lundi 1 mai 2023

Turquie 2023 de dimanche 30 avril à lundi 1° mai.

Dimanche 30 avril


15.5°C à 8h, nuages et soleil.

Nous filons comme dit sur la carte par une route en bord de mer qui se révèle très belle et parfois surprenante. 

Cette route est "verte" sur la carte et le vaut bien. Mais les surprises résident dans son étroitesse, ses pentes tant en montée qu'en descente et les vues sur la mer et les cultures en paliers... et les cultures sous serres. Les serres en plastiques sont nombreuses mais en bien meilleur état que celles d'Alméria en Espagne.









Les cultures de bananiers.

Parfois lorsque la pente mérite d'être signalée, on trouve un panneau avec la pente annoncée de 4, 5 voir jusque 7%. Mais au-delà, il semblerait que les panneaux ne soient plus en stock et qu'un panneau général soit de mise n'indiquant plus la pente.



Peu avant midi, nous arrivons sur le site archéologique d'Anamurium recommandé dans les guides. Le chemin de l'entrée est bordé de champs de fraisiers. Les travailleurs s'y affairent. Nous nous arrêtons et l'un d'eux accepte de nous en vendre: 1€ le kilo !!!



Nous choisissons cette fois de le visiter avant de manger car si le temps est actuellement très beau, des nuages se profilent à l'horizon sans savoir à quelle vitesse ils pourraient nous rejoindre. Les Zamis allemands rencontrés auparavant nous rejoignent.

A première vue, juste en arrivant, nous apercevons sur la droite du chemin de nombreuses petites constructions que nous pensons être les restes du village. Il n'est est rien: ce sont les vestiges d'une vaste nécropole montrant la grandeur de cette cité. Les guides parlent de 350 habitants. Mais ceci est très peu plausible au regard de la taille des murailles qu'une telle population n'aurait pu défendre, ainsi que celle du bouleutérion qui pouvait accueillir 1800 personnes.


La cité est peu entretenue. Certains travaux ont été accomplis, mais il n'y a aucun cheminement organisé dans les ruines. Il faut se frayer un passage dans les herbes et les chardons. Marianne raffole de cela !!!




Sur deux niveaux, un en haut, l'autre au milieu, un aqueduc parcourait les lieux. Quelques arches restent visibles ainsi que le canal d'écoulement par endroits.



Quelques stèles laissent apparaître de très belles mosaïques. Dans ce cas, le local est condamné.


De même pour les restes parfois importants de peintures murales.








Le bouleutérion, pour les assemblées du conseil

Une petite maison parfaitement restaurée.

Les thermes bas avec les mosaïques protégées. La bâtiment est fermé.

Certaines ruines tiennent vraiment par habitude.



L'église.

De retour au Carrosse, nous avalons rapidement une salade de tomates, pois chiches, poivrons et une pana cotta au marrons, avant de reprendre la route vers la forteresse ou château de Mamure Kelsi à Anamure. Cette forteresse est très bien conservée en ce qui concerne son enceinte et ses 36 tours. Il n'y a plus rien au milieu si ce n'est une petite mosquée. En entrant quelques personnes donnent à manger à une cohorte de tortues d'eau. Les Zamis allemands sont encore là...






Après avoir parcouru l'essentiel de  l'enceinte par l'intérieur, il reste à gravir un escalier qui s'avère trop étroit et trop raide pour Marianne. Je m'y risque et découvre qu'il débouche sur des couloirs magnifiques qui mènent à la plage.


Là je redescends








Et je regrette que Marianne ne puisse pas profiter de ces vues exceptionnelles. Mais au final, un accès sera possible sans impression vertigineuse. Et Marianne en profitera aussi. Tant mieux.














En chemin, nous décidons de ne pas faire étape au camping prévu, mais de nous arrêter sur un parking en bord de plage. Nous avons pour cela effectué les services juste avant de partir ce matin. Nous filons alors et rejoignons Tasucu.


Cette liaison n'était pas prévue pour aujourd'hui. Nous continuons toujours la même route le long de la côte, avec une ligne blanche continue d'au moins 86 km, interdiction de dépasser et presque partout limitée à 30 km/h. Ce qui n'empêche personne de faire sa vie comme il l'entend.

Et ici, quand même, la pente est annoncée...

Certains camions ont aux enjoliveurs des catadioptres qui reflètent tant la lumière du soleil (quand il y en a) que c'en est parfois éblouissant.


Le tunnel est en cours de construction. Il détournera cette voie un peu dangereuse sur laquelle nous avons aperçu deux accidents assez graves.



La montée, raide, est bien visible sur cette photo.


