9,5°C
à 4h30, nuit.
Vers
quatre heures, la première voiture se fait entendre. A 4h20, les premiers
ventilateurs gonflent les montgolfières. Je me lève aussitôt et suis à pied
d’œuvre quelques minutes après. Le jour n’est pas encore levé. Les cars se
suivent et tous se sont donnés rendez-vous à proximité de notre spot.
Les
premières photos sont prises dans la pénombre. La flamme du brûleur donne une
belle lueur sur les montgolfières jaunes.
Durant
ce temps, un petit camp s’installe à proximité, sans doute pour immortaliser
une demande en mariage avec les ballons en toile de fond.
Alors
que nous étions rentrés, trois montgolfières avec petites nacelles s’approchent très fort du Carrosse, le rasent puis … un percute le rocher devant nous. Le pilote
n’a pas assez anticipé. Le ballon poursuit sa route, la nacelle ayant juste été
secouée.
15°C
à 8h, soleil.
Nous
partons effectuer les services au cimetière pour la troisième fois et filons à
Pasaboghari, un site troglodytique anciennement occupé par des moines ermites.
Ces derniers avaient creusé le sommet assez tendre des cheminées de fées pour
s’y réfugier. Ils ne descendaient que pour récupérer les offrandes (aliments)
que les fidèles voulaient leur apporter. Le site est magnifique, mais
l’ambiance est un peu gâchée par quelques cars scolaires ayant déversé un flot
d’ados turbulents et particulièrement bruyants. Les photos deviennent ainsi
assez difficiles à prendre.
Ce
site, autrefois gratuit, est devenu payant. Le ticket vaut par contre aussi
pour le site de Zelve. En nous baladant nous rencontrons nos hôtes de la
veille, Lucas et Laurence qui n’ont pas pris de billet. Venant à pied, ils ont
accédé au site par le haut et sont entrés sans bourse délier.
Un chameau, un vrai, pas un dromadaire. |
Le retour d'E.T. ? |
De là, nous filons à Zelve, site rupestre également, lui aussi anciennement siège de communautés religieuses. Le temps tourne un peu à l'orage. Je propose d’aller manger des gozelemes avant la visite. Ils sont préparés presque devant nous assez rapidement. Accompagné d’un jus d’oranges pressées, ce repas nous ragaillardit, car le petit déjeuner était déjà loin.
Quelques tombes dont certaines très petites. |
Le moulin. |
Ce
site remarquable montre cependant les limites des habitations ou refuges
troglodytiques. Ici, ils ont été creusés sans parcimonie. Les roches, déjà
tendres, ont été fragilisées. Et beaucoup se sont effondrées, ruinant
la mémoire de ces lieux historiques. Certaines parties d’ailleurs sont fermées
pour raisons de sécurité. Et les notes nous apprennent que ce site était encore
habité en 1953 !
A
Avanos, alors que nous approchons de notre étape, un gars en Vespa nous pointe
du doigt en souriant. Il nous suit jusqu’au stationnement et nous aborde dans
un français impeccable. Il s’appelle Sulaiman (le magnifique!) et voudrait nous
raconter sa vie, sa famille, … Au final, il nous invite à prendre le thé chez
lui à 21h. Nous acceptons et lui proposons d’apporter une bouteille de vin. Il
s’en réjouit par un très grand sourire. Entretemps, il nous convie à visiter
une coopérative de tapis, spécialité locale avec la poterie céramique. La
visite est assez vite faite, car notre guide comprend rapidement que nous ne
sommes pas acheteurs. Néanmoins, les explications reçues et la visite de
l’atelier sont intéressantes, montrant les différentes techniques de
fabrications, manuelles ou mécaniques, sur laine, laine et coton, soie, bambou
et toutes les combinaisons possibles. Lors de la présentation des tapis, nous
lui disons que nous ne pouvons en mettre à la maison pour raison d’asthme.
Alors, très bon vendeur, il nous présente la gamme en bambou qui ne crée aucune
allergie …
Le
soir, comme convenu, nous nous rendons au domicile de Sulaiman qui nous
présente sa femme. Je lui donne la bouteille de vin. Il nous fait passer dans
la véranda et verse le thé. Je trouve un peu drôle de faire précéder le thé au
vin. La discussion vogue sur tous les sujets, mais nous évitons prudemment la
politique et la religion. Le téléphone sonne. Sa femme va le chercher. C’est
leur fils qui enseigne le français à Ankara. Sans lui parler, elle passe le
téléphone à son mari qui s’adresse à lui en turc, mais lui explique qu’ils
boivent le thé avec des français. Il me passe le téléphone et j’échange un bon
moment avec lui dans un très bon français.
Au
final, la bouteille de vin sera conservée pour un autre jour pour la partager
avec sa femme !!!
Avant
de partir, ils demandent à visiter notre Carrosse. Alors que nous avions enlevé
nos chaussures pour entrer chez eux, ils conservent les leurs dans notre
Carrosse !!!
Il
nous remet un petit mobil représentant des miniatures de poteries et prenons
congé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire