Premier périple 4

Vendredi 14 et samedi 15 septembre 2018

En chemin, nous sommes invités à nous rendre à la féria (fête taurine) qui a lieu au Grau du Roi. Nous répondons favorablement à cette invitation et nous dévoyons du chemin initialement préparé pour nous rendre à un camping du Grau à proximité de chez nos amis que nous rejoignons en tandem. Avec un autre couple d’amis, nous sommes six à profiter de la fête.

Dans un premier temps, nous nous rendons aux arènes ou une course est organisée. Entendez par “course” un jeu avec des taureaux, un à la fois. Une ficelle est tendue à la base entre les cornes du taureau et un petit floquet rouge y est attaché. Ce floquet s’appelle une cocarde. Deux petits pompons (les glands) se trouvent aussi à la base des cornes et enfin, une ficelle est enroulée sur plusieurs tours à la base des cornes. Le taureau est lâché dans l’arène et des “tourneurs” habillés en blanc avec leur nom en rouge sur le dos de le Tshirt tentent d’orienter le taureau. Des “razetteurs” sont équipés d’une “razette” une sorte de griffe en forme de peigne-brosse en acier. Les razetteurs doivent approcher le taureau au plus près pour lui arracher sa cocarde, ses glands et les ficelles. L’animateur au micro annonce la mise en euros emportée par le razetteur qui arrachera la cocarde, les glands ou les ficelles. Tout au long de cette épreuve, le taureau tente d’encorner les razetteurs qui se sauvent en courant et en sautant au-dessus de la palissade donnant accès à la contre-piste. L’animateur augmente la mise en fonction des sponsors et tout se passe généralement bien. Parfois le taureau est plus rapide que le razetteur et cela se termine à l’infirmerie ou à l’hôpital. Le spectacle est de mise car le taureau peut quelques fois être un excellent sauteur et franchit alors la palissade se retrouvant dans la contre-piste. Le taureau court tout ce qu’il peut. Cela dure une dizaine de minutes avant qu’il ne rentre au coral sain et sauf car aucun mal ne lui est fait.

Cette activité n’a été suivie que par les hommes de notre équipe, nos compagnes choisissant de profiter de la belle saison tardive pour se rendre sur la plage et encore se baigner.

Une autre activité de la Féria sont les Bandides. Il s’agit d’un lâché de taureau, parfois un seul, parfois plusieurs, sur un parcours déterminé en ville et encadrés par des cavaliers, des gardians. Tout au long du parcours sont installés des gradins ou des barrières aux barreaux suffisamment espacés pour laisser passer les badauds mais pas les taureaux. S’il n’y a qu’un taureau il y a généralement deux chevaux. S’il y a trois ou quatre taureaux, il y a alors six à dix chevaux qui se placent en pointe de flèche avec les taureaux entre eux. Les chevaux sont habitués à cet exercice et se serrent les uns aux autres au point parfois d’être très inclinés. Les taureaux ont les cornes habillées d’une protection de cuir pour éviter qu’elles soient blessantes. Durant ce parcourt, des jeunes tentent parfois avec succès d’attraper le taureau et de l’immobiliser. Lorsqu’il n’y en a qu’un les gardians l’attendent. Par contre quand il y en a plusieurs et qu’un seul est immobilisé cela peut créer une pagaille car le taureau choisit alors sa direction. Comme le public est nombreux et pas toujours derrière les barrières de sécurité il arrive quelques frayeurs dans ce cas.

Nous avons été reçus par nos amis à leur appartement où nous avons partagé quelques repas. Et nous devrions revenir peut-être un peu plus tard dans la saison pour diverses activités taurines qui se passeront alors dans le village voisin d’Aigues-Morte. Fin de journée dans un crépuscule avancé nous prenons congé et retournons en tamdem à notre Carrosse.