mercredi 12 octobre 2022

Maroc 2022 mercredi 12 octobre

20°C à 7h, soleil et vent.

Ce matin, la route nous entraîne de Foum Zguid à Tata en un tronçon de 135 km. Mais avant de l'entamer, nous faisons quelques km en arrière, juste le temps d'atteindre la station-service où nous avions fait le plein car il y a là, la possibilité de laver nos Carrosse et Palace. En sortant du village deux gendarmes nous arrêtent et demandent nos papiers, d'où nous venons, où nous allons. Quand je lui dis que nous allons à Tata, il s'étonne de la direction que nous prenons. Mais le détail du lavage nécessaire ne lui échappe pas et il nous laisse aller.

En arrivant, le gars nous accueille et s'étonne de notre demande. Il n'a personne pour effectuer ce service cependant bien affiché. Nous lui expliquons que notre souhait serait de profiter de son installation, mais d'effectuer le lavage nous-même. Et il est d'accord pour la modique somme de 3€, que nous ne discutons pas...

Je passe devant et constate que le jet est puissant, bien que réglable, mais sans canne: juste une poignée bien malaisée à maintenir dans la direction voulue si on y met toute la puissance. Par le lanterneau je monte sur le toit et constate, comme attendu, qu'il est passablement ensablé, le panneau solaire aussi. Le temps de refermer le lanterneau et de recevoir la lance, le jet fait son travail et le sable ne résiste pas. Il faut peu de temps pour l'opération. Je redescends et continue le travail. Mais sur la carrosserie, le sable tient bon. Fort heureusement j'ai une éponge et un gant de lavage. Ils viennent bien à point. Lavage en trois temps: prélavage, lavage, rinçage. Ca prend quand même un moment.

Une fois fait, je recule le Carrosse et Henri prend ma place. Le toit subit le même sort. Mais quand il tente les flancs, le jet rechigne et ne lance plus d'eau. Nous appelons notre gaillard qui ne parle pas français mais comprend bien que ça ne marche plus. Le compresseur tourne, mais il ne comprend pas; Je lui demande s'il y a encore de l'eau et là, lumière, il regarde dans une tonne d'eau pour constater qu'elle est vide. L'espace d'un instant je pense qu'on lui a épuisé ses réserves. Mais que nenni, il court au pied de la colline et ouvre une vanne qui avec un bon débit renvoie l'eau dans la tonne. Le lavage peut continuer.


Cela fait, contents de nous et de la rutilance de nos montures, nous reprenons la route. Et à l'entrée du village, les deux gendarmes nous demandent encore de loin: "Direction Tata ?" et nous lui confirmons. Ils nous laissent passer.

La route pour arriver jusqu'ici était longue et monotone. Mais pour en partir et rejoindre Tata, c'est un autre programme. A de nombreuses reprises, nous aurions voulu nous arrêter pour des photos tant les paysages étaient aussi exceptionnels et ravissants que diversifiés. Malheureusement l'Office de Tourisme Marocain ne voit pas les choses du même œil et il n'y a eu sur notre trajet aucune possibilité d'arrêt sécurisé. Il n'empêche, Marianne était à la gâchette qu'elle avait facile en ce beau jour, nous comblant de belles photos, certes parfois avec des fils électriques dans le ciel, mais à considérer comme des incontournables.





Les arganiers souffrent, certains meurent.






Un grand plaisir que de voir cette palmeraie en bon état. Visiblement la région ne manque pas d'eau.















Ci-dessous des arganiers (encore) ravagés par la sécheresse.






Arrivés à Tata, nous retrouvons les bretons que nous avions déjà croisés à trois reprises.

Nous nous empressons de nous installer pour pouvoir casser la graine car il est passé 13h. Au menu, simple, tomates, avocat, caillette maison, pois chiches, en dessert pas de melon, car moisi alors qu'il était bon hier, banane.

Henri ne capte pas la TV. Ca le contrarie comme chaque fois. Mais pour s'occuper, il teste, pour la deuxième fois sa clim. Un nuage de poussière de sable s'en dégage au démarrage. S'en suit un bruit constant et dominant de soufflerie qu'Anne ne trouve pas dérangeant, mais qui couvre quand même ses propos qu'Henri ne comprend plus et l'oblige à répéter. Cela ne dure pas car en effet il semble bien que ce ne soit qu'un test. Fort heureusement pour nous.

Le temps d'un repos à l'ombre et de remplir les papiers du camping et nous sortons en ville pas bien loin. Quelques boutiques présentent des fruits et légumes en vrac, uniquement de production locale et saisonnière, soit pas grand-chose selon nos habitudes françaises... Nous trouvons cependant un melon assurément sucré selon le vendeur, des prunes, des bananes, et, un peu plus loin, des petits gâteaux identiques à ceux d'il y a quatre ans, juste pour patienter d'en trouver d'autres plus marocains et au miel. Enfin, sur recommandation de l'ancien maire, nous passons à la boucherie, sans savoir si c'est la bonne car il y en a trois successives et trouvons deux tranches de bœuf pour une grillade demain.





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