Turquie 2023 mardi 30 mai.

15.5°C à 8h, soleil.

4h08, premières remorques qui passent avec les montgolfières. Premiers passages à 5h. Nous ne levons pas un orteil !!!

A 10h, après les services, nous faisons nos adieux à Oslo (le chien) et sa famille de l'Ain, quittons le camping et nous stationnons sur l'aire de départ des montgolfières toute proche. Notre souhait est de visiter la dernière vallée relativement importante: la vallée des pigeons. Nous trouvons une trace GPS et la suivons. Le paysage est joli, sans être grandiose comme les autres vallées. Une première église est repérée. Une échelle y monte, un peu raide. J'y vais seul et me trouve face à une porte en pierre comme une meule. D'habitude ces pierres, comme cela nous a été montré dans les cités souterraines, servent à condamner un passage et protéger ceux qui sont derrière. Elles se manipulent donc de l'intérieur. Ici, c'est le contraire, elle se manipule de l'extérieur. C'est donc un simple système de fermeture, sans doute pour une tombe. J'y entre. La pièce est petite, mais une galerie un peu basse est accessible. Je m'y glisse avec la lampe de poche et aboutis à une église sobrement décorée, visiblement de la période iconoclaste. 

Je repère une autre galerie, plus étroite. De prime abord, je pense qu'elle est borgne car au fond, pas de passage ni à gauche ni à droite. Mais à y avancer, je constate la présence d'un puits vertical donnant sur une autre pièce.

Il faut ensuite redescendre...

Les rochers présentent encore des formes qui amusent notre imagination.

Apercevez-vous comme nous une tête d'alligator ?

Mais au bout d'un moment nous nous rendons compte que cette vallée n'est pas la bonne. Nous la suivons cependant, et rentrons en direction de Goreme par une autre qui lui est parallèle.

En voilà un qui semble avoir le nez fin!!!

A midi, nous cassons la graine avec des sandwiches aux rillettes de canard du Sud-Ouest, assis sur une pierre d'où nous avons une vue agréable.

En marchant, nos narines sont titillées par une odeur inhabituelle. Cet arbuste très fleuri donne, au premier moment, une sensation agréable de fleur blanche, immédiatement suivie de celle de poisson pas frais du tout. Je vous laisse imaginer l'effet !

Marianne voudrait changer la déco intérieure de notre Carrosse. Le choix de tissus est vaste, mais perso, je décline...LOL

Une autre vue de Goreme.

Nous nous approchons de Göreme par un chemin imprévu puisque ce n'est pas le bon. Parmi nos objectifs de la journée, il y avait la visite de deux églises remarquables. Nous modifions notre itinéraire et faisons la recherche, d'autant que d'après les guides, elles sont proches l'une de l'autre d'une centaine de mètres. Nous nous approchons à quelques mètres de la première selon le GPS, mais sans la trouver. Un bonhomme est à proximité et qui parle français. cela lui fait plaisir de nous renseigner. Il nous dit que cette église est très proche, juste derrière le rocher, que pour l'atteindre il faut un peu crapahuter, qu'elle est fermée mais qu'il est néanmoins possible d'en voir l'intérieur à travers la grille. Il nous montre l'autre qui se trouve en effet un peu plus loin mais quand même bien plus que cent mètres. Nous nous avançons et la trouvons. Une échelle raide donne l'accès à l'entrée effectivement fermée. En passant l'appareil photo par le trou de la grille j'arrive à prendre quelques photos un peu sombres.

En reprogrammant le GPS, nous marchons en direction de la seconde. Mais, à le suivre, nous devons escalader un chemin dans les sillons de la roche, raide et glissant. L'église n'est pas loin. Marianne décline. Je m'avance seul lui laissant le sac à dos. Au sommet, je redescends vers l'église et découvre qu'on y arrive par une route carrossable. Je la visite rapidement. Deux jeunes mariés sont sur la chaire de vérité en pierre et se font prendre en vidéo par un drone.

J'emprunte alors le chemin carrossable et de mon meilleur pas, vais retrouver Marianne qui ne s'attendait pas à me voir revenir de ce côté. Nous refaisons le chemin inverse afin qu'elle puisse voir cette basilique, l'une des seules avec une chaire de vérité en pierre.

Pour nous récompenser de nos efforts, nous nous offrons un cornet de glace à la vraie pistache...

... et retrouvons notre Carrosse, nous promettant de ne pas quitter la Cappadoce sans visiter la vallée des pigeons si... la météo nous le permet. Car en effet, pour respecter le planning, il ne nous reste plus guère de jours dans cette belle région.

Nous prenons la route pour 3.9 km et allons nous stationner au cimetière de Ortahisar qui commence à nous connaître. Et une fois de plus, nous la jouons de justesse. Le ciel se charge...