mercredi 24 mai 2023

Turquie 2023 mercredi 24 mai

9,5°C à 4h30, nuit.

Vers quatre heures, la première voiture se fait entendre. A 4h20, les premiers ventilateurs gonflent les montgolfières. Je me lève aussitôt et suis à pied d’œuvre quelques minutes après. Le jour n’est pas encore levé. Les cars se suivent et tous se sont donnés rendez-vous à proximité de notre spot.

Les premières photos sont prises dans la pénombre. La flamme du brûleur donne une belle lueur sur les montgolfières jaunes.





Quelques instants plus tard, Marianne me rejoint. Nous nous partageons entre les deux vallées afin de tenter de ne pas rater celles qui y descendraient. Le spectacle est joli.



Durant ce temps, un petit camp s’installe à proximité, sans doute pour immortaliser une demande en mariage avec les ballons en toile de fond.


Avec tout cela, nous prenons le petit déjeuner à six heures : 11°C nuages et soleil. Je compte plus de 120 montgolfières. Très beau spectacle aujourd’hui.

Alors que nous étions rentrés, trois montgolfières avec petites nacelles s’approchent très fort du Carrosse, le rasent puis … un percute le rocher devant nous. Le pilote n’a pas assez anticipé. Le ballon poursuit sa route, la nacelle ayant juste été secouée.

15°C à 8h, soleil.

Nous partons effectuer les services au cimetière pour la troisième fois et filons à Pasaboghari, un site troglodytique anciennement occupé par des moines ermites. Ces derniers avaient creusé le sommet assez tendre des cheminées de fées pour s’y réfugier. Ils ne descendaient que pour récupérer les offrandes (aliments) que les fidèles voulaient leur apporter. Le site est magnifique, mais l’ambiance est un peu gâchée par quelques cars scolaires ayant déversé un flot d’ados turbulents et particulièrement bruyants. Les photos deviennent ainsi assez difficiles à prendre.





Ce site, autrefois gratuit, est devenu payant. Le ticket vaut par contre aussi pour le site de Zelve. En nous baladant nous rencontrons nos hôtes de la veille, Lucas et Laurence qui n’ont pas pris de billet. Venant à pied, ils ont accédé au site par le haut et sont entrés sans bourse délier.


Un chameau, un vrai, pas un dromadaire.










Le retour d'E.T. ?

De là, nous filons à Zelve, site rupestre également, lui aussi anciennement siège de communautés religieuses. Le temps tourne un peu à l'orage. Je propose d’aller manger des gozelemes avant la visite. Ils sont préparés presque devant nous assez rapidement. Accompagné d’un jus d’oranges pressées, ce repas nous ragaillardit, car le petit déjeuner était déjà loin. 




Mais cette idée de manger avant la visite n’était pas très bonne. Le site est assez important et la visite dure « un certain temps », assez assurément pour que les nuages nous rejoignent, nous rendent visite et nous arrosent de pluie saisonnière… alors que nous n’avions pas nos vestes de pluie. 







Quelques tombes dont certaines très petites.


Le moulin.


La fin de la visite s’effectue un peu au pas de course.

Ce site remarquable montre cependant les limites des habitations ou refuges troglodytiques. Ici, ils ont été creusés sans parcimonie. Les roches, déjà tendres, ont été fragilisées. Et beaucoup se sont effondrées, ruinant la mémoire de ces lieux historiques. Certaines parties d’ailleurs sont fermées pour raisons de sécurité. Et les notes nous apprennent que ce site était encore habité en 1953 !

A Avanos, alors que nous approchons de notre étape, un gars en Vespa nous pointe du doigt en souriant. Il nous suit jusqu’au stationnement et nous aborde dans un français impeccable. Il s’appelle Sulaiman (le magnifique!) et voudrait nous raconter sa vie, sa famille, … Au final, il nous invite à prendre le thé chez lui à 21h. Nous acceptons et lui proposons d’apporter une bouteille de vin. Il s’en réjouit par un très grand sourire. Entretemps, il nous convie à visiter une coopérative de tapis, spécialité locale avec la poterie céramique. La visite est assez vite faite, car notre guide comprend rapidement que nous ne sommes pas acheteurs. Néanmoins, les explications reçues et la visite de l’atelier sont intéressantes, montrant les différentes techniques de fabrications, manuelles ou mécaniques, sur laine, laine et coton, soie, bambou et toutes les combinaisons possibles. Lors de la présentation des tapis, nous lui disons que nous ne pouvons en mettre à la maison pour raison d’asthme. Alors, très bon vendeur, il nous présente la gamme en bambou qui ne crée aucune allergie …



Le soir, comme convenu, nous nous rendons au domicile de Sulaiman qui nous présente sa femme. Je lui donne la bouteille de vin. Il nous fait passer dans la véranda et verse le thé. Je trouve un peu drôle de faire précéder le thé au vin. La discussion vogue sur tous les sujets, mais nous évitons prudemment la politique et la religion. Le téléphone sonne. Sa femme va le chercher. C’est leur fils qui enseigne le français à Ankara. Sans lui parler, elle passe le téléphone à son mari qui s’adresse à lui en turc, mais lui explique qu’ils boivent le thé avec des français. Il me passe le téléphone et j’échange un bon moment avec lui dans un très bon français.

Au final, la bouteille de vin sera conservée pour un autre jour pour la partager avec sa femme !!!

Avant de partir, ils demandent à visiter notre Carrosse. Alors que nous avions enlevé nos chaussures pour entrer chez eux, ils conservent les leurs dans notre Carrosse !!!

Il nous remet un petit mobil représentant des miniatures de poteries et prenons congé.

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