Le prix n’est pas le même non plus. Suivent deux assiettes de tapas bien garnies, l’une avec des acras de jambons, l’autre avec des croquettes de fromage. Nos voisins commandent une paëlla qui nous et réellement l’eau à la bouche et nous décidons de venir en manger une demain.

De là, nous filons à l’Alcazar, palais royal. Il est immense et forme un peu un labyrinthe dans lequel on s’égare aisément. Ce palais est constitué d’une ancienne partie arabe, dans laquelle, à nouveau, une chapelle a été construite. C’est choquant de passer de la finesse des arabesques à la lourdeur du gothique de la fin de la Renaissance. Ces deux styles se marient mal. Le Palais est très beau, intéressant et prend plus d’une heure (voire deux) de visite.

C’est la fête à Séville également. Beaucoup de femmes sont en tenue traditionnelle avec de ravissantes robes gitanes ou andalouses. Des calèches richement décorées passent tirées par deux à quatre chevaux avec à leur bord des personnes endimanchées allant sans doute à la fête.

Photos de 608 à 854

Jeudi 4 mai 2017


Bonne nuit.

Ce matin, nous ne prenons que le bus de 10h, car nous sommes relax et avons déjà vu l’essentiel de la ville de Séville. Le matin, nous arrivons à la tour de l’or, puis nous continuons de nous balader dans les petits quartiers de la ville en faisant un peu de shopping pour que chacun y trouve son plaisir…

A midi, nous nous rendons au même restau qu’hier et commandons un plateau de jambon ibérique suivi d’une paëlla. Cette fois, c’est du vrai, tant le jambon que la paëlla sont délicieux.

L’après-midi, tout en nous promenant, nous jouissons du spectacle de la féria. De nombreuses personnes (surtout des femmes) se promènent en habit de cérémonie. Des calèches parées pour l’occasion les transportent sans doute jusqu’à la féria. Nous les mitraillons.














Nous profitons d’une meilleure orientation du soleil pour revoir et mieux photographier la magnifique place d’Espagne semi-circulaire. La musique y est agréable et le cadre pourrait être pire.

Une bonne glace, un smoothie et quelques courses et nous rentrons en bus.

Tous les jours, nous parcourons entre 6 et 10 km à pied ce qui devrait nous rôder pour les prochaines balades prévues sur ce périple.

Photos de 860 à 1017

Vendredi 5 mai 2017


Mauvaise nuit pour Marianne qui n’a pas du tout digéré le repas du soir et a dans la nuit utilisé les toilettes dans un sens inhabituel.

Le ciel est couvert. Nous quittons notre emplacement sous l’ombre des arbres et constatons qu’après trois nuits sans électricité la batterie affiche encore une capacité de 63%. Ce sont, aux dires du vendeur, des % réels et non seulement basés sur la tension. Certes nous n’avons guère chauffé et pas du tout allumé la TV. Nous étions donc à un régime relativement économique. Et malgré que nous ayons été à l’ombre des arbres, sur les trois jours, le panneau a rechargé la batterie à hauteur de 460 Wh. C‘est peu, mais à l’ombre, ce n’est pas dérisoire puisque cela fait tout de même 38Ah sur une batterie de 160Ah.

Une fois le plein d’eau et les vidanges faits, le ciel nous gratifie d’une longue averse. Nous partons en direction de Cadix et notre premier arrêt est pour Jerès. La ville a deux étoiles. Nous nous arrêtons à un parking où un semblant de gardien nous indique la place à prendre, nous réclamant pour cela la somme de trois euros, car il pleut !!! Peut-être est-ce meilleur marché quand il fait beau temps. Mais nous lui donnons volontiers nous disant que les véhicules sont surveillés.

Nous avons parcouru environ 125 km et sommes étonnés que la batterie ne se soit chargée que de 7%. Nous restons dubitatifs.

Nous peinons à trouver le chemin du centre-ville. Nous nous égarons un peu (c’est peu dire) et il faut activer le GPS du téléphone pour retrouver la bonne direction. Le plan que nous avons est imprécis, peu de rues y figurent. Finalement, après près d’une heure nous arrivons au centre-ville. La cathédrale et l’Alcazar ont également deux étoiles. Mais nous ne savons pas où le guide Michelin a trouvé ces étoiles. Pour nous, une c’était déjà trop. Nous visitons la cathédrale en moins de temps qu’il faut pour le dire. L’Alcazar est un peu mieux, mais rien à comparer avec celui de Grenade. Il ne faut pas y passer en premier, ça gâche tout le reste des visites.






A midi, plus exactement à 2 h, nous entrons dans une pizzeria. Certes, ce n’est pas typique de l’Espagne, mais c’est l’estomac de Marianne qui commande. Nous prenons un tapas de jambon ibérique en entrée et une pizza chacun. Le problème, c’est que le jambon ibérique nous parvient sur un plateau hyper garni. Il y en a trois fois plus qu’au précédent restaurant. Mais en plus, ce plateau est présenté avec une pâte à pizza complète garnie d’huile et d’herbes. Parfaitement pantagruélique ! Rien que cela, c’était déjà suffisant comme repas. Nous ne terminons pas ce plateau de pâte à pizza mais bien le
jambon. Suivent les pizzas de 45 cm de diamètre. J’ai commis l’erreur de demander un supplément de mozzarella… Super garnie, très chaudes, pâte fine… un délice… mais comment en venir à bout. J’y arrive en laissant cependant un petit morceau de croûte qui séduit Marianne et me le pique. Alors qu’elle laisse un tiers de sa pizza sur son assiette. Un café, l’addition, puis nous reprenons la route.

Nous arrivons au monastère de Cartuja. Seul l’extérieur est visible. La visite est courte puisqu’elle se limite à l’allée d’entrée avec le portique et la façade du monastère.

Une vingtaine de km plus loin, nous arrivons au camping de El Purto de Santa Maria. La batterie affiche enfin 100%. Etonnant sur les quelques derniers km ?!?

Il reste des places, mais à l’accueil on nous annonce qu’une concentration de motards organise un concert rock sur quatre jours se terminant à chaque fois à quatre heures du mat. Nous voici informés, mais nous n’avons pas le choix puisque nous ne connaissons d’autre emplacement. Le placier nous indique où nous installer et nous profitons d’un emplacement à plat avec ciel dégagé et l’électricité : parfait pour nous. Et en plus, nous bénéficions d’un magnifique bracelet en papier jaune fluo avec l’immatriculation de la Chariote. Beau beau !!!

L’orchestre s’installe et en effet, la puissance musicale est au rendez-vous. Il est inutile de tenter de mettre de la musique dans la Chariote. Nous allons en profiter toute la nuit durant nos trois jours d’arrêt. Mais voici une petite pluie qui nous impose de nous précipiter pour rentrer le linge qui séchait. Et en même temps, cette pluie interrompt la répétition du concert ce qui apaise un peu nos tympans.

Photos de 1018 à 1075

Samedi 6 mai 2017


Bonne nuit malgré la musique tonitruante.

Ce matin, un peu de rangement, de la lessive et dolce Vita.

A midi, nous mangeons un poulet basquaise maison avec du riz.

Quelques courses s’avérant nécessaires, nous poussons jusqu’au Mercadona qui se situe à +/- un km de notre camping. En faisant les courses qui devaient être particulièrement limitées, nous constatons que notre panier est plein et que nous aurons bien du mal à porter cela à bout de bras. Fort heureusement, le caissier nous donne deux grands sacs plastiques (bonjour le zéro déchet) dans lequel entrent à peine nos achats.

Une fois rentrés et tout rangé, nous allons nous étendre sur la plage pour rôtir un peu. Le soleil est de la partie, mais un vent coulis également qui ne nous dit pas quand c’est trop chaud. Mais fort heureusement, nous avons programmé le four et après un demi-tour estimons que les chairs sont dorées à point pour aujourd’hui et en laissons pour une autre fois.

Demain, nous tenterons de visiter Cadix en y allant en bateau, pourvu que nous arrivions à temps. En effet, le concert rock est sur le chemin et il est probable que nous devions faire un détour pour y arriver. Les bateaux ne sont pas nombreux. Il vaudra mieux se lever de bonne heure, pourvu que nous arrivions à dormir.

Aucune photo.

Dimanche 7 mai 2017, deuxième tour des élections présidentielles


Bonne nuit.






L’horaire du bateau montre que nous devons y être à 10h. Nous tentons de prendre un peu d’avance au cas où nous devrions chercher notre chemin. Nous y arrivons peu avant 9h30, et là, surprise, un départ est annoncé. Nous avons le temps de prendre nos billets et d’embarquer. Ceci n’était pas dit sur l’horaire qui nous a été remis à l’accueil du camping. La traversée vers Cadix prend une petite demi-heure. Il n’y a pas grand-chose à voir.

 
 
Arrivé en ville nous sommes agréablement surpris de constater que les itinéraires qui figurent sur le plan sont tracés au sol avec une ligne de la même couleur. Nous avions déjà vu cela en Allemagne, avions trouvé l’idée superbe puisqu’elle facilite grandement la visite et ne nécessite qu’un faible investissement. Nous visitons les quartiers les uns après les autres, y trouvons la Place d’Espagne moins belle et plus petite qu’à Cordoue, la cathédrale : fermée à l’heure où nous y passons. A côté figure la tour de guet. On peut y monter avec le billet d’entrée de la cathédrale !? Puis aussi (dans le désordre) un fortin au bout d’un bras de mer de près d’un kilomètre, le site archéologique de la casa Obispo, etc. Tout cela est moyennement joli. Cadix ne nous arrachera pas d’éloges. Nous reprenons le bateau de 4h20 et rentrons en tentant de nous protéger des ardeurs du soleil que nous aurons subies toute la journée. De retour, une bonne douche nous fait un grand bien.

Photos de 1079 à 1120

Lundi 8 mai 2017


Bonne nuit.

Ce matin nous décrochons le tandem en vue d’une courte balade aux alentours. Nous partons à Puerto Sherry, puis revenons sur nos pas et partons en sens inverse à Puerto de Santa Maria. Là, nous achetons deux slips de bains pour moi. Cela devenait urgent, le seul que je possédais devenait transparent tant il était socké. Je n’ai jamais été si beau en tenue de bain !!!

Juste après nous admirons le Castello de l’extérieur.





Après-midi : détente, lecture et plage, mais casquette sur la tête pour limiter le coup de soleil sur le front pris durant les balades précédentes sans casquette…

Photos de 1121 à 1128

Mardi 9 mai 2017


Bonne nuit.

Départ 10h55 vidange plein et courses faites au supermercadona du coin. Il est bien achalandé, mais aussi et surtout le presse-orange est en libre-service et le jus au prix de 2,70€ le litre vidange incluse. Quoi de mieux ? Il faut un peu pousser pour tout rentrer dans le frigo. Marianne aurait bien besoin de fleurs de Bach, mais elle y parvient sans ça.

Nous partons en direction de Vejer de la Fontera. Lorsque nous y arrivons, nous commençons par manger du civet de canard aux cèpes. Chipirons basques au piment d’Espelette achetés sur place lors de la visite du Pays Basque. Nous avons trouvé les chipirons, mais pas le piment d’Espelette. Sans doute pas plus de 5/10 pour cette recette au goût prononcé de boîte de conserve alors que c’est un bocal…

Nous montons en ville et prenons quelques photos qui montrent bien que l’environnement est typique : le fortin, les ruelles, les placettes, l’église…




Nous reprenons la route jusqu’ Arcos de la Frontera. Nous nous garons sur ce qui devrait être une aire de stationnement, mais assurément nous n’y resterions pas la nuit. Les immondices et les tags laissent envisager une fréquentation des lieux qui ne serait pas de bonne famille. Nous montons la pente et les escaliers jusqu’au sommet du village où nous arrivons sans peine malgré la hauteur rapidement gravie. Le village blanc laisse apparaître çà et là de vieilles portes en pierres qui tranchent sur les murs blanchis. Ces villages sont en fait d’anciens villages datant de la domination arabe. Les maisons devaient répondre au moins à deux critères :

-        De l’extérieur il ne devait pas être possible de deviner la fortune du propriétaire. Ainsi toutes les maisons présentent une façade uniformément lisse et  blanchie.

-        De l’extérieur, il ne devait pas être possible de voir l’intérieur, même furtivement. Ainsi, toutes les portes d’entrées sont doublées d’un petit vestibule qui distribue sur les autres pièces par des portes qui sont toujours fermées si la porte d’entrée est ouverte.

Ainsi, pour le fun, la plupart des portes d’entrée ayant encore un vestibule sont souvent ouvertes sur la rue montrant l’artisanat local avec les azulejos.  Mais ce qui est souvent le plus beau, c’est le patio, généralement privé, il ne se visite qu’en cas d’invitation. Néanmoins de nombreux restaurant y donnent accès.






Nous allons visiter l’église de Santa Maria de la Asuncion et l’église San Pedro et faisons un tour dans la ville.

En continuant notre route, nous mettons le cap sur El Bosque où est prévue l’aire de la nuit. Mais c’est un parking un peu pentu entre les habitations. Et bien qu’il y ait une aire de services, Marianne ne souhaite pas passer la nuit-là. Nous nous mettons donc à la poursuite d’une autre aire, mais n’avons comme toute référence que des campings.

Le camping d’El Bosque est fermée.  Benamahona : fermée aussi. Nous prolongeons d’une heure jusque qu’à l’ACSI de Olvéra qui nous accueille. Nous installons en chipotant un peu sur le choix de la place, mais en trouvons une de (presque) bon niveau avec une vue incroyable sur les Sierras environnantes et le village blanc perché.

Photos de 1129 à 1193

Mercredi 10 mai 2017


Bonne nuit.

Ce matin, comme hier fin de journée, la météo n’est pas très cordiale avec nous. Le ciel est lourdement couvert et nous nous sommes réveillés avec le parebrise mouillé de pluie. Les vues aux alentours sont ternes et pluvieuses, bref, pas spécialement ce que l’on attend en visitant l’Andalousie. Mais à se documenter sur la région, c’est ici qu’il pleut le plus en Espagne, car les Sierras retiennent les nuages qui déversent alors leur contenu.




Nos voisins nous disent qu’ils ont beaucoup roulé ces derniers jours et qu’ils vont sans doute en profiter pour se poser un peu. Ce serait bien pour nous aussi si nous ne savions que la météo annonce le même profil pour quatre jours au moins.

Nous quittons notre emplacement et partons vers le sud direction Marbella. La route est relativement belle et plus nous descendons, plus le ciel s’allège sans toutefois laisser entrevoir le soleil autrement que « Li tin d’one pitite loukette ». Sur la mer que l’on aperçoit au loin, l’eau apparaît brillante preuve que le soleil est présent.

Nous cassons la graine avec un curry de poulet et crevette avec du riz : très bon, toujours un plaisir.

Puis le temps d’approcher Marballa que nous ne voulons pas visiter dans ces conditions, nous reprenons la route d’où nous venons nous disant que nous finirons par visiter Olvera quel qu’en soit le temps. Mais en remontant, la météo qui s’était allégée s’assombrit de nouveau nous contraignant d’activer les essuie-glaces. Nous en arrivons à monter dans les nuages tant le plafond est bas.

En chemin, j’ai voulu prendre la photo d’un village en mode automatique. Elle était tellement sombre que j’ai rusé avec les réglages pour l’améliorer et faire illusion.

Au camping, les emplacements sont toujours disponibles, en effet, il n’y a pas grand monde. Mais à voir la différence de météo, nous aurions mieux fait de rester en bas. Si nous redescendons sous peu c’est bien évidemment ce que nous ferons pourvu que la météo se maintienne là où nous serons.

Photos de 1194 à 1206
Jeudi 11 mai 2017

Bonne nuit mais le matin, elle nous semble une fois de plus trop courte.

La météo ne semble pas pire qu’hier. En revenant de la douche, je trouve même une éclaircie qui illumine Olvera avec les lueurs matinales. Très beau de loin.

Une fois de plus nous quittons ce camping pour aller pérégriner dans la région. Nous allons d’abord à Olvera, très grand village blanc juché au sommet d’une colline. Tomtom nous fait prendre une petite route étroite pour arriver à un parking dont les emplacements sont un peu courts. Nous trouvons une place le long d’un trottoir. L’église qui domine la ville est vraiment très belle lorsqu’on aperçoit le village au loin. Mais une fois de près, elle paraît en mauvais état. Le petit château est parfaitement mignon, bien conservé ou bien restauré. Un peu plus loin, nous trouvons un moulin à huile de l’appellation locale. Il paraît qu’il s’agit d’une des meilleures d’Espagne, première pression à froid. Nous prenons quelques bouteilles pour la découverte.





A Ronda, nous nous fendons de 7 € par personne pour visiter les arènes, paraît-il les plus grandes, des plus belles et des plus anciennes d’Espagne qui soient. 66 mètres de diamètre. Durant la visite, nous prenons une belle rincée, mais fort heureusement nous sommes à l’abri. 
 


Puis le pont, d’une hauteur et verticalité impressionnantes pour le petit pipi qui y coule aujourd’hui. Les gorges sont très profondes et vertigineuses. Un petit tour en ville nous laisse voir de très belles ruelles avec de charmantes façades. Les autres bâtiments sont soit en travaux, soit trop éloigné au vu de la météo du jour, car, une fois de plus Marianne n’a pas trouvé bon d’emporter le parapluie, et ce, selon son optimisme légendaire.

Le camping d’Olvera nous accueille une fois de plus, nous allons demander un abonnement.

Photos 1207 à 1243
Vendredi 12 mai 2017

La météo est assez constante et c’est elle qui guide nos sorties. A l’écouter, nous resterions confinés. Mais la pluie du matin n’arrête pas le pèlerin. Aussi reprenons-nous la route pour visiter les alentours. Nous partons assez tardivement vers 10h30 en direction de la route des villages blancs classée deux étoiles. Comme déjà dit, ces villages sont généralement d’origine arabe ; ils sont très beaux de loin, mais une fois au cœur du village, peu d’intérêt nous accroche.

Devant Zahara de la Sierra, cherchons route CA 9104 que nous trouvons et empruntons. Il s’agit d’une route en lacet culminant à 1370 m d’altitude. Elle est magnifique malgré le temps maussade. Il y a très peu d’endroits où s’arrêter. Alors, comme en Norvège, nous (Marianne) mitraillons au petit bonheur espérant pouvoir fixer quelques images valables. Nous faisons un arrêt au belvédère de Puerto de las Palomas. La vue est magnifique sur les deux versants, mais un peu bouchée malgré tout. Il faudrait y revenir par grand beau temps. Un peu plus bas, nous arrivons à un vaste parking pour promeneurs et avons la chance de pouvoir observer un peu furtivement trois bouquetins peu effrayés par notre présence, mais ne demandant cependant pas leur reste.





A Puerto del Boyar, quelques photos malgré la vue qui devrait s’offrir à nous mais parfaitement occultée par les nuages.

Traversée de Benamahoma où nous étions venus voir un camping, puis El Bosque, où nous avions vu un autre camping, puis empruntons la route d’Ubrique, pour finalement remonter sur Benaocaz. La pluie alterne avec de brefs épisodes lumineux. Nous tentons d’en profiter, mais il serait illusoire de vouloir aller balader par ce temps et ces nombreuses et violentes averses.

 
A Villaluenga del Rosario nous visitons la boutique de la fromagerie Payoyo où nous dégustons trois types de fromages locaux. Nous en achetons d’une seule variété ainsi que deux miels différents, l’un issu de la fleur d’oranger, l’autre de la fleur d’arbousier.

Grazalema est le village d’Espagne où il pleut le plus par vent du sud. Cela est dû à la rencontre des nuages de l’Atlantique avec la barrière montagneuse de la Sierra. Les hauteurs d’eau sont en moyenne de 2,20 mètres par an, soit supérieures à celle de la Belgique sauf peut-être à Robertville… ?

Durant le retour, nous longeons le lac constatant qu’il est très bas, puis rentrons au camping, toujours le même.

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Samedi 13 mai 2017


Bonne nuit…

Ce matin, comme les autres dans ce camping, nous avons pris la douche aux sanitaires et non dans la Chariote. Et comme les autres matins, le problème de l’eau est survenu. Lorsqu’on actionne la vanne de l’eau chaude, elle arrive. Le temps qu’elle soit à température et le pipi est tellement faible qu’il coule le long du mur. En ajoutant de l’eau froide, le débit redevient bon, mais plus la température. Mais si l’on prend le temps d’attendre, alors les deux reviennent mais pas pour longtemps. Juste le temps de se shampouiner. Puis l’eau coule à nouveau le long du mur. La patience fait qu’elle revient à un moment, ouf, il est donc possible de se rincer.

Chaque jour que nous la consultons, la météo nous annonce le beau temps ou en tout cas un temps meilleur pour demain. Et en effet, on ne peut pas dire que ce matin le temps soit pire qu’hier. Cependant, il n’est gère meilleur. Certes, de grandes éclaircies laissent entrevoir un ciel bleu. Mais pour combien de temps, car à l’horizon s’accumulent de gros cumulus qui arrivent dans notre direction.

L’un des objectifs de l’Andalousie 2017 est « El Camino del Rey » (le chemin du roi). Il s’agit d’un chemin à flanc de parois abruptes dans un canyon étroit et profond. C’est très connu dans la région et même de façon internationale. Il faut réserver l’entrée qui est payante et dont le nombre est limité. Nous nous interrogeons sur deux sujets essentiels à propos de ce parcours :

-        Faut-il s’y engager alors que la météo n’est pas « extra » ?

-        Marianne qui a le vertige sera-t-elle capable de se promener sur les rampes de bois et de béton installées sur les flancs abruptes et pire, de traverser un pont suspendu à 105 mètres du sol ?

Rien n’est moins sûr.

Aussi, nous patientons tant que faire se peut et attendons le beau temps. Mais cette attente a des limites, celle de notre patience, celle de notre emploi du temps.








