Mardi 2 mai
18°C à 8 h, ciel voilé.
20.5°C à 9h, soleil... :-)
Au vu de ce que la météo nous annonce tant ici que où nous prévoyons de nous rendre, nous restons un jour de plus en bord de mer, soit un jour de vacances en plus dans les vacances. Et nous comptons profiter un peu de la plage.
Le matin, nous partons faire un petit tour en tandem avec l'objectif très peu voilé de trouver à acheter des baklavas. Négliger une telle icône locale serait un affront irrespectueux. Il y a peu jusque la ville et nous trouvons très rapidement la pâtisserie que Marianne avait repérée sur Google. Une fois les sacoches bien garnies, nous laissons un instant le tandem rangé à l'ombre le temps d'un peu de shopping en ville. Marianne dégote un short pour elle, un pour moi. Nous voici rhabillés.
Fiers de nos 8 km dans les mollets, nous nous mettons à table pour un plat maison qui effectivement serait peu local: civet de sanglier aux pommes et au cidre, pommes de terre et ... baklavas :-)
L'après-midi, nous la passons en partageant notre temps entre la plage au soleil sur nos lits de plage bien pratiques, à la lecture et en compétition Rumikub sur un set de trois parts.
Nous qui tentons toujours de rester respectueux des lieux en ne vidangeant nos eaux grises ou noires que dans les endroits dédiés, nos voisins n'ont visiblement pas ce scrupule avec leur caravane.
A 18h, nous avons toujours 23°C dehors et 32°C à l'intérieur...
En mer, non loin, un bateau effectuait des forages de prospection pour du gaz. Il est en fin de mission. Sa tour de forage est démantelée afin d'en réduire la hauteur pour passer sous les ponts du Bosphore et rejoindre la Mer Noire pour d'autres missions.
Mercredi 3 mai
20°C à 8h, soleil.
La bateau de la veille est toujours là.
Ce matin, nous allons lever le camp. Nous voudrions vidanger, mais sur place, rien n'est adapté. Nous repartons donc avec nos m..... !
La journée va marquer un net virage, géographique, car nous longions les côtes vers l'est et pivotons vers le nord, mais aussi culturel, car nous entrons dans une région moins moderne, plus traditionaliste, et sans doute plus pauvre.
En quittant ainsi le bord de mer, la route monte quasi sans discontinuer. Durant ce temps, Œil de Linx est vigilant(e) et guette la moindre occasion de faire vidange. Et après une cinquantaine de kilomètres, bingo, des WC sont en vue. Nous pouvons y accéder. Il n'y a pas de porte. Néanmoins, un ado s'y rend. Je patiente afin de ne pas créer une rencontre inconfortable. Et j'arrive aisément à vidanger. L'apnée est nécessaire mais par notre action essentiellement. En vidangeant les eaux grises, je peux rincer les WC turcs et l'odeur se dissipe alors. Un robinet nous permet d'accéder à l'eau. Comme il est un peu loin et que les lieux ne sont pas très "clean", Marianne prend le seau blanc. En le remplissant, Marianne constate que l'eau n'est pas limpide. Nous nous passons donc du plein d'eau persuadés d'en trouver un plus loin.
Un peu plus loin, nous sommes sauvés par la présence d'une mosquée avec quelques robinets pour les ablutions. L'eau est propre, le débit intense. Nous mettons sept seaux dans le réservoir.
La route continue de monter et cela sur 110 km. Je pense que, de ma vie, c'est la plus longue côte que j'aie eu à gravir. Nous passons ainsi du bord de mer à 0 m d'altitude à 275 m en 72 km, puis, les choses s'accentuent avec une montée à 1650 m en une cinquantaine de km.
Les vues sont magnifiques et grandioses. Mais le concepteur de cette route assez récente, n'a pas prévu le moindre arrêt, les objectifs n'étant sans doute jamais touristiques. Les seules photos que nous ayons pu prendre sont en roulant.
En enlevant la végétation, les paysages se rapprochent du désert des Bardénas en Espagne |
Merci de nous prévenir... |
Pour ne pas oublier que nous sommes en Turquie... |
Un abri creusé dans la roche. |
Un auto-stoppeur. |
Les premières neiges: 2000 m. |
Les plaines sont toutes cultivés, les coteaux également. Pas de jachère. |
Mais même dans ce cas, rien n'est simple. Car nous traversons une zone peuplée de nombreux insectes qui malheureusement viennent t s'écraser sur le pare-brise. Et sans doute ont-ils, eux aussi, manger des baklavas, car ils s'étalent en des taches pégueuses (collantes) dignes d'un miel onctueux. Et le parebrise se charge rendant la prise des photos de face un peu hasardeuse.
Non ce n'est pas une bulle à verre, mais une mosquée de poche. |
En chemin, nous nous arrêtons pour un frugal repas: une salade de lentilles, tomates, concombre, Féta, olives. C'est à peu de choses près ce que nous avions mangé voici quelques jours. Marianne la prépare et je suis en y mettant le sel et le poivre. Mais par erreur, sans déguster au préalable. Or, les lentilles étaient déjà salées, les olives et la Féta sont bien salées également. Ce qui fait que ce plat, en effet, ne manque pas d'être un peu relevé en sel. C'est aisément mangeable, mais un peu inhabituel pour nous. En dessert, devinez quoi ? Des baklavas !
Une autre mosquée de poche. |
Un Italien vient nous rejoindre dans un Iveco 4x4 aménagé par ses soins. Il roule seul et travaille en ligne en route. Son anglais, très similaire au nôtre, nous permet de nous comprendre presque parfaitement.
Près de nous, dans les jardins, se trouvent quelques statues et images. Nous n'en comprenons pas bien le sens, s'il s'agit de représentations en l'honneur de personnages importants ou un simple mausolée.
Blériot ??? |
Et le soir, nous constatons que de tout l'après-midi, nous n'avons pas ressenti le moindre besoin d'aller au toilettes. Bien pour la cassette ! qui ne se remplit guère. Voilà à quoi mènent les excès de sel. Mais il faudra bien que tout cela sorte un moment, et vraisemblablement durant le nuit...
Nous comprenons que c'est l'intérieur de la mosquée qui est en bois. D'autres personnes la visite. Nous enlevons nos chaussures et entrons.
![]() |
Une maison ancienne |
![]() |
Un petit marché couvert mais fermé, n'ayant que des boutiques en périphérie. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire