Belgique 2018 4

Lundi 29 octobre 2018

Nous continuons à monter vers le nord. Le ciel ne nous laisse pas apercevoir la moindre parcelle de bleu. Mais fort heureusement il ne nous déverse pas de pluie.

Nous sommes effarés de voir la couleur paille des prés. Tout est grillé par la sécheresse. Les agriculteurs doivent apporter du foin à leur bêtes en plein pâturage. Les champs qui semblent être de betteraves sont particulièrement clairsemés. Les plants sont tout petits et en cette période où l’arrachage est d’habitude quasi terminé, seuls quelques rares tas de betteraves figurent au devant des champs. Le pris du sucre risque de prendre son essor prochainement.

A midi, nous nous arrêtons au bord du lac de Bairon sur la commune du Chesne dans les Ardennes françaises. Le niveau était plus que bas ce qui nous en donnait une image tristounette.

Vers seize heures, nous arrivons à Saint-Hubert en Belgique et nous stationnons au fourneau Saint-Michel sur une aire qui, à notre grande surprise, dispose des services sauf électricité. Nous ne l’avions pas remarqué les autres années. Les alentours sont ravagés par les sangliers. Il est possible que nous les apercevions la nuit.

Demain midi, nous rencontrons nos premiers amis du séjour. C’est l’ouverture de la symphonie Pantagruélique. Les orgies commencent.

Nous avons 5°C dehors et 22°C à l’intérieur. Le chauffage fonctionne de façon discrète et efficace. La météo nous annonce de la neige. A voir demain matin.

Belgique 2018 3

Dimanche 28 octobre 2018.

La météo nous offre toujours un ciel particulièrement chargé et les essuies-glace restent nécessaires.

Les tiroirs semblent tenir dans le dressing. Mais nous constatons une autre avarie. Le revêtement de sol se décolle et fait une grosse bulle devant la bouche du chauffage. Cela nous paraît être une anomalie qu’il nous faudra signaler à Notin à une autre occasion. Par contre, la réparation risque d’être délicate car nous avons remarqué que le revêtement de sol est mis en place avant les meubles…

Pas de photo aujourd’hui, pas de visite non plus.

A midi, nous avalons de la poule en sauce avec de la purée. Très bonne.

Le soir, nous logeons près du lac du Der à Sainte-Livière dans une aire payante avec service et électricité.

Belgique 2018 2

Samedi 27 octobre 2018

Le chauffage électrique étant “discret” nous avions enclenché le chauffage gaz afin qu’il nous réveille le matin. Efficace.

Nous traversons divers villages qui pourraient être intéressant mais nettement moins sous la pluie.

Outre l’arrêt de midi pour les croques-monsieur, nous faisons un arrêt touristique à Pesmes, très joli village dont beaucoup de maisons restent encore dans leur jus. Des panneaux expliquent l’histoire des lieux. L’église du XII°S est très belle avec ses tuiles vernissées du clocher.

Comble du comble, nous arrivons à y faire un peu de shopping, Marianne me dégotant un polo qui non seulement est à mon goût mais au sien aussi. Le rêve quoi.

Nous logeons à HEUILLET-sur-SAONE sur une aire aménagée gratuite avec services payants, mais sans électricité.

Belgique 2018 1

Vendredi 26 octobre 2018

Sur le coup des dix heures, nous prenons la route après avoir fermé tous les volets, l’eau, le chauffage etc. Nous passons par chez Marie pour les pizzas du jour et les roulés au raisins qui me réjouissent toujours au petit déjeuner.

