jeudi 25 mars 2021

Vaucluse suite: jeudi 25 mars 2021

3°C à 8h, soleil

Hier, fin d'après-midi, nous recevons un texto de notre gendre Alex nous disant: 

- "On se voit demain". 

Comme cette phrase n'était pas suivie d'un point d'interrogation, nous l'interprétons comme une affirmation et y répondons: 

- "Où et quand?"

- "Là où vous êtes".

Ainsi, ce matin, ils nous rejoignent sur l'aire. Des retrouvailles sans effusions. C'est un peu difficile pour tout le monde...

Nous échangeons quelques instants puis, laissant Alex à son travail, nous partons pour une randonnée dont le départ n'est pas à l'aire mais deux km plus loin. Une fois de plus, il s'agit d'une rando dans les ocres de Mormoiron, moins connues, moins fréquentées mais très belles. Ces balades ne sont pas encadrées comme celles de Roussillon ou de Rustrel, mais les points de vues et cheminements sont très agréables dans les tons d'ocres variant du blanc au rouge passant par les tons divers de coquille d'œuf, jaune, orange, beige, ...

Après quelques centaines de mètres, nous passons près d'un étang...


En continuant, nous arrivons rapidement dans les bois. Il faut dire que quasi toutes les anciennes carrières d'ocres se sont peuplées de pins et forment ainsi une petite forêt qui se remarque très bien lorsqu'on peut prendre du recul, apercevant alors les différents âges marquant les périodes d'abandon des carrières, selon l'âge ou la taille des pins.

En marchant, nous suivons le chemin ne regardant généralement le GPS de rando qu'à chaque carrefour. Mais après un bon moment, Marianne intervient pour m'informer que j'ai laissé passer le cul-de-sac, le petit canyon montrant les murs très colorés que nous avions parcouru voici deux jours et que nous voulions impérativement montrer à Jordane et Lily. Nous faisons donc une marche arrière... Et en effet, nous le retrouvons.




Comme ce canyon est le même que celui fait avant-hier, peu de photos même s'il est très beau...

Le chemin file gentiment. Mais un moment, nous voyons une trace assez fréquentée qui dévie du chemin proposé. Il conduit en une dizaine de mètres à trois ouvertures de carrières souterraines. Les tons sont jaune or. Avec le soleil, la luminosité pénètre assez profondément dans les galerie dans lesquelles nous entrons. Le spectacle est féérique, bien plus impressionnant que ce qui peut être rendu sur les photos, les contrastes lumineux créant des éblouissements sur les photos. Une galerie est trop basse pour s'y enfoncer, l'autre est creusée d'un profond fossé qui n'est pas un réel obstacle à qui ne craint pas la souillure éternelle de l'ocre sur ses vêtements. 























Nous nous abstenons au vu du coloris que prennent nos chaussures.


Nous expliquons à Lily et Jordane notre quête habituelle du point sublime pour le pique-nique. Mais aujourd'hui, cela semble bien compromis. Nous ne sommes pas sur une hauteur, mais plutôt dans une dépression créée par l'extraction des sables ocreux. La vue sera donc très difficile à trouver. Reste cependant à réunir les autres conditions: siège et soleil pour le moins. Et c'est dans l'élargissement d'un sentier peu fréquenté que nous trouvons notre bonheur: un tronc d'arbre sec couché comme siège, une parois d'ocre, et le soleil dans le dos. A chacun son régal, nous cassons la graine.


La première moitié de la balade semble s'achever par ces ocres magnifiques et nous entrons dans une zone plus terreuse, plus ordinaire. 













Le GPS dont le tracé peu précis est un peu tiré au cordeau me fait hésiter lors d'un petit carrefour. Il semble bien qu'il faille prendre le chemin le plus étroit qui contourne par la droite un rocher de safre très coloré. Nous nous y engageons. Un couple nous y devance. Mais à y être, nous remarquons que la pente s'accentue tant et si bien que le chemin se transforme plus en toboggan qu'autre chose. Et peu de cailloux ou autre pour retenir les pieds qui glissent sur le sol sablonneux. Marianne et Lily ne sont pas à l'aise. Jordane ouvre la route suivie de Lily qui ne dit mot mais n'en pense pas moins. Une main à Jordane, l'autre dans la mienne et elle arrive en se tenant aussi aux genêts à toucher le fond de la pente. Pour Marianne,  derrière moi, la chose est moins aisée et une fois encore les yeux et la voix se teintent de panique. Mais le fond de pantalon se teinte aussi, non de panique, mais d'ocre... En prenant le temps, bien une dizaine de minutes, nous arrivons à franchir ces dix mètres pentus pour constater en bas que le chemin contournant le rocher par l'autre côté était bien plus aisé...











Quelques belles vues sur les ocres très colorés et nous prenons le chemin du retour pour totaliser tout de même 17.5 km en 6h03 avec 4h32 de déplacement, la plus longue balade depuis bien longtemps.

De retour sur place nous retrouvons Alex à son travail. La table est rapidement dressée et nous échangeons un apéritif-goûter dînatoire avec une bonne bouteille d'Intemporel 4, du sirop de fraises bio, des crackers maison, du pain de Jordane cuit à la poêle, des tartinables, du pâtés de canard, ... jusque 18h59 pour tout replier à temps. Le soleil et les retrouvailles auront été de la partie pour notre plus grand bonheur partagé.







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire