jeudi 20 avril 2023

Turquie 2023 du mardi 18 au jeudi 20 avril

Mardi 18 avril

12.5°C à 8h, averses

Nuit calme, pas d'appel à la prière ce matin ! Averses à grosses gouttes. Et 9h, pluie constante.

Ce matin, le bonhomme qui nous avait offert quelques fraises est revenu ce matin pour nous en offrir un peu plus. Nous lui demandons combien nous lui devons. Mais c'est cadeau: juste lui rendre la cagette en bois... En plus elles sont bien calibrées, colorées et délicieuses. Un grand merci à lui.

Alors que je mets en route pour repartir vers 9h15, je regarde le tableau de bord avec une attention accrue et dit à voix haute:

"Ah merde! il faut changer l'huile!" 

Et Marianne de réagir au quart de tour: "Quoi?!". 

"Mais non, c'est une blague".

"Et bien elle est de très mauvais goût!".

Vers 11h30, nous arrivons à l'entrée de Pamukkalé, notre objectif des prochains jours. Quelques vendeurs nous accostent pour nous décrire les lieux et nous vendre les bouquins qui s'y rapportent, en français.

"Pas cher: 7€"

"Non merci"

"5€"

"Non merci"

"3€"

"Non merci"

"2€"

Non merci.

"Pffft !"

Nous entrons dans l'aire-camping et nous stationnons le long d'un mur en bordure d'une piscine ... vide. Comme il faut vidanger les eaux grises, ce qui n'a pas été fait depuis "un certain temps", je demande où le faire. Le gars me montre une trappe surélevée. Je lui dit que c'est trop haut. Commence alors une manœuvre pour me placer de l'autre côte de cette grande trappe. Mais le sol comporte quelques pièges et le Carrosse patine dans le gazon. Au final, avec un peu d'élan, ça passe. Il ouvre la trappe qui révèle un trou profond de 4 à 5 m. Avec une trappe de plus d'un m², c'est plutôt dangereux. Soit d'y laisser la cassette, ou d'y tomber soi-même ou encore comme d'autres, d'y perdre le bouchon de la cassette. Si si, j'en connais!

Les sanitaires ont au moins cinq étoiles.





L'accueil est bon. Le "second" nous offre un thé et nous demande si nous voulons manger sur place. Nous déclinons, les commentaires des guides n'étant pas enthousiastes. Nous restons dans notre Carrosse sous la pluie et mangeons le couscous prévu de la veille et qui patientait, semoule et riz au lait.

Je demande pour l'électricité. Et le "second" sort une allonge et me dit: "Chut! avec moi, pas payer!". Mais il ignore que l'on sait que le tarif comprend l'électricité et manigance pour son pourboire !

Deux jeunes chiots animent la zone. Tout ce qu'ils trouvent leur passe sous la dent...




Au village, les restos sont alignés sans discontinuer. Il n'y a que l'embarras du choix. Et tous y vont de leur invitation. Finalement, nous trouvons la boulangerie où nous achetons un énorme pain pita comme une pizza ovale qui nous servira pour le repas de ce soir et le pique-nique de demain. 0.85€.

En repérage sur le site à visiter demain, un guide nous informe que des montgolfières démarreront demain matin entre 6 et 7h. Waaww! Il va falloir se lever aux aurores si nous voulons les apercevoir.





Mercredi 19 avril

11°C à 6h, soleil.

Dur dur la sortie du lit aussi tôt. Et nous traînons en effet un peu trop. Les montgolfières sont déjà en cours de gonflage. On entend les ventilateurs jusqu'ici. Il y en a quelques-unes en face du camping. Nous nous y précipitons et certaines ont déjà démarré, d'autre s'apprêtent. Les nacelles sont grandes et on y met jusque 16 personnes. Nous en comptons 18 dans le ciel.









Le tarif est de 100€ par personne. Ce serait bien si une fois en l'air elles ne descendaient pas pour se poser. C'est un peu l'arnaque. Juste deux ou trois s'éloignent et se maintiennent en l'air un peu plus d'une heure. Celles-là ont de petites nacelles à deux ou trois places.

