mardi 25 avril 2023

Turquie 2023 mardi 25 avril

20°C à 8h, soleil plein ciel bleu. Une merveille.

Le chauffage ne reprend ce matin que pour l'eau chaude de la douche. Pas de soufflerie pour le chauffage...

Nous étions garés sur un parking à la sortie d'un virage en épingle à cheveux et en descente. Et fort heureusement, personne n'a raté son virage durant la nuit.

Profitant de la présence d'un point d'eau et de toilettes (nauséabondes, mais présentes), nous effectuons les services et filons vers l'église de saint Nicolas. En route, nous rencontrons quelques vues magnifiques en bord de mer. Le beau temps est de la partie et nous nous en réjouissons.


Remarquez bien la vallée sur la photo ci-dessus. Elle est ensablée par des alluvions. Nous y reviendrons, car le phénomène n'est pas réservé à cette seule vallée, mais semble général dans la région.


 
Ce grand saint on le sait est à l'origine du Père Noël né aux USA. Mais son histoire et ses légendes sont plus complexes. Voyez donc!



L'une d'elles a même donné une chanson populaire dont je ne connais pas l'air, mais je vous donne quand même les paroles ...

Ils étaient trois petits enfants
Qui s'en allaient glaner aux champs

S'en furent un soir chez un boucher
- Boucher voudrais-tu nous loger?
- Entrez entrez petits enfants
Y'a d'la place assurément.

Refrain:

Ils n’étaient pas sitôt rentrés
Que le boucher les a tués
Les a coupés en p'tits morceaux
Mis au saloir comme pourceaux.

Refrain:

Saint-Nicolas au bout d'sept ans
Vint à passer dedans ce champs
Alla frapper chez le boucher
- Boucher voudrais-tu me loger?

Refrain:

Entrez entrez Saint Nicolas
Y'a d'la place, il n'en manque pas
Il n'était pas sitôt rentré
Qu'il a demandé à souper.

Refrain:

- Voulez vous un morceau d'jambon?
- Je n'en veux pas il n'est pas bon
- Voulez vous un morceau de veau?
- Je n'en veux pas il n'est pas beau.

 Refrain:

- Du p'tit salé, je veux avoir
Qu'il y a sept ans qu'est dans le saloir
Quand le boucher entendit c'la
Hors de la porte il s'enfuya.

Refrain:

- Boucher, boucher, ne t'enfuis pas
Repent-toi, Dieu te pardonn'ra
Saint-Nicolas alla s'asseoir
Dessus le bord du saloir

Refrain:

- Petits enfants qui dormez là
Je suis le grand Saint-Nicolas!
Et le saint étendit trois doigts
Les p'tits se l'vèrent tous les trois.

Refrain:

Le premier dit : -" J'ai bien dormi!"
Le second dit : - "Et moi aussi"
Et le troisième répondit:
- " Je me croyais au Paradis!"

Quoi qu'il en soit, nous arrivons donc devant son église, pas bien grande et apprenons qu'elle fut démolie à diverses reprises par les sarrazins. Comme Nicolas est le patron de la Russie, le tsar Nicolas I° en a financé la restauration en 1862. Depuis elle est un peu en décrépitude. Nous prenons le billet d'entrée qui est passé de 12 Lires à 250 Lires ! Et pour voir finalement assez peu de choses. Certes, il y a quelques mosaïques, de magnifiques restes de peintures murales. Mais en cela rien de vraiment grandiose qui justifie un tel prix.




L'église de saint Nicolas, de style byzantin







Non, il ne s'agit pas du sarcophage de saint Nicolas


La cène en rond au plafond



C'est lui le bon sarcophage.

Au X°S ses restent furent volés par des commerçants italiens qui les emmenèrent en Italie, saint Nicolas devenant ainsi le saint de la ville de Bari.

Avant de repartir, nous passons à la banque pour faire du change. Fort heureusement, je demande quel est le taux. Et là, je ne suis pas d'accord. La différence est de plus de 4% sur le taux habituellement pratiqué. Nous filons aux PTT où l'on ne fait guère file (la queue !). Et là, le change est bon. Comme déjà dit, le plus gros billet turc est de 200 Lires, soit un peu moins de 10 €. Selon la somme changée, le volume peut vite déformer les poches.

Forts de cette volumineuse fortune, nous entrons à MIGROS, super marché local ressemblant plus à une petite supérette. Nous y trouvons un pain appétissant. Il faut dire que le pain en Turquie se trouve vraiment partout mais la qualité s'étiole dans les petits villages où il ne pèse guère plus que 150 g. Certes, il ne vaut alors que 5 Lires, soit moins de 0.25€. Mais il en faut un sacré volume pour se caler l'estomac. Chez MIGROS, il est plus lourd et de bonne facture, mais ici, facture dans les deux sens du terme: 28 Lires soit 1.40€. A midi, nous le coupons et nous en régalons avec une assiette de betteraves et de maatjes (harengs crus salés à l'huile). Pana cotta en dessert et baklavas et post-dessert.



Nous faisons encore à peine 2 km et arrivons à Myra, site présentant un groupement de tombes lyciennes ainsi que les vestiges d'un théâtre romain. Malheureusement pour nous, le ciel vient de se couvrir et nous visitons les lieux sous les nuages.






Ce théâtre comporte environ 37 rangées de bancs en pierre et 13 escaliers pour accéder aux derniers rangs. Marianne et moi, aimons nous rendre au sommet afin de bénéficier de la sérénité des lieux et du champ de vue large. Mais Marianne a le vertige. Il se manifeste peu lors de la montée, mais se rattrape en descendant. Nous sommes donc montés allègrement et avons profité un bon moment des lieux, espérant d'ailleurs que le soleil revienne dans la partie. Et il est revenu, nous permettant de vous montrer ses rayons sur les photos ci-dessus, les précédentes ayant été déclassées. Au bout d'un moment, il a bien fallu se résoudre à redescendre. La chose est simple à dire, mais moins à faire pour ma chère et tendre. Pour l'aider dans cette opération qui se répète sur chaque site presque, mais qui n'est pas pesant pour moi, je passe généralement devant, elle me tient les épaules et commence tout d'abord par me solliciter d'un ton inquiet me suppliant de faire doucement, prudemment, car son vertige n'est pas que pour elle, mais s'exprime également lorsqu'elle voit une personne trop près du vide. Et dans ce cas, comme je suis devant pour lui barrer la vue, elle sait que c'est moi qui suis au bord, et m'implore même si elle sait que je n'ai pas le vertige. Nous descendons donc les premières marches le plus lentement, prudemment possible jusqu'au moment ou l'envie d'arriver en bas le plus vite domine. C'est alors une demande pressante d'accélérer afin qu'on en finisse. Et nous arrivons, sains et saufs dans les rangées du bas. Il faut alors emprunter un escalier bien taillé entre deux murs et perpendiculaire aux bancs du théâtre. Je passe toujours le premier. Là il arrive un événement que je vais vous décrire et qui va vous prendre un peu de temps à lire, alors que dans la réalité, il n'a sans doute duré que vingt-cinq centièmes de secondes. En descendant cet escalier situé entre deux murs de pierres, la semelle de ma sandale refuse de faire corps avec la marche sur laquelle elle se pose. De nombreuses autres personnes y sont passées avant nous et ont fait que la pierre des marches, du calcaire, se soit polie et rendue particulièrement glissante sur les formes arrondies qui ont été créées de la sorte. En une fraction de seconde, il prend à mon pied d'imposer à tout mon corp un salto arrière. Or la demande n'a pas été introduite. Et si l'essentiel de mon individu a amorcé le mouvement ainsi imposé, la tête n'était pas d'accord. Elle a donc, derechef, imposé aux bras de prendre la situation en mains (non ce n'est pas un lapsus, les bras peuvent prendre en mains, mais les mains ne sont pas nécessairement concernées !). Ces derniers se sont, comme par réflexe, étendus, alors que l'espace entre les deux murs n'était guère suffisant. Ce sont donc les avant-bras qui ont relayé l'action, freinant autant que faire se peut l'élan donné pour le salto arrière. Il s'en est suivi que deux marches au moins ont fait connaissance avec mon postérieur qui n'avait que faire de ces présentations jugées totalement inutiles. Le corps n'avait donc pas pivoté comme les semelles auraient voulu. Les bras étaient intacts. Par contre, les avant-bras avaient fait quelques frais de l'opération, laissant très certainement un peu d'ADN sur les pierres ayant connu l'un ou l'autre empereur Auguste. Au final, les semelles ont reçu un blâme, les bras et les avant-bras de très sincères félicitations. Le sang est venu prêter son concours sous et sur la peau laissant quelques traces qui ne guériront pas très vite étant donné qu'elles sont marquées par les pierres. Rien de grave, fort heureusement, nous avons pu compter sur les forts à bras !


Sur les deux photos ci-dessous, vous remarquerez la terre le long des ruines. Il s'agit d'alluvions s'étant accumulées sur près de neuf mètres de haut et ayant enseveli les vestiges de la région.




Au sommet de la colline, la forteresse...


Nous rentrons au Carrosse sur la parking gratuit, mais où le gérant nous convie à boire (à nos frais) un jus d'oranges pressé devant nous et qui s'avère délicieux.

A l'intérieur, je me rince les petites plaies qui refusent de sécher, tachant ainsi mes vêtements au moindre geste.

Nous prenons le temps de faire le calcul de nos dépenses en visites touristiques et constatons que nous avons bien fait de ne pas prendre le pass offrant les entrées illimitées car à chaque fois il n'est valable que deux semaines.


Au gérant du parking,  je demande s'il a une échelle.  Je voudrais orienter la tête de la parabole aux normes de la Turquie. Il en a une et me promet de me l'apporter dès qu'il le peut. Entretemps, je déploie l'antenne et constate que la télé capte parfaitement.  Que s'est-il donc passé hier? Je vais retrouver le gérant pour lui dire que finalement je n'aurai pas bedoin de l'echelle. Ok. Tout est en ordre pour lui.
Le soir venu, nous tentons un nouvel essai, et là,  malgré que nous ne nous soyons pas déplacés, aucune chaîne n'est accessible. !?!? A voir une autre fois. Mais c'est dommage d'avoir raté l'occasion d'emprunter une échelle. 

Et puis. Comme c'est la journée des aventures, je dois vous préciser que si, à midi, le pain et les maatjes étaient délicieux, ils n'apprécient guère le sejour dans mon système digestif. Ils se manifestent et produisent bruits divers et gaz volumineux. Comme le dit la petite maxime: "un pet est un vent qui sort d'une porte à deux battants et qui annonce avec fracas l'arrivée  du général caca suivi de son armée la diarrhée".  Voilà où j'en suis en cette fin de journée... pas de photos, désolé !














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