Elisabeth frappe à notre porte et nous convier à les accompagner au village. Il se situe à un peu plus de trois kilomètres. Nous y allons à pieds. En partant d’autres camping-caristes nous demandent où on va et eux, habitués de l’endroit, nous signale qu’il n’est pas certain que nous trouvions le chemin qui est un peu compliqué. Mais nous sommes confiants et partons d’un pas allègre sous les rayons encore frais du soleil matinal. Nous empruntons la route, passons le long pont/gué de l’oued et avançons vers l’est. Nous arrivons à un vieux village que nous traversons sans indication aucune et continuons notre marche. Les enfants nous font part de leur première leçon de français:”Bonjour, ça va?”. Un vélo nous double à faible allure et je demande si nous sommes bien dans la direction du village Aoufouss. Par geste il me fait comprendre que nous aurions dû bifurquer à droite bien plus tôt. Nous faisons machine arrière et empruntons la ruelle que nous avions loupée à l’aller. Nous nous enfonçons dans la palmeraie et un jeune homme nous double à pied empruntant des petites sentes discrètes que nous n’imaginerions peut-être pas de suivre. Mais il marche nettement plus vite que nous et nous le perdons de vue. Nous zigzaguons et finalement arrivons au village. C’est petit, peu structuré, mais nous trouvons d’amblée un bureau Maroc Télécom où nous achetons un nouveau forfait 4G que l’agent nous met en place. Nous voici dépannés. Un peu plus loin, Michbeth trouvent du coulis de tomate pour nous cuisiner demain les restes des tajines avec des pâtes. Et en troisième lieu, dans une autre boutique, nous trouvons, et ce n’est pas rare ici, du thé vert comme nous en buvons maintenant presque tous les jours depuis quelques temps.
Nous revenons en sens inverse cette fois sans nous tromper, bien à l’heure pour le couscous du camping offert tous les vendredis. C’est le moyen de rassembler tous les camping-caristes et d’échanger les points de vues et les bonnes informations. A l’heure dite, nous sommes conviés à nous approcher de la grande table dressée à l’occasion. Nous sommes un bonne vingtaine à nous partager trois gros couscous particulièrement gouteux. Certaines viennent avec une bouteille d’eau, d’autre avec du rosé. C’est un moment d’échange collégiale agréable. La moyenne d’âge doit être supérieure à 60 ans.
L’après-midi, nous vaquons à nos occupations, un peu de lecture, un peu de soleil. Puis, nouvelle invitation pour le thé vert à la menthe avec le même groupe à peu de chose près puisque de nouveaux arrivants sont entrés entretemps. Nouveaux échanges et nombreuses plaisanteries. Le ton est bon enfant.
Fin d’après-midi, nous faisons le point avec Michbeth pour la route à suivre les prochains jours, car nous devrions monter dans le moyen Atlas alors que des précipitations sont annoncées, et à cette hauteur cela risque bien d’être de la neige. Nous envisageons donc diverses solutions.
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