-5.8°C à 8h, gla gla
Nous sommes toujours à Curemonte. Le paysage est gelé, tout est blanc, c'est magnifique. Nous enfilons nos plus gros paletots, nos chaussures de marche et partons à la découverte de ce paysage hivernal au travers d'une balade dont Alex a trouvé le plan sur l'aire.
Une mer de nuage emplit la vallée proche. S'il s'agit de brouillard givrant, cela peut nous réserver quelques surprises...
Les fils barbelés sont givrés. Les paparazzi s'en donnent à cœur joie.
Nous pataugeons dans la gadoue tant et plus que nos pantalons en sont marqués. Le dérapage est imminent...
Pour Lily, la leçon du jour était "Orientation", mais l'intérêt n'est que de courte durée et il semble nécessaire de récupérer le plan si nous souhaitons suivre l'itinéraire proposé.
Selon la variété de la pierre, elle prend ou non l'humidité. La mousse se développe de façon hétéroclite.
Toujours de très belles maisons offrant un charme fou.
Pendant ce temps, Alex travaille... au téléphone avec un client (patient ?)...
Le soleil est un peu hésitant. La ligne de nuages est juste au-dessus de nos têtes et nous soufflons tant et plus pour qu'ils avancent. Certes, le givre disparaîtra, mais la luminosité n'en sera que meilleure et plus agréable tant pour la vue, les photos que nos panneaux solaires.
Alors que les villages sont généralement très bien entretenus tout comme les maisons qui les composent, parfois, nous rencontrons les traces d'un abandon ou d'un drame. Ici, un peu les deux à la fois puisque les volets calcinés tendent à montrer les traces d'un incendie qui ne date pas d'hier.
Parfois, l'imaginaire prend le dessus. Certains voient dans la forme sombre un lion tourné vers la gauche, d'autres une tête de chien ou de loup tournée vers la droite ... d'autres encore n'y voient qu'un paysage banal...
L'eau a gelé en niveau haut puis s'est lentement retirée laissant des dentelles suspendues en l'air...
Pour midi, Jordane nous a préparé un tajine longuement mijoté la veille et réchauffé ce jour. Nous nous en régalons tous ensemble.
L'après-midi, nous repartons avant que Marianne n'ait pu boire son thé, pour une autre balade. Nous l'entamons à cinq jusqu'au point de vue recommandé par l'épicier du coin que nous avions croisé au retour ce matin.
De là nous apercevons au loin, très loin, les ruines du château de Turenne.
De là le groupe se scinde en deux. Nous rebroussons chemin par la départementale tandis que nos trois as continuent la balade telle que prévue. Notre objectif est de retourner au Carrosse et emporter les bouteilles vides pour les remplir à la fontaine du village qui distribue une eau non chlorée.
En chemin, nous croisons "La Tourelle" autrefois refuge de berger.
De retour au Carrosse, nous sortons quinze bouteilles de deux litres que nous mettons dans un sac de courses et un sac à main. C'est parti pour la fontaine du village. Nous y arrivons en même temps que nos rejetons qui avaient eux aussi emporté de quoi faire le plein d'eau alimentaire. Nous faisons le plein ensemble et ils repartent continuer leur promenade. Sauf Lily qui en a marre et souhaite rester avec nous pour un retour plus rapide. Tandis que nous arrangeons nos bouteilles, deux dans les poches internes de la veste, deux dans les mains de Lily, deux dans les mains de Marianne, les autres dans les deux sacs. Nous voici chargés un peu comme des baudets. Nous arrivons au Carrosse les tendons un peu étirés... et rangeons tout.
Le soir, c'est le monde des affaires: vidéo-conférence pour tenter d'arranger les bidons pour les loyers d'une résidence...
Puis dégustation des rillettes offertes par notre hôte France passion pour dégustation. Sur le pain de Marianne, faut-il le préciser, nous nous régalons.
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