De mardi 30 octobre au jeudi 8 novembre
Nous continuons notre route vers le nord, vers la Belgique, terre natale. Durant ces quelques jours, nous serons reçus par Claude le frère de Marianne et Liliane son épouse au chalet de Habiemont. Notre carrosse prendra pour quelques jours sa place sur le terreplein en face du chalet. Une réunion de famille est, comme chaque année, prévue le jour de la Toussaint. C’est l’occasion de voir quelques cousins et cousines autour d’une table de restaurant, d’échanger les dernières nouvelles des petits et des grands. Cette année, Jordane, Alex et Lily ont fait le chemin pour ce rendez-vous. Nous en profitons pour leur faire découvrir quelques coins de la Belgique. C’est ainsi que nous nous rendons au château de Modave pour le visiter. Nous nous y étions déjà rendus en 1992 avec Robert, Maryse et Sébastien, mais Jordane n’en avait gardé aucun souvenir. C’est à ce château qu’a été conçu un système hydraulique pour remonter l’eau de la rivière en contrebas pour arroser les jardins et apporter l’eau courante au château. Ce concepteur mettra son savoir au service de Louis XIV pour irriguer les jardins de Versailles. Et lorsque le roi lui demanda:”Mais comment avez-vous pu concevoir une telle machinerie?” La réponse fut:”To tusant, sir”.
A Durbuy qui détient le titre de plus petite ville du monde, on ne croise guère de francophones. Alex et Lily découvrent la cuisine locale et en profite au maximum.
A Liège nous nous promenons près de la Montagne de Buren et ses impasses, mais aussi la foire de Liège qui se tient toujours à la même époque. Foire comme il n’en existe guère en France puisque les attractions et les stands les plus divers s’étirent sur plus de deux kilomètres au centre de Liège. Lily en profite au maximum, mais évite le train fantôme dont elle a un mauvais souvenir. Elle découvre le palais des glaces, les grands toboggans, se régale avec Alex des lacquemants, des croustillons et autres réjouissances.
Puis, pour Jordane, Alex et Lily, c’est le moment du retour. Durant le trajet, Lily trouve que ce serait formidable de venir vivre en Belgique parce que c’est tout le temps la fête. On fait la fête au cimetière, on se rencontre au restaurant le jour des morts, c’est la fête à Liège, on fête la Saint-Nicolas, le père Noël…
A Coo, se trouve une centrale hydroélectrique qui remonte l’eau d’un bassin inférieur à deux bassins supérieurs aux heures creuses et lorsque les pointes le nécessitent, laisse s’écouler cette eau des bassins supérieurs aux inférieurs en produisant de l’électricité. Le débit est alors de 500 m3 par seconde !!! Nous nous promenons autour du lac inférieur et passons voir la légendaire cascade de Coo.
Nous quittons Claude et Liliane et allons faire les services à l’aire de Malmédy qui est gratuite si l’on n’y loge pas. Nous nous rendons chez M&M’s (Marc et Monique) pour une visite de courtoisie où nous dégustons un excellent saumon en croûte dont nous avons subtilement piqué la recette tant elle était délicieuse. Nous y rencontrons leur fille Sarah et ses deux enfants terribles. En fin de journée, nous nous éclipsons pensant aller loger au pied du château de Franchimont. Mais les routes sont barrées pour raison de travaux et nous nous rendons alors au parking du lac de la Gileppe où une aire a récemment été aménagée avec quatre places dont électricité gratuite. Nous constatons que le niveau du lac est particulièrement bas montrant que la sécheresse a sévi ici aussi.
A Jalhay, nous achetons un pot de bruyère et nous rendons au cimetière de Jehanster. Mais dans le cimetière, nous ne reconnaissons pas les lieux et ne trouvons pas la tombe recherchée. Nous ressortons du cimetière et les passants, s’ils nous ont vu, ont sans doute pensé que nous venions de dérober un pot de fleur pour le mettre sur une tombe au cimetière nouveau où nous nous rendons et trouvons la tombe recherchée.
Nous filons sur Waimes pour aller faire installer un boitier électronique à notre Carrosse. Nous avons une vingtaine d’années d’expérience avec cet installateur. Nous avions rendez-vous à 14h mais nous arrivons à 11h30. Il est ravi car cela lui libère son après-midi. Il lui faut moins de dix minutes pour l’installation. Durant le chemin vers chez Marie-Anne et Guy, je peux me rendre compte de l’efficacité du boitier qui non seulement apporte couple et puissance, mais diminue drastiquement la consommation de carburant. En ces périodes, c’est une aubaine.
Nous passons la soirée chez Sophie et Luca… et Victoria et profitons de l’occasion pour découvrir leur nouvelle maison, moderne, lumineuse et très fonctionnelle. Guy et Marie-Anne nous accompagnent et nous nous asseyons tous à table autour d’un excellent spaghetti bolognaise et d’un magnum de vin italien.
Ce jeudi 8, nous faisons tous les services dans le jardin de Guy (oui, oui je vous recommande l’adresse, bien que des travaux perturbent un peu l’ambiance habituellement paisible) et poussons le chemin en direction de Dinant que nous atteignons peu avant midi. Nous nous stationnons sur le parking de la citadelle que nous visitons. L’espace à découvrir est en relation directe avec le sac de la ville effectué par les allemands durant la guerre 14-18, mais aussi au vandalisme produit par les alliés australiens dont de nombreux panneaux mentionnent les exactions.
Il y a dans cette exposition une salle souterraine qui simule une pièce déstabilisée par un bombardement et se retrouvant inclinée. Le parcours est étonnant. Les repères sont bouleversés, la tête nous tourne… Un plan d’eau est présent pour rappeler l’horizontalité, mais il nous semble que l’eau monte!
Nous descendons les 408 marches qui nous mènent en ville. Le temps de casser la graine dans un snack en avalant un panini et nous visitons cette petite ville qui présente quelques bâtiments remarquables dont la collégiale avec d’énormes vitraux en parfait état.
Dinant, c’est le pays des couques (biscuit dur appelé communément Dinant dur) faites d’un mélange de farine et de miel cuit à haute température. Mais c’est aussi le pays d’Adolphe Sax l’inventeur du saxophone. Et oui, c’est un belge. Le temps d’acheter quelques kilos de fromage de Maredsou (typiquement belge et provenant de l’abbaye) nous reprenons le téléférique qui nous ramène cent mètres plus haut en une minute à peine.
Nous poursuivons notre chemin en marquant un arrêt pour faire le plein de gasoil à 1.462€ et de GPL à 0.472€. Nous faisons étape chez un France Passion à Sains-Richaumont pour passer la nuit entourés de vaches.
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