dimanche 25 février 2018

Maroc dimanche 25 février 2018

Les camping-caristes en face de nous nous informaient hier que nous aurions des crêpes pour le petit déjeuner. Mais nous avons beau attendre, nous ne voyons rien venir. Nous mangeons donc des céréales puisqu’il n’y a plus de petits gâteaux marocains. Je m’en vais à la réception en vue de régler la note pour la nuit, mais la gamine me fait comprendre en arabe que sa maman est dans le camping. Lorsqu’elle arrive je paie, lui dit au-revoir et retourne à la Chariote pour le départ. Mais Marianne m’informe qu’elle a reçu la livraison tant attendue. Non pas deux crêpes, mais une crêpe pour deux. C’est gentil mais un peu maigre. Que dire si nous étions quatre? Comme elle vient en complément du petit déjeuner déjà avalé nous ne disons rien et n’écrivons pas de plainte LOL.

La météo est capricieuse. Elle nous prévoit de la pluie sur Fès et/ou Meknès et toute sa région. Nous envisageons un moment de faire un sérieux détour pour éviter cette pluie et qui sait en hauteur peut-être la neige. Car nous devons traverser une partie de l’Atlas. Mais la météo n’est pas meilleure ailleurs et nous maintenons le circuit initialement prévu.

Nous partons en direction de Fès et nous nous enfilons une route d’abord longue et monotones aux paysages peu variés avant d’entrer dans les gorges du Ziz, vallée encaissée et rocheuse de toute beauté où il est malaisé de s’arrêter. Les très rares arrêts possibles sont gérés par des vendeurs de tous poils. Celui-ci nous tend une bouteille en nous proposant de goûter. Je crois que c’est de l’huile. En réalité c’est du miel. Mais si je goûte à la bouteille, combien l’auront fait avant moi ? Je décline, prend une photo. Michel arrive, nous reprenons la route qui s’avère vraiment jolie dans ces gorges.

L’ascension dans l’Atlas nous porte à passer le col de Tagalm à 1907 mètres d’altitude. La neige est présente sur les bas côtés et nous sommes rassurés de pouvoir poursuivre notre route sans y être bloqués par les conditions hivernales que nous redoutions.

Nous passons devant quelques villages anciens construits tout en terre et dont une partie chaque fois est en ruine.

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Séquence: construction.

Auparavant, au Maroc, les méthodes de construction utilisaient uniquement de la terre, parfois des pierres. Deux méthodes essentielles ont retenus notre attention.

- La première consiste à mouler de grosses briques d’une trentaine de centimètres de long, dans une gâche de terre et d’eau parfois avec de la paille. Ces briques sont laissées à l’ardeur du soleil et sèchent lentement. Lorsqu’elles sont sèches (briques de terre crue) on les maçonne avec un mortier fait de terre et d’eau.

- La deuxième méthode consiste à réaliser un coffrage de deux parois en planches et à y verser un mortier fait de terre, de paille et d’eau. Afin d’éviter la formation de bulles qui compromettraient la solidité de l’ouvrage. Moins d’un mètre de haut est ainsi coulé, puis avec une dame on tasse la terre 90 fois au même endroit de façon à rendre le mélange compact.

Quelle que soit la manière, première ou deuxième méthode, les murs ainsi construits sont recouverts d’un enduit qui, à l’intérieur est fait de terre, de paille et d’eau, à l’extérieur, de terre, de chaux et d’eau parfois de paille aussi.

Les sols des étages sont constitués de forts branchages limitant généralement le format des pièces sur lesquels sera disposé du jonc (canne, bambou) de la paille puis de la terre. Les constructions dépassent rarement plus de trois étages.

Ce type de construction peut paraître éphémère et il faut comprendre que son premier ennemi est la pluie. Mais en principe, il pleut peu au Maroc.

Hier nous avons visité un ksar toujours habité par de nombreuses familles et qui a été construit au XV° siècle! Certes il était en mauvais état, mais l’essentiel était toujours debout.



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