mercredi 6 avril 2022

Tarn 2022: préalable, mardi 5 et mercredi 6 avril

 Préalable.

Marianne a travaillé d'arrache-pied depuis notre retour de notre précédente escapade. Le prochain voyage est prêt, dans les clous. Il ne reste que d'attendre les résultats d'une analyse sanguine qui arrive sans tarder et annonce que le départ peut avoir lieu. Nous en sommes ravis.

Le Carrosse est prêt depuis longtemps. En dernière minute je rectifie la pression de la suspension pneumatique et par acquis de conscience, vérifie la pression des pneus. Grand bien m'en prend. Elle doit être rectifiée de 800 g à l'avant, 1.5 kg à l'arrière. Du jamais vu.


Mardi 5 avril 2022.

Le soleil est de la partie, mais ce n'est pas gagné pour les jours suivants.

Départ vers 10h. Première étape: Côté Route à Bollène pour faire rectifier la pression des pneus. Nécessaire !!! Puis direction Les Halles de Provence et Marie pour une pizza au chorizo et quelques fruits et légumes de saison dont les fraises de Carpentras.

Le nouveau et vrai départ est annoncé. Le limitateur de vitesse est enclenché à 75 km/h et il remplit parfaitement son rôle puisque la consommation chute et reste bien plus basse que la moyenne atteinte à ce jour. C'est un peu important pour le portefeuille car en raison des conflits en Ukraine, le carburant flirte avec les deux euros.

A midi, nous trouvons un petit coin pour dévorer notre pizza Marie qui avait été cuite devant moi. Fraîche, elle l'était de fait! Et quelques fraises pour suivre. Rien que du bon. Nous nous régalons une fois de plus sur toute la ligne, mais dans la simplicité la plus totale.

L'après-midi, il devient nécessaire d'ouvrir la fenêtre en roulant. Il ne fait que 18°C dehors, mais le soleil darde et nous cherchons un peu d'air frais.

C'est vers 17h que nous arrivons à Saint-Pons-de-Thomières pour cette première étape.

A cette occasion, je veux remplir la première bouteille d'eau consommée à l'aide du filtre de robinet Brita Ontap19 récemment installé. Il coule, mais le débit est bien faible. Si faible que le cadran du décompteur qui s'allume normalement lorsque l'eau est filtrée, vient à s'éteindre. Il se rallume lorsque la pompe reprend. J'entreprends de nettoyer le préfiltre. Mais ce dernier n'est pas encombré. Juste quelques paillettes de tartre, sans plus. Pas de quoi freiner le débit. Dans la position non filtrée, l'eau s'écoule bien. J'augmente un peu la pression de la pompe, mais sans résultat significatif. Cependant, le décompteur affiche qu'il reste encore 550 litres d'eau à filtrer avant de changer la cartouche. Fort heureusement, j'ai une cartouche de réserve. Je la place et l'eau s'écoule bien.


Mercredi 6 avril

9.5°C à 8h, couvert.

La douche est d'enfer. Est-ce la pression de la pompe ? Il faut trois fois moins de temps à Marianne pour prendre sa douche (comptez quand même 20 minutes) PAS VRAI dixit Marianne. Et à mon tour, je constate que le débit est inhabituel. Une fois sorti et séché, je regarde et constate que lors du remplacement du flexible cassé, je n'ai sans doute pas remis en place la pastille de limitation de débit. Fort heureusement, j'en ai une ou deux autres. L'affaire est réglée en deux temps trois mouvements.

Une fois le petit déjeuner et le thé matinal avalés, nous reprenons la route pour atteindre le début du circuit recommandé par l'OT pour la visite du Tarn. C'est ainsi qu'en 12 km, nous arrivons à La Bastide Rouairoux. L'OT l'annonce comme un "incontournable". Et en effet, c'est singulier. Il n'y a juste rien à voir. Normalement un circuit balisé devrait nous guider. Mais l'OT est fermé ce jour. Et en Mairie, une employée qui semble peu au fait dit à Marianne que le circuit a été supprimé en vertu de la disparition de certains panneaux. Nous sommes un peu dépités. Cependant, nous voulons admirer les fresques qui font la réputation du village. En la matière peu sont en bon état. Sans être guidés, nous en trouvons quelques unes.




Puis, nous avançant sur une place absolument vide, un gars un peu âgé s'apprêtant à entrer dans sa voiture nous regarde l'air totalement ahuri et nous demande:

- "Vous cherchez quelque-chose ?"

- "Non, du tout".

- "Parce qu'ici, il n'y a rien à voir, rien de rien!!!"

- "Ben on vient juste voir les fresques!" 

- "Ah oui, les dessins..."

S'en est suivi un monologue un peu long duquel il a été un peu malaisé de s'extraire, car s'il n'y a rien ici, cela semble faire du bien de rencontrer quelqu'un pour causer un peu...



Parfois des fresques originales, de circonstances...


Et aussi d'autres formes d'expression de l'art de rue...










Nous prenons bien notre temps pour déguster le croque-monsieur de midi, suivi de quelques fraises de la veille.

Le musée de l'industrie textile ouvre ses portes à 14h, une visite guidée démarrant à 14h15. Nous hésitons devant la porte d'entrée. Finalement, nous franchissons le pas et sommes accueillis par l'hôtesse qui ne semble guère s'y retrouver, nous propose de visiter par nous même gratuitement, puis nous informe qu'une visite guidée démarre à 14h45. En réalité l'horaire est à 14h15 et la guide arrive en effet et nous invite à passer à la caisse. Ce musée nous interpelle un peu car nous avons une carrière dans le textile et personnellement, je suis originaire de Verviers Centre Lainier International. Je suis donc né dans la laine.

La guide semble bien au fait. Elle nous montre les différents textiles du monde (laine, coton, soie, viscose, mohair, polyester, ... ) et les métiers textiles sur lesquels les ouvriers de la région travaillaient autrefois. Sa connaissance est approfondie car elle répond à toutes nos questions même les plus pointues, laissant de glace son acolyte en formation qui se demande comment faire prochainement pour la remplacer et faire face aux questions aussi variées. Mais je la rassure en lui disant que je ne suis qu'un visiteur un peu chiant.

Par endroit notre guide anime quelques métiers et nous démontre ses fonctions, intervenant  de façon judicieuse lorsqu'un fil vient à se rompre.

Nous y restons près de deux heures.








Ci dessous, l'ancêtre de la carde dont le nom provient du chardon qui servait à gratter la laine.







Dans la région, seule la laine était travaillée, du produit brut au produit fini, teinté, tissé. Et ce jusqu'aux années 70, période de grèves intenses et longues qui mirent en ruine les plus importantes exploitations. Seules quelques-unes s'étant diversifiées ou modernisées ont perduré.

Nous filons (après le musée du textile, c'est normal !!!) jusque Lacabarède où nous trouvons à stationner le long de la voie verte. Du verre de pare-brise se trouve au sol en guise d'accueil. Nous laissons cependant le Carrosse quelques instants le temps d'aller jusqu'à l'église du village, sans doute l'une des plus laides jamais vue. Mais l'intérieur est réputé, décoré par les fresques de N. Greschny au XX°S. Nous devrions le retrouver au cours du circuit les prochains jours.





Les gens y arrivent car la fin d'après-midi est animée par des chants. Nous aurions sans doute dû y rester. Mais les endroits confinés ne nous attirent pas pour l'instant. Allez savoir pourquoi?



 




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire