Turquie 2023 jeudi 1° juin

18°C à 8h, soleil.

En bouche un petit goût de fin de vacances ce matin, car nous quittons la Cappadoce, une région qui nous a marqués par sa beauté extravagante et insolente.

Il nous reste maintenant à rejoindre la côte de la Mer Noire et la longer jusqu'Istambul. Nous pensons le faire doucement... en quelques étapes.

La météo est agréable. Nous roulons en campagne et les paysages n'ont plus rien à voir avec la Cappadoce. Bien que nous trouvions encore de vastes zones couvertes de roches éruptives. Nous nous régalons aussi de voir les accotements couverts de fleurs très diverses donnant à la route un côté champêtre très agréable. C'est dans ces conditions que nous accomplissons l'essentiel de cette étape durant laquelle quelques écarts s'avéreront nécessaires pour le pas écraser quelques tortues traversant la chaussée de leurs pas lents. 

Mais un contrôle routier nous contraint de nous arrêter. Le jendarma nous fait signe. Nous nous exécutons. Une fois le véhicule arrêté, je baisse la vitre. Le jendarma s'approche et me demande: 

- "Where are you from ?" . 

Je réponds: 

- "Nous venons de France".

- "Ahh! Heuu?!??"

Et là, il nous fait un beau sourire et tend le bras nous laissant passer, incapable de nous répondre... Nous ne nous plaignons de rien...

La route reprend et nous fait traverser une très vaste plaine où la vue porte sans doute à une centaine de km. 

A 12h30, nous arrivons sur le site hittite et remarquons qu'il se distingue pas quelques alignements de fondations persistantes au sol. Certes, un joli bâtiment très neuf a été construit pour l'accueil des cars, mais ces tas de pierres datant de 1000 à 2000 ans avant JC ne nous attirent vraiment pas. Nous nous garons près de la fontaine en faisant attention de ne pas écraser les chiots qui dorment sur la route, les oies, les canards, les chiens... et y restons le temps du repas de midi.

Au menu: brochettes de dinde, semoule, riste d'aubergine, baklavas.

Durant ce repas, déluge sur le site hittite.

De commun accord (entre Marianne et moi) nous décidons de poursuivre notre route en direction de l'étape suivante, mais, sachant qu'elle est longue, sans doute faudra-t-il chercher un point de chute en route.

Peu de temps après avoir repris la route, nous subissons un nouveau contrôle routier. 

- "Passeports please".

Nous lui tendons nos deux passeports (bien que pour les belges en Turquie ils ne soient pas obligatoires, mais étant immatriculés en France, nous ne discutons pas). Le jendarma ouvre le premier, regarde que la photo est la bonne. Pareil pour le second. Il nous les rend et nous invite à poursuivre notre route...

En fin d'après-midi, nous nous efforçons de trouver un point de chute, mais rien ne convient. Soit il y a un point d'eau (nous n'en avons pas besoin) et alors c'est boueux, soit c'est près d'une carrière et les cailloux sont impraticables, ... Au final, nous trouvons un espace contre une "polyclinique" où se trouve déjà une épave de voiture et près des poubelles. C'est donc dans cet environnement exceptionnel que nous assistons à un beau coucher de soleil...