jeudi 18 mars 2021

Vaucluse suite: jeudi 18 mars 2021

 6.5°C ) 8h, donc frais, mais soleil.

Ce matin, nous passons d'abord à la boulangerie pour une baguette qui, ajoutée à la partie de celle qui restait au congélateur depuis mardi nous permettra de préparer deux sandwichs. La veille nous étions passé à Super U pour emporter une trévise, entre salade, chou et endive. Elle garnira nos sandwichs jambon fromage moutarde.

Le temps de boucler le sac à dos avec deux bouteilles isothermes d'eau de notre source, nous quittons l'aire à 10h35 pour un parcours composé par nos soins au départ d'une balade Rando-gpx, de traces sur Multicarto, le tout tracé sur Google Earth. Cette balade est prévue pour 10.8 km.

Nous traversons le village et montons la colline derrière les ruines du château.

Sur cette photo, prise de l'aire où nous stationnons, nous avions remarqué que des ruines de Durban jusqu'à la Chapelle St Hilaire, une très longue oliveraie s'étirait sans doute sur un palier. (trait rose). Il vous faudra sans doute agrandir la photo (clic) pour apercevoir l'oliveraie.


En montant, notre trace justement nous y emmène. L'endroit est un peu magique, car il est à l'abri du Mistral qui souffle violemment aujourd'hui et en retrait des balades très fréquentées qui passent juste de l'autre côté de cette longue colline.

La sérénité est omniprésente. Malheureusement, un grillage interdit de poursuivre et au bout de quelque cent mètres nous devons emprunter le chemin qui nous ramène à l'autre versant.




Et à cette occasion, nous passons une fois de plus devant de petites ruines, traces du village médiéval de Durban dont une partie est en cours de restauration.


Le sentier se transforme en chemin puis en petite route et nous amène au Domaine de Durban très réputé pour le Muscat de Beaumes-de-Venise.



Et toujours pas de dégustation possible, crise sanitaire oblige...

De là, nous apercevons la Chapelle Saint-Hilaire par où nous devrions passer lors du retour de cette balade. Coup de zoom.




En continuant, nous ne pouvons éviter une photo du Ventoux.


Sans les atteindre, nous apercevons les Dentelles proches, une ruine parfaitement située, ainsi qu'une petite maison charmante.




Le Mistral est pleine face et violent. Les larmes nous embuent les lunettes et nous troublent la vue. Si bien qu'un moment je me dis qu'un vigneron a pensé à nous et a laissé quelques magnums à notre attention au bord de la vigne. Nous forçons le pas afin de les atteindre avant quiconque. Quelle déception d'apercevoir que ce ne sont que des bouteilles d'oxygène demi-enterrées !!!





Vers midi, nous cherchons activement un coin où pique-niquer, coin recueillant nos désidératas habituels: soleil, pas trop de Mistral (difficile aujourd'hui) et vue, grandiose si possible. Pour cela nous quittons la crête venteuse et descendons la piste. Vu le trajet qu'elle suit, nous imaginons bien que la vue sera perdue très prochainement. Par chance, nous apercevons un talus bien ensoleillé abrité du Mistral et jouissant tant de la vue que de deux sièges proches dans la personne d'un coussin d'herbes. Nous nous y installons avec grand plaisir. Dans le virage plus bas, nous avions remarqué un fourgon garé. Le proprio s'approche de nous pour nous saluer. Il marche très difficilement et nous informe que ses deux chiens sont très gentils. 

Le vue du talus. Clic pour agrandir.


Sinon celle-ci mais avec le chemin... les Dentelles, le Ventoux, les vignes de Muscat...


En repartant nous apprenons que notre voisin habite dans son fourgon et est atteint d'une maladie neurovégétative qui l'empêche de marcher longtemps et qui se débrouille avec son vélo maintenant électrifié. Ses deux chiens nous réclament des caresses avec insistance.

Nous descendons dans la vallée du Vallat ...

...par un chemin particulièrement étroit qui aboutit sur la piste plus large. A cet endroit nous hésitons un peu car la trace que nous avons créée nous indique qu'il ne faut prendre ni à gauche ni à droite mais en face. Or en face, pas de chemin. Nous tentons de faire le point. Et bien si ! le chemin est bien là, mais tellement étroit qu'il n'est guère visible dans la végétation. Nous l'empruntons et il monte de façon particulièrement raide au point que nous nous aidons souvent des mains aux arbustes ainsi que l'un l'autre. 

Au sommet, surprise: une belle grotte. Mais aussi une carrière de meules. Il y en a d'autres tout au long du chemin. Ces grottes appelées "Balmes" ou "Beaumes" sont à l'origine du nom de Beaumes-de-Venise dont le mot Venise est une déformation de Venaissin, nom du comté rattaché à la France.




















La boucle ainsi faite nous ramène au sommet de la colline et à la Chapelle Saint Hilaire. Une bonne dame qui semble travailler avec quelques compagnons à la restauration nous interpelle et nous demande si nous voulons visiter la Chapelle. Nous profitons de l'aubaine. Avec les masques, nous entrons derrière elle et la félicitons pour l'ampleur et la qualité des travaux. Elle nous explique que pour en arriver là, huit ans ont été nécessaires. Et que les Monuments de France ont donné un avis défavorable à la restauration de la couverture de l'édifice, préférant de loin une verrière au lieu de la voûte. Mais le maire passant outre a autorisé les travaux de restauration à l'identique et le travail est remarquable. La dame nous dit que pour en arriver là, ils ont beaucoup prié. En fin de visite, elle nous donne un livre, car dit-elle, il lui reste beaucoup d'invendus, retraçant le pèlerinage de Velezay à Kiev par elle et son mari, livre préfacé par le Cardinal machin chouette. Nous le recevons avec respect, nous demandant tout de même ce que nous allons en faire.




Nous redescendons en passant à nouveau par l'oliveraie et arrivons sans trop tarder à notre Carrosse. Les 10.8 km prévus se sont un peu allongés à 13.1 km. Nous sommes partis 5h30 et nous sommes déplacés durant 3h30 dixit le GPS.

Dans le Carrosse, nous rédigeons ce post en attendant impatiemment le présentation de Jean-Jean nous demandant qui sera confiné et à quelle sauce.

Et finalement ce n'est pas pour nous, nous pouvons encore un peu rouler...






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire