dimanche 7 mai 2023

Turquie 2023 samedi 6 et dimanche 7 mai

Samedi 6 mai

15°C à 8h, soleil.

Normalement, nous envisageons ce matin quelques travaux d'entretien intérieur et la rédaction du blog, tandis que l'après-midi serait consacrée à la visite du bazar. Mais vers 11h, les nuages arrivent un peu en masse. A 13h bourrasques et quelques gouttes... et font que nos projets changent.

A midi, colombo de sanglier, riz, baklavas.

Nos voisins Autrichiens, Karin et Wolfgan nous proposent de partager le taxi pour aller ce soir voir les Derviches Tourneurs. Et au vu de la météo, nous optons pour rester à l'abri l'après-midi et partir le soir avec eux.

Le soir, nous cassons la graine un peu tôt afin de ne pas partir l'estomac vide. Il faut être sur place vers 18h. 

Le gardien nous appelle un taxi et nous voici en quelques minutes rendus sur les lieux du spectacle. Mais il ne s'agit pas d'un spectacle, mais d'une célébration religieuse. L'événement est effectivement très religieux au point que les spectateurs prient avec les Derviches Tourneurs. Nous sommes bien placés dans cette grande salle, juste au-dessus de la fosse de l'orchestre qui joue en live. Les photos sont assez peu parlantes. Pour cette raison, nous avons filmé l'intégralité de la présentation, mais nous vous en ferons grâce. D'une part, parce cela a duré plus d'une demi-heure. D'autre part, car je ne sais comment mettre une vidéo sur ce blog.   :-)





Chorégraphie de Camel Wali

Mon voisin est un Turc parlant français car il a vécu dix ans en France près de Lyon. Nous échangeons quelques mots et il m'apprend que le tarif de l'électricité vient de baisser voici six mois. Actuellement un ménage paie entre 250 et 350 Lires par mois (entre 12 et 17€). Je lui demande également dans quelle catégorie de véhicule se trouve le camping-car. Là il hésite un peu, car ce type de véhicule n'est connu par les Turcs que depuis peu (la pandémie) et le gouvernement envisage de modifier les panneaux de réglementation des vitesses afin qu'il soit pris en compte. Mais il ne faudrait pas rouler plus vite que ce que les fourgons sont autorisés. Sinon, la douloureuse sera réclamée à la frontière, les caméras enregistrant les plaques d'immatriculation. Aie aie aie, nous voilà bien.

Pour le retour, nous ne trouvons pas de taxi. Mais une navette s'arrête et Wolfgan interpelle le conducteur qui confirme que la direction est la bonne. Le tarif est assez réduit: 25 Lires (1.25€) pour 4 personnes.

A l'aire, trouvant nos deux compères assez sympathiques, nous les invitons à un apéro sur le pouce. Ils roulent en fourgon et sont étonnés de l'espace dont nous disposons dans notre Carrosse. Pour la circonstance, nous ouvrons une bouteille de vin rouge du Domaine des Lauribert, cuvé du Flaconneur N°5, qui n'est pas encore sortie. C'est donc une primeur... avec un peu de saucisson d'Ardèche, de la terrine de sanglier et du Comté. Tout est bien apprécié, l'ambiance est très bonne et Wolfgan nous apprend tous les pays dans lesquels il a baroudé et comment dans l'un d'eux il a rencontré Karin. Parfois quelques gestes restent nécessaires pour nous faire comprendre, mais la soirée comporte de nombreux rires lors de cet échange très agréable qui se termine un peu tard dans la nuit.


Dimanche 7 mai.

11.5°C à 8h, soleil.

La nuit a été un peu perturbée par des rêves faisant suite à notre soirée en anglais...  :-)



Karin et Wolfgan quittent les lieux un peu avant nous alors que nous entamons les services nécessaires pour la suite du périple. 





Nous partons vers 9h45 sous le soleil avec 16.5°C. La route est calme.

Nous nous approchons du lac salé de Tuz Gölü qui se situe au centre d'une grande plaine. Un moment, la route monte un peu et nous conduit au sommet d'une colline qui nous laisse apercevoir la dimension exceptionnelle de cette plaine. La vue est de l'ordre de cent kilomètres alors que le temps n'est pas très clair. Sans doute la plus vaste plaine (142 km de long) que j'aie pu apercevoir à ce jour.


