mercredi 10 mai 2023

Turquie 2023 mercredi 10 mai

9°C à 5h30

18°C à 8h, ciel voilé

Tôt, très tôt, nous sommes éveillés par le bruit des montgolfières en train d'être gonflées. Comme nous savons que cela peut être un très beau spectacle en Cappadoce, nous nous levons rapidement. Mais en jetant un œil par la fenêtre, je dis à Marianne: "Ca ne vaut guère la peine, il n'y en a que deux qui se gonflent". Malgré tout, nous sautons dans nos vêtements puis dehors. Et constatons qu'il y en a déjà plus de 80 dans le ciel. C'est féérique.







Les nacelles sont grandes et peuvent contenir jusqu'à 20 personnes. Le prix du billet varie de 160 à 460 €.










Certains en profitent pour quelques photos d'ambiance...



Au bout d'un moment d'autres arrivent de derrière les collines. Nous en comptons plus de 120 simultanément. La plupart montent le temps d'apercevoir le lever du soleil puis se posent. D'autres, exclusivement de plus petites nacelles, y restent parfois plus de deux heures selon les vents et les possibilités d'atterrissages. Si le vent est supérieur à 10 km/h, les vols sont interdits.

A 8h45, nous allons faire nos adieux à Karin et Wolfgan car nos routes se séparent ici.

Nous partons pour une rando dans les vallées que nous dominons, car le Carrosse est posé sur une crête carrossable dont les bords sont des à-pics donnant sur les roches typiques de la Cappadoce, comme vous avez pu le voir sur les photos précédentes. Et là, nous en prenons plein les mirettes. Nous partageons avec vous nos sensations sur ces lieux plein de charme, espérant ne pas vous gaver de photos. Si c'est le cas, passez-les, mais sans doute serait-ce bien dommage.

Cette rando est prévue pour 13 km au travers de la vallée rouge et la vallée rose.







De très nombreuses roches appelées cheminées de fées sont creusées en abris ou en habitations. Et certaines d'entre-elles en églises. Elles datent presque toutes du VII°S. La région a été convertie au christianisme dès les premières années après la mort du Christ. Les historiens s'accordent pour dire que l'apôtre Paul en serait l'un des premiers missionnaire. 





La météo est loin d'être parfaite. Le ciel est souvent couvert. Et les risques de pluies sont fréquents. Ce qui ne nous empêche pas de profiter de ces lieux très exceptionnels.

Une église (Kilyse) ou ce qu'il en reste. Il faut penser que les peintures murales datent de plus de mille ans.


Notre imagination nous joue parfois certains tours et nous trouvons dans ces roches des formes qui nous suggèrent certaines figures: ci-dessous un fantôme en train de bailler la main devant la bouche.




Une autre église présentant des peintures, mais aussi de très belles gravures intactes dans la roche.








Une bonne partie de la balade s'effectue par les crêtes. Cela nous permet du juger de l'ampleur du site, de la hauteur de ces roches sculptées...



Sur la photo ci-dessous on voit très bien les différentes superpositions des roches éruptives qui changent de couleur en fonction des périodes volcaniques.




Chaque virage est l'objet de nouvelles découvertes que ce soit en formes, en couleurs ou en cavités diverses.

Voici dix millions d'années, alors que le volcanisme en Cappadoce n'avait pas encore commencé, un Boeing 747 a dû effectuer un atterrissage d'urgence. Les passagers étaient saufs. La carcasse de l'avion est restée sur place et a été prise sous les cendres des volcans. On l'a retrouvé fossilisé, pétrifié. On le voit sur la photo ci-dessous, certes un peu déformé, sans doute par les poussées géologiques...   LOL


Etonnamment, nous trouvons sur notre route un petit bistrot qui offre (contre paiement quand même) des jus de grenades ou d'oranges pressés à la demande. Nous en prenons un et nous régalons. Le gars nous explique que le chemin est raide et que voici trois jours plusieurs personnes ont fait une chute accidentelle entraînant de sérieuses blessures... Nous repartons...

Et juste un peu plus loin dans la balade que nous suivons sur le GPS de rando, nous voyons que la piste, étroite, plonge du sommet vers le fond avec une pente raide sur une roche friable dont les petits graviers font que malgré les meilleures semelles, le dérapage semble inévitable. Nous préférons l'éviter au cas où il s'agirait de la piste dont le presseur de jus d'orange nous parlait voici un instant. Ce qui nous contraint à un détour non négligeable que le GPS nous permet d'anticiper. Nous quittons donc les sommets pour la vallée.












Les églises sont très nombreuses. Parmi les troglodytiques, on en recense plus de 300 dans la Cappadoce. Nous avons la chance d'être sur le chemin de plusieurs d'entre elles. Par contre, celle-ci est assez surélevée. Les anciennes marches sont très usées et l'accès est particulièrement délicat. Plus encore la descente...



Marianne ne s'y risque pas, ...








... et c'est à regret que nous ne pouvons vous la montrer. Le meilleur de cette petite séquence vidéo ne sont pas les images, mais les commentaires de Marianne qui me prodigue ses meilleurs conseils de prudence lors de la descente, qui, finalement, s'effectuera sans casse.







Il reste parfois peu de traces des peintures qui s'amenuisent avec le temps et l'érosion des roches.



Nous nous posons un instant après avoir discuté avec deux Françaises en vadrouille dans la région, arrêtées pour boire un verre de jus d'orange auprès d'un autre bistrot en plein air. Nous cassons la graine avec nos copieux sandwichs maison épaule de jambon, fromage, moutarde. Au final sommes bien calés !


Bien souvent, les sentiers étroits et pentus sont glissants. Et ils sont aussi empruntés par les chevaux dont on perçoit clairement les glissages avec leurs sabots ferrés. Ces chemins se dégradent ainsi plus rapidement ce qui est regrettable.






Il n'y a ni répétition ni monotonie dans ce que nous apercevons. Chaque image est nouvelle et nous procure une joie intense d'être dans une région qui reste si belle malgré, ces derniers jours, l'absence du soleil. 





Et quand on parle d'absence du soleil, il faudrait ajouter que la pluie nous rattrape. Nous n'avons que de petites vestes sans capuches. Durant un moment, nous pensons nous mettre à l'abri. Mais la pluie est fine et nous continuons notre route. Fort heureusement, elle ne dure guère.


Nous étions prévenus. Dans le fond de la vallée, de petites sources sourdent et rendent les chemins parfois très boueux.













Ici encore, une roche nous fait imaginer une tête de mort...


Le détour nous aura fait parcourir 17 km en 6 heures dans ces sentiers magnifiques. Nous rentrons vers 15h10 les images plein la tête, mais quand même un peu moulus, surtout moi ! Et nous n'avons découvert que la vallée rose, pas la rouge. Elle reste à faire !


Et ce soir, le propriétaire n'est pas passé pour réclamer le prix de l'emplacement. Devrions-nous nous en plaindre ?














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