mardi 9 mai 2023

Turquie 2023 mardi 9 mai

5°C à 7h,

9°C à 8h, soleil

16°C à 9h, soleil.

La nuit a été un peu entrecoupée d'éléments perturbateurs. A minuit et demie, un camion est venu benner son contenu. Après quoi le conducteur a martelé sa benne à qui mieux mieux. A 4h30, le brayon était lointain mais bien perceptible quand même. A 5h30, nous percevions le gonflement des montgolfières... Nous restons au lit et tentons de nous rendormir.

Nous quittons le stationnement à 9h40 en faisant les services aux toilettes du chantier et prenons la route vers Güzelos qui s'avère magnifique.





En reprenant la route, nous allons au monastère de Kislyk. Il est en partie (très) restauré, date des IX°, XI° et XIII°S et a abrité jusque 300 moines.



Parties très restaurées





Le même système de défense avec une porte qui roule et que l'on pouvait condamner de l'intérieur, avec l'inconvénient d'y être enfermé comme durant un siège !





Dans le réfectoire, objet des deux photos suivantes, il faut sans doute imaginer que les bancs sont contre les murs et qu'une feuille de table devait se trouver sur la pierre devant les bancs.








Quelques tombes à même le sol.

Il s'agit de la période iconoclaste durant laquelle on reprochait aux chrétiens d'être en adoration devant des images qu'ils considéraient comme pieuses. Durant cette période, les images des saints ont été remplacées par des motifs géométriques.






Mustafapasa est un village qui autrefois était habité essentiellement par des Grecs chrétiens. Suite à l'indépendance de la Turquie, des accords ont été signés en 1923 contraignant un échange de population entre la Turquie et la Grèce. Ce village a donc perdu tous ses habitants grecs qui avaient construits des maisons de style. Elles ont été soit abandonnées, soit restaurées. Il y a donc dans ce village un fort contraste entre ce qui vit et ce qui est mort, les deux se côtoyant.


Dans un premier temps, nous allons visiter une ancienne église saint Constantin classée une étoile dans différents guide. Mais elle n'en valait vraiment pas la peine surtout pas avec une entrée payante.





Pour le reste, cette ville nous ferait un peu penser à la splendeur d'Uzès qui aurait été abandonnée et serait tombée en décrépitude. Mais Uzès est toujours debout: pas la totalité de Mustafapasa !
 





Certaines maisons troglodytiques ont été transformées en hôtel de charme avec des chambres dans la roche.



A midi, le menu maison est composé d'un sanglier massalé, riz avec en dessert, nos derniers baklavas. L'angoisse s'installe alors...


En reprenant la route sous le soleil, le thermomètre du tableau de bord nous lance une alerte au risque de verglas nous annonçant -6°C !!!  mais il revient vite à 24°C après avoir chipoté quelques temps.

Après les courses chez Migros, il nous annonce encore 16°C ... Pas chaud dans la région !

Un autre petit détour pour trouver une église, mais fermée. Il y a bien deux numéros de téléphone affichés, mais allez donc vous faire comprendre...


Le village est particulièrement crado.

La sonde de température continue à faire des siennes en jouant au yoyo.

Nous nous arrêtons à un rare parking aménagé pour profiter de la vue qui, en effet, est exceptionnelle. Nous profitons des boutiques pour acheter deux cornets de glace à la "vraie" pistache. Le vendeur, comme souvent en Turquie, nous tend le cornet au bout d'une petite perche. Au moment où nous voulons le saisir, il l'escamote subrepticement et cela à plusieurs reprises, nous empêchant de le saisir. Finalement, il nous le donne. Pour le payer, je lui tend un billet et moi aussi l'escamote tant et plus qu'il n'arrive pas à l'attraper. C'est l'arroseur arrosé.



Nous arrivons à notre bivouac en pleine nature, emplacement renseigné par les autrichiens rencontrés les jours précédant, Karin et Wolfgan. L'entrée du site est payante et on peut, en principe, se stationner n'importe où et aussi longtemps que désiré. Selon les renseignements, un gars qui se dit propriétaire du terrain passe pour encaisser un supplément journalier. C'est juste magnifique à en avoir le tournis. Nous sommes au bord d'un précipice, face à une falaise sculptée de cônes et d'ondulations dont les couleurs changeantes sont justes splendides.






Remarquez ce pigeonnier. Il se trouve dans le trou proche du sommet du cône au centre de la photo précédente.









La soirée se passe en présence d'un très beau coucher de soleil et d'un apéro avec Karin et Wolfgan, toujours dans notre parfait anglais gestuel...  :-)
Au cours de cet apéro, Karin et Wolfgan nous montrent des photos prises ce matin durant le vol des montgolfières dont certaines sont passées très près d'eux, allant même jusqu'à descendre dans les canyons. C'était très joli.
Alors que nous étions réunis dans notre Carrosse, le propriétaire des lieux arrive en voiture et s'approche de nous. Wolfgan occupe le siège conducteur. Le proprio le reconnaît, car ils ont trinqué ensemble. Se doutant qu'il ne se trouve pas dans son camping-car, il fait le tour et trouve Karin à la place passager. Pensant qu'il fait une erreur, il tourne les talons et ne nous réclame pas le paiement que les Autrichiens lui avaient payé la veille. Nous passons donc à bon compte.
Et la bouteille de vin se vide ainsi dans une excellente ambiance un peu tard dans la nuit.















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