Vers 11h20, nous arrivons au caravainsérail de Sultanhani. Le bâtiment est assez monumental. 





Une fois à l'intérieur, c'est un peu la révélation. Les structures sont en très bon état de restauration. La grande cour centrale abrite une petite mosquée massive en pierres. Dans la grande salle, une exposition de tapis. Nous y retrouvons Karin et Wolfgan. 









Cet édifice, superbe, est accessible contre un droit d'entrée d'un euro par personne. Alors que l'église de saint Nicolas en nécessitait douze pour une visite moins spectaculaire, moins impressionnante. Ce qui nous donne l'impression que les visites des lieux en relation avec la chrétienté sont taxés plus avant que les autres.
Nous nous sommes régalés.

Le ciel devient gris avec 17°C.

Le relief change et nous nous rendons compte des formations géologiques proches de celles que nous attendons dans la Cappadoce.


 


Nous arrivons à Sélime vers 12h30 et y cassons le graine rapidement pour profiter de la visite, car le billet d'entrée donne aussi droit à la balade dans la vallée pourvu que ce soit le même jour. Au menu du jour: salade de pois chiches, tomates, concombre, olives turques et baklavas. Il n'en reste plus que pour deux jours: la panique s'installe.

Nous abordons la Cappadoce par la vallée d'Ihlara longue d'une quinzaine de kilomètres et profonde de plus de cent mètres formant par endroit un joli canyon étroit. Nous commençons par visiter la cathédrale de Selime. Les lieux sont hors de l'ordinaire. La roche tendre est creusée à la main et les logements et monuments religieux sont tellement nombreux qu'ils rendent la roche proche d'un Gruyère (mais en réalité plus proche d'un Emmenthal !). Ils sont occupés depuis le VII°S. 






























On dirait un grand dentier !



Cette roche est tombée. Elle comportait un pigeonnier.



Le moulin à huile.




Ici, nous trouvons des boitiers électriques en plastique nous laissant comprendre que l'occupation  n'est pas si ancienne.





Une partie de la visite s'effectue sous le soleil, une autre un plus dans l'ombre des nuages qui se rassemblent. Ce petit village, créé initialement pour abriter les chrétiens de la persécution romaine, abrite quand même une chapelle, deux églises et une cathédrale. De nombreux éboulements ont dégradé le site qui reste très joli, bien aménagé et assez facilement accessible. Nous nous régalons et regrettons un peu de faire cette visite au pas de course pour profiter du double usage du billet.

De là, le temps de nous faire alpaguer par le gardien du parking, nous filons à dix km sur Ihlara. Nous y effectuons une très très belle balade en nous régalant tout autant que lors de la visite précédente.

Cette vallée a été creusée par un tremblement de terre. La rivière y fait son œuvre. Mais les rochers, très verticaux s'effritent encore et leurs chutes dégradent le site petit à petit. Par endroit, nous remarquons des failles, des fissures qui pourraient être inquiétantes. On se demande comment certaines roches restent encore en place.











De l'autre côté de la rivière, de nombreuses cavités. Mais nous n'y aurons pas accès cette fois...





Un pont un peu ... bricolé.

















Certaines roches n'en demandent que peu pour s'effondrer. Passons notre chemin...


Certaines cavités ont été récupérées...

Ici la mosquée.





Sous la pluie









On parle beaucoup des escargots de Bourgogne, mais pas de ceux de Turquie !!!





Voyez-vous le visage du gardien des lieux ?

Nous n'effectuons la visite que sur une partie de la vallée, sinon, il faudrait revenir par le même chemin ce qui ferait le double de longueur. Il nous faut ménager les montures. Nous nous limitons donc à la première entrée qui nous donne quand même accès à quelques églises et de nombreuses maisons troglodytiques. Une partie s'effectue encore une fois dans l'ombre des nuages, une autre sous la pluie battante qui, fort heureusement ne dure guère. Parfois un rayon de soleil un peu fugace nous permet une ou l'autre photo plus lumineuse.

De retour, un peu moulus, nous marquons l'arrêt au village le temps d'un excellent jus d'orange pressée. Un nouveau régal désaltérant.

Nous terminons la journée en ayant emmagasiné plus de 480 photos rien que pour cette belle journée comblée par trois visites particulièrement intéressantes. Nous vous ferons grâce de la majorité d'entre elles, mais vous en laisserons quand même une bonne série pour le partage le plus complet possible de nos visites.

























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