mardi 16 mars 2021

Vaucluse suite: mardi 16 mars 2021

 Ce matin, 9°C vers 9h, soleil.

Mais c'est un peu illusoire, car la température ressentie est nettement plus basse compte tenu du Mistral avec bourrasques.

C'est marché ce matin à Beaumes-de-Venise. Nous y allons car ce n'est pas loin. Mais rien ne nous tente sinon peut-être des coquilles Saint-Jacques à 69€/kg !?

Nous passons à la boulangerie et achetons deux baguettes assez différentes l'une de l'autre en vue du pique-nique pour la balade prévue ce jour. Tout d'abord, nous rentrons au Carrosse et filons jusque Suzette: 6.7 km tout de même. Sur place nous trouvons un parking accessible et nous nous y garons. Deux autres CC nous y ont précédés. Le temps de réaliser quelques sandwichs avec les baguettes, fromage, jambon, moutarde, remplir les deux bouteilles d'eau, emporter deux oranges et le canif suisse, le tout dans le sac à dos et nous voici presque prêts. 

Hier, Marianne m'avait préparé trois traces GPX de balades autour des crêtes du Mont Saint-Amand. Les trois sont dans le GPS et nous ne savons pas très bien laquelle passe vraiment par le sommet. Nous entamons donc celle qui porte le nom de "Crête de Saint-Amand", nous disant bien que ça ne peut être que celle-là. 

Dès le départ, - il est 11h20, - sous le soleil et le Mistral, nous avons un peu l'impression de rejouer "Phébus et Borée". Par moment nous suons sous nos habits, à d'autres, ils semblent insuffisants.

D'amblée, la vue est belle. Nous découvrons une fois de plus quelques vues des Dentelles de Montmirail. Et toujours la même question: "Voici quarante ans que nous parcourons la Provence, pourquoi n'être jamais venus balader dans les Dentelles?"



A l'heure qu'il est ce serait vraiment bien d'aller déguster les vins du Domaine en guise d'apéro...


Le chemin est tout en montée. C'est un peu normal pour arriver à la crête. Nous avançons avec comme objectif, outre la balade en elle-même, de trouver un endroit où pique-niquer recueillant (exigeant) les critères habituels:

- soleil

- vue

- siège

- pas trop de vent.

A l'approche du sommet, nous constatons que le sentier que nous suivons n'arrivera pas à la crête. Nous consultons aussitôt l'appli Multicarto ainsi que les autres tracés sur le GPS. Et décidons de modifier notre choix en suivant dès à présent un autre tracé. Il nous faut pour cela faire quelques centaines de mètres en arrière et emprunter un sentier qui, en effet, suit la direction des antennes sur le sommet. Et le Mistral ne faiblit pas. Les bourrasques par endroit redouble. Marianne en est par moment pétrifiée. A l'approche du sommet, alors que le vent redouble, il lui semble que je traîne. Son adrénaline suit le souffle du vent et ainsi dopée elle me pousse au cul.



Un ours au sommet de la colline.


Une nouvelle fois, nous apercevons les "chas" dans les dentelles.





Le Mistral siffle dans les antennes et nous secoue. Marianne commence à paniquer tant par le côté vertigineux de certains passages que par le vent qui décuple les sensations de vertige. Nous trouvons le moyen d'atteindre la croix et de nous y asseoir dos au vent espérant que le socle nous abritera du vent. 


Mais celui-ci est tourbillonnant et nous ne sommes abrités. Marianne a la sensation que le vent va l'emporter et ses yeux commencent à prendre beaucoup de place sur son visage, signe que la panique la gagne. Je vais voir au pied de l'antenne si les fourrés pourraient nous abriter. 



Mais ses cris me ramènent à elle et nous filons un peu en contrebas versant abrité. En quelques minutes, nous atteignons un très beau point de vue bien à l'abri qui nous permet de casser la croûte face au Ventoux.






Après l'ours nous observons un hippocampe.


Et sans vent sous le soleil, l'atmosphère se détend.



Le ventre bien garni, nous reprenons le chemin et atteignons la crête Saint-Amand.


Le rocher à gauche de la photo constitue la crête. Plus à gauche, c'est le précipice...


Devant le Ventoux




Par endroit la descente est raide et nous devons faire gaffe car c'est parfois un peu scabreux.


Et nous arrivons doucement au Pas du Loup, site qui porte maintenant plus que jamais bien son nom puisque en effet les loups y reviennent. D'Italie, ils ont traversé les Alpes et une soixantaine a été repérée dans la Drôme.










Au final, nous sommes partis 5h10, marché 3h30 pour 12km dans un site grandiose. Belle balade qui devrait rester dans nos souvenirs si Alzheimer ne nous gagne pas trop tôt. 

Le Mistral restant violent et secouant les lanterneaux, nous choisissons de redescendre jusque Beaumes-de-Venise pour la nuit.



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