mardi 23 mars 2021

Vaucluse suite: mardi 23 mars 2021

1°C à 6h, 2.5 à 8h, plein soleil.

Hier, Evelyne Délhia nous annonçait que le Mistral soufflerait encore jusque midi, mais pas l'après-midi. Nous nous en réjouissions. Et finalement, c'était même mieux que cela puisque dès le matin il a calé, laissant cependant le ciel d'un beau bleu printanier. 

Notre voisin en fourgon nous fait une bien mauvaise impression: une longue trace d'eau s'étire de dessous son van. Aurait-il largué les eaux alors que la vidange est si proche? Mais à les voir se mettre accroupis pour épier ce qui se passe sous le véhicule, nous comprenons que la sécurité hors gel s'est enclenchée par la température assez basse de ce matin. Ils n'ont donc plus d'eau. Nous échangeons un peu avec eux avant le petit déjeuner, puis les abandonnons pour avaler le dernier morceau de pudding aux pruneaux et zestes d'orange que ma p'tite femme a bien voulu me préparer voici plus d'une semaine et qui me régale chaque matin. Mais à ce dernier morceau suivra un pudding tout entier qui a été cuisiné avec autant d'amour ce week-end. Le plein est donc fait de ce côté là.

La balade téléchargée devrait nous faire passer par les anciennes exploitations d'ocres de la région. Nous partons vers 10h30 avec le pique-nique traditionnel et croisons nos voisins qui reviennent du marché. Seules trois échoppes de fruits et légumes sont installées. Nous n'effectuons pas ce détour et nous dirigeons vers la trace dans les bois. Durant le deux premiers kilomètres, nous n'étions guère enchantés, nous demandant si le reste de la balade serait de cet ordre, purement monotone. 




Mais à un moment, nous entrons dans les bois. Les chemins changent de couleur passant de la terre brune au rouge ocre. Nous percevons une ambiance très différente et nous en réjouissons. Les commentaires de la balade nous conseillent de faire un petit détour par un sentier en cul-de-sac. Ce sentier est un défilé étroit qui, creusé dans l'ocre rouge, nous conduit à un demi cercle profond et abrupte dont les parois sont couvertes de fougères (mortes en cette saison) mais d'où l'eau s'écoule en période humide. Nous nous régalons de circuler entre ces parois très colorées et percées de quelques galeries.














A peine plus loin, nous entrons dans une zone jaune. Le sable a changé de couleur subitement. 


















Parfois le passage peut être étroit. Et se frotter aux parois, s'est s'assurer de la coloration éternelle des vêtements et sac à dos...






A midi, nous nous mettons à la recherche de l'endroit idyllique pour le pique-nique: soleil, vue, siège, pas de Mistral... Il nous faut pour cela profiter que nous sommes arrivés à un sommet et tenter de profiter de la vue. D'un côté, il y en a, mais pas le long du chemin. Nous entrons dans une oliveraie qui borde un talus d'où la vue est assez lointaine, certes, mais pas extraordinaire. Une vieille palette au pied d'un olivier nous servira de siège au bord du talus face au soleil bien présent. C'est dans ces conditions que nous nous installons l'espace d'un instant pour ouvrir le sac à dos et sortir les mêmes wraps que la balade précédente. Et le régal est identique. 




En prenant notre temps, nous dégustons chacun une orange et restons là à rêvasser un peu. Mais au bout d'un moment, nous devons bien lever le camp. Nous passons par le chemin de la parcelle en contre-bas et que découvrons-nous? Devant un petit cabanon, une table et deux chaises!!!



Certes, l'état des chaises n'était pas très bon et la vue pas excellente non plus!

Nous passons devant une vigne originale. Chaque cep a été coupé court et a reçu un greffons. Cette technique est généralement mise en place soit pour rajeunir la vigne, changer de cépage ou implanter des souches plus résistantes.


L'étang des salettes est sur notre itinéraire. Il est petit, mais joli. Nous y voyons des bancs sans doute préparés depuis longtemps pour la distanciation physique...




Cette balade qui forme deux boucles nous aura distraits un bon moment. Nous rentrons lentement en passant par Mormoiron pour avoir un aperçu du village.





L'église ne peut être visitée, en cause un enterrement. Il se termine alors que nous avons fait le tour du village, mais nous ne souhaitons pas y entrer juste après un public peut-être nombreux.

La porte de l'infirmerie de l'ancien hospice


La porte de l'ancien hospice



Le Ventoux vu de Mormoiron.



Et c'est à l'occasion de la visite du village de Mormoiron que nous apprenons l'origine de son nom. Des brigands voulant assiéger le village ont été délogés en leur jetant des ruches. Les abeilles, énervées, les ont attaqués et ils se sont enfuis dans les "murmures" des ces insectes très nombreux. Le murmure s'est transformé et devenu Mormoiron.

De retour au Carrosse, nous constatons que l'ensoleillement a été bénéfique au point d'avoir 34.5°C dans l'habitacle. Et le vélo a sa batterie bien rechargée.

Nous nous installons pour rédiger nos aventures la porte étant grande ouverte. Au bout d'une bonne heure, Marianne me dit: "Je ferme la porte, ça fraîchit". Je lui réponds: "Tu as raison, il n'y a plus que 27,5°C !"






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