mercredi 24 mars 2021

Vaucluse suite: mercredi 24 mars 2021

0°C à 6h, 1.5°C à 8h, plein soleil.

Ca en deviendrait banal pour beaucoup de partir en balade à 10h30 maintenant chaque matin. Mais ça ne l'est pas pour nous qui chaque soir nous réjouissons de la balade du lendemain. Et ce matin, la difficulté essentielle est de savoir ce que nous allons nous mettre sur le râble. Il fait encore frais: 10° et dame météo nous annonce près de 20° pour la journée. Nous décidons de laisser une couche au Carrosse et partons moins vêtus qu'hier.

Toujours au départ de Mormoiron, nous partons à pieds dans les collines proches et constatons que l'ambiance générale est très différente de la veille. Hier c'était les ocres rouges et jaunes. Aujourd'hui ce sont les roches grises et blanches qui bordent les chemins.


Et au loin, formant la ligne d'horizon assez élevée, notre vieux compagnon de route, le Mont Ventoux, reste en vue, toujours à proximité.


Plus loin, surprise! Nous tombons sur les ruines de la Chapelle Saint Alban. Très belle à l'intérieur (ou ce qu'il en reste), très sobre en extérieur. Nous y apprenons qu'elle a été érigée suite à la demande d'une riche famille qui en a fait ériger deux autres pour mettre en pénitence leurs trois fils. Ainsi l'un est venu ici, l'autre à la Chapelle du Ventoux et le troisième à Notre Dame des Anges où nous étions passés voici quelques années et surpris de voir un crocodile empaillé pendu au plafond. Non ce n'est pas la même. La Chapelle ND des Anges dont il est question se situe sur les hauteurs de Mormoiron. 









La balade ne sera pas bien longue, nous le savons. Aussi, nous nous devons d'être prudents pour découvrir le point sublime, comme chaque jour, où pique-niquer. Nous hésitons car il nous semble, au vu de la trace de la balade sur le GPS qu'une fois un virage en épingle à cheveux réalisé, nous changerons d'orientation, mais aussi de vue. C'est donc bien avant midi que nous nous trouvons face au Ventoux et recherchons activement l'endroit idéal pour un arrêt dont la durée n'a guère d'importance pourvu qu'on y soit bien. Au détour d'un chemin, nous remarquons un talus très excavé qui présente des pierres en saillies qui nous conviendraient sans doute bien comme siège face à l'horizon, mais salirait vachement nos pantalons au vu de la couleur de la pierre et de la poussière de cailloux qui les recouvre. Quelques mètres plus loin, nous trouvons un tapis d'herbes qui pourrait nous convenir. Nous tombons le sac à dos et tentons de nous y asseoir. Mais, ouie, il y a des épines. Une fois installés, nous contemplons le paysage dont nous ne cessons de nous régaler. Et en matière de régal, une fois midi sonnant, nous sortons le casse croûte. Tout va bien, nous nous régalons. 





Mais en fin de repas, je constate une anicroche: une demi baie de Bataks semble fichée dans le fond de ma gorge. C'est un peu désagréable. A boire un bon coup, rien ne passe. A avaler une orange non plus. J'y mets le doigt, mais c'est très profond. En tirant la langue au plus fort et en allongeant le doigt (oui, j'en ai un de télescopique!) j'arrive à toucher ce qui gène. Mais avec plus d'insistance le vômitorium risque de devenir nécessaire. C'est assez agaçant. Je perçoit qu'il s'agit d'un grain demi-sphérique fiché avec le bombé en l'air. Rien ne semble vouloir le décrocher. Je taille un petit bois de pin pour tenter d'aller plus loin que mon doigt télescopique, mais la sensation est encore plus désagréable. Je réserve donc une place au vômitorium le plus proche. Je liquide mon petit bois et cherche de quoi me faire un abaisse-langue. Mais je ne trouve rien de bien concret. Finalement j'opte pour une branchette recourbée qui suivrait habillement la courbe de la langue et j'en sculpte l'extrémité de façon triangulaire de manière à tenter un décroché en profondeur. Et finalement ça marche, j'arrive à extraire la demi baie de Bataks et me sens ainsi soulagé. Je téléphone pour annuler ma réservation au vômitorium.

En reprenant la route, nous passons sur de jolis petits sentiers qui nous mènent au fond d'un vallon où se trouve une petite maisonnette assez sympa. Mais ni eau ni électricité...




Juste un peu plus loin, nouvelle surprise agréable: une borie en bon état.




Nous rentrons en milieu d'après-midi au Carrosse et sortons les fauteuils pour nous installer au soleil en regardant les gamins s'adonner à la draisienne, vélo ou trottinette sur une piste dédiée juste à côté de l'aire.




Le soleil tape ferme et après une bonne heure je décide de rentrer. Marianne me suit. Le soleil se cache et finit par nous mettre à l'ombre. Marianne referme la porte alors que nous avons encore 27.5° à l'intérieur. 

Ce soir, régime absolu: raclette !!!





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