Hier soir, nous sommes un peu étonnés d’entendre tourner le moteur du camping-car d’Henri et Anne. Voudraient-ils se faire la malle ? Que nenni! Simplement, ils sont en panne de batterie. Oui, la nouvelle batterie au lithium affiche une décharge profonde. Sans doute cela est-il dû au fait qu’elle n’a jamais été rechargée complétement depuis son installation car, d’une part, nous n’avons guère roulé, d’autre part, nous ne nous sommes jamais connectés au réseau 220 V. En plus du fait que le panneau solaire charge peu en cette saison où le soleil est plus bas et aussi à quelques heures de télévision qui consomme toujours un peu. Nous envisageons donc de loger sur une aire officielle avec courant cette prochaine nuit.
En attendant, nous profitons, comme prévu, d’une excellente météo avec un ciel parfaitement bleu pour partir en balade le long du bas Verdon, parcours téléchargé sur le GPS de randonnée. Mais la première chose à faire est d’aller chercher du pain à la boulangerie pour le pique-nique de ce midi: sandwich mixte jambon fromage moutarde. La boulangère déçoit profondément Anne qui espérait nous faire découvrir l’excellente tropézienne de la boulangerie. Mais en cette basse saison, ils n’en produisent plus que sur commande. Et nous ne restons pas assez longtemps pour cela.
Les sandwichs faits, les bouteilles thermos étant remplies, les sacs à dos prêts, nous prenons le départ en Carrosse vers le parking de Quinson. En route, nous nous arrêtons à deux reprises pour quelques photos sur le lac.
Quelques centaines de mètres nous séparent du départ de la balade des basses gorges du Verdon, annoncé “facile” sur certains sites, “difficile” sur d’autres avec la mention “échelles à franchir”. Marianne, sujette au vertige redoute le passage des échelles et se dit que si ça va cette fois, elle sera peut-être apte à franchir le Camino del Rey en Espagne où le cheminement se fait sur des passerelles étroites à parfois plus de cent mètres d’altitude le long de parois abruptes. Mais nous n’en sommes pas là, car l’Espagne reste actuellement une destination délicate.
Aux premiers pas dans les gorges, les paysages sont déjà admirables.
Le long de cette retenue d’eau se trouvent les vestiges du canal du Verdon érigé sous Napoléon III. Le cheminement dans ce canal est interdit car il traverse de nombreux tunnels dans lesquels les chutes de pierres sont fréquentes.
Le cheminement s’effectue parfois sur le muret du canal fort heureusement bordé d’un garde-corps.
Et en matière d’échelles se sont plutôt des escaliers. La difficulté n’est donc pas là.
Il nous faut traverser un tunnel et fort heureusement nous en étions informés. Les lampes de poche sont au rendez-vous.
Le cours d’eau peut être parcouru en bateau électrique ou en canot à rames.
Nous arrivons à la cabane du garde du canal et nous rendons compte qu’à l’époque il avait une belle trotte pour se rendre à son travail.
L’itinéraire quitte le lit de l’eau et remonte lentement dans les bois. La température se rafraîchit sensiblement, le taux d’humidité également. Les arbres sont couverts de mousse et nous avons l’impression d’être dans la forêt de Brocéliande ou dans le film Le Seigneur des Anneaux. Nous craignons une attaque imminente des Gremlings.
Au sommet, nous arrivons à la chapelle de Sainte-Maxime qui nous accueillera pour le pique-nique, malgré que nous cherchions un endroit avec vue, soleil, table et banc pour le plaisir de nos dames. A défaut, la vue est limitée, il n’y a pas de table, les bancs sont remplacés par des pierres un peu inconfortables, mais il y a du soleil.
De là, direction au carrefour de la draille des vaches, et descente vers Quinson. Soient 12.2 km avec 300 m de dénivelé dans les chemins rocailleux. Des genoux et des pieds s’en ressentent. Très belle balade sur une météo de rêve digne du mois de mai.
Arrivés à l’aire de Montmeyran, nous rencontrons quelques difficultés avec l’écran d’accueil qui n’est plus très fonctionnel. Mais nous passons le cap non sans difficulté. Nous comptons bien mettre cette aire à profit et en amortir le paiement avec la recharge de la batterie d’Anne et Henri, le chauffage de nos locaux itinérants et la lessive dans la lessiveuse chauffante gracieusement mise à notre disposition par nos Zamis. Tout cela pour demain. Tout un programme.
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