jeudi 8 mars 2018

Maroc 2018 Epilogue

Le Maroc est un pays de forts contrastes. On y trouve de la saleté partout et pourtant il y a des paysages admirables; on y rencontre des marocains aimables, cordiaux, conviviaux, accueillants, dévoués, honnêtes et d’autres, nombreux, arnaqueurs,… dans les petits bleds on y trouve des produits de qualité à des prix dérisoires et dans les villes le sentiment de se faire arnaquer est omniprésent, …

Accomplir ce voyage en 40 jours de domicile à domicile est juste bon pour un tour de reconnaissance, mais pour profiter du Maroc il faut y aller plus cool, plus relax, s’y poser, prendre le temps, ce que nous n’avons pas fait.

Ce voyage n’était pas tout à fait le nôtre puisque c’est sur l’impulsion de Michbeth que nous l’avons accompli avec eux. Voyager à quatre est très différent que de voyager en couple. C’est une période où les compromis sont de tous les instants pour que le plaisir reste partagé. Nous remercions Michbeth pour avoir pris cette initiative, pour leur cordialité et le fait que le voyage se soit accompli sans heurt.

Si nous y retournons, ce sera sans doute dans des conditions différentes, essentiellement dans le sud, au moins 45 jours au Maroc.


Quelques chiffres pour ceux qui veulent s’inspirer…

Nous sommes partis 40 jours dont 31 au Maroc.

La traversée d’Algésiras à Tanger Med a coûté 200€ aller-retour.

Du domicile (Saint-Restitut) à Algésiras: 1631 km 172€ de gasoil (avons fait le plein au Maroc) 111.20€ de péage

Au Maroc: 4153 km pour 339.25€

Bivouacs au Maroc: 196€

Visites au Maroc: 272€

11 restau deux personnes pour 165€

Péages au Maroc: 25€

Taxis au Maroc: 52€

et autres divers (cadeaux, lessive, petits gâteaux, …)

Soit tout compris 65.19€ par jour de domicile à domicile.

lundi 5 mars 2018

Maroc lundi 5 mars 2018

Route en continu avec alternance de soleil, de nuages et beaucoup de pluie fine, nous filons jusqu’au Pertus où nous nous stationnons sur le parking 3 en hauteur un peu à l’écart et au calme. Nous profitons de l’endroit pour faire nos courses d’alcool, de parfums et de shampoings. Et il faut caser tout cela dans la Chariote. Mais nous y arrivons.


Demain, dernière étape de 310 km avant de rentrer au bercail.

dimanche 4 mars 2018

Maroc dimanche 4 mars 2018

Hier, malgré la pluie nous avons pu faire les vidanges et les pleins ce qui fait que nous sommes prêts plus tôt pour quitter Maria Alméria.

Je passe devant et nous serpentons sur les petites routes avant d’emprunter l’autoroute gratuite. En pleine montée, je règle le régulateur sur 100 km/h et me rends compte rapidement que Michel ne suit pas. Je réduit alors à 96 et l’attends, mais ne le vois pas venir. Finalement il reste loin dans notre rétroviseur. Alors que nous roulons assez calmement suivi de trois camions à la queue-leu-leu, Michel nous passe devant. En fait, il me l’expliquera plus tard, il a été pris par son élan en dépassant les trois camions et il n’y avait guère de place pour se remettre derrière nous. Qu’importe. Mais il reste devant et le scénario d’hier va se répéter. Alors que nous approchons du but, Tomtom nous invite à sortir de l’autoroute. Mais le Garmin de Michel ne semble pas l’entendre de cette oreille là. Je me colle à droite avec le clignotant et fais des appels de phares à Michel qui ne semble pas les voir puisqu’il continue sans sortir. A la sortie suivante, je répète le scénario, il voit les appels et à la dernière minute incurve sa trajectoire pour sortir. Nous le suivons. Tomtom s’y perd un peu puisque ce n’est  pas le trajet qu’il avait prévu, mais retombe sur ses pattes. Nous appelons finalement Michel qui semble hésitant dans les directions à prendre aux divers rond-points. Il nous confirme que son Garmin pédale encore dans la choucroute et qu’il nous envoie à la mer. Nous passons devant et après un instant arrivons à l’aire gratuite avec services de Moncofa.

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Nous mangeons un duo de seiche et de poulpe avec des pâtes (encore!) puis allons faire un tour à pieds sur la digue profitant enfin des rayons du soleil et dans ce qu’il faut appeler le centre-ville. Il s’agit de nombreux immeubles d’appartements presque tous abandonnés, beaucoup inachevés en seconde zone, tandis que sur le front de mer des petits appartements des années 30 se voient grignoter la digue par la mer et seront bientôt les pieds dans l’eau. Tout étant cependant très propre.

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samedi 3 mars 2018

Maroc vendredi 2 et samedi 3 mars 2018

Nous trainaillons dans les camping-cars en attendant que la voie maritime se débloque. Selon la météo sur le téléphone portable, cela devrait mollir fin de journée et reprendre de plus belle par la suite pour une semaine avec des vents dépassant les 100 km/h. Nous sommes bien…

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A midi, nous partageons un plat de poulpe à la graudoise (crème ail raifort et pomme de terre) avec une baguette fort heureusement trouvée à la cafet, car il ne nous reste que peu de pomme de terre et le plat fait un peu maigre. Mais nous finissons par avaler tout cela, sauf Michel qui laisse la sauce trop chargée en crème.

Dans le courant de l’après-midi, Marianne me pousse à demander des nouvelles de la situation à un homme qui passe en fluo. Il ne parle guère français mais toujours assez pour que je comprenne que les guichets viennent d’ouvrir et que nous pouvons aller faire confirmer nos billets. J’en fais part à Michel et nous y allons ensemble. Nous sommes parmi les premiers et il semble que la nouvelle ne soit pas bien répandue. Nous prenons nos billets, les validons, puis faisons file pour le passage de la douane et le scanner que nous franchissons sans encombre fort heureusement. Les photos étaient interdites, c’est dommage. J’aurais voulu vous montrer l’archaïsme du scanner. Après quelques instants d’attente, nous finissons par monter sur le bateau qui tangue tout ce qu’il peut à l’arrêt. Nous abandonnons les véhicules dans la soute et allons à la cafet. En effet, ça tangue drôlement. Nous prenons un sachet en cas de vomissement avant qu’il n’y en ait plus dans la réserve et nous nous asseyons. Moins d’une heure pour effectuer le chargement et nous voilà partis. Une fois en mer, le bateau se stabilise et ne vacille plus. Marianne et moi avons une petite faim. Je commande comme dit sur le menu un sandwich jambon fromage, le serveur me répond que le jambon est remplacé par de la dinde. Tu m’étonnes. Qu’à cela ne tienne, et va pour un dinde fromage. Il me dit qu’il faut un peu attendre. Et cela dit, j’attends. Au bout d’un moment il vient avec deux paquets enveloppés dans de l’alu. Il ne me sert par des sandwichs mais des croque-monsieur! Nous l’avalons assez rapidement et évitons de boire dessus. Le temps passe et la côte espagnole étant en vue, je vais choisir au menu deux jus d’orange pressée. Mais là aussi, le menu ne colle pas. Ce produit n’est pas disponible. Bien vu la compagnie. Nous restons sur notre soif et débarquons sans encombre. Une fois la douane passée, nous faisons quelques km et nous réfugions de façon assez inhabituelle sur le parking d’un Mercadona.

La nuit sera bruyante. Au matin, après le petit déj, nous allons faire quelques courses au Mercadona qui nous a si bien accueillis la nuit et achetons quoi?   du jus d’orange pressé minute. Nous en prenons trois litres. Il faut bien cela.

Nous roulons jusque 12h30 et nous arrêtons pour casser la graine. Michbeth nous préparent des pâtes au légumes avec des rondelles de chipolatas au curry. C’était agréablement bon.

Nous reprenons la route l’après-midi bien décidés à ne pas trop en faire. Mais parfois les choses en sont autrement. Michel qui était passé devant suit avec attention son Garmin. Un moment, il sort de l’autoroute 15 km avant que Tomtom l’aie prévu. Nous le suivons. Mais à voir la direction qu’il prend, il y a un problème. Nous lui faisons des appels de phares: il s’arrête. Nous lui faisons part de l’anomalie mais il nous dit que tout lui semble normal et que Garmin lui annonce encore comme Tomtom 70 km avant l’arrivée. Fort bien. Nous reprenons la route Michel toujours en tête. L’ennui c’est que si les deux GPS sont d’accord sur la distance, les directions sont opposées. Après avoir roulé un bon moment s’enfonçant des les petites routes, Michel s’arrête à nouveau et vient vers nous les bras en X nous annonçant son parfait accord sur le fait qu’il y ait une anomalie. Nous repassons devant et Tomtom, pour nous refaire prendre la bonne direction nous envoie dans des chemins muletiers. Finalement nous retombons sur une toute petite route qui serpente dans une vallée plantée d’arbres fruitiers sans doute des amandiers ou des cerisiers. La vue est exceptionnellement belle au point que nous voulons retenir l’endroit, la région pour y revenir tant c’est beau de chez beau.

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A force de rouler nous arrivons au camping avec deux heures et cent km de plus que prévu, mais encore à temps pour nous trouver un emplacement.

jeudi 1 mars 2018

Maroc jeudi 1° mars 2018

Ce matin, petit déj avec l’énorme crêpe achetée la veille et réchauffée à la poêle. Pantagruélique.

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Comme dit hier, la météo n’est pas clémente au Maroc ces derniers jours et les dix prochains non plus. Pour cette raison, nous écourtons le voyage et reprenons la route vers Tanger Med faisant étape à Chefchaouen au cas où nous pourrions visiter.

En cours de route, nous sommes sérieusement secoués par de violentes bourrasques latérales. Sur le bas côté, de nombreuses branches d’arbres jonchent le sol cassées par le vent. A d’autres moments nous sommes pris par des trombes d’eau qui descendent du ciel et réduisent la visibilité. De plus l’état des routes n’est pas excellent.

Alors que nous roulions dans ces conditions, nous longeons un grand talus boisé. Nous remarquons un arbre qui tombe et dans un cri unique comme elle sait les pousser, Marianne me le fait remarquer. Je pile et fort heureusement l’arbre ne tombe que sur la bande de gauche. Les voitures venant en face l’évitent également. Rien que des émotions, aucun dégât sinon l’arbre.

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A midi, nous nous réfugions sur un parking à hauteur de Chefchaouen et cassons la graine chez Michbeth qui avaient acheté l’avant veille des chipolatas de poulet qu’ils accompagnent avec un rizotto curry. Nous décidons de commun accord de poursuivre sans visiter la ville et empruntons la nationale. 25 km avant Tanger Med, Michel s’engage sur la montée d’autoroute puis s’arrête pour nous demander si nous continuons par la route ou par l’autoroute. Comme il ne reste pas grand-chose à parcourir, nous optons pour la route. Mal nous a pris. La route est dans un état tel que nous pensons par moment chavirer tant les affaissements sont forts, les nids de poules nombreux et profonds, les déformations du revêtement excessives.


Nous arrivons finalement à Tanger où nous faisons le plein de gasoil le tarif étant meilleur au Maroc. Et tout cela pour nous entendre dire que tous les bateaux sont annulés en raison du mauvais temps. Nous nous réinstallons donc comme à l’aller et réussissons à trouver de quoi vidanger notre cassette. Pour le reste, nous avons le plein d’eau et de vivres, la batterie est en pleine charge, nous pouvons tenir quelques jours, nous ne serons pas parmi les plus malheureux. Le parking est bondé de camping-cars en attente.