samedi 29 avril 2023

Turquie 2023 de jeudi 27 à samedi 29 avril

Jeudi 23 avril

15.5°C à 8h, orage !

Ce matin, faux départ. Alors que nous venions d'effectuer les services grâces aux toilettes à l'abandon situées à proximité, nous prenons la route sous une pluie battante. Après moins d'un kilomètre, nous prenons la décision de faire demi-tour et de retrouver notre stationnement où nous avons tout à disposition. La météo annonce un tel déferlement qu'il aurait été nécessaire de disposer de scaphandres pour les prochaines balades. Et nous avons fait l'erreur de ne pas en emporter. Nous ferons donc les autruches le temps (sans jeu de mots) nécessaire.

Alors que nous sommes ainsi immobiles, nous envisageons quelques actions internes. L'Epilady de Marianne étant encore en panne, je prends le taureau par les cornes et envisage un démontage qui s'avère immédiatement impossible sans casse. Qu'à cela ne tienne, j'envisage une autre solution et grâce aux divers petits éléments que je ne jette jamais, j'arrive à une réparation de fortune qui devrait être provisoirement définitive !


A midi, compte tenu de la météo, nous troquons le menu salade contre une choucroute garnie - purée, compote de pomme - châtaigne en dessert et les derniers baklavas frais en post-dessert. Une bien triste affaire que cette fin tragique.

L'après-midi, la coiffeuse s'occupe bien de moi et m'allège de tous poils crâniens. Je me sens plus léger.

Après une joute au Rumikub, nous allons voir chez le pâtissier du coin, mais son tarif de baklavas est sans commune mesure avec celui de ses confrères des jours précédents. Nous ouvrirons donc une de ces boîtes achetées voici peu, en vue d'en tester la qualité. Nous vous tiendrons évidemment informés.

Comme nous étions un peu sans activités, je demande à Marianne s'il n'y a pas une autre bricole dont il faudrait s'occuper. Il y aurait bien le skyroof qui couine sur route à secousses, mais il me faudrait pour cela de la graisse. Et j'ai malheureusement sorti le tube avant le départ sans le remettre en place: erreur !

En fin d'après-midi, je me dirige vers le marchand qui presse le jus d'orange pour lui en commander deux à boire illico et une bouteille à remplir pour demain matin. Marianne me rejoint et m'informe que la télécommande refuse de condamner la porte cellule. C'est très ennuyeux, car dans ce cas, il n'est plus possible de mettre le véhicule en sécurité, que nous soyons dedans pour la nuit ou que nous l'abandonnions l'espace d'une visite ou balade. Le temps de récupérer les jus et nous retournons voir ce qui se trame. Je suis un peu inquiet, car je n'ai jamais démonté une telle serrure et je sais que le moindre petit ressort est toujours très habile à se faire la malle. J'entame donc le démontage de la garniture interne de la porte, chose un peu risquée quand on n'en a pas l'habitude, car aucune vis ne tient les éléments. Ce ne sont que des chevilles en plastique qu'il faut arracher. Et j'accède au mécanisme. Fort heureusement sans casse. Je constate en effet que la course ne s'accomplit pas complètement. Mais je n'en trouve pas la raison. Je lubrifie le tout, mais rien de mieux. Sur conseils avisés de ma chère et tendre, je tente, en plus d'avoir fait de nombreux essais avec la télécommande, d'effectuer une fermeture à l'aide de la clef. Et là, effectivement, le mouvement est meilleur sans être encore parfait. Dans ma panoplie, je dispose d'un spray double jets d'huile siliconée. J'introduis l'embout dans la serrure et arrose généreusement. Il en ressort un écoulement généreux d'un mélange de silicone et de sable ou de poussières accumulées avec les quelques années. Et la serrure refonctionne alors correctement tant avec la clef qu'avec la télécommande. Je parfais le tout avec un jet complémentaire jusqu'à ce qu'il n'en sorte plus de merde. Reste à remonter la garniture de porte, ce qui est fait dans la foulée et à première vue sans dégâts.

Admirez la coupe de cheveux qui me met de bon poil !

Vendredi 28 avril

13°C à 8h, couvert. Ca fraîchit.

A 6h, nous sommes éveillés par la pluie. Malgré cela, nous nous disons que le pluie du matin n'arrête pas le pèlerin. Certes, nous aurions pu le dire hier, mais sans doute l'avions-nous oublié !

Nous effectuons donc un deuxième départ, le premier ayant été annulé la veille. 9h25, nuages et soleil.


En roulant, nous apercevons quelques curiosités locales.

Un triporteur bâché

La police tente d'être dissuasive...

Pour des limitations de vitesses toujours un peu farfelues

Peu convainquant. Personne ne ralentit.

Pas mieux!

Vers 11h35, nous arrivons sur le site d'Aspendos. Ce site est réputé pour son théâtre, l'un des plus beaux et le mieux conservé du Moyen-Orient. Par contre, le site archéologique à proximité n'est pas réputé.

Lors de notre arrivée, une question cruciale, essentielle se pose: mangeons-nous avant ou après la visite. Comme il faut quand même quelques instants de préparation, nous optons pour la pause repas avant la visite. Au menu: salade de tomates et poivrons (soit disant doux mais s'avérant relevés quand même !) pois chiches, fêta, olives noires turques, huile d'olive. Pana Cotta à la crème de marron.

En fin de repas, le ciel est très noir à l'horizon et le vent dirige les nuages en notre direction. Nous entamons la visite du théâtre, persuadés que nous ne terminerons pas le site sans nous faire rincer.

Le théâtre est en effet magnifique. Il est en meilleur état que celui d'Orange. Les coursives au sommet sont entières, complètes. Le mur fermant la scène est entier, bien que non intact.







25000 places

Marianne descend trouvant la pente trop raide...

Et voilà ce qui nous arrivera dans peu de temps. Nous faisons la visite du reste du site un peu au trot...


Remarquez sur les deux photos suivantes, les égouts. Ce qui m'étonne, c'est que nos livres d'histoire compulsés durant nos études nous enseignaient qu'au Moyen-Age, les ordures et le contenu des toilettes étaient déversés dans les rues conçues comme des rigoles. De là l'expression: "Tenir le haut du pavé". Alors que les Grecs et les Romains disposaient d'égouts performants et de latrines publiques.




En contrebas, nous avons la chance de pouvoir admirer les restes d'un important aqueduc. Nous nous contenterons de la vue de loin.






Le mur du théâtre vu de l'extérieur.

A peine arrivés au Carrosse que la pluie s'abat sur nous avec de grosses gouttes que nous sommes contents d'éviter. Et comme la visite est ainsi écourtée, nous reprenons la route pour l'étape initialement prévue pour le lendemain.


Rapidement, nous arrivons dans des lieux plus touristiques. les habitations, les aménagements en témoignent.






Bananes turques

Ci-dessous, la photo montre le château d'Alanya que nous prévoyons de visiter. Marianne a trouvé pour cela le seul arrêt possible à proximité. Malheureusement, en entrant dans la ville, alors que Tomtom nous mène au bon endroit, l'accès est bloqué par une cohorte de jendarmas locaux. Pas d'autre voie d'accès. Nous sommes contraints de nous dévoyer. Et la ville est bondée. C'est la Côte d'Azur. Pas une place de disponible ni dans les grands axes, ni dans les secondaires. Un peu la mort dans l'âme nous devons renoncer à cette visite pour laquelle nous nous réjouissions cependant.


Marianne nous trouve avec beaucoup de difficulté un autre parking, mais il est tellement en pente et juste à côté de la mosquée entre les camions que nous risquerions de prendre un mauvais penchant durant la nuit. N'ayant pas d'autre otopark à proximité ni sur le trajet, nous dégageons et prenons la route pour l'étape suivante.

En route, nous en comprenons la raison. Nous sommes en période électorale. Le Président Erdogan est sortant. Il a accompli deux mandats et la constitution ne lui permet pas d'en briguer un troisième. Cependant, il joue sur un texte de loi qui lui permettrait de postuler si son mandat a été écourté. Et en effet, son premier mandat a été interrompu. Des élections anticipées avaient eu lieu et il avait été réélu. Or, ses adversaires ne l'entendent pas de cette oreilles et prétendent que ce n'est que si le dernier mandat a été écourté que la candidat sortant peut se représenter. La bataille fait donc rage. Et justement, en chemin, nous croisons un convoi hautement protégé des jendarmas, suivi de la presse et d'autres véhicules publicitaires formant la caravane publicitaire digne du tour de France. Un candidat arrive très certainement à Alanya. Et ce doit être la raison pour laquelle la place qui devait nous accueillir a été réquisitionnée.

Nous aboutissons à Gazipaşa en bord de mer. Le ciel reste chargé et la météo de demain n'est toujours pas Jojo. Un grand parking parfaitement revêtu et dégagé s'offre à nous. Nous nous y installons bien de niveau. C'est l'occasion de faire quelques pas. Un parking un peu plus loin est occupé par quelques camping-cars et fourgons. Il serait peut-être payant selon que le gardien passe ou non collecter les fonds. Certains locaux, très habitués, ne quittent leur emplacement qu'en le bloquant à l'aide de bouteilles de sable ou d'eau. Nous rentrons. Quelques jeunes viennent à moto, d'autres en voitures et l'ambiance devient festive, la sono fusant de toutes parts. Marianne s'en inquiète et nous convenons de quitter ces lieux pour nous joindre aux autres camping-cars à proximité.


Au travers du pare-brise.

Instant fugace.


Samedi 29 avril.

16°C à 8h, averses.

La météo nous la joue humide aujourd'hui encore. La prochaine visite serait réellement triste et gâchée sous la pluie. Nous restons donc sur place à attendre que Dame Météo abandonne ses caprices. 

Il y a peu, nous avons acheté une visière ombrageante pour Marianne et une fiole de crème solaire pour nous 2...il est fort à craindre que cet investissement nous ait attiré le mauvais sort....

Certains, en véhicules non aménagés, tentent de prendre le petit déj dehors sous les abris. Mais cela tourne court: ils filent de mettre à l'abri, le vent et la pluie s'unissant contre eux.

Au menu, ce midi: lapin sauce moutarde, purée. Pana Cotta à la crème de marron.

Autour de nous, les mêmes que ce matin, profitent d'une accalmie pour entamer un barbecue. La fumée est forte, sans doute l'allument-il au foin. Mais au final tout semble bien se dérouler pour eux.






























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