lundi 26 février 2018

Maroc lundi 26 février 2018

La condensation couvre le pare-brise et il faut faire tourner le moteur du temps de la vidange pour l’éliminer. Juste avant de partir, je donne un coup sur le pare-brise. Et je m’échine à bien le nettoyer pour la qualité des photos souvent prises en roulant. Malheureusement la condensation recouvre toute la carrosserie et dès les premiers tours de roues de grosses coules dégoulinent sur le pare-brise y laissant des taches blanchâtres. Les essuie-glace n’y font rien. Il faudra que Marianne vise juste pour les photos vers l’avant.

Nous roulons en direction de Fès et il est prévu que nous y arrivions vers midi. Nous passons par des paysages variés allant de la plaine aux collines et franchissons deux cols, l’un à 2188 mètres l’autre à 1969 mètres. Les constructions changent: les murs des vieilles bâtisses sont construits en pierres maçonnées à la terre.

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Les flancs de collines sont toujours couverts de neige.

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Nous trouvons même plusieurs lacs encore gelés.

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Comme convenu, dans un village Michel qui mène, s’arrête devant un magasin où l’on vend des bouteilles de gaz. Je vais demander le prix, me rappelant qu’on nous avait rempli la bouteille à l’usine pour 120 Dh. Le vendeur me dit:”42 Dh”. J’en prend une, très étonné du prix (moins de 4 € et l’installe. Arrivés dans la forêt de cèdres, Michel fait un arrêt en vue de voir les singes qui y résident. A notre descente de véhicule, pas un bandarlog en vue. Nous nous enfonçons un peu dans la forêt scrutant les arbres, mais que dal. Reprenant la route, nous en apercevons un peu plus bas sans nous arrêter.

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Tout à coup, nous avons l’impression d’être revenus en Europe: les constructions sont recouvertes d’un toit pentu. En réalité nous sommes dans la station de ski d’Ifrane.

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Finalement, nous arrivons sans encombre au camping du Diamant Vert à proximité de Fès. Juste avant d’y arriver, Michel se fait aborder par le conducteur d’un vélomoteur qui l’avait déjà intercepté un peu auparavant. Ils discutent et nous ne comprenons pas ce qu’il dit. En réalité il lui explique que son frère Abdoul est chauffeur de taxi mais aussi guide et qu’il peut nous emmener en ville et nous guider à un prix nettement moindre que le tarif des guides officiels. Il nous laisse le numéro de téléphone de son frère se faisant promettre qu’on l’appellera.

C’est un très grand camping. L’accueil est absolument impersonnel. Nous remarquons à la réception les tarifs affichés:

- taxi pour le centre-ville: 30 Dh par personne

- guide officiel pour une demi-journée: 250 Dh, pour une journée 400 Dh

Nous nous installons alors que les emplacements ne sont ni limités ni matérialisés, l’un derrière l’autre en bordure d’un gazon assez herbeux qui nécessiterait bien d’être tondu. Pour manger, nous installons la table dehors et mangeons des pâtes à la morue sauce tomate suivies des maintenant traditionnelles oranges à la cannelle.

Le ciel s’est rapidement couvert de nuages sombres. Michbeth décident de rester sur place alors que nous téléphonons à Abdoul. Je lui demande combien est la course pour nous conduire au centre ville. Il me répond:”15 – 20 Dh”. A ce prix, nous acceptons. Je demande quel est le prix du guide. Là la réponse est plus évasive:”Nous verrons une fois sur place”. Le rendez-vous est fixé à 15h. A l’heure dite, nous sommes au rendez-vous à l’entrée du camping. Un taxi arrive avec un guide. Nous sommes particulièrement étonné du scénario. Ce n’est pas Abdoul au volant. En réalité Abdoul est un peu plus loin, c’est le motocycliste. Il a commandé un taxi et un guide. Le guide nous demande 200 Dh pour la visite du centre, de la tannerie et tout le falbala. C’est à peine moins cher que le guide officiel proposé par le camping, mais nous acceptons. Nous montons dans le taxi dont les pièces tiennent un peu par habitude. Nous n’avons pas réussi à voir la marque du véhicule. Nous nous dirigeons vers le centre ville qu’il faut contourner par l’extérieur afin de nous rendre directement à la tannerie. Cela fait +/- 22 km. Une fois rendu, je demande combien je dois. Conformément aux dires d’Abdoul, ce doit être 15-20 DH. Le chauffeur me réclame 80 Dh. Là je manifeste clairement ma désapprobation et refuse de régler cette somme et me limite à 50 Dh laissant le guide payer sa place et le complément. Un altercation a lieu entre le guide et moi et je fini par lui dire que dans ces conditions, je n’ai plus besoin de ses services. Le ton se radoucit et je lui dit qu’il peut continuer à nous guider mais qu’il ne recevra pas l’intégralité de la somme convenue. Nous entrons à la tannerie où on monte au troisième étage d’où l’on a une vue générale sur la tannerie et les cuves où l’on tanne, teinte et traite les cuirs. Malheureusement, l’activité est au stricte ralenti et seulement quelques cuves sont actives et colorées. Nous prenons quelques photos, puis nous sommes invités à visiter l’exposition (en réalité le magasin) des vestes et blousons de cuir. Un étage plus bas ce sont les sacs et finalement, malgré que nous regardions attentivement, rien ne retient notre attention et n’achetons rien. Au grand dam du vendeur qui ne s’en fait guère, reste très poli et courtois et nous souhaite encore bienvenue au Maroc.

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En ressortant, nous constatons que les nuages s’amoncellent et que la pluie commence à tomber. Nous n’avons que nos petites vestes Décat qui ne tiennent guère l’eau (sinon la retiennent). Notre guide s’active et nous montre successivement dans centre appelé Fès el Bali (médina, vieux centre ville) la Médersa bou Imania (palais école), le souk Attarine (épice) la médersa aux épices étant fermée, Zaouia de Moulay Idriss (lieu de prières), l’ensemble Nejarine (place, fontaine et entrée du musée d’art et métier du bois), la porte bleue, Karaouiyne (Mosquée université). Le guide nous fait entrer voir le travail des brodeuses assez admirable puisque la broderie au point de Fès est visible tant à l’endroit qu’à l’envers. Puis les ciseleur et repousseur de cuivre et autres “dinanderies”, les tisseurs sur des métiers à tisser antédiluviens… Nous loupons la vieille horloge. Et durant tout ce temps, nous marchons et visitons sous la pluie. Nous sommes canés. La pluie traverse nos vestes, nos polos, nos Tee-shirts, nos pantalons. Le guide du routard est trempé et tout ce que nous avons dans nos poches également. La visite se termine pour aujourd’hui et le guide se propose de nous trouver un taxi. Il en arrête un premier et lui donne la destination. Celui-ci refuse et reprend sa route. De même pour le suivant. Il nous dit:”Venez, on va à la station de taxis”. Nous lui emboitons le pas et deux minutes plus tard sommes à la station où il interroge les taxis les uns après les autres et se voit opposer le même refus catégorique. ce sont des “petits taxis” destinés au centre ville et ils ne veulent pas perdre leur temps avec de longues courses. Finalement notre guide nous invite à traverser la rue et de prendre un autre taxi au prix de 3 Dh par personne jusque chez lui. Là il prendra sa voiture pour nous ramener. Et en effet, le taxi, une vieille (non! très vielle) Mercédès nous ouvre la porte. Le guide nous dit:”Mettez-vous devant”. “Tous les deux ?” “Ben oui, tous les deux”. Nous montons un peu plus que serrés sur le siège d’un personne tandis que le guide s’assoit à l’arrière avec trois autres personnes. Nous réglons la course en marche et roulons comme si le chauffeur était ivre. Mais il ne l’était pas. C’est le style de conduite. Il nous dépose quelques minutes plus tard à proximité de chez notre guide qui va chercher ses clefs et revient avec ses deux enfants qui veulent sans doute nous voir et nous accompagner. Je monte à l’avant, Marianne et les enfants à l’arrière et nous voici repartis pour une course pleine d’ivresse. Une fois rendus, nous lui réglons ses prestations et allongeons pour le fait de nous avoir reconduits.

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Il fait presque noir. Dans le camping-car, nous nous changeons et mettons tant à sécher que nous ne nous apercevons plus l’un l’autre. Le chauffage est à fond pour nous réchauffer car nous grelottons. Il n’y a même plus de Nesquik pour nous faire une bonne tasse de chocolat chaud. Nous avalons un thé vite fait.

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