Tarn 2022: vendredi 22 avril

9°C à 8h, couvert.

A Saint-Salvy, nous voulons découvrir un peu plus le Sidobre et ses blocs de granite. Et, aubaine, je découvre une nouvelle fonction sur le GPS de randonnée. Il peut me dire quelles sont les curiosités touristiques ou utiles (commerces) à proximité. Et tout justement le chaos de la Balme (grotte) est renseigné. Le GPS peut nous y emmener. Il s'agit d'une curiosité locale que Marianne avait repérée sur les guides touristiques envoyés par l'OT du Tarn. Nous partons non pas de bon matin, car nous ne nous levons que rarement aux aurores. Néanmoins, nous profitons d'un ciel peu lourd pour nous balader. Nous entamons donc la Balade des Légendes commentée par quelques panneaux réalisés par de jeunes élèves ainsi que par des livres ouverts en granite gravés d'un texte explicatif et poétique souvent très difficile à lire tant en fonction de la forme du texte (police), que du peu de contraste entre le rouge et le granite ou que de la courbure des pages... Toujours est-il que nous nous trouvons, certes dans un endroit de légendes, mais surtout enchanteur. Les oiseaux, essentiellement des merles sont présents et chantent à tue-tête. En même temps, nous découvrons ces chaos de blocs de granite qui parfois représentent un objet ou forment un abri, ...

De magnifiques petits sentiers bordés de palissades en granite

Rangée d'arbres penchés

Les différentes légendes sont racontées sur ces panneaux. Elles sont toutes
plus charmantes les unes que les autres.

La grotte dite la balme (en occitan)

Héhé !!! il a voulu nous dépasser dans un virage, mais se retrouve bloqué à l'escalier !!!

Le chapeau de Napoléon et le livre ouvert en granite

Une meule dont l'extraction est inachevée.

Le rocher dit "Le hamburger"

C'est magnifique sous un ciel couvert. Qu'est-ce que ce doit être avec le soleil. Nous en avons largement profité durant cette petite balade de 4.5 km.

A midi, Marianne nous prépare du saumon mariné tiédi par la chaleur des pommes de terre grenaille en chemises. En dessert, crumble express aux prunes du jardin.

Voici 13h et nous avons 14.5°C, soleil et nuages.

Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour admirer la rivière de rochers, illustration parfaite du végétal et du minéral.

A nouveau, l'eau gronde, mais cette fois est visible.

Le long de la route, un parking attendu est fléché à droite. Nous nous enfonçons dans un chemin un peu boueux et étroit menant finalement au parking d'un tailleur de granite. Il y a peu de place et, si nous ne bloquons pas tout, nous gênons assurément. Mais puisque le parking est fléché, il faut bien l'utiliser... Nous remontons le talus à pieds pour nous diriger vers une autre curiosité: le Peyro Glabado (une pierre en équilibre). Et à sa vue, nous constatons également que ce lieu touristique est précédé d'un autre parking, vaste et aisé d'accès mais non annoncé!!!

Pour ressortir du parking, je suis contraint de faire une marche arrière. Marianne sort et veille au grain. Pas de casse, tout se passe bien. Nous reprenons la route peu de temps jusque Brassac. Là, le pont à deux arches date de 1193 et reliait deux châteaux (l'un aux protestants, l'autres aux catholiques) qui surveillaient chacun une extrémité du pont.

Roquecourbe doit son nom à un château bâti initialement sur la courbe de la rivière et dont il ne reste que peu de traces. Le pont du village fut construit sous Eléonore de Montfort dont le fils se noya lors d'une tentative de traversée de l'Agout en crue, la rivière locale.

Burlat est une des portes du Sidobre. Adélaïde, fille de Constance de France et de Raymond V, comte de Toulouse a marqué le village de son empreinte y attirant poètes et troubadours autour d'un foyer de poésie qui vit la naissance de l'amour courtois. Elle laissa derrière elle de prestigieux monuments témoins du faste d'une résidence princière du XII°S. Devenue place forte huguenote, Burlats souffrira plus tard des guerres de religion comme toute la région.

Ci-dessous quelques photos du Pavillon d'Adélaïde, la maison d'Adam, la collégiale, la tour du Bistour, les vestiges des remparts du XIV°S et des rives de l'Agout.

Dernier point de visite de la journée: le saut de la truite. Il s'agit d'une cascade dont un rocher saillant ressemblerait à une truite. Nous avons beau avoir l'imagination fertile, nous ne trouvons pas d'image de truite dans les rochers aperçus.

Peut-être ici, la truite ???

Après une journée fichtrement bien remplie, nous arrivons à Lacrouzette vers 19h. Nous en avons pris plein les yeux. La journée fut magnifique.

Et au final un peu plus de 9 km dans les guiboles.