Finalement la nuit, même bruyante nous aura permis de bien dormir. Étonnant !!!
Proche du rucher, la piste
traverse un oued et monte de façon nettement plus raide. Marianne veut aller
voir à pied. Juste à ce moment arrive Brahim le responsable du rucher qui nous a vu
arriver. Il nous accueille et nous aide à nous garer dans le lit de l’oued,
chose à ne pas faire habituellement. Mais il fait très sec et la météo est
stable. Nous montons avec lui jusqu’au rucher dont il nous conte les détails. Il
s’agit du plus vieux rucher du monde, datant de 1520 dont il n’existe d’ailleurs
aucun autre pareil. Compte tenu de sa qualité exceptionnelle, il a été proposé
au classement par l’Unesco. Le dossier est complet. Ne manque plus que la
réponse.
Ce rucher est construit en terre et en bois. Chaque famille des villages aux alentours avait sa loge destinée
aux abeilles. Chaque loge était délimitée par un bois double. La ruche en
elle-même est un cylindre en osier recouvert d’un mélange de bouse de vache et
d’argile. Un couvercle en bois de palmier ferme le cylindre sauf un petit
passage destiné aux abeilles. Lorsque les abeilles colonisent une ruche de ce
modèle, elles construisent leurs loges en cire en commençant par le fond pour
finir par l’avant. Une fois que la ruche est pleine de « cadres »
naturels en cire pleine d’alvéoles, l’apiculteur ferme la loge rectangulaire
qui contient la ruche en laissant cette fois encore une entrée pour les abeilles.
Ainsi, derrière cette nouvelle cloison et à côté de la ruche cylindrique, les
abeilles construisent de nouveaux supports en cire, rectangulaires cette fois
et complètent leur production si la météo le permet.
Ces années sont appauvries par la
sécheresse. Les reines qui constatent que le pollen ne rentre pas en suffisance
cessent de pondre et les ruches meurent. En 2022, 50% des ruches de ce rucher
sont mortes.
Notre hôte nous invite à boire le
thé après la visite et nous permet de déguster deux des trois variétés de miel :
un miel "toutes fleurs" et un miel d’euphorbe très typique. Il chauffe la
gorge dans les quelques instants qui suivent la dégustation un peu comme du
piment. Mais chose étrange, cette sensation ne se perçoit que dans la gorge et
non dans la bouche. Certains pour l’imiter y mettent du piment. Mais cette fois
il piquera en bouche également.
Nous quittons les lieux en
reprenant la piste en sens inverse. Nos véhicules seront sans doute un peu
marqués, une fois de plus, par les branchages inévitables aux endroits étroits.
En bas, nous trouvons une aire de poids lourds où nous sortons des brochettes
de dinde et une boîte (encore Cassegrain) de champignons au Mascarpone et
piment d’Espelette.
Henri nous prévient que son
véhicule perd en puissance lorsqu’il est chaud et qu’il ne faut donc pas trop
accélérer. Nous nous dirigeons vers le centre Mercédès de Marrakech. Mais après
être arrivés au point GPS renseigné, nous constatons qu’il n’y a pas de garage
Mercédès à cet endroit. Un vendeur de pneus nous dit qu’il faut sortir de la
ville pour le trouver. Nous nous y rendons en 12 km juste avant la fermeture et
y trouvons un établissement Mercédès ressemblant à un petit palais. Normal pour leur Palace. Le rendez-vous
est pris pour demain matin. Fort heureusement, à un peu plus d’un km de là se
trouve le camping « Le relais de Marrakech » tenu par des français que nous avions
visité voici quatre ans. Nous y descendons et nous installons au moins pour la
nuit. La durée dépendra des possibilités de dépannage du Palace d’Anne et
Henri.
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