lundi 24 avril 2023

Turquie 2023 lundi 24 avril

15.5°C à 8h, plein soleil.



La nuit a été bien calme. Le brayon du haut de son minaret a quand même brait à 4h50 juste pour troubler la qualité de notre sommeil.

Sur le parking, quelques fêtards ont abandonné des bouteilles, cannettes, sachets de chips que je ramasse. Au moment ou je crois avoir terminé, Marianne me dit qu'il y en a encore sur le terre-plein derrière l'autre camping-car. Je m'y dirige et commence à ramasser. Je n'avais pas aperçu le propriétaire du véhicule qui me fait savoir que ce sont ses bouteilles et autres déchets et qu'il va les ramasser lui-même pour les conduire à la poubelle. Ok, je les laisse donc, peu convaincu que si je ne m'y étais pas dirigé, il les aurait ramassés...


Nous partons vers 9h40 sous un ciel parfaitement radieux. Et en bord de mer apercevons les plus beaux paysages depuis notre arrivée en Turquie. Aussi, nous modifions nos plans et cherchons un point de chute pour profiter de cette magnifique côte turquoise.












Nous prenons quelques petites routes un peu sinueuses et traversons l'équivalent, bien que nettement plus petit, d'Alméria en Espagne, champs de serres en plastique.






Vers 11h30, nous arrivons à Kalençagiz Köyü Yolu. Un parking gratuit assez penché est disponible en bord de route juste au-dessus du village. Nous nous y garons près d'une petite caravane qui monopolise l'endroit le plus plat ou le moins penché. 

Nous descendons vers le port et savons d'après la communauté Park4nignt qu'il y a des départs en bateaux vers la cité engloutie de Kekova, classée ***. 

Kekova appelée aussi Caravola, est une île turque située au sud du village de Simena (Kaleköy en Lycie). Elle couvre une superficie de 4,5 km2 et n'est pas habitée.

L'île de Kekova a donné son nom à toute la région qui s'étend sur 260 km2 et couvrait les cités anciennes de Simena, Dochiste (Apollonia), Theimussa et Aperlai.

Sur le versant septentrional de l'île se trouvent les vestiges partiellement immergés de l'ancienne cité d'Apollonia, en partie détruite par un tremblement de terre au iie siècle.

Reconstruite à l'ère byzantine, elle fut abandonnée définitivement en raison des incursions arabes.

La région de Kekova a été déclarée zone protégée en 1990 par le ministère de l'Environnement turc. Pour éviter le pillage du site archéologique, toute plongée sous-marine y est formellement interdite.

Kekova a été proposé en 2000 pour une inscription au patrimoine mondial et figure sur la « liste indicative » de l’UNESCO dans la catégorie patrimoine culturel1.

On se tâte, car les jours qui passent nous apportent chacun leurs lots de prix révisés et jamais à la baisse. Le budget journalier prévu est largement dépassé et nous n'avons pas emporté, erreur, l'imprimante à billets avec nous. En arrivant à l'entrée du village, un gars nous aborde bien aimablement, nous demandant si nous serions intéressés par un petit périple de deux heures sur son bateau. Il nous y emmène pour mieux nous expliquer sur une carte ce qu'il y a lieu de voir. En réalité, il nous privatise son bateau dont le grand avantage est d'être à fond plat et de pouvoir s'approcher des vestiges engloutis. Le prix nous semblant correct et le gars pas pressé, nous lui donnons notre accord après marchandage tout de même. D'autant que la mer est très calme et le ciel parfaitement bleu. Il ne faudra pas deux secondes pour que le moteur soit en marche. Sans doute craignait-il un revirement de situation, car nous lui disions que nous hésitions à manger avant ou après. Il nous précise qu'il serait possible de le faire lors d'un arrêt, en prenant tout notre temps, le sien n'étant pas compté.

Il faut peu de temps pour que nous soyons ravis. Les premières vues nous font entrevoir des sarcophages. Notre skipper nous donne quelques explications lorsque nous lui demandons pour quelles raisons les sarcophages sont si vastes alors qu'ils ne sont dédiés qu'à une seule personne. Il nous dit que certes le défunt y est placé mais aussi toutes les affaires nécessaires à sa nouvelle vie dans l'au-delà: bijoux, vêtements, ... 




Cette cité a été engloutie parce qu'à la suite d'un tremblement de terre, le sol est descendu de plusieurs mètres. Durant notre visite, nous pourrons constater, non seulement qu'elle était assez étendue le long de l'eau, mais qu'il reste de nombreuses traces des murs taillés comme des maisons troglodytiques et aussi les murs des jardins aujourd'hui ensevelis.



La couleur de l'eau est exceptionnelle. Pas pour rien que cette côte s'appelle la côte turquoise.






Notre hôte se retire un moment en cuisine. Et nous craignons qu'il nous prépare du café turc. Mais au final c'est du thé.



A maints endroits, les murets des jardins sont bien visibles sous l'eau.





Parfois il reste quelques mosaïques, raisons pour laquelle les baignades et plongées sont interdites.



Dans la partie nette de la photo, deux croix marquant une fois encore le début de la chrétienté en ces lieux.

Une photo dans la photo.

La succession des différentes pièces des maisons.





Un système de rigoles permettait de récupérer les eaux de pluie et de les accumuler dans des citernes dont certaines restent visibles sous l'eau.


Puis nous changeons de cap et nous dirigeons vers la presqu'île dominée par les ruines d'une forteresse.




Un sarcophage en immersion

Notre navire






Une part de l'ascension dans la forteresse s'effectue par un escalier de bois dont certaines marches sont un peu branlantes. Marianne ne s'y risque pas jusqu'au sommet que j'atteints seul.


De là, une vue sur d'autres sarcophages.






Trouvant l'endroit idyllique, nous observons les lieux avec attention et y repérons une maison qui aurait bien besoin d'un coup de main. Combien vaut-elle ? Nous posons la question à notre capitaine qui nous dit:" Voici moins de deux ans, vous l'auriez eue pour une bouchée de pain. Mais aujourd'hui, l'île est classée et aucune nouvelle construction ne sera plus autorisée. Comptez qu'il vous faudrait débourser de l'ordre de 300.000€ pour l'acquérir en l'état". En plus des frais de restauration, il faudrait sans doute un bateau pour y accéder et faire les courses !


Et avec le monte-charge pour ramener les courses de chez Leclerc.


Dans le port même, l'eau est parfaitement limpide.


Après un tour dans le village et nous être délectés d'un jus d'oranges pressées, nous reprenons le bateau qui nous ramène au port. Nous nous acquittons du prix du billet et passons au super marché du coin y prendre quelques provisions dont un pain et du fromage pour nous faire un sandwich que nous mangeons sur un banc au bord de l'eau... à 15h ! Nous rentrons au Carrosse pour prendre le dessert (des baklavas !) et retournons sur notre banc au bord de l'eau avec mots croisés et lecture. Le soleil a raison de nous et nous retournons, l'esprit plein des belles images du jour, dans notre Carrosse.

Le soir, surprise. L'antenne TV se déploie, capte à 92 et 87%, mais nous annonce qu'elle ne capte aucun signal. Aurions-nous franchi la limite autorisée par le satellite ? Demain, si cela se met, je tenterai une orientation de la tête de l'antenne. Et si cela ne marche pas, ce n'est pas grave, comme déjà dit, nous reviendrons aux vieux plaisirs.











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