Le ciel est lourd, quelques gouttes mouillent le pare-brise, mais nous roulons vers le nord sans nous en soucier. Nous abordons en Ardèche le col de la République que nous empruntons souvent. Les virages sont serrés et la côte est soutenue. Il ne faut pas longtemps pour entendre quelques bruits suspects provenant du dressing. Un arrêt s’avère nécessaire et il semble que les tiroirs du dressing ne tiennent pas en place. Le système un peu alambiqué mis en place par Notin montre sa troisième défaillance. Continuer comme cela longtemps et c’est le risque presqu’assuré de voir se décrocher les vis et les fixations des tiroirs de la parois. Il faut réparer. Nous envisageons de passer par le SAV Notin. Un coup de fil et nous sommes attendus. Fort heureusement la situation géographique du SAV Notin ne nous oblige pas à un trop grand détour. Nous y arrivons vers 16 h et sommes très bien reçu. Nous abandonnons notre Carrosse durant une heure trente et il nous est rendu avec des tiroirs qui ferment bien. Nous espérons juste que ce sera la dernière intervention du genre.

Nous demandons si nous pouvons avoir le code pour accéder à l’aire de stationnement. Il nous est délivré cette fois contre paiement d’une rançon de 5€ alors que nous venions pour un dépannage. Nous prenons notre emplacement et testons pour la première fois le chauffage et chauffe-eau électrique. Rien à voir avec le gaz. Ca chauffe, certes, mais nettement moins fort. Ave 7°C dehors, il faut le laisser en continu et il ne cesse de souffler car il peine à atteindre la température de consigne.

Belgique 2018 Prologue

Le Carrosse est chargé mais sans le tandem. En effet, nous montons en Belgique par les voies détournées et la météo saisonnière ne nous incite pas à faire du vélo.

Nous sommes théoriquement plus légers que les autres années puisque nous n’emportons pas le matériel nécessaire aux dégustations de vins, retraite oblige. Mais c’est en théorie seulement, car en effet, le Carrosse est nettement plus lourd que la Chariote. La place disponible n’est pas la seule raison. Le véhicule à lui seul est l’élément le plus pondéral. Vient en suite tout ce que nous avons pu y enfourner.

Marianne nous a concocté un petit itinéraire qui devrait nous plaire pourvu que le ciel soit un peu clément. Pas d’autoroute et presque seulement des routes nouvelles.

Avant de partir, j’enduis le pare-brise de Rain-X, un produit hydrophobe qui a la fonction d’aider l’eau à s’écouler du pare-brise à la simple force du vent. Mais tout dépend de la vitesse et du coefficient de pénétration dans l’aire du véhicule. Ca marchait pas mal sur la Chariote, à voir ici.

Premier périple: épilogue

Ce (presque) premier périple avec notre nouveau Carrosse était l’occasion de le tester mais aussi de le comparer à notre Chariote.

Outre quelques avatars pas bien graves dont nous avons dressé la liste pour nous rendre chez Notin, ce Carrosse est agréable, confortable, nous nous y sentons bien. En quelques mots, voici ce qui pourrait être la liste de ses qualités et défauts comparatifs (à la Chariote)…

Véhicule plus moderne, avec des décors plus d’actualité.

Très lumineux.

Pas d’aération latérale lorsque le lit est descendu.

Lit descendant plus bas que celui de la Chariote, donc plus aisé d’y monter, plus aisé de le faire lors du changement de draps.

Lit standard d’1.40 m x 2 m, monté sur sommier à lattes bien aéré.

Beaucoup de rangements dont le dressing, élément maintenant incontournable et qui a joué un grand rôle dans le choix de ce Carrosse.

Conduite agréable et moteur suffisamment puissant (150CV) mais charge moins bien répartie que dans la Chariote. En effet, le porte-à-faux est plus important à l’arrière et toutes les charges sont là: contenu de la soute, eaux propres, eaux usées, boissons, tandem…. Ce qui fait qu’en col, dans les virages à droite, une roue avant à tendance à décoller et patine. Il faut avoir le pied léger avec les gaz à ce moment précis.

Très grand frigo et congélateur.

Pare-brise d’origine plus proche du volant se dégivrant plus rapidement.

Caméra de recul appréciable.

Cuisine plus rationnelle: deux becs de gaz au lieu de trois, tiroirs de rangement que l’on ne peut ouvrir pour le rangement durant la vaisselle: l’un lave, l’autre essuie et ne peut ranger car celui (ou celle) qui lave est devant les tiroirs.

Salle de bains très spacieuse et confortable: plus de rideaux dans la douche, wc séparés.

Très agréable jeux de miroirs dans la salle de bains.

Chauffage et eau chaude programmables, plus besoin de se lever plus tôt pour enclencher.

Chauffage extrêmement silencieux, efficace et stable en mode éco.

Chauffage et eau chaude au gaz ou électrique ou mixte.

Ordinateur de bord avec régulateur et limitateur de vitesse. Très bien maintenant pour ne pas dépasser le 80 sur les routes secondaires: alerte sonore.

Grand réservoir gasoil 90 litres donnant une grande autonomie.

Batterie de cellule EZA et panneau solaire très performants. Un seul bémol: on ne peut allumer le convertisseur avec un interrupteur, il faut le faire via une tablette ou un téléphone portable.

- allumer la tablette ou le portable

- activer l’application

- demander la communication avec la batterie

- si et seulement la communication s’établit, demander que les archives ne soient pas téléchargées

- actionner le convertisseur.

Cela prend plus qu’une minute, parfois deux. Il s’agit vraiment d’un excès de modernité. Alors que sur le flanc de la batterie figure un interrupteur qui permettrait cette fonction. Mais la batterie n’est pas accessible de l’habitacle. Il faut sortir. J’ai le projet d’un petit bricolage pour arranger cela.

Encombrement du véhicule supérieur au précédent: inconvénient pour se croiser dans les voies étroites et pour se garer.

Espace de rangement hors soute des cales, allonge électrique, tuyau d’eau, additif WC, trousse avec les divers embouts et raccords pour l’eau, …

WC avec système SOG: aspiration de l’air de la cuvette durant l’usage. Pas de mauvaises odeurs dans l’habitacle: tout est expédié chez le voisin!

Pas encore trouvé un emplacement pour placer un bidon d’huile moteur en réserve. A voir.

Boite six vitesses. On est vite en sixième.

Pour le reste, nous nous y sentons bien et nous souhaiterions l’utiliser au maximum.

Premier périple: quelques chiffres

Nous voici rentrés. Le temps de faire le plein et nous connaîtrons les frais qui nous ont permis de couvrir ces 30 jours de voyage non loin de chez nous.

Nombre de jours de voyage arrêts compris: 30

Distance parcourue: 2208 Km

Consommation de gasoil: 213.44 litres pour 314.27€ soit 9.66 l/100

Prix des visites: 85.60€

Prix des bivouacs: 108.06€

Autres: GPL, joints, …: 146.79€

Les frais de bouche ne sont pas compris.

Premier périple 26

Mercredi 10 octobre 2018

La météo est assez triste. Le ciel est couvert et à la pluie. Nous nous rendons à Theuyts sur l’aire prévue pour les camping-car. Nous avions prévu une belle balade de trois heures, mais nous restons prudents. Nous allons juste au belvédère qui domine la vallée escarpée et le pont du diable. Cette colline est en réalité un ancien volcan qui aurait explosé deux fois en projetant de la lave et des cendres aux alentours allant jusqu’à barrer le lit de la Loire. Cette dernière, en quelques millions d’années a réussi à se frayer un chemin et a érodé cette roche et à y tailler cette vallée bien encaissée objet de nombreux trails.

Bien qu’il tombe quelques gouttes éparses, nous nous engageons pour la visite du vieux village. La lumière n’est pas très indiquée pour les photos. Nous remarquons cependant le château bien conservé ou rénové qui figure dans notre répertoire.

Nous mangeons l’omelette aux champignons telle que prévue et après un petit temps de digestion décidons de reprendre la route pour le bercail en écourtant ce séjour qui, sinon, se prolongerait dans notre Carrosse vu la pluie attendue.

Premier périple 25

Mardi 9 octobre 2018

Ce matin, après deux jours d’utilisation de l’eau donc trois douches et les vaisselles, la jauge de l’eau propre affiche toujours 100%. Il faudra la quatrième douche pour descendre à 90%. Soit la jauge a un problème, soit nous sommes particulièrement économes.

Le ciel est très couvert et le soleil absolument absent. Nous roulons en direction du Puy-en-Velay, mais arrivés à sa hauteur, nous passons notre chemin, car le ciel reste tellement chargé que nous ne pourrions pas profiter pleinement des lieux.

Arlempdes retient notre attention. Le soleil est enfin de la partie. Son château ou ce qu’il en reste est le premier château de la Loire. Il a abrité Diane de Poitier. Nous ne savons pas si c’est le premier géographiquement (le plus près de la source) ou historiquement (le plus ancien). Nous voulons nous garer à l’aire des camping-cars, mais tous les emplacements sont en forte pente. Ceux qui y sont ont ajouté des rehausses à leurs cales. Marianne a repéré un petit parking juste plus haut que le village le long de la route. Nous nous y garons le temps de la visite. Il faut passer par l’auberge pour demander la clef du château contre paiement bien entendu. Et nous voici à l’assaut de la forteresse qui vraiment ne manque pas de caractère. Du sommet, la vue sur la Loire est très belle et on remarque les colonne de basaltes qui forment le surplomb rocheux.

La petite chapelle est antérieure au château et très bien conservée à l’intérieur comme à l’extérieur.

Nous profitons de ce que le parking est presqu’horizontal pour manger de la seiche aux poivrons avec du riz et (encore) du riz au lait en dessert.

L’arrêt suivant sera pour Pradelles, plus beau village de France. Nous nous garons à l’aire France Passion et visitons la boutique. Nous en profitons pour faire quelques achats. En même temps, nous remarquons que les emplacements de l’autre côté de la route semblent plus calmes car un peu plus éloignés de la route. Nous déménageons avant de nous rendre a pieds dans le village. A l’Office de Tourisme, bien que les lumières fonctionnent, nous trouvons porte close. Le temps de nous retourner et une jeune dame arrive nous signalant que les clients n’étant pas légion elle était partie boire le café! Mais elle nous accueille aimablement et nous remet un plan qui va nous permettre de visiter cette ancienne place historiquement riche. En effet, de nombreuses maisons datent de XV°S et il semble  que Dartagnan va nous apparaître à chaque coin de rue. Nous y voyons le Château de Pradelles, la place de l’ancienne halle avec les maisons à arcades, l’ancienne chapelle de la confrérie des pénitents, l’ancienne mairie qui servit aussi de prison, la butte du calvaire, le palais de Ribains, la fontaine du melon, le portail de la Verdette, le portail du Besset, l’hôpital et la chapelle de N-D de Pradelles (vierge noire miraculeuse, bien qu’en bois!) l’ancien couvent du XII°S, la dernière tour de l’enceinte, la vue imprenable sur la vallée… Comme vous pouvez le constater, pour un petit village il y avait fort à voir.

Nous rentrons au Carrosse et les voisins taillent une bavette. Ils nous expliquent au passage qu’ils sont allés aux champignons et que la récolte était de qualité. En effet, deux paniers de champignons sont exposés aux rayons du soleil. Ils fleurent bon le sous-bois. A peine rentrés dans le carrosse, nous constatons immédiatement un problème: il n’y a plus d’électricité, rien ne marche. J’ouvre la trappe de la batterie j’éteins, j’allume et tout remarche. Que s’est-il passé ? Nous ne le saurons sans doute jamais.

Voici qu’on frappe à la porte. C’est notre voisin de palier qui vient nous apporter une assiette de champignon fraichement cueillis et nettoyés. Nous le remercions vivement et Marianne du coup s’en retourne à la boutique pour acheter quelques oeufs et des lardons. Demain, nous mangerons une omelette aux champignons.