Mercantour 2017

Voici quelques années, j’avais rangé dans une armoire mon ancien appareil photo Canon au profit du nouveau Sony plus compact et plus performant. Voici quelques jours, par hasard, j’ai remis la main dessus et ai rechargé les batteries pour qu’elles ne se détériorent pas. Puis, au moment de le ranger, je me suis dit qu’il serait tout aussi bien dans la Chariote au cas où le Sony présenterait une défaillance.

Jeudi 14 septembre 2017

Il y a beaucoup à faire avant de partir et nous ne prenons la route qu’en fin de matinée toujours avec le même crochet chez Marie pour une traditionnelle pizza du premier jour.

Pour une fois, nous partons direction l’est via Suze-la-Rousse. La météo de notre séjour, bien que court, est très mitigée entre précipitations, gelées et éclaircies. Nous devrons faire avec.

13h30 Pluie. Nous décidons de tracer malgré de très beaux villages. Mais ce n’est pas très loin de chez nous, nous aurons sans doute l’occasion d’y revenir plus tard sous le soleil, espérons-le.

A Chorges, nous faisons étape et profitons d’une accalmie pour faire un tour dans village. Joli. 

Photos 2753 - 2754

Vendredi 15 septembre 2017

Bonne nuit sur le nouveau matelas un peu trop épais pour la Chariote, mais on s’en sort tout de même.

Le matin, nous partons juste avant 10h faire le tour d’Embrun, très beau village avec de nombreuses maisons à l’accent médiéval. A la première photo, je constate que l’écran ne fonctionne plus : il reste noir. Il est toujours possible de prendre des photos, mai au jugé, car il n’y a pas de viseur. Je crois que j’ai été très bien inspiré de mettre l’ancien Canon dans la Chariote.

En faisant un détour, nous arrivons à Mont-Dauphin, ancienne cité Vauban. Quelques boutiques artisanales retiennent notre attention, dont une spécialisée dans le zéro déchet (tiens-tiens !!). Nous y trouvons des protège-slips en tissus justement tels que Jordane voulait en faire.

A Guillestre, nous visitons le village. Un panneau indique qu’en vertu de sa position géographique particulière, ce village est l’un de ceux qui reçoit le moins de précipitation de France avec seulement 30 cm par an. Il faut bien entendu que nous y venions pour ramasser une rincée.

Visite de Guillestre, taux de précipitation des plus bas de France, tour de la ville et église.

La route de Guillestre à Château Queyras s’appelle la Combe du Queyras** et de Château Queyras à St Véran c’est la route de St Véran**.

Nous poursuivons sur Saint-Véran en passant par quelques tunnels qui font pousser de hauts hurlements à Marianne. Nous nous stationnons pour la nuit et la neige s’invite pour la fin de journée.

Photos 2755 – 2764 + IMG 5657 – 5678

Samedi 16 septembre 2017

Il a neigé une bonne partie de la nuit et les températures annoncées négatives ont été atteintes. Pour cette raison, nous avions laissé le chauffage sur 1 et il a repris au petit matin.

Aujourd’hui que le soleil brille, nous allons tenter de faire ce que nous n’avons pas pu faire hier. Ainsi, nous commençons par la visite de St Véran**(plus beau village de France). Nous profitons des journées du patrimoine pour visiter gratuitement le musée du Soum**. (photos interdites) C’est en réalité la reconstitution d’époque d’une maison du XVII°S avec ses appartements, étables, ateliers et garde pain qui se tient dans la plus vieille maison de St Véran datant de 1614. C’est intéressant et bien agencé. Certaines pièces semblaient encore comme habitées.

Sur la route de St Véran**, nous visitons l’église au toit de bois de Molines. Un peu plus loin, assez furtivement et sans qu’il y ait d’arrêt à proximité, nous apercevons une demoiselle coiffée. Enfin, un peu avant midi, nous arrivons et nous stationnons à Château Queyras pour tenter de voir le fort. Nous entamons l’ascension vers le fort, mais un couple qui descend nous dit que tout est fermé. Nous rebroussons chemin et informons de même les gens qui montaient derrière nous. L’un d’eaux nous dit que ça ouvre à midi, une autre dit que ce n’est qu’à treize heures selon le Dauphiné. Et enfin sur Internet, on cite 13h30. Finalement nous attendons midi, mais le pont levis reste de marbre. Nous descendons. Au bas du chemin, nous nous faisons presque renverser par une voiture qui emprunte la montée interdite ou plutôt réservée aux riverains. Je dis à Marianne : »Ce doit être le châtelain qui vient ouvrir ». Mais nous rejoignons la Chariote. Au moment de prendre la route, nous apercevons les autres personnes qui sont restées près du fort et qui nous font des signes nous faisant comprendre que le châtelain était en effet en retard. Mais la Chariote est déjà sur la route, étroite et la manœuvre pur faire demi-tour serait dangereuse. Comme d’autres lieux doivent être revisités, nous savons que l’envie de revenir et vive et réservons cette visite pour un autre séjour.

Nous empruntons la Combe du Queyras en suivant le Guil (rivière) et quittons Château Queyras pour le col de Vars.

A Jausier, nous nous étions stationné pour faire étape. Mais décidons de profiter de l’ensoleillement et de poursuivre sur le col de la Bonnette**. La montée est rude et longue. Le col est atteint à 2802 mètres d’altitude ; C’est la plus haute route d’Europe. Nous sommes particulièrement étonnés de lire dans le guide vert les recommandation pour une balade au sommet alors qu’au col il n’y a pas de parking. Le stationnement serait d’ailleurs dangereux.

En après-midi, nous atteignons St Etienne de Tinée où nous nous garons pour la nuit. Visite de la ville et espérance de voir quelques curiosités demain pour les journées du patrimoine. La seule boulangerie n’a pas de roulé aux raisins : snif.

Photos 5679 à 5768

Dimanche 17 septembre 2017

Hier, nous avons encore pris une journée d’avance. Aujourd’hui, nous dévions l’itinéraire et accomplissons un crochet supplémentaire passant par divers cols, diverses vallées dont … les gorges de Valabre, l’ascension du Valdeblore, Saint-Martin de Vésubie, vallée du Vésubie, montée du col de Turini, Chapelle ND de la Menoure, La forêt de Turini, descente des gorges du Piaon jusque Sospel.

La météo est excellente et nous profitons de jolis paysages, certes moins grandioses que sur la route de la Bonnette. Marianne mitraille tout en roulant…

A midi, nous nous arrêtons Saint-Martin-de-Vésubie où nous cassons la graine dans un restaurant recommandé par le routard. Marianne prend un tartare de thon avec un tiramisu aux framboises et moi une souris d’agneau avec un tiramisu au café, le tout arrosé d’un verre de vin rouge de Provence. Bon repas, serveur agréable.

Nous reprenons la route enivrante par ses lacets, tant en montée qu’en descente. La Chariote s’en sort bien l’essentiel étant monté en troisième. Tomtom prend chaud et fini cependant par s’en sortir malgré les nombreux lacets qu’il doit gérer.

Nous posons nos valises à Sospel où une aire avec services mais sans électricité se trouve à côté du camping fermé. Nous visitons la ville et profitons de la dernière journée du patrimoine pour voir une exposition sur le pont vieux, la chapelle des pénitents blancs avec son clocher triangulaire, ainsi que la cathédrale. Les nombreuses ruelles sont particulièrement charmantes avec de nombreuses arcades

Photos 5812 à 5864

Lundi 18 septembre 2017

La météo est capricieuse et ne nous réserve qu’un ciel couvert durant toute la journée. Nous découvrons successivement le col de Brauss**, chemins de travers pour rejoindre les gorges de la Vésubie, le défilé du Chaudan**, les gorges inférieures du Cians**, les gorges supérieures du Cian***, Beuil où nous ne nous arrêtons pas, notre halte étape était à Valberg, mais nous n’avons pas trouvé la promenade (sentier des oursons) et continuons jusque Gillaumes où nous prenons place le long du Var. Toutes ces routes étaient très belles, un peu sportives, parfois vertigineuses, mais le soleil les aurait rendues magnifiques. Il faudra donc que nous revenions.

Photos 5865 à 5906

Mardi 19 septembre 2017

Nous restons sur place aujourd’hui, la Chariote tout du moins. De notre part, nous faisons une balade l’après-midi le long du Var passant par le pont de la Mariée. D’où nous rentrons un peu moulus après 10,8km, sans doute car il y avait belle lurette que nous n’avions plus tant marché.

Mais il faut nous étonner une fois de plus sur la gestion de la nouvelle batterie au lithium. En effet, à pleine charge juste après avoir roulé, la tension est de l’ordre de 13,9V. La capacité en pourcent affiche alors 100%. Passent les heures et ce pourcentage diminue. Généralement au matin, nous sommes, après chauffage et télé et aussi électrovanne du GPL, vers les 80%. Mais aujourd’hui, en stationnaire, le panneau était mal orienté. Il chargeait cependant, mais peu. Un moment, alors que nous étions vers 77%, la capacité s’est affichée à 100%. Il m’a fallu une nouvelle lecture pour constater que selon les paramètres enregistrés, la batterie se remet à 100% si elle cumule une tension de 13,2 ou plus et une charge faible de moins de 3,2A durant quatre minutes. Ce qui fut le cas. Donc avec les 100% actuellement affiché, nous savons que nous en avons moins (de capacité) que hier. Mais hier, l’affichage aurait plutôt dû être à 120%, mais ça, ce n’est pas prévu dans le protocole.

Photos de 5907 à 5913

Mercredi 20 septembre 2017

Restons la journée à Guillaumes. Vers 10h30 nous partions en balade pour la Roche de Rey, normalement 8,6 km, mais en route nous nous sommes fourvoyés à trois reprises et avons sensiblement augmenté la durée de la balade, moyennement belle au demeurant. Nous sommes rentrés vers 13h40 pour prendre le repas un peu tardivement. Mais avant tout il aura fallu que je me lave les pieds. En effet, malgré l’usage de chaussettes, l’odeur était plus que désagréable, d’autant dans un espace confiné comme la Chariote. J’ai bien tenté de mettre du déo spécial chaussures, mais je ne suis pas certain de la qualité de l’effet. C’est un peu le pot de terre contre le pot de fer.

L’après-midi était toute occupée par notre farnienté.

La batterie tient bon et nous avons tout le plaisir de la voir se recharger au soleil.

Jeudi 21 septembre 2017

Avons quitté notre emplacement de Guillaumes vers 9h40 et sommes allés aux gorges du Daluis** très belles. Un peu plus loin, nous avons visité Entrevaux pour la troisième fois que nous y passons, mais la première fois sous le soleil. La visite en vaut vraiment la peine et avons poussé l’ascension jusqu’à la citadelle. L’ascension pourrait donner à celui qui n’en a pas la notion du calvaire. La pente est forte et il n’y a rien d’autre à faire qu’à monter. Au sommet, la citadelle, dans son jus, n’est pas très bien organisée pour la visite. La vue y est belle. En redescendant, nous nous arrêtons à une petite taverne où nous mangeons le menu ripaille composé d’une galette au saumon et d’une crêpe en dessert.

Nous repartons en empruntant la route de Toutes Aures*, et nous arrêtons à Castellane pour faire les courses, Route Napoléon jusque Thorenc. Là nous descendons à pied jusqu’au petit lac et sommes surpris en voulant en faire le tour d’être contraints à suivre une clôture électrique qui nous emporte dans un détour non désiré. Mais nous retrouvons la Chariote. L’odeur des pieds hier n’était qu’un entremet. Aujourd’hui c’est le plat de résistance. Mais cela nous rassure : nous avons du nez !

Photos 5922 à 5970.

Vendredi 22 septembre 2017

Nous voguons gentiment vers chez Bubu pour aller fêter l’anniversaire de notre petite fille Coline ce samedi et dimanche.

Lundi 25 septembre 2017

Le lever est un peu tardif après une bonne nuit. La route est déviée des indications de Tomtom pour trouver des axes plus petits et une route plus cordiale que les nationales. Nous nous arrêtons pour le dernier repas de ce parcours : civet de sanglier. Puis rentrons vers 15h15 après avoir fait vidanges à Suze-la-Rousse.