Dans cet état d’esprit, nous décidons aujourd’hui de visiter le village blanc de Setenil. Il n’est pas bien loin, nous y arrivons en vingt minutes. Il s’agit d’un village en longueur dans le fond d’une vallée au fond de laquelle le torrent a creusé depuis des millénaires un canyon tortueux érodant les parois qui dès la préhistoire ont abrité les premiers hommes dans les grottes ou abris ainsi formés. Depuis, les choses ont évolué et de nombreuses maisons troglodytiques ont remplacé les grottes. Plusieurs ruelles, dont certaines commerçantes serpentent en présentant les façades de ces maisons, pas bien grandes, dont certaines sont à vendre, d’autres délabrées.

En arrivant nous nous dirigeons vers un parking fléché et sommes particulièrement heureux d’y trouver place malgré qu’il soit en presque centre-ville. Nous nous garons au mieux pour ne pas gêner. Une dame du coin qui parle français nous explique qu’aujourd’hui une célèbre marche est organisée et que pour cette raison, la ville est plus fréquentée qu’à l’ordinaire. Et en effet, nous nous rappelons que c’est un militaire qui nous a adressé son plus beau salut juste avant d’arriver au parking. Nous partons en déambulant parmi ces ruelles troglodytiques trouvant notre compte dans ce que nous espérions voir ici. Nous arrivons à l’Office de Tourisme où l’employée nous renseigne d’autres ruelles, mais aussi où acheter du chorizo, réputation locale. Le plafond de l’Office de Tourisme est de toute beauté.

Dans la ruelle commerçante, nous achetons deux variétés de chorizo, un ibère, l’autre maison. En sortant, nous constatons un peu plus loin un attroupement et quelques policiers qui demandent au public de se serrer d’un côté de la ruelle. Manifestement, un cortège devrait arriver. Mais quel cortège ? Nous ne sommes pas informés. Nous attendons, les appareils photos prêts à crépiter pour saisir peut-être d’excellentes images de chevaux parés. Qui sait ? Nous patientons un bon moment. Tout à coup un coup de sifflet retentit. Puis un autre en relai pas les autres policiers et manifestement ça arrive. Un VTT passe. C’est une course cycliste !!! les gens applaudissent généreusement. Cette course a l’air célèbre dans le quartier… Mais au vu des numéros (7780), nous pensons en avoir pour un moment. Nous choisissons de manger sur
 
place et commandons une grillade de porc ibérique. Un vrai régal ! jamais mangé du porc comme cela. Juteux, fondant, goûtu, une merveille pour les papilles. Après cela, nous retournons à la Chariote qui nous attend au parking. Fort bien. Or ce parking est en cul-de-sac avec l’entrée sur le trajet des cyclistes. Nous avons vu certaines voitures monter les rampes plus haut sur le parking, une rampe en marche avant, la suivante en marche arrière et ainsi de suite, car les virages sont trop serrés et ne permettent pas de tourner. Comme je sais que j’ai des problèmes avec la marche arrière (elle est longue et l’embrayage patine aisément en reculant dans une côte), nous allons en repérage à pied. La manœuvre paraît aisément possible. Sauf que, un peu plus loin, un câble électrique passe à 2,5 m du sol. Pas moyen d’y passer. Nous faisons demi-tour et regardons les cyclistes passer. Ainsi pendant plus d’une heure et demi. Finalement quelques motards en brassards rouges semblent fermer la marche. Et nous nous engageons à contre-courant. Mais que nenni, il y en a encore plic ploc. Nous y faisons attention, et arrivons à nous dépêtrer de cette situation d’attente un peu longuette.

Une fois posés au camping, nous regardons sur Internet quelles sont les disponibilités pour réserver deux entrées al comina del Rey. Mais malheureusement la prochaine quinzaine est complète. C’est donc une chose classée et nous pouvons en faire notre deuil pour cette fois. Il resterait la possibilité de réserver pour le retour, mais notre chemin ne passe pas par ici. Nous nous réservons cette balade pour une autre fois, peut-être à l’occasion d’un prochain voyage au Portugal, qui sait ?

Photos 1293 à 1357

Dimanche 14 mai 2017


Bonne nuit.

Ce matin, il fait beau, le ciel est bleu et déjà tout est plus positif.

Nous partons pour un circuit qui comporte une boucle. Une partie de ce circuit sera donc parcouru deux fois dans le même sens. Marianne nous choisit de petites routes parfaitement agréables et que j’adore sillonner dans tous les sens. Les paysages des Sierras sont particulièrement jolis. La route est étroite et il est nécessaire de passer la seconde pour certaines parties, c’est dire si c’est raide.

Nous arrivons à proximité del comina del Rey. C’est le passage le plus ardu pour les personnes sensibles au vertige : le pont suspendu. (desfiladero de los gaitanes) . Les chemins étroits attachés aux parois verticales sont hautement fréquentés. Je comprends mieux maintenant que les entrées soient limitées d’autant que la circulation est autorisée dans les deux sens. Chaque randonneur est équipé d’un casque fourni lors de l’entrée. Ca fourmille… Nous passons notre chemin, d’autant que nous savons que nous passerons ici une deuxième fois, comme dit plus haut.





Dans une petite ville proche, Tomtom ne nous guide guère et nous suivons alors le panneau avec la mention : « Todas las direcciones ». Nous voici entraînés dans la ville dans une rue en pente, tant et si bien que je dois passer la première pour arriver à la descendre sans trop chauffer les freins. C’est étroit, mais ça passe. Ouf !

La roue avant droite fait du bruit : un cuicui type métal contre métal. Ce bruit existe depuis le début mais depuis le changement de freins, il s’est nettement accentué. Auparavant il était occasionnel, maintenant il devient constant, excepté à froid ou au freinage. Je pense vraiment que ce n’est pas grave, mais ce bruit strident est agaçant.

Puis alors que nous venons d’emprunter un passage assez rustique avec de nombreux nids de poules, bosses et fosses en tout genre, j’entends un bruit anormal dans la portière. A l’occasion d’un arrêt je fais l’inventaire du vide poche particulièrement volumineux de la porte. Mais rien d’anormal. Et cependant le bruit continue. C’est une énigme. Peut-être le bruit vient-il du coffre garde-manger. A voir.

Nous arrivons à l’étape. C’est une aire de stationnement dans un lieu touristique un peu semblable à Montpellier le Vieux. C’est un univers de roches en strates, souvent horizontales, mais selon les endroits un peu inclinées. C’est magnifique. Nous passons aux toilettes et à cette occasion Marianne demande s’il est possible d’y passer la nuit. La réponse, tombe, catégorique : non c’est strictement interdit. Comme c’est une réserve naturelle, cela ne nous étonne pas. Mais Marianne a plus d’un tour dans son sac. Ce n’est pas pour rien qu’elle passe des heures à préparer nos voyages en Chariote. Elle dispose de plusieurs aires de repos. Direction le camping le plus proche. C’est un camping ACSI : nous y avons souscrit et pouvons grâce est cette abonnement bénéficier de tarifs vraiment avantageux en basse et moyenne sisons. Nous nous y dirigeons. Mais en cours de route, Marianne me dit : « Prends à droite au prochain carrefour , il devrait y avoir une aire gratuite avec services » Et en effet, l’aire accueille de 11 à 16 camping-car, dispose d’une aire de services gratuite et il reste de la place. C’est un peu en pente, mais ce n’est pas méchant. L’ennui, c’est en bordure de route à proximité du centre. Nous nous y posons et sommes persuadés que nous arriverons à trouver le sommeil.

Je profite de cet arrêt pour vérifier le coffre à victuailles, Mais rien n’y bringuebale. Le bruit de la portière ne provient pas de là. Il faudra chercher ailleurs. Et quand j’ouvre la porte et que le la secoue, aucun bruit. Mystère et boule de gomme.

Photos 1360 à 1407

Lundi 15 mai 2017


Bonne nuit jusqu’au petit matin, puis bruits stridents de la rue proche

Ce matin, nous retournons sur le site aperçu hier (El Torcal de Antequera) pour le visiter au cours d’une promenade annoncée de 3Km et deux heures. Il s’agit d’un site naturel présentant des roches en strates érodées et de formes diverses. Il est splendide et la balade est réellement trop courte. Nous nous y promenons sur des sentiers rocailleux et tortueux assez aisés d’accès bien qu’étroits par moment. La végétation nous embaume de parfums suaves et cela s’ajoute aux plaisirs des sens. Les photos parleront bien plus que le plus fameux discours que je pourrais tenir.











Nous redescendons à l’emplacement de la nuit et faisons quelques emplettes au supermercadona du coin, dont quelques bidons d’eau car, en effet, nous n’arrivons pas à nous faire à l’eau chlorée espagnole. Nous n’avons pas trouvé de source et sommes donc contraints à ouvrir le portefeuille pour de l’eau, chose très malaisée, nous qui vivons à la maison sur l’eau de source que nous utilisons au quotidien sans compter. Tout de même quatre euros pour vingt litres rendez-vous compte. En même temps, deux litres de jus d’orange pour 5,40€.

De là nous filons au camping de Las Dunas à El Puerto de Santa Maria où nous étions voici quelques jours. Nous comptons nous y poser quelques jours pour profiter de la météo si elle est bonne.

Photos de 1408 à 1469

Mardi 16 et mercredi 17 mai 2017


Bonnes nuits

Peu de chose, car repos intégral.

Lecture ou bricolage le matin, farniente et bronzage l’après-midi avec un peu de lecture.

Mardi midi, boulettes à la liégeoise ;

Mercredi midi, resto : dorade grillée pour Marianne, porc ibérique et confit d’oignons et fromage pour moi.

Et quelques grands verres de jus d’orange fraîchement pressées en provenance du Mercadona proche.

 
Voici 130.000 km que je me plains d’un petit cuicui à l’une des roues avant. Mardi, j’ai pris le taureau par les cornes et ai démonté d’abord la roue avant droite. Rien, aucune trace, pas la moindre occasion d’intervenir sur quoi que ce soit. J’enlève alors la gauche et là, à l’intérieur de la jante une trace, très légère certes, mais sur tout le pourtour de la jante. Je mesure l’écart, la profondeur et la reporte sur la flasque du disque de frein. Et j’arrive sur une entretoise en tôle, sorte de garant, protection dont j’ignore la fonction. Mais c’est assez net, ce ne peut être que ça. Je me mets en quête d’une lime auprès des voisins et j’en trouve finalement une auprès d’un anglais. J’apprends par la même occasion la traduction de ce mot. L’idéal aurait été d’avoir de la craie, de marquer la trace sur la jante à la craie et de remonter la roue pour voir où la craie se déposait. Mais pas de craie, donc il faut faire sans. Et je me mets à limer sans doute plus que de raison ce garant de tôle. Je remonte et attends un peu impatiemment de reprendre la route. Or nous restons deux jours sur place. Patience.

Jeudi 18 mai 2017


Bonne nuit.

Nous reprenons la route non sans passer par le petit supermercanona près du camping pour y faire provision de jus d’orange frais et de quelques viennoiseries pour le petit déj.

La route est monotone et durant la première heure aucun bruit aux roues avant. Je croyais la partie gagnée lorsqu’insidieusement un très léger bruit s’est fait entendre, un cuicui de la même origine, mais sans doute dix fois moins fort. J’ai donc mis le doigt là où il fallait. Il faudra peut-être y revenir, mais cela peut attendre, car à ce stade le bruit actuel se devine uniquement, il n’est plus du tout dérangeant.

A midi, nous mangeons un peu par obligation des wraps au jambon, fromage, moutarde et mâche.

Puis un peu plus tard, nous arrivons au camping ACSI d’El Rocio. Nous prenons un emplacement, nous installons puis réservons une ballade en 4X4 pour demain. Dans l’attente, nous allons visiter la ville. C’est une bourgade un peu spéciale. Toutes les rues sont couvertes de sable pour les manifestations taurines, pour les chevaux, manifestations qui ne semblent avoir lieu qu’une fois l’an.

 
 
 
 
 



Chaque ville y détient son établissement qui la représente et cela dans un style purement ibérique, parfois encore nasride. Les arrêts pour chevaux sont nombreux, il y a des anneaux ou des barres d’attaches devant chaque maison ou établissement. C’est un peu western. Les manifestations approchent: ils attendent un million de personnes en une semaine...

Photos 1470 à 1490

Vendredi 19 mai 2017


Bonne nuit.

Nous sommes toujours au camping d’El Rocio. Le matin, nous nous la coulons douce.

Pour manger à midi, nous nous régalons d’une volaille à la tomate et oignons avec de l’Ebly.

L’après-midi, nous abusons un peu de la bronzette à proximité de la piscine. Une fois l’heure venue, nous nous rendons à l’accueil où le bus 4X4 vient nous chercher pour un périple dans la réserve nationale. Nous ne sommes que deux. Mais une fois rendu au bureau d’accueil de l’organisateur un vingtaine de personnes nous rejoignent. Et c’est parti sur des pistes de sable. A première vue, il n’y a pas grand-chose à voir. Notre chauffeur guide qui parle espagnol et anglais nous en raconte beaucoup mais nous en montre nettement moins. Il roule en première. et nous pensons qu’il fait durer le plaisir. Nous ne comprenons pas bien la nécessité d’un 4X4. Tout d’un coup nous nous extasions sur une cigogne qui soigne ses deux petits. Plus loin, c’est un rapace : un milan royal. Il faut le croire. Enfin, dans le bush, nous remarquons une belle biche, loin, certes, mais c’en est une. Puis une succession d’aigrettes, de spatules, de canards et faune diverse. Mais pas le moindre lynx, ce pour quoi le parc est réputé. Il faut dire que nous avons démarré à la période la plus chaude de la journée pour voir des animaux qui ne sortent qu’au crépuscule ou à l’aurore.










Au premier arrêt, nous apercevons une autre biche et notre guide s’évertue à nous trouver une fois une larve de luciole, un œuf de mente religieuse, le piège d’une tique…

Plus loin nous faisons un arrêt sanitaire dans une grande taverne où nous avons l’occasion de voir un film d’une dizaine de minutes sur le parc et tout ce qu’il faudrait y voir.

Sur le retour, notre chauffeur en arrive à passer la troisième, puis la quatrième. La moindre sauterelle est l’objet d’un arrêt et d’un commentaire avisé sur son nom espagnol ou anglais. Un nouvel arrêt est nécessité par l’admiration d’une carriole tirée par quatre chevaux en ligne. A plusieurs reprises nous apercevons un troupeau de biches dont un avec au moins un cerf. Enfin, un lapin surgit et provoque le bonheur de tous.

Nous rentrons heureux et ravis de ce raid-safari et tentons de nous remettre de ces émotions.

Photos de 1491 à 1601

Samedi 20 mai 2017


Bonne nuit.

Aujourd’hui, départ après trois nuits de camping.

Nous roulons dans le parc naturel côté dunes de Matalascana. Nous nous y arrêtons pour les visiter. Il y a quelques sentiers balisés et une passerelle qui permettent la visite de façon assez aisée sur la distance de notre choix. Nous prenons un début de parcours sur la passerelle puis dévions dans les dunes un peu sauvages. Revenant vers la tour radar, nous prenons quelques photos puis revenons par la passerelle. Nous avons cru l’espace d’un instant avoir trop marché peut-être sans nous en rendre compte et être arrivé à une oasis. En effet, une petite caravane de chameau (dromadaires) passait sous la passerelle transportant moult touristes qui nous saluaient au passage.












Nous reprenons notre route pour aller saluer Christophe Colomb à la Rabida, ancien monastère. Christophe Colomb est allé trouver les bons conseils de l’abbé qui était autrefois comptable de la couronne. Il venait de se voir refuser le financement de son projet de découvrir les Indes par la route de l’ouest. Ce bon abbé lui a ouvert les portes et Christophe a pu partir mener son projet sans savoir qu’il accosterait en Amérique. Mais l’histoire lui accorde généralement la découverte de ce continent alors que nous savons aujourd’hui que les vikings s’y étaient aventurés avant lui. Mais cela est généralement passé sous silence dans les livres d’école.

A proximité, les répliques de ses trois bateaux, la Pinta, la Quinta et la Santa-Maria étaient à quai, mais malheureusement en travaux, nous n’avons pas pu les visiter ni même les prendre correctement en photos, car ils étaient abrités derrière une palmeraie. Il faut quand même se rendre compte que ces bateaux ne dépassaient pas 25 mètres de long et qu’ils contenaient chacun, outre les vivres pour plus d’un an, une quarantaine de marins de tous poils, soient 170 tonnes chacun.

Vous remarquerez sur les photos nos deux petits voisins. Nous avions déjà eu un douze mètres près de nous à Moustier-Sainte-Marie, mais cette fois je crois que le record est battu. Il aurait fallu un mètre pour les mesurer tous les deux.


La route nous mène au camping ACSI de Geralda à Ila Cristina où nous nous posons dans une semi cohue. La fréquentation en bord de mer et en début de week-end est à son comble. Nous avons le satellite pour voir The Voice. Nous sommes saufs !

Photos de de 1602 à 1655

Dimanche 21 mai 2017


Bonne nuit.

Levons le camp car il fait moche. Allons jusqu’à Ayamonte, mais une course de vélo nous empêche de stationner et visiter la ville. Nous poussons jusque Castro Marim où nous faisons quelques courses dont du jus d’orange à un prix cette fois plus élevé qu’en Espagne. Mais il est bon et frais, nous ne disons rien.

A midi, nous mangeons des carbonnades à la Floreffe, recette typiquement belge. Très très bon, je vous recommande la recette.

L’après-midi, nous nous la coulons douce sous un ciel particulièrement couvert et allons même jusqu’à jouer au Rumikub. C’est encore Marianne qui a gagné.

Photos de 1656 à 1657.
Lundi 22 mai 2017.

Nuit très chaude.

Ce matin, nous étions tôt pour l’heure portugaise, mais tard pour l’heure franco-espagnole.

Changement de fusil d’épaule en fonction de la météo plutôt moche. La mer étant forte nous savons que nous ne pourrons pas visiter les grottes accessibles uniquement par la mer en Algarve. Nous évitons donc cette partie du parcours. Nous montons par la vallée du Guadiana jusqu’Alcoutim que nous avions déjà visitée lors d’un autre séjour. Le soleil certes, n’est pas de la partie, néanmoins les villages portugais ont leur charme et nous nous en réjouissons.





Pour midi, nous nous arrêtons à Mertola où nous terminons les wraps en les garnissant de saumon fumé, Philadelphia et mesclun à la roquette. La visite du village nous montre deux portes arabes que nous ne nous souvenons pas d’avoir vues auparavant. Et nous avions raison, elles sont en carton-pâte construites pour le festival « Islamica » qui avait lieu les jours précédents.

Nous poursuivons jusqu’à Mina de Sao Domingos. Le soleil revient et la température monte immédiatement à 30°C. Nous profitons de cet arrêt sur ce site minier pour faire une balade enregistrée sur le GPS avant le départ. Elle nous emmène dans les ruines de la mine de cuivre et autour d’un lac résiduel très coloré par les scories de cuivre. Durant cette agréable balade, à plusieurs reprises mon genou gauche qui avait reçu une infiltration avant le départ se fait ressentir vivement l’espace de quelques courts instants, juste de quoi déstabiliser la marche. Il doit se passer quelque chose au niveau des ménisques, car je ressens également les muscles du mollet qui tentent de compenser ou de s’adapter après chaque pic. J’arrive à rentrer sans trop de douleur, mais je reste défranchi. Pas de douleur à l’arrêt. A voir l’évolution les prochains jours.
 

En revenant de la balade, nous constatons la présence d’un panneau « P (parking) exeptado autocaravan ». Les employés communaux interrogés nous disent que nous pouvons passer la nuit. Une voiture de police fait sa ronde à 18h30 (espagnole) sans intervention ni commentaire.

Photos de 1658 à 1684
Mardi 23 mai 2017

Bonne nuit.

Le soleil est avec nous depuis quelques jours et les températures au cours de la journée font monter celle du frigo également. Mais nous suspectons la sonde placée dans le frigo d’être faussée et ce pour deux raisons :

-        Les boissons sont relativement fraîches alors que la température annoncée monte à plus de 9°C ;

-        On entend lorsque que la flamme au gaz reprend pour refroidir le frigo. Or cette reprise tarde souvent et longtemps alors que la température affichée est excessive. Si le frigo était en surchauffe, manifestement, il tournerait en continu.

Nous filons en direction de notre prochaine étape : Rio Tinto. C’est à la fois un village, une région, un cours d’eau. Ce nom est dû à la teinte que prend l’eau par l’oxyde de fer, la région étant exploitée jusque voici peu par de nombreuses et vastes mines de fer.







Sur le coup de midi, peu avant d’y être arrivé nous nous arrêtons à ce qui doit être l’aire du soir. C’est propre, il y a des services sauf l’électricité, mais c’est juste en bord de route. Ce midi, il n’y a personne, nous choisissons la meilleure place, bien de niveau, la plus éloignée de la route, mais cela reste relatif.

Au menu, spaghetti sauce tomates pimentée. Nous l’avions déjà dégustée cette recette un peu plus tôt dans ce voyage. C’était très bon, mais particulièrement relevé. Pour l’adoucir un peu, Marianne, après m’avoir servi, l’allonge de yaourt. Et effectivement, cela reste piquant mais plus abordable. Le fait d’ajouter du yaourt permettrait également de servir cette sauce pour quatre au lieu de deux. A retenir.

Il nous reste 25 km et nous arrivons à Rio Tinto. En effet, le paysage est un peu lunaire. Il parait que le concepteur du Rover pour Mars vient l’entraîner dans la région tant la similitude avec la planète rouge y serait grande.

Nous nous dirigeons vers le musée de la mine. A l’accueil, le guichetier est au téléphone et se soucie bien peu de notre présence. Nous patientons un long moment avant qu’il daigne raccrocher. Il nous explique que le petit train de 13 h est parti et qu’il n’y en a pas d’autre. Que l’on peut visiter seulement le musée ou prendre un billet qui combine musée et visite de la mine. C’est une ancienne galerie de mine reconstituant la situation au moment de l’exploitation. Les commentaires sont en espagnol. Voilà ce que nous avons compris de ses dires, eux aussi en espagnol. Nous optons pour le billet combiné, bien que la visite du musée puisse se faire immédiatement et qu’il faille attendre 17h30 pour la visite de la mine. Au moment du règlement, il ajoute que le grand billet qu’il nous remet est à apposer de façon visible sur le véhicule. Le rendez-vous est au parking, le guide viendra nous chercher, il faudra le suivre en voiture durant dix km jusqu’à la mine.

Le musée est un peu hétéroclite. On y voit certes des minerais, des cristaux de tout ordre, une salle d’opération, une locomotive, un wagon préparé pour un voyage en Indes de la Reine Elisabeth d’Angleterre, une mine reconstituée, une salle de cinéma… Nous en avons d’autant plus vite fait le tour que rien n’est commenté en français…

Nous sortons et nous rendons en Chariote sur le parking du rendez-vous. Une bonne sieste nous (me) fait passer une partie du temps. Cinq minutes avant l’heure dite, une annonce se fait entendre en espagnol au micro. Puis une employée sort du musée, entre dans sa voiture qui démarre aussitôt. Nous la suivons. Bien nous a pris, car c’était effectivement la guide. A quoi servait donc le plapard sur le parebrise ? Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivons sur le site minier. La guide ouvre la grille et nous parcourons assez rapidement les 200 mètres de la galerie, non sans de nombreux commentaires, mais encore une fois, tous en espagnol. Comme nous ne sommes que deux couples et que l’autre est espagnol, les questions ne sont pas trop nombreuses. L’autre extrémité du tunnel aboutit sur une mine en plein air qui est emplie d’eau. Partiellement effondrée, elle n’est plus accessible en aérien. Le fond est immergé de cinquante mètres d’eau brunâtre.

Nous ressortons de cette galerie de mine et allons nous promener sur le site très coloré. Au retour nous remarquons la source de la rivière Rio Tinto qui naît ici.

Au final, la visite du musée est un peu intéressante, mais pour ceux qui ne comprennent pas l’espagnol, c’est parfaitement inutile de visiter la mine. Une promenade sur le site est largement suffisante. Nous remarquons d’ailleurs une balade de près de 5 km qui serait parfaite, mais préférant laisser mon genou au repos aujourd’hui, nous remettons cette balade à plus tard.

Nous revenons au bivouac pour la nuit. En arrivant nous remarquons qu’un hollandais nous a piqué la place que nous nous étions réservée. De plus il y est décentré de façon à pouvoir sortir sa table. C’est effet un vrai hollandais. Nous nous collons à lui, contrairement à nos habitudes, mais pour ainsi être le plus loin possible de la route car les places sont parallèles à la route chacune en s’y rapprochant.

Au cours de la soirée, nous faisons le plein d’eau au bidon souple et Marianne un peu de lessive. Durant ce temps, nous constatons que nous entendons très bien la route ainsi qu’un concert d’une meute de chiens à proximité.

Photos de 1685 à 1734

Mercredi 24 mai 2017


Pas bonne nuit. Proximité de la route extrême, chien, bus sur le parking…

Nous peaufinons le plein d’eau une fois de plus au bidon, largons le reste et filons pas bien loin vers Aracena. En roulant nous prenons quelques photos des zones d’extraction des mines actuelles. A Aracena, nous nous renseignons pour les visites et prenons un billet combiné pour la grotte, le castello et le musée du jambon. Nous prenons également un audio-guide pour la grotte puisque le guide n’explique qu’en espagnol.

L’entrée de la grotte est face à la billetterie et à l’Office de Tourisme. En entrant, nous constatons, chose qui me fait toujours plaisir, qu’on nous a vendu les billets sans nous préciser que les photos étaient interdites dans la grotte. Néanmoins, la grotte est jolie et vaut la peine de la visite, même si ce n’est pas la plus belle que nous ayons visitée. Quelques photos auraient été nécessaires pour une bonne mémorisation. Durant le parcours, cependant, un photographe attitré nous prend en photo de couple. A la sortie il nous la propose pour huit euros. Mais j’ai un mauvais reflet sur les lunettes. Nous la lui laissons en cadeau.











De là, nous filons au castello. Nous avons une demi-heure pour nous y rendre. Nous trouvons aisément le chemin. Une fois sur place, nous visitons l’église librement, pour une fois qu’elle est ouverte. Jamais, je n’avais vu un tel édifice aussi sombre. Il a fallu un instant pour y voir quelque chose tant le contraste avec la lumière du jour était fort. Un soda nous rafraichit à la sortie : 1 euro pièce pour 33 Cl. Allez trouver cela à ce prix en France.

Arrivés à la porte du castello quelques mètres plus loin, nous constatons que nous sommes seuls devant une porte fermée. Mais nous sommes un peu tôt. L’horaire affiche 13h30. A l’heure dite, une jeune guide arrive un peu essoufflée par la montée et nous ouvre les portes. Nous lui disons que nous ne comprenons pas l’espagnol et que nous souhaitons effectuer une visite libre. Elle semble contente de notre choix. Et en effet, il n’y a pas grand-chose à voir. L’enceinte est petite. Trois promontoires permettent de voir les angles du panorama. Mais outre la citerne qui reste bien présente, les vestiges sont pauvres au point qu’en moins de dix minutes nous avons fait le tour. Nous prenons congé et la guide ferme derrière nous et nous dépasse en voiture un peu plus bas.

Il nous faut attendre deux heures avant l’ouverture du musée du jambon. Entretemps, nous trouvons un restaurant et nous laissons conseiller. Le garçon nous recommande de prendre deux plats différents de porc ibérique que nous partagerons. Nous suivons son conseil et commandons en plus un jus d’orange frais. Les assiettes de porc arrivent. A première vue ce sont les mêmes, mais à y regarder de plus près, l’un est du porc blanc un peu gras, l’autre est de la viande rouge plus sèche. Les deux sont très bonnes, particulièrement salées au gros sel et copieuses à souhait. Avec un Tonic et un café en plus nous en avons pour 29,10€. C’est pas la ruine pour un tel repas.

Nous nous avançons vers le musée du jambon qui n’est pas encore ouvert. Il nous faut attendre 15h45 assis sur un banc près de l’entrée. A l’heure tapante, les portes s’ouvrent et nous entrons alors que toutes les lumières ne sont pas encore allumées. Un document nous est remis en français qui nous permet de suivre l’essentiel de ce qu’il faut savoir dans les diverses salles qui expliquent comment et pourquoi le porc ibérique est si différent des autres cochons. Il s’agit essentiellement de la race, mais aussi et surtout au fait qu’ils sont nourris durant a moins les cinq mois qui précèdent l’abattage par des glands dont les variétés sont sélectionnées. Voici que nous comprenons pourquoi il y a tant de champs qui nous semblaient incultes bien que plantés de chênes. A la sortie, le guide qui ne nous a pas guidé, nous propose une dégustation de jambon Patta Négra et de fromage local. Je demande quel est le prix moyen d’un jambon. Pensant qu’ils ne sont pas bien gros, ils ne sont pas bien chers, je m’entends répondre qu’il faut sortir 342 € pour en emporter un de cette qualité. Nous prenons donc un fromage à 9,60€ !

De retour à la Chariote garée pas bien loin, nous pensons que l’endroit sera très bruyant une fois de plus et déménageons jusque Alajar situé à 12 km. Un parking verdoyant et arboré nous y attend. Nous nous garons sans peine et visitons le village qui est charmant. Une fois de plus, pas moyen de prendre un verre, toutes les terrasses sont fermées. Ce sera pour une autre fois.

Photos de 1735 à 1762

Jeudi 25 mai 2017


Bonne nuit.

Quittons Alajar à l’heure habituelle, pas trop tôt, pas trop tard, rythme de vacances quoi !

En route, nous nous arrêtons à la mosquée château-fort de Al Monastere la Real. C’est petit, mais c’est un petit bijou. Tout est resté intact, dans son jus et c’est le cas de le dire, car une petite fontaine à l’entrée distille un filet d’eau qui descend les marches d’entrée dans une petite rigole taillée. A l’intérieur, la mosquée est d’époque avec ses nombreuses colonnes. Le soleil est de la partie et enjolive la situation.


 
A Cortegana, nous nous arrêtons pour voir, visiter le château monastère de San Sebastian. Lui aussi est tout petit. A l’entrée, il est dit que le ticket d’entrée est de deux euros. Or, le guichet est fermé alors que le château semble ouvert à la visite. Nous nous avançons et progressons de pièce en pièce, d’escaliers et petite coursive. Tout à coup, nous nous trouvons face à une double porte s’ouvrant sur une pièce dans laquelle visiblement une dame fait le ménage. Nous nous
 
 
 
 
 
 
avançons juste au moment où elle se retourne et nous aperçoit. Saisie, de peur, elle fait un bond en arrière. Il lui faut un moment pour reprendre ses esprits. Elle nous dit qu’avec la musique à l’intérieur, elle ne nous a pas entendus arriver. Nous lui donnons les quatre euros et elle nous informe que quelques pièces en plus sont visibles à l’étage en dessous. Toutes les pièces sont minuscules. Une magnifique balance romaine est accrochée au mur, d’une dimension hors du commun. Elle provient d’un bateau et servait à peser le liège. La cour du château est en réalité une ancienne citerne qui fut infestée par les moustiques et provoqua la mort des moines et des soldats. Le château fut si longtemps abandonné qu’il fut totalement recouvert de végétation. Un peu la belle au bois dormant.

Nous profitons du Mercadona pour faire quelques courses sans réussir à éviter de faire le plein de jus d’orange. Mais c’est encore une fois de justesse que Marianne réussit à caser tout dans le frigo. Nous nous sommes fendu également de quatre grosses bouteilles d’eau, soient 20 litres en tout afin de combler notre réserve qui part comme neige au soleil. Il faut dire que la météo est tous les jours meilleure qu’annoncée. Nous dépassons agréablement les trente degrés de la journée.

A midi, nous nous régalons d’une assiette bien garnie de Chermoula de crevettes maison. Nous sommes un peu inquiet, car ce plat, sorti pour la veille est resté un peu longtemps hors du réfrigérateur et nous craignons que les crevettes s’en ressentent. Mais l’odeur reste bonne, le goût aussi et nous nous en régalons.

A Aroche, nous avions prévu de visiter le château, mais il est restauré en béton et ne nous inspire pas plus que ça. Nous passons notre chemin.

Juste avant la frontière portugaise, un panneau indique « mirador ». C’est un point de vue. Nous nous garons et y montons à pied. Déjà une petite trotte dans les senteurs sucrées de cyste. Au sommet, vue totalement panoramique. Je règle l’appareil photo sur 360° et prend le paysage sur la Sierra.

Arrivés à Luz, village où nous nous étions arrêtés une autre année, nous constatons que deux camping-cars français nous précèdent. Les Amis sont dans leurs fauteuils à l’ombre d’une glycine. Petite papote durant que Marianne fait une petite lessive qui séchera très rapidement avec vent, soleil et chaleur.

En repliant les fauteuils extérieurs, Marianne accroche un peu la protection interne du garde-boue et se produit le bruit identique à celui que nous pensions venir de la portière en roulant. Un rivet de plastique et près de se détacher, un autre est déjà parti, à gauche également. Je fouille dans mes outils, camatchs et bisteux divers et trouve de quoi réparer. A voir demain si c’était bien cela qui produisait ce bruit sec.

Photos 1763 à 1801

Vendredi 26 mai 2017


Bonne nuit.

Aujourd’hui, notre seul but est d’arriver  à Monsaraz. En roulant, nous devons constater que le bruit d’hier n‘apparaît plus. Sans doute avons-nous résolu un problème de longue date, un de plus.

Une fois sur place, nous trouvons le bon emplacement. Par chance l’une des meilleures places est disponible. Le ciel est couvert et c’est dommage. Mais nous décidons de nous la couler douce dans ce village que nous aimons tant.

A midi, nous allons au resto du coin avaler un hachis Parmentier de cabillaud à l’épinard. Bon bon, mais sans plus.

L’après-midi, nous nous contentons de déambuler un peu dans le village et de contempler le paysage, sans oublier de dire que nous faisons une partie de Rumikub. Et Marianne a encore gagné.

Nous faisons la connaissance de nouveaux Amis avec qui nous taillons une bavette sur les camping-cars.

Photos

Samedi 27 mai 2017.


Bonne nuit.

Ce matin, toujours au lit, nous entendons de nombreux bruits de motos. En fait ce sont des buggys et des motos qui se préparent à un rallye autour de Monsaraz. Ils arrivent en passant devant Monsaraz puis se perdent dans les compagnes. Mais même de loin, on repère leur présence par un vaste nuage de poussières qui se déplace à leur passage. Assez impressionnant.
 



A midi, Marianne enclenche une première, plutôt que de réchauffer, elle cuisine une potée de saucisses noires portugaise au riz et carottes. Nous pensions avoir acheté du Chorizo, mais c’était des saucisses fraîches assez colorées. Nous mettons 4/10 à la préparation, car les saucisses étaient particulièrement artificielles.

L’après-midi, nous partons en balade, bien que nous craignions de rencontrer les participants au rallye sur notre passage. Finalement, il n’en est rien et nous parcourons une partie de la plaine au nord de Monsaraz parmi les petits chemins terreux et de magnifiques oliviers multi centenaires. Au cours de cette
 
 
balade, nous apercevons une jolie maison abandonnée sur la porte de laquelle un avis judiciaire est affiché. Il semble que la vente soit déclenchée en vue d’apurer une dette. Nous nous arrêtons un peu rêveurs. Mais reprenons rapidement nos esprits, même si nous plaisantons sur ce sujet avec nos filles. 11,6 km parcourus.

Le soir, nous reprenons contact avec nos Amis qui nous montrent quelques photos du désert des Bardénas et du Maroc.

Photos

Dimanche 28 mai 2017, fête des Mères.


Bonne nuit.

Ce matin, moins de motos et buggys. Mais quelques-uns en campagne néanmoins.

Le matin, nous partons vidanger et espérons recharger la batterie qui se rapproche de 50%. En partant, la charge est particulièrement timide. Nous arrivons à Luz ou nous vidangeons et faisons le plein d’eau. Au retour, nous nous arrêtons une première fois pour prendre quelques photos de la maison abandonnée. Une deuxième fois pour aller aux toilettes en face de la fontaine à deux kilomètres de Monsaraz. A ce moment la batterie s’était peu rechargée, ce qui m’étonnait puisque le principe de la batterie au lithium est de pouvoir recevoir toute la puissance de charge de l’alternateur. Nous sommes alors à 57,8%. Il nous reste deux kilomètres avant d’arriver au stationnement. Marianne qui était restée à l’arrière pour observer la progression de la charge décide de revenir devant. Il nous faut environ quatre minutes pour rentrer. Et là, surprise : la batterie affiche une charge à 100% !!!

A midi, nous dégustons de grosses ravioles aux asperges et lardons. Un peu copieux, et finalement peu d’odeurs aux toilettes, inhabituel avec les asperges.

Nous repartons en balade plus vers le sud de la plaine l’après-midi. La balade n’est pas une découverte, nous l’avions déjà parcourue lors d’un autre séjour. Nous rentrons en passant par la petite boutique habituelle où nous avalons un grand verre de sirop de tangerine. Et montrons les photos de la maison abandonnée… Le rêve éveillé continue, mais dans une fatale réalité.

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Lundi 29 mai 2017.


Bonne nuit.

Qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de soi. En effet, nous sommes toujours à Monsaraz. Le ciel est couvert, mais la météo laisse entrevoir des signes d’éclaircies possibles pour la fin de journée. Nous papotons avec nos nouveaux Amis très sympa avec qui nous échangeons nos points de vue sur les modèles de camping-cars, les astuces du voyages, les ficelles pour camper, etc.

A midi, nous mangeons deux pizzas réchauffées à la poêle et préalablement regarnies de fromage Andalou. Bon bon pour de l’industriel.

Il a plu par deux fois. Nous allons refaire un tour au village et emportons une nouvelle fois une bouteille de sirop de tangerine. Ce sirop est très peu sucré, se dose faiblement pour un goût majeur en tangerine et est donc nettement plus désaltérant que le sirop Tesseire à la framboise dont nous avons un bon stock. Le prix n’est pas le même non plus…

Le soir, nous invitons nos deux couples d’amis à prendre l’apéritif. L’un d’eux vient avec deux chaises (il faut bien) et du saucisson de Lyon. Nous dégustons très sagement une bouteille de rosé (Cuvée de Lisa) pour quatre, deux de nos conjointes buvant du sirop. La soirée est très agréable et nous nous séparons leur proposant de s’arrêter à la maison s’ils venaient dans le coin. Nous n’avons pas reçu de message réciproque L

Aujourd’hui le panneau solaire est allé jusque 74 Watts, un record. La batterie tient bien le coup.

Pas de photo.

Mardi 30 mai 2017.


Bonne nuit.

Ce matin, nous décidons de faire une autre balade, toujours autour de Monsaraz, afin de voir le deuxième menhir que nous n’avions pas pu voir faute au rallye buggys et motos du week-end. Nous voulons partir vers dix heures, mais un de nos Amis nous apostrophe et nous tient agréablement la jambe. Nous partons à passé 10h30. Le soleil est de la partie et nous espérons que le panneau solaire dépasse le record d’hier pour voir enfin la batterie se recharger en plein soleil. La balade est assez courte, mais plaisante. Le menhir était joli, de belle taille de l’ordre de trois mètres de haut, mais étonnamment en deux parties de granits différents. De retour au village nous passons à la boutique boire un grand verre de sirop de tangerine.

 
De retour à la Chariote, le soleil est au zénith. Mais le panneau ne charge guère, il affiche à peine 51 Watts, rien de bien terrible. La batterie engrange, mais consomme aussitôt. Cela ralentit la décharge mais sans plus. C’est déjà cela. Il faudra sans doute envisager un panneau solaire d’une puissance supérieure, idéalement 160 Watts s’il y a place.

Nous mangeons un excellent poulet basquaise acheté lors de la visite du Pays Basque. Très bon, mais la sauce un peu trop salée. Nous ne l’avons pas terminée.

L’après-midi, nous filons sur Regengos pour faire des courses, puis au camping d’Evora, d’une part pour faire de la lessive et vidanger, d’autre part pour visiter la ville. Mais nous irons sans doute à l’occasion de notre départ.

La batterie se recharge à 100% sur ce trajet et nous profitons d’être au camping pour aller un peu bronzer à la piscine, mais il est un peu tard et le soleil ne chauffe guère. A vrai dire il chauffe mais ne brûle pas. L’eau de la piscine est là pour nous rafraîchir tout de même quelques fois.

Mercredi 31 mai 2017.


Bonne nuit.

Nous prolongeons le séjour dans ce camping, non qu’il soit confortable (il ne mérite aucune étoile tant les services sont misérables) mais pour nous, la piscine et le calme sont essentiels. Nous en profitons donc.

A midi, nous nous délectons d’une tortillas maison avec du chorizo local.

L’après-midi, nous souffrons en silence au bord de la piscine.

Pas de photo.

Jeudi 1° juin 2017.


Bonne nuit.

Nous partons un peu plus tôt afin de visiter Evora. Nous trouvons aisément à nous stationner, le panneau solaire parfaitement orienté, mais inutilement puisque la batterie rechargera l’après-midi.

La ville est belle et le centre concentre tout ce qu’il y a à voir, des galeries marchandes aux divers édifices religieux que nous ne visitons pas. L’un est couvert d’azuléjos. Et pour cette raison, l’entrée est à 7€. Faut pas rire tout de même. Nous nous baladons gentiment et jouons les paparazzis puis pensons à prolonger le voyage, car si nous souhaitons nous dégoter une belle place au lac de Castelo, il faut y arriver tôt car c’est un week-end prolongé peut-être ici aussi.









Nous trouvons un Intermarché, constatons qu’il y a des lave-linges comme en France et faisons quelques courses dont un poulet rôti.

Un peu plus loin, nous nous arrêtons près d’un cimetière pour déguster ce poulet rôti dont nous ne laissons aucune miette. Tout est parti en un repas. Nous manquions assurément de viande.

Le soleil est de la partie et il est nécessaire de mettre la troisième vitesse à la ventilation avec la clim pour éviter de suer en conduisant.

Arrivé au lac de Castelo, un seul camping-car occupe l’une des places de l’aire. Tous les autres se sont approchés du lac pour être au plus près de l’eau. Nous nous garons sur l’aire face au lac. La vue est belle, mais … Nous allons faire un tour à pied et dégottons une belle place quoi qu’un peu broussailleuse, mais face au lac tout de même. Nous calons et ouvrons l’auvent. Les fauteuils sont sortis face au lac.

Pas belle la vie ???

Hier j’ai repris un peu de lecture technique. En effet, depuis l’usage de la nouvelle batterie lithium, je trouvais étrange que, bien que le soleil soit présent et le panneau parfaitement orienté, la batterie se décharge. Une application sur le téléphone permet bien de constater que le panneau produit du courant et combien, combien de temps… Et cette application de dire que normalement la production du panneau est supérieure à la consommation du véhicule donc de la batterie. Et cependant, elle continue de se décharger. Il semble, d’après la documentation, que ce soit le propre des panneaux de contrôle MPPT qui, tant que la batterie reste au-dessus des 80% de charge, s’occupe essentiellement de maintenir une tension haute. Un fois que la batterie se décharge(rait) sous les 80%, alors et alors seulement, le panneau solaire viendrait renforcer la batterie et la recharger. Nous sommes normalement pour cinq jours de beau temps au bord du lac sans autre ressource énergétique. La batterie devrait chuter sous les 80% et nous devrions pouvoir observer la capacité du panneau solaire à recharger la batterie. Attendons donc pour voir.

Photos 1832 à 1865

Vendredi 2 juin 2017


Bonne nuit.

Le beau temps est toujours de la partie. Nous sommes contents d’avoir pu décrocher l’emplacement que nous occupons, mais pensions à un rush plus organisé pour ce long week-end. Reste à voir comment le week-end va se dérouler et quels chambards nous subirons les prochains jours.

Notre souci actuel est la nouvelle batterie au lithium. Sa capacité nous laisse plusieurs jours d’autonomie à l’arrêt. Mais ce que nous aimerions savoir c’est sa capacité à être rechargée par le panneau solaire. Le premier essai à Monsaraz n’a pas été démonstratif, car effectivement, nous nous sommes arrêtés plusieurs jours, mais le ciel était couvert et d’autre part, nous avons pris la route pour aller vidanger, l’alternateur ayant pris soin de recharger la batterie durant cet intervalle.

Cet arrêt devrait durer cinq jours et comme la météo est favorable, la recharge devrait devenir effective si j’ai bien tout compris, le programme garantissant une tentative de recharge à 100% au moins une fois la semaine.

Le matin, nous décrochons le tandem et remplissons les fontes (sacoches) de 7 bouteilles de 2 litres d’eau vides. Nous nous dirigeons vers la source à laquelle nous allions remplir nos bouteilles et même la citerne les autres années. Mais si nous savons sur quelle route elle se trouve nous en ignorons cependant la distance. Nous voilà partis. J’ai oublié d’emporter le GPS qui nous donnerait les indications sur notre périple. Mais nous estimons rouler à 15 km/h de moyenne et cela suffira pour estimer la distance. La route est très agréable lorsqu’elle descend, moins quand elle monte. Je ne crois pas être original sur cet état de pensées. Nous arrivons après sans doute une douzaine de kilomètres. La source est toujours là, le vieux panneau disant que l’eau est contrôlée aussi. Ce qui est moins drôle c’est qu’un autre panneau, plus récent celui-là nous dit que l’eau n’est pas potable. Or, les habitants du coin venaient prendre l’eau ici. C’est vrai qu’aujourd’hui, il n’y a personne. Tant pis, nous faisons le plein de bouteilles en trois minutes et repartons sur nos pas. 14 kg de plus tout de même, c’est important pour nous qui n’avons guère d’entraînement. Nous arrivons un peu fourbus à la Chariote nous dépêchant de voir le niveau de charge de la batterie. Et malgré le soleil éclatant et une activité enregistrée dans le panneau solaire, la charge a diminué. Cela semble normal puisque c’est seulement en-dessous de 80% que la charge devrait s’entamer.  Les bouteilles sont mises en place et j’allume le petit barbecue acheté la veille en vue de faire griller deux côtes de porc. C’est vrai que nous emportons toujours le barbecue Weber que l’on m’a offert, mais voici plusieurs années qu’il reste vierge de tout feu. Nous pensions y cuire un poulet, mais nous l’avons trouvé tout rôti. Le barbecue est bien conçu cette fois, pas comme ceux de Norvège. Il s’allume bien et chauffe correctement. Nous trouvons devant nous à midi deux assiettes garnies d’une grillade de porc, des patates grillées et une salade de tomates au basilic. Simple mais en ces lieux lointains, tout un petit bonheur.


J’adresse un petit mot à l’ami René qui habite au Portugal mais qui est actuellement en déplacement en Belgique avec son épouse Thaï. Il doit nous recevoir le 6 comme convenu et nous lui disons que nous sommes à proximité de chez lui. Malheureusement, il semble ne pas lire notre message. Il en prendra sans doute connaissance une fois rentrés le 5.

Nous vidangeons un peu la cuve d’eau grise dans un seau de dix litres souple. Le temps de fermer la vanne et il s’avachit se vidant des deux tiers. Je le remplis puis partons à l’aire proche pour le vider et remplir un bidon souple d’eau claire. Cette eau est déclarée potable mais il faut pouvoir résister aux vapeurs de chlore pour l’avaler.

La vue sur le lac est vraiment paisible et nous sommes heureux, avec retenue, de voir que la fréquentation de l’aire est vraiment limitée.

Pas de photos

Samedi 3 juin 2017.


Bonne nuit.

Ce matin, nous préparons une nouvelle fois le tandem pour tenter de voir le menhir ou le dolmen annoncé sur les panneaux régionaux. Nous partons jusqu’au village où il est annoncé. Mais sans indication précise. Nous roulons donc dans cette direction prêtant la meilleure attention aux alentours afin de ne pas le louper. Après plus de 13 km, nous arrivons au village suivant qui n’était pas indiqué sur le panneau. A l’entrée, nous apercevons deux petits vieux que nous abordons sur le sujet. Mais le dialogue n’est pas facile en portugais pour eux et français pour nous. L’incompréhension semble totale. Nous leur montrons la photo d’un menhir pris quelques jours auparavant. Ils comprennent et nous disent qu’ici, il n’y a pas de menhir de cette taille. Le seul qu’il y ait, nous serions passé devant. Il s’agit donc de faire demi-tour car pour l’homme, il se trouve à deux kilomètres et demi, pour la femme à trois kilomètres. Et il n’est pas bien grand. De plus il n’y a aucun panneau indicateur. Nous reprenons donc notre chemin en sens inverse et prêtons une attention encore plus soutenue. A trois kilomètres, une borne en béton est érigée au carrefour d’un chemin. Nous posons le tandem et je vais en reconnaissance à pieds. Mais rien qui vaille. Nous avons dû le louper. Nous continuons malgré les fessiers et le périnée qui nous travaillent. Arrivés à la Chariote, comme hier, j’allume le barbecue pour cette fois cuire une double entrecôte poivre et piri piri avec des poivrons grillés et des patates. Un régal renouvelé.

L’après-midi, nouvelle interrogation sur le panneau solaire qui affiche près de 70% mais ne recharge toujours pas. Je cherche dans les documents, mais ne trouve rien qui explique cette situation.

Marianne profite du beau temps pour une petite bronzette écourtée par excès de chaleur.

Photos 1866 à 1868

Dimanche 4 juin 2017


Bonne nuit.

Toujours ce problème de batterie qui, en stationnaire, ne recharge pas à l’aide du panneau solaire. Et pourtant, le courant est là ! J’ai eu la bonne idée d’emporter une pince ampérométrique qui montre que le panneau solaire fonctionne et que le courant arrive à la batterie. J’ai réinitialisé le panneau BHV-700 (le monitoring) selon les paramètres d’usine en prenant bien soin de modifier l’indice Peukert à 1,05 au lieu de 1,25 et le taux d’efficacité de charge à 98% au lieu de 95%. Malheureusement, en réinitialisant, l’index de charge est revenu à 100% ce qui fausse la donne. Seul l’index des heures restantes est bon. Je me casse la tête à trouver des renseignements complémentaires dans la doc à ma disposition ainsi que sur Internet, mais peine perdue, je ne trouve rien.

Le beau temps reste de la partie. Le ciel est parfaitement bleu, ce qui serait un vrai test de charge de la batterie avec le panneau solaire et c’est pour cette raison que j’enrage d’autant plus.

Marianne profite du soleil durant ce temps : bronzette sans piscine.






A midi, nous mangeons des crêpes maison avec les œufs qui restaient de la tortilla, au sucre uniquement.

Le soir, nous prenons l’apéro chez nos nouveaux Amis, Ange et Marie-Claire qui sont à leur sixième CC.

En rentrant, la batterie nous annonce encore 80 heures à ce rythme. Nous allons nous coucher avec cet état d’esprit soucieux.

Photos 1869 - 1870

Lundi 5 juin 2017.


Bonne nuit.

Ce matin, nous allons faire la promenade que nous avions déjà faite précédemment sur les pourtours du lac mais qui est maintenant fléchée. Elle n’est pas bien longue. Nous n’avons pas emporté le GPS, mais elle doit faire +/- 5 km aller-retour.

J’ai aussi tenté de joindre le service après-vente pour la batterie. Mais comme de bien entendu, c’était fermé pour cause de week-end prolongé de la pentecôte.

A midi, nous avalons un curry d’agneau maison parfaitement délicieux. Comme toujours, il y en avait trop peu.
 

 
L’après-midi, Marianne profite du soleil pendant que je me bats encore avec la documentation de la batterie. Je crois avoir trouvé un paramètre inexact, le modifie, mais sans succès.

Le soir, nos Amis Ange et Marie-Claire d’hier viennent prendre l’apéritif dans la Chariote. Autour d’une bouteille d’Intemporel, nous parlons de tout et de rien, mais surtout des exploits militaires d’Ange. Tout ça à la clarté d’une loupiote à piles.

Photos 1871 à 1882.

Mardi 6 juin 2017


Bonne nuit.

Ce matin, dès l’ouverture, je téléphone et arrive à joindre le technico-commercial de la batterie. Je lui expose le problème et après une longue discussion, il en vient à me dire que la batterie n’est pas déchargée, mais que c’est uniquement un problème d’affichage car l’initialisation du monitoring BHV-700 devait se faire lors de l’installation seulement une fois la batterie parfaitement pleine. Je ne suis pas trop d’accord, car malgré tout, lors de la recharge par le panneau solaire, l’index de charge devrait remonter. Néanmoins, il faut le supposer suffisamment technique et calé sur son produit que pour me conseiller. Nous devrons donc faire recharger la batterie et profiter qu’elle soit absolument pleine pour réinitialiser le BHV.

Nous partons en roulant un peu plus que nécessaire afin que la batterie recharge. Nous nous arrêtons à la source pour faire le plein des dernières bouteilles d’eau. Ce faisant, nous prenons un tout petit retard pour arriver chez l’ami René.

Arrivé dans le village, nous renonçons à monter la dernière rue qui nous paraît particulièrement étroite et laissons la Chariote en bas. Nous ne nous occupons pas de la batterie.

Retrouvailles avec René. Après cinquante ans, je ne pourrais pas dire qu’il n’a pas changé. Mais il a bien les traits de son papa que j’ai connu comme directeur d’école primaire. Nous acceptons l’invitation de René de casser la graine et conversons en long et en large sur les années primaires, la vie au Portugal et en Thaïlande. Les retrouvailles sont agréables et nous nous promettons de nous revoir au Portugal en France ou en Thaïlande selon nos prochaines opportunités.

Le retour s’effectue en sens inverse car, en effet, nous réintégrons notre place qui est restée libre auprès du lac. La batterie est chargée à 99,8%. Il en manque un peu pour que je réinitialise.

Pas de photos

Mercredi 7 juin 2017


Bonne nuit.

Alors que nous sommes un peu plus tôt que les autres jours, il fait déjà nettement plus chaud. Nous descendons le tandem de son perchoir et souhaitons partir faire le tour du lac par le raccourci découvert sur le GPS et le téléphone de Marianne. Mais c’était sans compter sur notre Ange gardien qui venait nous conter ses projets du jour. Finalement le départ est là et nous nous élançons. Nous repérons au passage la trace du GR 41 puis montons lentement sur les petites routes qui vont nous emmener autour du lac de Pavao. En chemin, nous repérons de nombreuses maisons abandonnées, la plupart en ruines et nous en dressons à chaque fois les plans en vue d’une réhabilitation. Nous bifurquons à gauche sur le seul chemin goudronné et nous nous enfonçons dans un paysage de carte postale où les champs arborés de vieux chênes blancs sont jonchés de méga monolithes de granit habillant magnifiquement les lieux. Cette route n’est pas plus large qu’une piste cyclable et nous n’y rencontrons pas une âme.

Au retour, Ange et M-Claire ne sont toujours pas partis. A chaque tentative ils font demi tour pour cause d’oubli, tantôt du téléphone, tantôt de la casquette… Nous abrégeons le dialogue, tant pour les laisser partir que pour nous rentrer, le soleil dardant au mieux de ses rayons brûlants.

Le temps de remettre le tandem sur son pied d’estale et de nous sécher un peu à l’ombre de l’auvent et c’est bientôt l’heure de manger une ventrée de spaghetti aux deux poivrons et aubergine mais aussi avec du fromage andalou râpé à la main avec passion.




L’après-midi s’écoule à l’ombre d’un arbre près de la Chariote, puis à l’ombre de la Chariote pour préparer la suite du parcours puisque le désert des Bardenas ne peut être parcouru qu’en fonction d’une météo sèche. Qui devrait être connue dès ce jour sauf saute d’humeur des cieux.

Il y a 34°C à l’extérieur et 38°C dans la Chariote. Le frigo tient de coup.

Le soir, nos voisins reviennent des courses et nous conversons à table à l’extérieur jusqu’au presque milieu de la nuit. Sans doute avons-nous fait du tapage pour les voisins. Ce ne doit pas toujours être dans le même sens…

Photos 1883 à 1889.

Jeudi 8 juin 2017.


Bonne nuit.

C’est le départ. Adieu au Lac de Povoa. C’est un pincement au cœur de quitter cet endroit idyllique. Nous passons aux vidanges avant de prendre la route qui nous semble longue et monotone. Peu de choses à voir.

En chemin, je me rends compte que j’ai oublié le panneau rayé à placer sur le porte vélo ; il est resté à l’endroit de la Chariote. Nous appelons M-Claire pour qu’elle nous le récupère, nous tenterons de les visiter lorsque nous irons chez leurs voisins, notre fille Gilliane.

En chemin, nous faisons le plein et faisons quelques courses dont un poulet rôti que nous avalons goulument à midi avec une salade de tomate à l’huile de basilique et une nectarine en dessert.

Je profite de ce que la batterie paraît parfaitement chargée pour la réinitialiser prenant soin des précautions techniques rédigées dans le manuel…

Un peu avant 17 heures nous arrivons au camping de Plasencia qui paraît être un petit camp de concentration. Le ciel est presque totalement couvert, mais il fait très chaud et lourd, la ventilation par les fenêtres de la Chariote n’est pas très efficace.

Photos

Vendredi 9 et samedi 10 juin 2017


Intermède : nous nous posons deux jours dans le camping de Riazza et tout cela sans rien faire d’autre que de nous occuper à ne rien faire. C’est toujours un doux moment.

Pas de photos

Dimanche 11 juin 2017


Bonne nuit.

Nous prenons la direction du désert des Bardenas. La météo est avec nous. Nous arrivons sur le site vers 13h30 et prenons les renseignements. Le circuit fait une trentaine de km et une heure et demie. Nous restons sur le parking pour manger. Nous préparons les deux pizzas caleçons à réchauffer à la poêle. Mais à la vue de la première, nous allons nous contenter d’une pour deux. Elle est moyennement bonne, plus industrielle.
















 
En reprenant la route sur ce circuit désertique nous voyons la température monter assez continuellement. Les paysages sont magnifiques. Les roches tendres érodées se découpent dans le ciel et le soleil joue de ses rayons en ombrageant les sillons. Il faudrait refaire ce circuit au lever ou au coucher du soleil pour profiter des rayons rasants. L'arrière de la Chariote accumule une bonne couche de poussières.

Nous sortons de là à 44°C et à l’arrêt il nous reste tout de même 39°C dans la Chariote. L‘aire de stationnement de Arguedas se situe au pied d’anciennes maisons troglodytiques. Que nous visitons derechef après un peu de lessive.






Photos 1890 à 1983

Lundi 12 juin 2017


Bonne nuit.

177 km nous séparent du camping d’Alquezar. Ce village ne faisait pas partie de notre itinéraire mais nous a été chaudement recommandé par un Ami à Monsaraz. Nous avalons la route en faisant un plein à 0,945€ le litre. Le record du séjour sans doute.

Nous y arrivons à midi et avalons une goulasch de sanglier maison.

L’endroit paraît particulièrement sympa. Pour dire, ce serait un peu Gordes avant tous les effondrements, Gordes du temps de sa splendeur. La réceptionniste nous donne quelques tuyaux pour les balades et nous entamons celle des passerelles en pleine cagne. 40°C à l’ombre et il faut la chercher. Fort heureusement, après avoir traversé le village typique et très joli, nous nous enfonçons dans le canyon où coule une petite rivière dans des parois abruptes dont certaines sont garnies de passerelles pour faciliter la balade. Marianne, sujette au vertige dès qu’elle monte sur un tabouret, m’étonne fameusement d’y accéder et de les emprunter finalement sans aucun soucis, malgré qu’elles soient à claire voie. Elle reçoit toutes mes félicitations.













Le canyon est de toute beauté. Les paysages sont magnifiques et nous font oublier la chaleur. Nous traversons l’eau grâce à nos chaussures amphibies … et arrivons à une grotte dans laquelle la rivière circule : magnifique. L’endroit rêvé pour une géocache.







 
Le remontée est un peu raide, mais nous fait bénéficier de nouvelles vues fabuleuses. Arrivés au village, nous profitons de visiter la collégiale qui bénéficie d’un très beau cloître trapézoïdal.

Plus loin nous poussons la porte d’une boutique où nous achetons un chausson plat aux amandes et à la cannelle ainsi que deux fromages. La dame, qui vient de Montauban, nous explique une autre balade au fil de l’eau. Nous envisageons de la faire demain.

En rentrant, nous nous arrêtons à une terrasse pour boire une collation bien fraîche qui nous fait le plus grand bien. Nous regardons également avec attention les menus des petits restos en vue de la balade de demain.

En rentrant, nous retrouvons des Amis que nous avions croisés lors de la balade et nous proposons de faire celle de demain ensemble : une première avec des Amis.

Photos de 1984 à 2082.

Mardi 13 juin 2017


Bonne nuit.

Rendez-vous à 10 heures avec Michel et Elisabeth pour le départ de la balade. Nous pensions monter à la fraîche, mais à cette heure-ci, le soleil est déjà bonnement de la partie et nous chauffe un bon peu. Nous montons jusqu’au village, montée dont on se passerait bien. Et nous trouvons le chemin qui descend dans le canyon. La descente est raide, caillouteuse et si on y regarde bien un peu vertigineuse. En une grosse demi-heure nous arrivons dans le fond et mettons les pieds dans l’eau à 14°C selon les dire des autochtones. C’est rafraîchissant, mais sans plus. La profondeur est généralement faible mais il faut par endroit relever les jambes du short, car l’eau arrive aisément à mi-cuisses. Le cheminement est lent et entrecoupé d’arrêt tant pour admirer les paysage que pour prendre des photos si ce n’est pour tailler une petite bavette.






Arrivés à la grotte, nous reprenons alors le cheminement de la veille par les passerelles que Marianne franchit maintenant à l’aise puisqu’elle a vu la veille qu’elle en était bien capable.

Avec Michel et Elisabeth, nous évoquons nos envies et nos réserves de faire un parcours au Maroc. Pour eux, (Elisabeth est native du Maroc) une première expérience en CC devrait se limiter à un mois, bien que leurs amis partent trois mois là-bas. Ils nous disent qu’ils envisagent de placer une annonce sur Internet pour trouver au moins un couple de partenaires qui ait leur profil : âge, non fumeur, non buveur, pas d’animaux, propres…

Nous remontons lentement au village où nous cassons la graine à l’un des restaurant de la place avec vue imprenable sur l’église et la collégiale. Repas simple et copieux pour 14€ le menu trois services, pain, eau et vin inclus.

La descente se fait dans la fournaise de l’après-midi et nous arrivons heureux de pouvoir prendre une douche fraîche.

Photos de 2083 à 2129

Mercredi 14 juin 2017


Bonne nuit.

Le matin, nous allons saluer Michel et Elisabeth qui d’emblée nous demandent si nous souhaitons recevoir des nouvelles après leur séjour au Maroc ou si nous souhaitons y participer. Et nous leur répondons : « Pourquoi-pas ? » Et voici que l’affaire est lancée, le projet Maroc prend forme dès ce jour.

Le temps d’avaler d’excellents raviolis Rana et nous repartons en direction de Pineda de Mar. Et nous arrêtons au camping ACSI qui nous offre la dernière place coincée entre des hollandais de toutes parts, avec télé, radio et verbe fort. Le bonheur total. A peine installés, nous songeons à repartir.

Michel et Elisabeth nous envoient un message disant qu’ils sont stationnés dans un camping particulièrement sympa à Elne (France). Nous envisageons de les y rejoindre.

Jeudi 15 juin 2017


Bonne nuit.


C’est par l’autoroute cette fois, fin de vacances oblige, que nous joignons notre étape à Elne. Le camping va fermer le temps de midi et nous arrivons juste juste pour nous faire enregistrer peu après midi. Nous retrouvons nos nouveaux Amis et leur faisons part de nos réflexions au sujet du projet Maroc. Pour parler plus aisément, nous partageons le repas de midi : une tortilla, steak de soja et saucisse zwann, salade avocat, tomate, fromage.

Le camping vient d’être repris par de nouveaux propriétaires qui y ont fait d’heureux et coûteux aménagements. C’est de toute beauté. La piscine est à 30°C et nous en profitons pleinement. Si nous avions connu ce type de camping un peu plus tôt, nous aurions pu en être adepte. Mais avec l’expérience que nous avons eu du précédent, ç’aurait été peu probable.

Nous parlons encore longuement du Maroc, des préparatifs, des impératifs, des dates… le projet se concrétise.

Vendredi 16 juin 2016


Bonne nuit.

Michel et Elisabeth quittent les lieux courant de matinée. Nous nous promettons qu’il ne s’agit que d’un au-revoir.

A midi, nous préparons le plat dégelé la veille : dés de poulet aux champignons, lardons et asperges. Très bon. 

Pour notre dernier jour de vacances, il en faut bien un, nous profitons allègrement de la piscine et du soleil qui brille de mille feux. Les derniers mots sont rédigés en attendant le bilan et l’épilogue.

 Epilogue
 
Ce fut un beau voyage parsemé de rencontres agréables et intéressantes. Il faudrait certainement parcourir l’Andalousie avant le Portugal, car il faudrait privilégier une croissance dans la découverte des sites et des paysages, le Portugal nous apparaissant plus plaisant que l’Andalousie cependant ravissante sous beaucoup de ses facettes.
Deux bruits subsistent et nous les poursuivront encore au cours de prochains voyages.
La batterie lithium est un confort exceptionnel. À ce jour, j’attends encore l’avis du technicien qui doit nous informer de la raison pour laquelle la charge du panneau solaire n’apparaît pas sur l’écran de contrôle de la batterie.
D’autres périples sont envisagés : nous espérons avoir le temps et la santé pour les accomplir…

Bilan comptable

 
Pour 60 jours de séjour,
7083 km parcourus pour 647.64 litre de gasoil au prix total de 732.49€ ;
Bivouacs : 671.80€
Visites : 528.25€
Courses (nourritures diverses) : 531.27€
Péages : 131€
Transports (bateau, bus...: 48.60€
Divers sans resto : 335.58€
Linge : 42€

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