mardi 9 mars 2021

Fleury d'Aude et l'Hérault: mardi 9 mars 2021

9°C à 9h, soleil

Ce matin, en quittant l'aire de Pissevaches, nous passons aux services avant de présenter la carte bleue pour que la barrière se lève. 68 km nous séparent d'Octon où nous comptons nous rendre au bord du lac du Salagou. Ce lac à de particulier d'être engoncé dans des terres rouges d'où émergent des roches noircies par l'oxydation. Les vues sont parfois grandioses. Nous y sommes déjà venus et ne nous lassons pas de ces paysages. Comme la météo semble clémente, nous envisageons d'y rester quelques jours pour accomplir l'une ou l'autre balade aux alentours.

Nous y arrivons en fin de matinée et nous cassons la graine: brochettes de sots l'y laisse à la sauce foie gras, pommes de terre nature, riz au lait. Ca fait plusieurs fois que nous mangeons ce plat cuisiné avec les restes de vin blanc ayant servi à préparer le foie gras. Nous nous régalons à chaque fois.

La bouteille d'eau fraîche est dans le sac à dos. Nous n'emportons rien d'autre sinon le GPS, l'appareil photo et le téléphone. C'est parti: direction Plan de Basse pour initialement 9.3 km. Mais comme la balade ne démarre qu'au village il faudra ajouter au moins deux km.

En marchant nous remarquons que l'eau jaillit de tous côtés: dans les chemins, sous les maisons, dans les jardins. Cette région est particulièrement bien arrosée. Ainsi il nous faut souvent éviter les petits ruisseaux qui se forment dans les sentiers.

Après avoir traversé le village d'Octon, nous montons dans la colline et remarquons sur la droite les ruines du château de Lauzière. Normalement, la balade d'aujourd'hui ne devrait pas y passer, mais bien celle de demain. A bien y regarder, nous trouvons plus intéressant de dévier celle d'aujourd'hui et passer par la Chapelle Notre Dame de Roubignac






Nous quittons donc notre voie et descendons par un sentier assez abrupte vers la rivière en contrebas qu'il nous faudra assurément franchir puisque les ruines sont de l'autre côté du vallon. Sur ce sentier nous croisons deux promeneurs qui nous informent qu'il n'y a pas trop d'eau et qu'une corde a été mise en place pour aider à traverser.



Je passe le premier. La corde n'est pas tendue et ne sert pas à grand chose. De plus, les cailloux sur lesquels marcher ne sont pas stables et basculent. 


Me voyant faire Marianne n'est pas rassurée et malgré mes insistances déclare forfait pour cette voie. Elle préfère se déchausser et se mettre à l'eau.




Une fois de l'autre côté, le problème est de se sécher les pieds. Aussi sec, je lui propose mon mouchoir de rechange, propre (!) qui lui sert ainsi de drap éponge. Le temps de se rechausser et nous repartons. Sur ce temps, une jeune dame se retrouve près de la corde et regarde avec une incertitude prononcée sur quelle pierre marcher afin de ne pas tomber. Je lui tends la corde afin qu'elle ait plus d'assurance et elle traverse ainsi sans difficulté, nous remerciant d'une geste de la main et d'un charmant sourire de l'autre côté.

Nous reprenons l'ascension du versant opposé et voyons à nouveau couler de l'eau de partout.





Un peu plus haut, nous apercevons des personnes manifestement concentrées sur leur téléphone. Loin d'être des ados en mal de réseaux sociaux, ce sont des "anciens" un peu de notre âge qui nous avisent qu'un accident vient d'arriver. Une dame est tombée et dans sa chute, tant elle que ses voisins, ont entendu un craquement: la jambe est visiblement cassée. Nous leur proposons notre aide dans la limite de nos moyens. Les pompiers leur demandent de définir leur position. Ils la donnent avec approximation. Nous leur proposons de définir la position GPS ce qui semble arranger les pompiers. Il nous faut un peu chipoter sur le portable et le GPS, mais les coordonnées sortent. La dame est au sol et visiblement souffre, tant et plus qu'à un moment elle a perdu connaissance. Elle a très froid. Je pense que dans l'autre sac à dos, nous trimbalons toujours deux couvertures de survie. Elles seraient bien venue à point. IL faudra y repenser. Nous leur proposons d'insister pour que les pompiers soient au moins quatre au vu de la difficulté du chemin. Mais aussi de monter jusqu'à la route et de redéfinir une position GPS à communiquer à nouveau aux pompiers afin qu'ils sachent où arriver par une voie carrossable. Pour cela nous notons le numéro de téléphone d'un des randonneurs. Il nous faut une bonne dizaine de minutes pour atteindre la route près de la Chapelle Notre Dame de Roubignac. Il faut 45 minutes aux pompiers pour arriver sur place. Ils ont une ambulance et un véhicule 4x4. Nous les laissons faire et continuons notre chemin non sans visiter la Chapelle et son tout petit cimetière dans lequel la tombe la plus récente date de 2015.









Un peu plus loin, nous apercevons le 4x4 qui a descendu le chemin.




Puis, nous entendons et apercevons l'hélicoptère qui assurément vient au secours de la dame blessée. Un message en texto du randonneur nous informe qu'un médecin va être hélitreuillé pour lui venir en aide. 

Et nous arrivons aux ruines du château. Il est en cours de consolidation. Le chantier est cependant colossal pour un particulier qui semble s'adonner à l'ouvrage, avec seulement l'eau d'un puits et peut-être sans électricité.








La dame qui a chuté semble maintenant sortie d'affaire, car l'hélicoptère que nous avions aperçu tout à l'heure revient sur ses traces sans doute vers sa base.


Retour à notre base un peu avant le couvre-feu. L'aire est plus que complète.














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