lundi 26 septembre 2022

Maroc 2022 lundi 26 septembre

Beau temps pour la visite.

Hassan nous rejoint et nous dit que tout est prêt pour le départ. Mais il reste à négocier le prix. Marie-France, fine sur le sujet, nous obtient un prix correct au grand dam d’Hassan.

Hassan commente les visites mais répond bien souvent par : « Ça je ne sais pas. Je préfère vous le dire que de vous raconter des bêtises. » Ce qui fait que nous n’avons pas toujours les réponses à nos questions. Mais tant Hassan que Mohamed quelques jours auparavant, nous expliquent que le Maroc n’était initialement peuplé que de berbères. Des arabes sont venus du sud et ont imposé leurs us et coutumes, dont le Coran. Le roi actuel étant lui-même mi arabe mi berbère. Au ton utilisé, nous comprenons que cela ne leur convient pas nécessairement et qu’ils préféreraient bien que les arabes et le Coran restent chez eux.

En route, nous remarquons les troncs noircis des palmiers. Hassan nous explique que voici un an, un grave incendie a ravagé une grande partie de la vallée du Ziz, mettant à mal les récoltes de dattes. Cependant, si les troncs sont noircis, les palmiers n’en meurent pas. Seules les récoltes de dattes sont perdues l’année de l’incendie. Le relief des troncs étant plus faibles, l’ascension des palmiers est plus délicate par la suite.



Nous visitons une kasbah, résidence secondaire d’une riche famille d’un général responsable de la santé à l’armée. L’habitation est grande et ils ne viennent que quelques semaines par an. Entretemps, quatre personnes entretiennent la maison. Les locaux ne sont pas richement décorés et nous sommes un peu étonnés qu’Hassan nous mène à cet endroit qui, outre sa taille, ne paie guère de mine.








Dans le 4x4, nous reprenons la route jusqu’à un ksar, habitations partagées et réunies un peu comme une petite forteresse. Elle est construite en pisé (terre battue) mais bénéficie cependant de l’eau courante et de l’électricité. Nous parcourons les ruelles souvent sombres et parfois noires. A certains endroits, nous sommes contents d’avoir emporté une lampe de poche. La visite est intéressante d’autant que nous trouvons dans ce ksar des traces d’un vécu authentique comme une ancienne serrure en bois, des façades de maisons bourgeoises, …














De là nous grimpons sur le plateau et rencontrons une jeune fille seule parmi quelques tentes de berbères nomades. L’endroit est désert et fait partie d’une zone de 7000 Ha louée par les Qataris pour la chasse. Hassan est l’un des trois gardiens de la zone et nous explique qu’il ne s’entend pas nécessairement avec ses deux collègues. Et lorsqu’il n’y a pas unanimité dans les décisions, tout est repoussé à plus tard. La jeune fille ne tient pas à rester avec nous sans doute par pudeur ou timidité mais nous apporte du thé vert servi dans la grande tente de réception. L’ambiance contraste nettement avec le thé pris chez Mohamed et Fatima. C’est plus neutre, moins chaleureux.









Hassan nous fait parcourir le plateau jusqu’au bord où nous apercevons le camping et nos véhicules coincés dans cette vallée du Ziz qui s’étend sur plus de 100 km et constituerait la plus grande palmeraie du monde.




Au retour, la femme d’Hassan nous a préparé un grand couscous que nous partageons à huit, l’un des huit étant un ami d’Hassan qui lui a loué le 4x4. Le couscous est magnifique et succulent. Nous en profitons d’autant qu’il est partagé à même le plat, fort heureusement chacun a reçu quand-même une cuillère. Le silence s’installe et il faut peu de temps pour que le plat soit ruiné de son contenu, car tous mangeaient comme si nous avions faim.



Au cours de cette tablée, l’ami d’Hassan nous explique qu’il est actif dans le tourisme également et qu’il organise tant des visites que des voyages. Et il énonce alors les prix de ses prestations. Hassan n’en revient pas. Deux jours de travail dans ces conditions lui apporteraient les revenus qu’il peine à trouver en un mois.

Après cet excellent repas, les femmes s’isolent et reçoivent toutes un tatouage non permanent sur les mains et Marie-France en complément sur le pied. Cela contribue un peu à l’intégration…









De retour au stationnement, Henri constate qu'il ne capte pas. Cela, visiblement le contrarie. Nous tentons de trouver une solution, tant par l'orientation de l'antenne qu'en modifiant la fréquence du décodeur. En vain. Il faudra revenir aux vieux plaisirs.



En fin de journée, malgré une brève réticence de Marie-France, nous jouons une part de boules au cours de laquelle les rires fusent, tout étant fait dans l’extrême bonne humeur.

Enfin, il faut avouer que la vue de notre Carrosse n'est pas si mal...





Une fois chacun dans les camping-cars, les femmes se demandent que faire de leur tatouage qu’elles ne peuvent laver afin que le henné qui les compose en grande partie se fixe bien dans la peau. Mais celui-ci, fait en relief, se décompose un peu et quelques morceaux sont retrouvés au sol, dans les draps. Espérant que cela ne tâche pas définitivement.

 

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