lundi 10 avril 2023

Turquie 2023 lundi 10 avril

7°C à 8h, soleil voilé

Ce matin, nous profitons de ce stationnement presqu'idéal pour effectuer tous les services. Puis reprenons la route pour traverser ce qui nous reste de la Bulgarie. Et les premiers km s'effectuent au pas en vertu des travaux. 



 Ce qui marque, c'est la différence de taille des cultures. Si en Croatie et en Serbie les parcelles dépassaient rarement un hectare, ici, elles sont vastes de plusieurs dizaines d'hectares bien souvent. Nous sommes au stade de la culture extensive.

De même, les panneaux routiers encore dans nos caractères en Croatie, sont maintenant essentiellement en alphabet Gaj, proche du cyrillique.

Nous arrivons à la frontière turque vers midi et passés la désinfection du véhicule, nous allons au premier guichet rapide, nous nous garons et cassons la graine avec une boîte de lentilles agrémentées de pomme, un œuf dur et un riz au lait. Frugal, mais suffisant.

Et profitant de l'arrêt, nous regardons comment acheter une vignette pour les péages en Turquie. Peine perdue, rien ne se passe en ligne, il faut impérativement s'arrêter dans un bureau de PTT, seul habilité à vendre la vignette transpondeur à coller sur le pare-brise. 



Alors que nous voulons nous remettre en route, nous constatons que, le temps de notre arrêt, la file s'est vachement allongée et qu'il nous faudra toute notre patience pour passer le poste frontière. Et en effet, au premier, le guichetier nous demande nos papiers et nous prend en photo. Ce qui semble normal (pour les papiers). Au suivant, la guichetière nous réclame la carte d'assurance. Normal aussi. Mais au moment de nous rendre nos documents, elle nous donne un petit billet nous invitant à nous rendre au poste de contrôle D3 pour un contrôle des bagages. Nous nous y rendons et après une bonne attente, car nous n'étions pas les seuls dans le cas, une nana est venue à nous, nous demandant ce que nous désirions: "Inspection ?". Nous opinons. Et elle me prie d'ouvrir le camping-car. Faut-il bien préciser qu'il pleuvait. Marianne passe devant en enlevant ses chaussures. La nana est mal à l'aise, n'ose pas entrer. Elle nous demande d'ouvrir le placard visible depuis la porte latérale et situé sous un siège cabine. Elle n'y voit que des produits d'entretien. Je lui ouvre celui près de la porte lui précisant qu'il contient les chaussures. Visiblement, elle ne veut pas faire le contrôle et nous dit de reprendre la route. Nous n'insistons pas non plus!

Il reste 6 km durant lesquels nous devons trouver la vignette pour le péage. Et fort heureusement, une échoppe PPT  nous accueille. "Accueille" est peut-être un bien grand mot. Nous entrons dans une vaste salle dégarnie dans laquelle se trouve deux personnes derrière un comptoir et un petit local dédié aux PTT où il n'y a personne. Visiblement, c'est l'une des deux personnes de la salle qui devrait venir nous servir, mais les palabres les retiennent et nous patientons donc. Au final le gars se pointe et nous vend une vignette qui se recharge. Le principe est qu'il faut l'approvisionner. Elle est détectée aux péages. Quand les fonds manquent un signal sonore tonitruant retentit, perceptible même fenêtres fermées. Dans ce cas, nous pouvons passer quand même et nous disposons de deux semaines pour faire l'appoint. Les fonds consommés entretemps sont débités directement lors du prochain approvisionnement aux PTT. Lors du passage en frontière, une vérification sera faite afin de savoir si nous nous sommes acquittés de nos dettes éventuelles.

Encore quelques km et nous sommes à Edirne en Turquie. Pour cela, nous avons roulé 34 heures, parcouru 2440 km, et dépensé un peu plus de 600€ dont 372€ en gasoil, 76€ en bivouacs et 157€ en péages. Ce n'est pas rien. Il faut maintenant faire chuter la moyenne journalière des dépenses.

Une fois garés sur un joli parking de niveau, nous partons pour tenter de visiter la ville. Le ciel est couvert et la pluie est éparse. Cela ne nous retient pas et partons vers la grande mosquée. Elle est en travaux et ne se visite pas. Nous passons dans quelques marchés couverts et effectuons un peu de shopping dans les rues adjacentes où nous trouvons des fraises à moins de 2€/kg, des baklavas à moins de 4€/kg et un pain tout chaud qui sent fichtrement bon.








Nous rentrons un peu tôt au Carrosse. Et la pluie redouble.









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