Mardi 18 avril
12.5°C à 8h, averses
Nuit calme, pas d'appel à la prière ce matin ! Averses à grosses gouttes. Et 9h, pluie constante.
Ce matin, le bonhomme qui nous avait offert quelques fraises est revenu ce matin pour nous en offrir un peu plus. Nous lui demandons combien nous lui devons. Mais c'est cadeau: juste lui rendre la cagette en bois... En plus elles sont bien calibrées, colorées et délicieuses. Un grand merci à lui.
Alors que je mets en route pour repartir vers 9h15, je regarde le tableau de bord avec une attention accrue et dit à voix haute:
"Ah merde! il faut changer l'huile!"
Et Marianne de réagir au quart de tour: "Quoi?!".
"Mais non, c'est une blague".
"Et bien elle est de très mauvais goût!".
Vers 11h30, nous arrivons à l'entrée de Pamukkalé, notre objectif des prochains jours. Quelques vendeurs nous accostent pour nous décrire les lieux et nous vendre les bouquins qui s'y rapportent, en français.
"Pas cher: 7€"
"Non merci"
"5€"
"Non merci"
"3€"
"Non merci"
"2€"
Non merci.
"Pffft !"
Nous entrons dans l'aire-camping et nous stationnons le long d'un mur en bordure d'une piscine ... vide. Comme il faut vidanger les eaux grises, ce qui n'a pas été fait depuis "un certain temps", je demande où le faire. Le gars me montre une trappe surélevée. Je lui dit que c'est trop haut. Commence alors une manœuvre pour me placer de l'autre côte de cette grande trappe. Mais le sol comporte quelques pièges et le Carrosse patine dans le gazon. Au final, avec un peu d'élan, ça passe. Il ouvre la trappe qui révèle un trou profond de 4 à 5 m. Avec une trappe de plus d'un m², c'est plutôt dangereux. Soit d'y laisser la cassette, ou d'y tomber soi-même ou encore comme d'autres, d'y perdre le bouchon de la cassette. Si si, j'en connais!
Les sanitaires ont au moins cinq étoiles.
L'accueil est bon. Le "second" nous offre un thé et nous demande si nous voulons manger sur place. Nous déclinons, les commentaires des guides n'étant pas enthousiastes. Nous restons dans notre Carrosse sous la pluie et mangeons le couscous prévu de la veille et qui patientait, semoule et riz au lait.
Je demande pour l'électricité. Et le "second" sort une allonge et me dit: "Chut! avec moi, pas payer!". Mais il ignore que l'on sait que le tarif comprend l'électricité et manigance pour son pourboire !
Deux jeunes chiots animent la zone. Tout ce qu'ils trouvent leur passe sous la dent...
En repérage sur le site à visiter demain, un guide nous informe que des montgolfières démarreront demain matin entre 6 et 7h. Waaww! Il va falloir se lever aux aurores si nous voulons les apercevoir.
Mercredi 19 avril
11°C à 6h, soleil.
Dur dur la sortie du lit aussi tôt. Et nous traînons en effet un peu trop. Les montgolfières sont déjà en cours de gonflage. On entend les ventilateurs jusqu'ici. Il y en a quelques-unes en face du camping. Nous nous y précipitons et certaines ont déjà démarré, d'autre s'apprêtent. Les nacelles sont grandes et on y met jusque 16 personnes. Nous en comptons 18 dans le ciel.
Le tarif est de 100€ par personne. Ce serait bien si une fois en l'air elles ne descendaient pas pour se poser. C'est un peu l'arnaque. Juste deux ou trois s'éloignent et se maintiennent en l'air un peu plus d'une heure. Celles-là ont de petites nacelles à deux ou trois places.
Une fois le linge mis à sécher, nous partons pour le site vers 10 h avec un pique-nique préparé avec le pain de la veille. La météo nous donne grand beau. A l'entrée, nous achetons le billet nous donnant accès au site naturel et au site archéologique, mais pas le musée ni l'audio-guide. Et un premier arrêt nous contraint à retirer nos chaussures. Le site naturel doit se traverser pieds nus. Comme nous le savions nous avions chaussé des sandales. L'ascension s'effectue sur le calcaire déposé par l'eau. Par endroit c'est un peu lisse, non glissant et agréable. Mais à d'autres, le relief constitué de stries plus ou moins marquées endolorit la plante de nos pieds.
L'eau chaude, très calcaire, s'écoule du plateau et forme des gours (Petits étangs constitués d'un muret naturel en calcaire déposé par l'eau). Ce site naturel a été surexploité au point que des hôtels y ont été construits à même le calcaire. L'Unesco est passé par là et y a remis de l'ordre, contraignant à éliminer totalement les hôtels et à reconstruire les gours détruits. Ce qui fait qu'une part du site est naturel et magnifique, une autre est plus artificielle car reconstruite. Ce qui est regrettable c'est que, vu la quantité d'eau qui dévale (de l'ordre de 100 m3 à l'heure) seulement quelques gours soient encore immergés. Les trois quarts du site sont au sec.
Une fois au sommet, nous contemplons un peu les lieux puis nous rendons sur le site archéologique qui abrite les ruines d'une cité antique sur une très grande superficie.
Ci-dessus, c'est une photo d'époque retrouvée dans les archives (LOL). Bien entendu, il ne reste pas autant de vestiges. Mais les ruines restent captivantes et nous nous étonnons de nous y intéresser autant.
Un des deux théâtres⁸ |
Une ancienne citerne |
+/- 5000 places |
Une meule à huile de forme inhabituelle |
Ploutonion, c'est lui. |
Ici, la source principale... |
... d'où l'eau sort, chaude (37°C) et pétillante. |
Les petits cheneaux |
Les latrines |
Le soleil reste de la partie. Et nous commençons à voir les coups de soleil qui apparaissent sur nos bras, nos cous, nos pieds. Nous ne pensions pas rester aussi longtemps exposés.
14°C à 8h, soleil et nuages.
Aujourd'hui, essentiellement repos, blog et linge.
Les chiots restent de la partie. L'allonge a été passablement mâchonnée. Les traces des dents percent l'isolant. Fort heureusement pour eux, ils ne se sont pas électrocutés. Les chaussures aussi !!!
Mais comment faire ?
Aujourd'hui le linge était essoré, contrairement à mardi. De plus il sent bon.
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