Une fois le linge mis à sécher, nous partons pour le site vers 10 h avec un pique-nique préparé avec le pain de la veille. La météo nous donne grand beau. A l'entrée, nous achetons le billet nous donnant accès au site naturel et au site archéologique, mais pas le musée ni l'audio-guide. Et un premier arrêt nous contraint à retirer nos chaussures. Le site naturel doit se traverser pieds nus. Comme nous le savions nous avions chaussé des sandales. L'ascension s'effectue sur le calcaire déposé par l'eau. Par endroit c'est un peu lisse, non glissant et agréable. Mais à d'autres, le relief constitué de stries plus ou moins marquées endolorit la plante de nos pieds.







L'eau chaude, très calcaire, s'écoule du plateau et forme des gours (Petits étangs constitués d'un muret naturel en calcaire déposé par l'eau). Ce site naturel a été surexploité au point que des hôtels y ont été construits à même le calcaire. L'Unesco est passé par là et y a remis de l'ordre, contraignant à éliminer totalement les hôtels et à reconstruire les gours détruits. Ce qui fait qu'une part du site est naturel et magnifique, une autre est plus artificielle car reconstruite. Ce qui est regrettable c'est que, vu la quantité d'eau qui dévale (de l'ordre de 100 m3 à l'heure) seulement quelques gours soient encore immergés. Les trois quarts du site sont au sec.

Une fois au sommet, nous contemplons un peu les lieux puis nous rendons sur le site archéologique qui abrite les ruines d'une cité antique sur une très grande superficie.


Ci-dessus, c'est une photo d'époque retrouvée dans les archives (LOL). Bien entendu, il ne reste pas autant de vestiges. Mais les ruines restent captivantes et nous nous étonnons de nous y intéresser autant.


Un des deux théâtres⁸


Une ancienne citerne


Et tout au long de notre visite, nous croiserons de nombreuses petites rigoles montrant que l'eau de tout temps y était abondante et gérée.


Le théâtre, vu de près, très bien conservé et restauré.



+/- 5000 places
Plus loin, nous trouvons une première nécropole. Il y en a quatre. La dernière sera exceptionnelle en taille, surface et nombre de sarcophages et caveaux de toutes tailles.





Ci-dessous, nous hésitons à entrer. La zone n'est-elle pas radioactive ?


Une meule à huile de forme inhabituelle

Ploutonion, c'est lui.

Ici, la source principale...

... d'où l'eau sort, chaude (37°C) et pétillante.

Les petits cheneaux




Quelques très belles statues en très bon état.


Ci-dessous les bains.






Les latrines






La grande nécropole avec des caveaux à étages, des superpositions, ...






Le soleil reste de la partie. Et nous commençons à voir les coups de soleil qui apparaissent sur nos bras, nos cous, nos pieds. Nous ne pensions pas rester aussi longtemps exposés.

Nous nous éclatons à tourner sur site une petite vidéo. Les badauds nous regardent en riant... certains nous prenant même en photos.

Au final, nous passons devant le musée. Il n'y a pas de contrôle à l'entrée et en profitons donc, malgré que nous n'ayons pas les billets.

Nous passons par la piscine antique, bassin d'eau thermale, dont l'entrée dans l'eau est payante pour avoir le droit de se baigner dans cette piscine en même temps que des morceaux de colonnes antiques. Nous nous délectons d'un excellent jus d'oranges pressées.

Au retour, nous redescendons par les travertins (gours) ce qui nous fait un gommage profond à la plante des pieds.




De retour avec 14 km dans les gambettes, nous accusons quelques coups de soleil auquel nous avons été exposés huit heures.

Voici quelques jours, nous trouvions que le store du skyroof se laissait aller et s'avachissait de plus en plus, laissant craindre la rupture. Pour mettre une simple ficelle de maintien, il a fallu alors sortir la panoplie des outils.


Jeudi 20 avril

14°C à 8h, soleil et nuages.

Aujourd'hui, essentiellement repos, blog et linge.

Les chiots restent de la partie. L'allonge a été passablement mâchonnée. Les traces des dents percent l'isolant. Fort heureusement pour eux, ils ne se sont pas électrocutés. Les chaussures aussi !!!


Mais comment faire ? 

Aujourd'hui le linge était essoré, contrairement à mardi. De plus il sent bon.







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