En seconde, derrière toujours le même camion très difficile à dépasser, la consommation monte, par moment à 50 litres aux cent.



Parfois, c'est un peu étroit. Il faut viser juste. 

Et en descente, le frein moteur est préférable, parfois même en première. Le moteur s'emballe vite et dépasse les 4000 tr/min. Un coup de frein s'avère nécessaire pour ménager la chèvre et le chou.

A droite le précipice apporte un plaisir intense à Marianne qui raffole de ces sensations vertigineuses...


Par endroit la route est tellement pentue et glissante que la DDE locale a raboté le
macadam pour le rendre plus rugueux et lui donner plus d'accroche.


D'autres serres, très nombreuses également, en verre. Toujours en très bon état.

Nous arrivons vers 18h10, Marianne n'en pouvant plus de cette route trop stressante à son goût. Pour ma part, je m'en suis régalé par le plaisir de la conduite variée.

Nous nous garons face à la mer à proximité d'un bistrot recommandé par Park4night. Nous demandons à voir le menu. La compréhension est un peu difficile, car le tenancier un peu âgé ne parle pas anglais. Un jeune qui prend un verre vient à la rescousse. La carte nous est présentée, aucun prix n'est mentionné. Nous nous en étonnons. Au final ils nous sont annoncés et sont très corrects. Nous confirmons que nous viendrons demain.


Lundi 1° mai

Ce matin Marianne négocie un entretien sans rendez-vous avec son chirurgien. Il accepte de la recevoir pour une suspicion d'épine de chardon dans le gros orteil. Opération délicate sans anesthésie. Au final, Marianne trouve le chirurgien assez incompétent alors qu'il voulait juste la ménager. Elle s'opère seule et extrait l'objet de sa douleur avec une satisfaction malicieuse. Tout rentre dans l'ordre pour la suite de la journée.

Pour la première fois du voyage, nous sortons le tandem de son garage pour nous rendre au Migros, superette nationale, et y acheter quelques produits alimentaires. Les avocats affichés au kg nous sont annoncés à la pièce lors du passage en caisse. Le prix ne nous convenant pas, nous les y abandonnons. Une fois les achats rangés dans le Carrosse, nous poussons le long de la côte sur un chemin bien damé mais parfois un peu pierreux nous laissant sentir que nos fesses ne sont plus habituées à de tels exploits.


Sur le coup de  midi, nous rentrons au bercail après une vingtaine de km et rangeons notre cycle. Nous filons au bistrot pour réclamer notre poisson commandé la veille. Mais le tenancier n'est pas là, un collègue le remplace qui ne parle pas plus anglais. Le dialogue est difficile. Il nous fait comprendre que le responsable n'arrivera que dans une demi-heure et que nous pourrons commander à ce moment là. Nous retournons donc patienter au Carrosse. Durant ce temps, un couple russe pousse le nez par notre porte ouverte. Ils ne parlent pas un mot d'anglais, mais nous font comprendre qu'ils admirent notre Carrosse et seraient intéressés d'en savoir plus. Nous convions la dame à entrer, qui refuse, car rentrant de la plage, elle risque d'avoir du sable sur les pieds. Au final elle les met sur le paillasson pour une visite de loin et très sommaire. Ils sont épatés que nous venions de France dans ces conditions.
La discussion s'est finalement bien déroulée car nous avions pris des leçons de gestes avec Anne sur les plages paradisiaques d'Espagne...

Nous retournons peu avant 13h au bistrot. Le patron est là. Il nous demande de confirmer que nous voulons manger du poisson. Nous acquiesçons. Il passa alors un coup de fil, mais rien ne se passe en cuisine. Le temps d'avaler un verre de jus ou de thé glacé et après presqu'une heure d'attente, notre menu nous est livré... en voiture: dorade grillée ouverte, salade, pain. Tout est très bon avec des arômes inhabituels dans la salade nous apportant un petit goût d'exotisme.

Dans l'heure de patience, la table est dressée, un verre nous est servi.

Le plat arrive en voiture...

Pour tenter de terminer en beauté, nous voulons nous offrir un baklava acheté voici quelques jours. Il s'agit de baklavas en boîte. Et nous les avons acquis essentiellement pour les tester, car ils seraient peut-être plus aisés à ramener. Mais à l'ouverture, l'arnaque se laisse voir. Dans cette boîte de taille moyenne, il n'y a que six baklavas !!!




L'après-midi, nous allons tester sur la plage nos serviettes-sièges fabriquées maison.


La fin de journée sera occupée au traitement des photos et à la rédaction de ce blog profitant du Wifi du bistrot, sous les ondes de la musique tonitruante jusque 18h30.

















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire