mercredi 21 septembre 2022

Maroc 2022 mercredi 21 septembre

 

Mercredi 21 septembre 2022

21°C à 7h, mini averses

Cette nuit, quelques gouttes sont tombées, juste de quoi fixer la poussière et le sable sur la carrosserie et les lanterneaux. Henri ne trouve pas le bouton du lave-glace… mais n’a pas encore lu la notice. Ce sera pour plus tard.



Le matin, nous partons relativement tôt juste après avoir salué assez brièvement Jean-Paul et Marie-France qui nous rejoindront sans doute un de ces jours.

Nous partons pour la forêt de cèdres où se trouve une compagnie de singes mago. Je déteste ces bestioles, voleuses et sans-gêne. Nous nous arrêtons en route juste pour admirer le paysage au belvédère d’Ito : beau point de vue sur les montagnes aux tons ocres jaunes. La route est particulièrement sinueuse et parfois étroite. Il faut jouer de la boîte de vitesses. Pas pour Henri qui a une boîte automatique sur son nouveau Mercédès. Je me régale de ce type de route.

Les singes sont au rendez-vous. Deux grands cèdres morts dominent le site. Un panneau attribue au cèdre Goureau 900 ans l’autre 750. Les lieux sont jonchés de boutiques essentiellement de fossiles.













En chemin, nous manquons d'écraser une belle tortue.

La route nous emmène aux sources de l’Oued Oum-Er-Rbia. (Le mère du printemps). C’est le fleuve le plus long du Maroc. Il s’agit d’une résurgence. Il y a quarante sources d’eau douce et sept d’eau salée. Normalement la plus grande se déverse dans un vacarme assourdissant, mais la sécheresse de l’année en a décidé autrement : tout est à sec au lieu de la cascade qui se présente un peu comme le val clos de la Fontaine de Vaucluse.

De nombreuses petites gargotes se situent au bord de l’eau et servent des repas typiques. Nous nous installons et après avoir un peu marchandé, nous dégustons deux tajines doubles au chevreau servis très chauds avec du pain et sans couverts. Nous devons donc les manger à la marocaine avec le pain comme seul ustensile sinon les doigts. Une théière avec du thé vert sucré vient en complément. Tout est délicieux : l’emplacement en bord de rivière, les tajines, le thé… Juste dommage de devoir manger avec un lance-pierres.









Un peu plus loin, nous effectuons un petit détour vers l’Aguelmame Azigza (le lac vert en berbère). Le lac est effectivement vert soi-disant dû à sa grande profondeur. Mais il est presqu’à sec et sa profondeur n’est pas bien grande. Les deux étoiles attribuées à ce site sont sans doute des étoiles marocaines. Là aussi, le lieu est très touristique et les échoppes et mini restaurants en bord de voie le prouvent.





Une très belle photo des deux ânes...

Arrivé à Khénifra, nous nous dirigeons vers l’aire référencée par Park4Night en face de la gendarmerie. Malheureusement, le gendarme interrogé nous dit que l’aire est fermée depuis 2020. Il y aurait de la place peut-être dans la rue si nous le voulons d’autant que dans deux heures beaucoup de voitures partiront. Nous ne pouvons attendre deux heures et quittons les lieux. En route Henri repère une place spacieuse. Nous nous y installons. Deux passants nous abordent, l’un pour nous dire les trois mots de français qu’il connait et nous demander une cigarette, l’autre, un bien jeune gars, juste pour nous dire : « Donne-moi un Dirham ». Le « S’il vous plaît » n’était pas dans son vocabulaire.

Au bout d’un moment, un troisième est venu lui aussi nous serrer la main, se présentant comme le responsable de la sécurité du quartier. Il nous demande si nous avons l’intention de passer la nuit sur cette place. Nous lui répondons par l’affirmative, pourvu que nous ne dérangions pas. Mais là n’était pas son but. Il souhaite que nous déménagions près de la gendarmerie. Nous lui expliquons que c’était notre intention, mais qu’il n’y avait plus de places. Il s’y rend en voiture et revient l’instant d’après, nous priant de l’y suivre car certaines places se sont libérées. Nous obtempérons et suivons sa voiture avec les warnings allumés, bloquant la circulation pour que nous puissions traverser l'avenue. Henri qui suivait a moins de chance et manque l'accrochage. Nous arrivons effectivement à l’aire référencée où nous trouvons deux places assez penchées mais acceptables. Nous le remercions de prendre ainsi aussi bien soin de nous et il s’évapore dans la nature. Nous nous rendons compte que les chiens de la gendarmerie que nous jouxtons donnent de la voix à merveille. La nuit risque d’être animée.

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