Turquie 2023 vendredi 14 avril

14.5°C à 8h, soleil.

Oui, la Turquie a ses spécificités, nous le savions. Mais de là à ce que le muezzin appelle à la prière dès 4h du mat, nous trouvons cela un peu fort de café (turc !). D’autant qu’il remet cela à cinq heures.

Nous entamons une route que nous espérons radieuse dès 9h10. Et nous sommes bercés par les variations de vitesses allant de 110 km sur la nationale freinée pour chaque carrefour à 90, 70 puis 50. Il en est de même de chaque feu rouge ou chaque agglomération.  Bref, pas de vitesse régulière et cela sur les 169 km prévus.

De plus nous remarquons une certaine similitude entre la façon de rouler en Turquie et à Marseille. Chacun a sa propre conception du code de la route et du respect des vitesses tant sur route qu’en agglomération, des feux rouges, des lignes blanches et parfois de la priorité. Les gendarmes ne sont pas légion et se font remplacer par des leurres imitant leurs voitures avec réels gyrophares au sommet. En roulant à 50 km/h comme il se doit sur la nationale dans les villages ou aux abords des carrefours, nous faisons tache !

Nous arrivons à Pergame (ou Bergama) vers 12h15 et nous garons sur le parking privé du site archéologique que nous souhaitons visiter.

La Turquie vient de subir une inflation galopante (rien à voir avec celle que nous connaissons) ainsi qu’une dévaluation de sa monnaie. Les prix s’envolent. La visite, annoncée dans les guides à 40 Lires pour deux, passe à 430. Il faut voir la valse des étiquettes recollées sur le prix des billets... Sous 180 Lires, 55 Lires, mais encore dessous 36 Lires... !!!

Le parking prévu à 120 est à 200 Lires. Mais nous étions avertis et avons prévu en conséquence. Si nous l’acceptons pour la plupart des entrées, nous restons cependant très réservés pour un jus d’orange pressée à 200 Lires le petit gobelet (10€).

Le temps de manger (Poule massalé, riz, riz au lait, Baklavas) et nous traversons pour nous rendre sur ce site datant de la période grecque environ 400 AVJC pour une partie, 150 APJC pour une autre. Il s’agit d’un site exploitant les vertus bénéfiques de certaines sources et soignant les malades de nombreux maux physiques et psychiques. Plusieurs temples de soins présentent de sérieux restes que nous visitons avec un plaisir plus réservé que la veille.

Les dalles de l'avenue principale toujours en place depuis 2000 ans.

Ici, à bien voir, vous devriez apercevoir une tortue

Comme il fait beau et que nous sommes tôt, nous partons à pied et traversons la ville proche. En passant dans l’avenue des banques, nous entrons dans l’une d’elles afin d’effectuer du change. Le portier nous donne le ticket 253. Il n’y a plus de place pour s’assoir. Nous patientons regardant sans cesse le panneau qui présente le numéro 244. Il passera finalement au 245 plus de 20 minutes plus tard. C’est peine perdue, nous quittons les lieux fort de l’adage : « Celui qui attend n’est pas pressé ». Certes, nous sommes en vacances, mais c’est vraiment du temps perdu. Nous poursuivons et atteignons la basilique rouge ou ce qu’il en reste. Il ne s’agit pas d’une basilique chrétienne mais plutôt un temple. Rouge car en briques. C’est monumental. Nous n’y entrons pas et nous satisfaisons d’une vue générale extérieure.

En rebroussant chemin et effectuant un peu de shopping, nous passons devant un bureau de PTT. Il n’y a personne. Nous poussons la porte. Ils font le change. Le taux est bon. En cinq minutes, l’affaire est dans le sac (à dos !). Juste que l’employé nous donne des petits billets et que cela fini par un volume n’entrant pas dans le porte billets. D’où la nécessité d’un sac à dos 😉.

Mauvaise nouvelle ! Les pneus avant s’usent plus vite que prévu et assurément ne tiendront pas le voyage. Il faudra trouver un spécialiste en route un de ces jours.