samedi 1 octobre 2022

Maroc 2022 samedi 1° octobre

14.5° à 7h, gris

Hier soir, nous avions un sentiment de froid et avons décidé de mettre la couette qui attendait dans son sac de voyage. Bien nous en a pris, car nous avons passé une nuit excellente, sans doute la meilleure et bien au chaud.

La maman des deux « folles » qui nous ont accueillis la veille vient embrasser Marianne à coups de gros poutous … Quel bonheur. Du coup Anne est rentrée et tous les autres aux abris…


Le parking cinq étoiles


Après avoir interrogé le conducteur d’un semi-remorque qui descendait la route, nous décidons de tenter les gorges du Todra car le ciel est finalement plus clément qu’annoncé. Au final nous n’y trouverons que quelques gouttes, mais des paysages grandioses et enchanteurs. Peut-être pas pour tous. Car à l’occasion d’un arrêt, Henri vient me voir et me demande : « Est-ce bien la peine de continuer ? Ce n’est que de la caillasse ». Comme je lui réponds par l’affirmative et voyant mon enthousiasme, il va interroger Jean-Paul et Marie-France qui répondent dans le même sens que moi. Le cheminement continue donc.











C’est réellement magnifique. Nous en prenons plein les yeux. Certes, par moment, le ciel se couvre un peu et trois gouttes tombent. Mais malgré tout, la route parfaitement encaissée dans ces gorges sont admirables.

La route, souvent en mauvais état, est aisément accessible aux camping-cars pourvu qu’un minimum de prudence anime le conducteur. Elle est suffisamment large pour se croiser en maints endroits.

Comme je ne peux conduire avec attention et photographier en même temps et que, de surcroît, les lieux d’arrêts ne sont ni nombreux ni aux bons endroits, c’est Marianne qui est chargée du reportage en roulant, sa mission étant d’exploiter le numérique sachant que l’on peut effacer ce qui ne conviendrait pas. Elle a bien compris le message et rien que sur l’aller a fondu une batterie en mitraillant comme demandé. Et à cette occasion, nous restons en fin de peloton.

Arrivé à Tamtatouch au bout de piste accessible aux camping-cars, nous ralentissons, marquons l’arrêt pour faire le point. Une nuée de gamins sortis de je ne sais où entourent les camping-cars et réclament dirham ou stylos… Nous ne pouvons rester dans ces conditions pour manger et redescendons jusqu’au barrage en construction ou nous trouvons de quoi nous garer bien à plat. Nous cassons la graine avec hareng fumé, tomates, olives, avocat, pomme en dessert. Repas particulièrement léger, ce qui contraste avec les jours précédents.


L’après-midi, nous prenons la descente espérant plus de soleil. Il est parfois au rendez-vous et permet quelques photos de qualité.


















A Afanour, nous faisons un petit bout de chemin à pied pour accéder à la très vielle mosquée Médersa Ikelane en réfection, abandonnée à la fin du XX°s mais partiellement restaurée en 2007 grâce à des architectes catalans. Son gardien, responsable et acteur des travaux nous en dit long sur les lieux qui restent cependant en déshérence et sur la bonté du guide « Le Routard » qui en parle de façon qualitative. Le site offre une occasion assez rare pour des non musulmans d’entrer dans une mosquée marocaine. A la sortie nous voulons donner notre écot à notre guide, mais malheureusement, même à six, nous n’arrivons qu’à réunir quelques maigres piécettes de nos poches trouées ce qui semble bien le désoler.









Les traces au-dessus de l'arc sont creusées par la corde du puits











De là, nous souhaitons rejoindre l’aire-camping « Les pattes de singe » où nous avions passé une nuit en 2018 et dont les lieux nous avaient laissé un excellent souvenir. Malheureusement, à la suite du décès du papa, les frères, émigrés, ont effectué le partage sans laisser une part suffisante à leur belle-sœur et neveux pour exploiter les lieux qui maintenant sont fermés et abandonnés. Nous profitons cependant de l’arrêt pour quelques photos sur un site enchanteur. Nous ratons ainsi l’occasion d’une balade dans ces roches assez particulières.




Les spécialistes se penchent sur une recherche d’un autre lieu de bivouac et le trouvent sur la même route quelques kilomètres plus loin au camping Ait Oudimar où nous accueille Ibrahim. Le prix est un peu prohibitif. Nous lui en faisons part et il nous dit que cela n’est pas un problème, qu’il nous fera un petit rabais. Nous n’attendons pas la sortie pour qu’il nous l’annonce et tenons la négociation ferme. Le prix nous convenant au final, nous acceptons son offre d’un verre de thé pris à l’abri d’un préau car la pluie, la grêle, l’orage se mêlent à la conversation soutenue d’Ibrahim qui nous conte les règles de vie au Maroc au travers des us et coutumes dont bien entendu celles dictées par le Coran, ou pas !

Voyant son côté prolixe sur ces sujets, nous l’interrogeons sur les possibilités de visite dans les gorges du Dadès. Il est lui-même guide et nous propose ses services pour demain 9h30, que nous acceptons.


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