Le matin, au lieu d’attendre notre hôte pour la visite, nous allons à sa rencontre. Il s’étonne que nous ne venions que maintenant, mais nous lui expliquons que nous attendions qu’il vienne nous chercher hier puisqu’il nous avait informé qu’il était occupé. Confus, il nous fait entrer mais nous prévenant que d’habitude les visites sont plutôt l’après-midi, et que ce matin il doit impérativement faire une livraison avant midi. En entrant nous découvrons l’installation composée de trois bassins emplis d’une eau verdâtre et animée par des roues à aubes.
Il nous explique alors le principe de production de la spiruline qui se développe dans une eau très alcaline au Ph de 11, doublant son volume toutes les 48 h. La densité en spirulines dans l’eau se mesure à l’aide d’un instrument particulièrement simple: une platine blanche suspendue à une tige graduée en cm. Dès qu’elle disparaît à la vue sous l’eau la profondeur est mesurée sur la graduation de la tige. Vers deux à trois cm, c’est bon, la récolte peut s’opérer.
La récolte s’effectue tous les jours matins par filtration sur des tamis de 32 microns. La pâte obtenue est alors pressée en spaghettis puis mise à sécher avant d’être concassée et emballée.
David nous propose de goûter la spiruline qu’il produit. En bouche, l’attaque est légèrement salée, puis au cœur, se développe un arôme que, comme d’habitude, nous sommes certains de connaître mais sur lequel nous n’arrivons pas à mettre le nom. C’est le jaune d’œuf. A sa révélation, oui en effet!!! Ca colle un peu aux dents et colore généreusement la langue en vert.
David, très sympa, est passionné et nous parlerait de la spiruline, de la production, de l’élaboration, des vertus durant des heures. Il semble intarissable sur le sujet.
Nous passons à la boutique afin de faire un essai. Henri interroge pour savoir si la spiruline peut remplacer les pilules bleues. La réponse est affirmative. Ils en achètent aussi.
Nous mangeons sur place un wrap maison à la truite fumée et au Philadelphia, mesclun et en dessert un petit riz au lait.
En début d’après-midi, nous partons vers Tourves où se trouve les ruines d’un des plus beaux châteaux de la Provence Verte, le château de Valbelle appelé le Versailles de Provence. Sur place, nous faisons une petite balade passant par ces ruines. Et nous constatons en effet que ces ruines sont particulièrement atypiques…
Cette façade est l’arrière du château.
Les ruines sont assez décousues et d’un seul coup d’œil il n’est pas aisé de se rendre compte de l’ampleur et de la magnificence de ce château rien qu’aux vestiges.
Nous rencontrons une dame qui nous explique que, ayant passé sa jeunesse sur ces lieux, elle les connaît bien, nous en explique quelques subtilités mais avoue que la mémoire lui faisant défaut elle ne peut plus tout situer.
En continuant l’itinéraire nous arrivons aux écuries qui par leur ampleur nous font comprendre rien qu’à la façade parfaitement conservée il ne s’agissait pas du premier château venu.
Un peu plus loin, nous cherchons et finissons par trouver la pyramide dont nous parlait la dame quelques minutes plus tôt.
La laiterie… aujourd’hui habitée.
Et la fontaine récupérée du château et installée au village.
Après seulement 3.74 km, nous rentrons au Carrosse en passant devant le musée des gueules rouges (mineurs de bauxite) qui est fermé sans doute pour cause de travaux.
Sur l’aire où nous sommes garés se trouvent deux cars et un peu plus tard un camion pompe à béton s’y ajoute.
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